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M. Asseïd Gamar Sileck ex-directeur général de l’Office national de sécurité alimentaire (ONASA) est, depuis mercredi 9 mars, en garde à vue à la Police judiciaire.

Selon plusieurs sources, M. Gamar est suspecté par l'Inspection Générale d'Etat d’avoir attribué des marchés sans avoir lancé un appel d’offres public lorsqu’il dirigeait l’Onasa pour environ cent quatre-vingt-dix-sept millions (197 000 000) de francs. Les proches de l’ex-baron du régime du défunt Maréchal rétorquent que ces offres ont été attribuées sur ordre du défunt président et devant plusieurs témoins encore en vie.

Selon les amis politiques de M. Gamar, cette garde à vue est un règlement de compte politique depuis que l’ex-directeur a quitté le Mouvement patriotique du Salut (MPS) pour créer sa formation politique dénommée Une Nation Pour Tous (UNPT).

Rappelons que M. Gamar a été déjà entendu une première fois le 4 janvier passé. Il a été député, vice-président de l’Assemblée nationale, Président du Collège de contrôle et de Surveillance des Revenus Pétroliers et plusieurs fois ministres sous le règne du président Deby Itno. En 2011, c’est lui qui a mené la campagne victorieuse du Candidat Idriss Deby Itno en tant que Directeur de campagne.

Les femmes veulent valoriser la terre nourricière. Quelques-unes éprises de la question de l’insécurité alimentaire, ont créé une Association dénommée, Femmes et Agriculture Bio (FAB). La FAB vient de lancer son site Internet. Reportage.

Le site internet de l’association Femmes et Agriculture Bio (FAB) est lancé. C’est désormais simple pour connaitre l’association FAB dans sa structuration, sa mission et ses projets. Il suffit d’un clic sur (www.femmesetagriculturebio.org). Son courriel est Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.. La présidente est Mme Élisabeth Abakar Boulogne

Créée le 16 novembre 2016 sous le NEQ 1172303167, l’association Femmes et Agriculture Bio dispose d’un siège à Longueuil au Québec (Canada). La FAB est un organisme à but non lucratif qui œuvre au Canada, en Afrique et en Haïti auprès des femmes pour la promotion de l’agriculture biologique. Son objectif principal, c’est de faciliter l’accès à l’eau potable, une ressource primordiale pour le développement de l’agriculture.

L’équipe FAB rappelle la résolution de l’Assemblée générale des Nations Unies du 28 juillet 2010. Lors de cette assise, les Nations unies ont déclaré : « que le droit à une eau potable salubre et propre est un droit fondamental, essentiel au plein exercice du droit à la vie et de tous les droits de l’homme. » en plus les Nations unies ont aussi demandé aux États membres d’intensifier leurs efforts pour fournir de l’eau potable aux centaines de millions de personnes privées de cette denrée indispensable à la vie.

L’association Femmes et Agriculture Bio vise également à encourager le partage de connaissances entre les femmes canadiennes, haïtiennes et africaines. Elle entend en outre développer les cultures maraîchères et recommander la consommation des produits bio pour une santé plus saine.

Aider les femmes à intégrer de nouvelles technologies agricoles tout en respectant leurs milieux de vivre entre aussi en droite ligne des objectifs que l’association s’est assignée. Pour réaliser des résultats, l’équipe FAB vise à renforcer la capacité des femmes en Afrique et en Haïti. Ce qui va permettre d’augmenter la production des fruits et légumes, relève la responsable de FAB.

Pour l’association FAB, tout s’effectuera par l’utilisation d’engrais naturel provenant de compost, des déchets ménagers et participer à l’accroissement de l’autonomie financière des bénéficiaires.

Pour atteindre ces objectifs, l’équipe FAB va initier des projets. Il s’agit de la construction des forages pour donner accès à l’eau potable, la collecte d’eau de pluie pour arroser les jardins de légumes et fruits en périodes sèches, l’aménagement des serres, proposer des formations, offrir des groupes électrogènes et panneaux solaires pour acheminer l’eau du fleuve dans certaines régions, négocier avec les entreprises locales (hôtels, restaurants) pour la vente de leurs fruits et légumes. Mettre en place des centres de compost industriels, etc.

Pour la responsable de cette association, Mme Élisabeth Abakar Boulogne, l’association est à but non lucratif et fonctionnement essentiellement à partir des dons. Leur entité dispose d’un compte bancaire et toute aide à l‘association est la bienvenue. La première campagne lancée par cette association a porté sur la construction d’un forage d’eau au village d’Amdrabaye, province de Batha (Tchad). La présidente remercie tous ceux et toutes celles qui ont contribué à la réalisation du projet.

Moyalbaye Nadjasna

Le départ de l’ancien président Goukouni Weddeye du Comité technique spécial (CTS), la disparition de ce comité et la création d’un nouveau comité chargé de négocier avec les politico-militaires prévue le 13 mars prochain à Doha au Qatar en vue de l’organisation du dialogue national inclusif (DNI) a surpris les leaders des partis d’opposition et la société civile. Certains pensent que ce départ va rendre les choses difficiles pour la tenue du DNI. Reportage.

L »éjection de l’ancien président Goukouni Weddeye du comité technique spécial (CTS), la dissolution de cette instance inquiète les leaders des partis politiques d’opposition et la société civile. Créé par décret présidentiel le 26 avril 2021, le CTS est chargé de conduire les pourparlers avec politico-militaires jusqu’à l’aboutissement d’un accord final dans le cadre de l’organisation du dialogue national inclusif (DNI). Et c’est dans l’optique d’organiser les élections libres, transparentes et inclusives pour permettre à tous les Tchadiens de vivre ensemble et en paix. Mais son départ inquiète certains hommes politiques et défenseurs des droits humains.

Pour Dobian Assingar, président d’honneur de la Ligue Tchadienne des Droits de l’Homme et représentant de la Fédération internationale des Droits de l’Homme (FIDH) auprès de la CEEMAC, quelques soit les raisons, son départ doit avoir des conséquences. Selon lui, l’ancien président est un homme respecté de tout le monde, c’est-à-dire par la population et les mouvements rebelles. Il ajoute que tout le monde a confiance en lui et le débarquer pendant qu’on s’approche du pré-dialogue de Doha est mal avisé. Dobian Assingar estime que tout le monde espère qu’on trouvera bien de solutions avec l’ancien président. « On a pris une résolution ou une décision malencontreuse pour le débarquer. Je suis sûr que ça va créer de gros problèmes », dit le défenseur des droits humains. Il s’inquiète aussi de la réaction des mouvements rebelles. Dobian Assingar craint aussi que les politico-militaires n’aient pas de confiance aux autorités. Selon lui, pas de confiance, pas de résultats et s’il n’y a pas de résultats avec les mouvements rebelles, le dialogue n’aura pas lieu. Il souligne que ce serait une reprise perpétuelle, et les mouvements rebelles vont commencer à déferler sur la capitale tchadienne et le même cercle vicieux de la violence reprendra. « Je ne sais pas si nos responsables ont mesuré l’ampleur ou le mauvais côté de cette façon de faire. Mais ça va avoir des répercutions certaines » dit-il. Au sujet de la fin de mission de l’ancien président, Dobian Assingar explique qu’on lui a donné une mission de négocier avec les mouvements rebelles et pendant qu’il est en cours de négociation avec eux et on le débarque. Il pense que les autorités sont à court d’arguments et s’ils n’ont rien à dire qu’ils cessent de parler et qu’on ne prenne pas les citoyens pour des imbéciles. « C’est comme si ceux qui nous gouvernent aujourd’hui ne veulent pas que le dialogue réussisse. Ils sont en train de travailler pour que ça capote ».

Pour Mahamat Digadimbaye, coordonnateur national de la coordination des associations de la société civile et de la défense des droits de l’homme (CASCIDHO), les acteurs de la société civile ont cru en la nomination du président Goukouni Weddeye pour piloter le CTS, vu son expérience, en tant ancien président et ancien rebelle. Selon lui, c’est une personnalité dense qui a l’appui des Tchadiens. Mahamat Digadimbaye souligne que l’ancien a de manière unanime la confiance de tous les Tchadiens et qu’il va mener à bon port sa mission en rassurant les politico-militaires et les tchadiens. Il ajoute que son départ a été une grande surprise pour les défenseurs des droits humains et la société civile. Le coordonnateur de la CASCIDHO, souligne que l’ancien président est un rassembleur. Mieux, il n’a pas de calculs d’intérêt politique. Il souhaite que la nouvelle équipe réussisse la mission que Goukouni Weddeye a commencé et que le pré-dialogue de Qatar puisse réussir. Il pense aussi que le nouveau président usera de tout son poids pour mener à bon port cette mission que le président Goukouni a commencé.

Jules Doukoundjé

Le maire de la ville de N’Djamena Ali Haroun dans un communiqué officiel demande aux commerçants de différents marchés de fermer à 17h30. Il demande aux tenanciers des boutiques de disposer des extincteurs, de confier les installations électriques aux professionnels et d’arrêter la vente des bombonnes de gaz dans les marchés. Ce matin 11 mars Ialtchad a rencontré quelques commerçants qui apprécient différemment cette décision. Reportage.

Le maire de N’Djamena, M. Ali Haroun par un communiqué du 9 mars 2022, recommande aux commerçants de différents marchés de la ville de fermer à 17h30. Il exige l’installation dans les boutiques des extincteurs de feu pour prévenir d’éventuels incendies. Le maire interdit également la vente des bombonnes de gaz sur les marchés.

Ahamat Tidjani Saleh Idriss, un commerçant rencontré ce matin dit que c’est depuis 2015 que la Mairie recommandait aux marchés de fermer à 17h. Mais selon lui, le problème d’incendie est dû aux désagréments de la Société nationale d’Électricité (SNE). « Elle ne régule pas bien la tension électrique qui est très labile tantôt très fort, tantôt moins fort. En dehors de l’incendie, cela nous cause beaucoup de dégâts matériels », dit-il. À propos d’extincteurs, le jeune commerçant affirme « nous payons à 100% le droit de place. Il n’en est pas question qu’on achète encore les extincteurs. Il revient à la mairie de mettre à la disposition des boutiquiers les extincteurs ».

Mahamat Youssouf Mahamat un autre commerçant soutient que tout le monde est interpellé par ce qui se produit ces derniers temps à propos des incendies dans les marchés. Car, dit-il, s’il survint un incendie dans un marché le commerçant victime perd son activité, mais aussi l’économie du pays en prend un coup. « Nous devons nous faire la violence, nous commerçants à veiller sur notre sécurité et celle de nos produits. La décision de la Mairie n’est pas mauvaise, c’est un travail de synergie. Seulement les marchés sont débordés, c’est même difficile d’accès, un autre niveau de problème à revoir par la Mairie », affirme Mahamat Youssouf.

Mahamat Ali Moussa lui est président des délégués de commerçants du grand marché, mais aussi vice-coordonnateur des 12 marchés de la ville de N’Djamena. Pour lui cette décision est brusque » Elle surprend les commerçants. Selon lui, fermer à 17h30 certains marchés ne poserait pas de soucis, mais pour le marché central c’est trop tôt. Le président se justifie en soutenant que le marché central ne renferme que des commerçants détaillants. « Nous voulons que l’heure soit revue à 18h30. La plupart de nos clients sont des fonctionnaires et finissent vers 16h au bureau le temps de nous rattraper », dit Mahamat Ali. Au sujet des extincteurs, il estime que c’est bon pour prévenir les incendies. Il remarque que les prix sont élevés. Il faut débourser au moins 20 000 FCFA.  Le président soutient qu’à son avis il faut d’abord sensibiliser les commerçants. Cela permettra de leur montrer l’importance des extincteurs, mais aussi leurs usages en cas d’incendie.

À propos de mauvaises installations électriques, il concède que c’est réel problème. « Certains commerçants aiment la facilité et font des installations avec de fils qui ne répondent pas aux normes. En cas de surtension, ces câbles  provoquent de court-circuit. Moi je crois qu’une part de responsabilité revient aussi à la Marie. Le maire doit débarquer avec des techniciens pour vérifier les installations électriques dans les marchés », souligne Mahamat Ali. C’est la mission de l’État de veiller sur la sécurité des biens et personnes, indique le président. D’après lui, les poteaux électriques dans les différents marchés ne s’allument pas. « C’est bien dommage que les marchés se retrouvent dans l’obscurité. La lumière joue un grand rôle. Il faut que la Mairie nous répare ces lampadaires ».

Moyalbaye Nadjasna

Cinq mois après la signature du pacte social triennal, le ministre de la Fonction publique, de l’Emploi et de la concertation sociale Brah Mahamat et les partenaires sociaux ont eu une réunion d’évaluation ce 9 mars 2022 dans son cabinet. Au cours des échanges, les deux parties ont mis  l’accent sur les avancées et les retards des clauses du pacte social triennal. Reportage

C’est autour du ministre  de la Fonction publique, de l’Emploi et de la concertation sociale Brah Mahamat représentant le gouvernement que les centrales syndicales signataires du pacte social ont échangé. Le ministre a tout d’abord évalué les réalisations de la partie gouvernement. Pour lui, le gouvernement a payé les frais de transport de 2016, 2017, et 2018 depuis le mois de novembre dernier pour les différents ministères. Aussi, il indique que trois points sont en cours de réalisation notamment le reversement des enseignants scientifiques contractuels de l’État, la restructuration de la Caisse nationale des retraités du Tchad et la révision du Code de pension des retraités civils et militaires.

Ces arguments balayés d’un revers de la main par Younous Mahadjir vice-président de l’Union des Syndicats du Tchad UST. Selon lui, ce qui a été fait ce jour ne s’appelle pas évaluation.  Pour lui, quand on évalue, on prend le document et on voit point par point. « Il nous appelle et nous dit que le gouvernement a respecté ses engagements par rapport au pacte social avec des réalisations, mais c’est faux. Tout ce qu’il a raconté est mensonge », a-t-il dit. Il a pris l’exemple des retraités pour illustrer sa thèse. Younous Mahadjir affirme que le gouvernement doit verser 13 milliards pour payer les arriérés des retraités en décembre 2021. Mais il a donné seulement 3 milliards en mars 2022. Il dénonce par conséquent le non-respect du chronogramme.

Au terme des échanges, les deux parties se sont séparées insatisfaites. La plateforme syndicale a rejeté l’évaluation faite par le ministre et demande une autre évaluation afin d’examiner le pacte social clause par clause. Pour M. Mahadjir, cela permettra d’avoir un pourcentage d’application et un pourcentage de non-application du pacte social triennal. Le vice-président de l’UST rappelle que la plateforme syndicale a écrit plus de 6 lettres pour rappeler le gouvernement au sujet de ses engagements consignés dans le pacte, mais personne n’a répondu. Sinon ce que le ministre a dit relatif aux réalisations ne concerne pas la centrale syndicale a fait observer M. Younous Mahadjir. Le ministre de la Fonction publique, de l’Emploi et de la concertation sociale Brah Mahamat a finalement accepté de rencontrer prochainement ses partenaires sociaux pour discuter sans indiquer une date précise.

Kouladoum Mireille Modestine

À Dembé dans la commune du 6e arrondissement de la ville de N’Djamena se trouve un coin de ramassage des bouts de fers. Ce sont les morceaux de pièces de véhicules, motos, groupes électrogène et tout objet en fer. Dès que ces pièces atteignent une quantité donnée, un véhicule les transporte en direction des pays voisins du Tchad pour la transformation. Nous vous amenons visiter ce coin. Reportage.

La maison du fer est située en face de la Maison nationale de la Femme. C’est dans un hangar construit en tôle de 8m/10. C’est ici que sont entassés les bouts de fers jusqu’à toucher au toit du hangar. De l’autre côté, un autre petit hangar construit avec les bouts de fer, mais celui-ci sert de bureau. L’équipe de Mahamat Abakar réceptionne les fers qui arrivent de tout bord. Avec un kilogramme, tout bout de fer qui entre dans la maison doit être pesé avant tout achat. Les fers déjà pesés et achetés sont entassés dans la maison dans des sacs. Le chef d’équipe Mahamat Abakar nous parle de la provenance de ces bouts de fers. « Ici, nous réceptionnons tout ce qui est fer. Généralement, ce sont les enfants qui nous ravitaillent avec ce qu’ils ramassent dans les quartiers. Tout compte fait, nous recevons tout fer que cela vienne d’un adulte ou d’un enfant », explique-t-il.  La matière est pesée et coûte 100F ou 75FCFA le kilogramme. Les pièces de monnaie ne manquent jamais les poches du chef d’équipe qui achète de temps en temps la matière. L’argent appelle l’argent dit-il. Au fur et à mesure, les fers s’entassent dans la maison et demandent à être évacués. C’est en ce moment que les grands commerçants viennent acheter dit Abakar. « Ces matières que vous voyez partent au Nigéria et au Soudan pour revenir en matériels de construction. (Les fers de 8, 10, 12 et autres. Tout se transforme. On achète pour utiliser et quand c’est usé, ça revient chez nous pour repartir encore là où elle est fabriquée. C’est une vraie routine ».

Il déplore le fait qu’une usine pour la transformation de ces bouts de fer s’est implantée à Djarmaya, mais elle n’a pas survécu. Pour lui, sa mort prématurée est due à l’investissement des commerçants.  Ils investissent beaucoup, mais ne gagne même pas la moitié alors, ils ont choisi d’envoyer les bouts de fers dans les pays voisins pour la transformation. Mahamat Abakar qui a déjà totalisé 4 ans dans le business de la ferraille conseille aux jeunes de savoir chercher l’argent. Pour lui, tout ce qui se trouve autour de nous peut rapporter de l’argent d’une manière à une autre. Il suffit juste d’ouvrir les yeux pour regarder. « C’est vrai que la vie est devenue dure ce dernier temps, mais je conseille aux jeunes de ne pas voler. Il faut qu’ils gagnent à manger à la sueur de leur front comme ils sont encore valides ».

Kouladoum Mireille Modestine

Après la manifestation des élèves du lycée Félix Eboué, et celle du lycée technique commercial (LTC), pour contester la décision de l’Office national des examens et concours supérieur (ONECS) le lundi dernier. Le proviseur de la section littéraire du lycée Félix Eboué (LFE) a décidé de suspendre les cours jusqu’à lundi prochain. Cet arrêt de cours a pour objet de sensibiliser les élèves sur la décision de l’ONECS d’augmenter les frais d’inscription des candidats libres au baccalauréat session 2022. Reportage.

Pour permettre d’instaurer l’ordre et de laisser leurs camarades du lycée technique commercial (LTC) de suivre leurs cours dans la quiétude, le proviseur de la section littéraire a décidé de suspendre les cours de son établissement jusqu’à lundi prochain. Selon lui, cette suspension va permettre de rencontrer tous les chefs de classes des terminales régulièrement inscrits et de leur expliquer, en vue de sensibiliser leurs camarades sur la décision de l’ONECS d’augmenter les frais d’inscription au bac pour les candidats libres. Pour le proviseur Chamchadine Mahamat Dahab, les cours sont suspendus par les troubles causés par les élèves du LFE et ceux de LTC par rapport à l’augmentation des frais de dépôt des candidatures libres au bac qui est monté de 15.000 F CFA à 25.000 francs. « Nous avons pensé qu’il faut nécessairement suspendre les cours pour sensibiliser les élèves parce qu’ils n’ont compris les textes de l’ONECS », explique-t-il. Selon lui, les textes de l’ONECS ne disent pas que les candidats officiels au baccalauréat session 2022, doivent pays 10.000 francs. Le proviseur littéraire précise que les candidats officiels payent 5000 francs. Il ajoute que tous les candidats officiels ont déposé avec 5000 francs. Mais, souligne-t-il il y a des rumeurs qui circulent qu’après, les candidats vont payer encore 5000, ce qui fera 10.000 francs.

Chamchadine Mahamat Dahab balaye le tout d’un revers de la main en disant que ce sont des fausses rumeurs. Il appelle tous les candidats officiels à chercher à connaître les textes de l’ONECS sur les frais de dépôt. Il annonce qu’une réunion est prévue avec les chefs de classes et leurs adjoints pour les informer et à leur tour, ils iront sensibiliser leurs camarades.  À propos du prix fixé à 25.000 francs, il ajoute que même si c’est élevé, l’ONECS a ses raisons et il n’est de son droit de s’y immiscer. Il rétorque que ce qui le préoccupe, c’est la gestion de ses candidats officiels.

Abdel-Salam Idriss Mahamat, proviseur du LTC dit qu’il ignore le mobile qui les a motivés à augmenter les frais d’inscription des candidats libres. Selon lui le LTC n’est pas directement concerné par le problème, parce que son établissement n’a pas de candidatures libres. « Nos candidats sont des candidats officiels et nous avons tout fait pour maîtriser nos effectifs », affirme M. Abdel-Salam Idriss Mahamat. Il soutient aussi que son établissement enregistre les élèves réels qui ont suivi normalement leur cursus scolaire. Concernant la manifestation des élèves, il pense que les autorités vont en tirer toutes les leçons qui s’imposent.

Au sujet d’arrêt de cours au LTC, le proviseur ajoute que c’est un conseil pour évaluer le trimestre et non une grève des élèves. À son avis, c’est pour faire le point sur le programme, car certains professeurs ont fini leur programme, surtout dans les matières fondamentales. Il souligne que cette rencontre est inscrite dans l’agenda pédagogique du lycée. Au sujet des enseignants qui organisent les cours de prépa-bac dès le début de l’année, Abdel-Salam Idriss Mahamat dit que c’est du charlatanisme intellectuel. Le proviseur s’interroge en disant comment il est possible que l’élève n’a pas appris la théorie et on lui donne la pratique. Selon lui, il faudrait que l’étudiant finisse le programme d’abord avant de faire la pratique.

Jules Doukoundjé

La fête de 8 mars, édition 2022 n’a pas été célébrée de manière uniforme par les femmes tchadiennes. A N’Djamena, la capitale tchadienne et dans certaines capitales provinciales, les femmes ont défilé avec la tenue dédiée. Mais, à Sarh la capitale provinciale du Moyen-Chari, dans l’extrême sud du pays, les femmes ont célébré différemment cette journée. Elles ont marché dans une tenue noire pour porter leur deuil par rapport aux massacres de Sandana le mois dernier. Reportage.

Les femmes de la province du Moyen-Chari, située dans l’extrême du pays, ont célébré d’une façon le 8 mars, la journée internationale de la femme. Plusieurs d’entre elles ont organisé la marche dans de tenues noires pour montrer aux autorités provinciales qu’elles n’ont pas cessé de pleurer leurs, enfants et leurs époux tués dans des exactions perpétrées par les éleveurs dans le village de Sandana. Des milliers de femmes habillés toutes en noir avaient lors de marche chanté devant le commissariat de Sarh, l’hymne national la Tchadienne, avant de s’y rendre à la place de l’indépendance. En plus de vêtements noirs, les femmes de Sarh ont les mains posées sur la tête. Un fait inédit dans la célébration du mars au Tchad.

Pour Me Kemneloum Delphine, la manière de célébrer le 8 mars par les femmes de la ville de Sarh est une bonne décision. Selon elle, c’est ce que toutes les autres femmes devraient faire. L’avocate souligne que les femmes devraient cette occasion pour manifester leur colère et pleurer leurs morts. La défenseuse des droits humains estime que ça fait des droits que les femmes doivent réclamer. Malheureusement, dit-elle, les autres femmes ne l’ont pas fait. Concernant les femmes d’autres provinces qui n’ont pas célébré de la même façon que celles de Sarh, elle précise que c’est question de conscience citoyenne et la conscience citoyenne doit se manifester d’une manière volontaire. « Ce qui s’est passé à Sandana et à Abéché ne doit laisser personne indifférent. C’est un appel qui est lancé à toutes les femmes de se sentir solidaire des victimes de Sandana et de manifester leur solidarité à travers les activités comme celle que les femmes ont faite dans le Moyen-Chari », ajoute Me Kemneloum Delphine. De l’avis de l’avocate, c’est la goutte d’eau qui a débordé le vase et que l’impunité doit être combattue avec la dernière énergie. Elle exhorte les femmes tchadiennes à être solidaires et rappelle que le 8 mars devrait être une occasion de dénoncer les violences faites aux femmes. Selon elle, les femmes doivent départir de la peur et lutter réclamer leurs droits.

Au sujet de la célébration de la journée internationale de la femme et la semaine nationale de la femme tchadienne, le jeune opposant et leader du parti Les Transformateurs, Dr Masra Succès pense que la meilleure manière de célébrer la femme tchadienne, c’est reconnaître en actes et en politiques publiques sa place dans la société. Il estime que les femmes tchadiennes doivent avoir 50 pour cent de postes de responsabilités s’il parvenait au pouvoir.

En mémoire aux victimes du massacre de Sandana, les femmes de Sarh ont décidé de se vêtir en noir pour célébrer le 8 mars 2022.

Jules Doukoundjé

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