Lors d’un point de presse conjoint animé ce 21 juin au Tribunal de Grande Instance de N'Djaména, le syndicat des magistrats du Tchad (SMT) et le Syndicat Autonome des Magistrats du Tchad (SYAMAT) ont décidé unanimement d'observer une grève sur l'ensemble du territoire national, à la suite du projet de loi de la nouvelle constitution qui prévoit la nomination du président du conseil supérieur de la magistrature.
Selon les syndicats, cette décision intervient à la suite d’une réunion en assemblée générale (AG) conjointe, tenue le 21 juin passé au palais de justice de N'Djamena, « le Syndicat des Magistrats du Tchad (SMT) et le Syndicat Autonome des Magistrats du Tchad (SYAMAT) avons débattu sur le seul point inscrit à l'ordre du jour la réforme du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM) prévue dans le projet de la nouvelle constitution », disent-ils. Ils ajoutent que conformément au projet la nouvelle constitution en cours de discussion au Conseil National de Transition (CNT), les magistrats estiment qu'au titre de la réforme du Conseil Supérieur de la Magistrature, leurs préoccupations et attentes n'ont pas été prises en compte malgré l'interpellation du Président de Transition. Les responsables syndicales des magistrats ont signifié que l'AG a contesté la forme du CSM prévue dans le projet de la nouvelle constitution et optent pour l'institutionnalisation du Conseil Supérieur de la Magistrature composé exclusivement des magistrats professionnels élus par leurs pairs, « le cas échéant, le maintien de la forme actuelle où le CSM est présidé par le Président de la République », ont-ils clarifié.
Avant de finir les responsables syndicales ont relevé que l’AG a décidé à l'unanimité de la cessation de travail sur l'ensemble du territoire national jusqu'à satisfaction. Les magistrats ont décidé également de se vêtir de leur toge et de camper au palais de justice de N’Djamena demain vendredi. Toutefois, ils disent être ouverts au dialogue.
Abderamane Moussa Amadaye