La tournée de l’artiste Moussa Aimé débute ce 15 mars. Il commence par le Cameroun. Et par les villes suivantes : Maroua, Garoua, Yaoundé Douala N’Gaoundéré. Ensuite, il sillonnera les capitales des pays de l’Afrique de l’Ouest Burkina Faso, Bénin, Togo, Ghana, Côte-d’Ivoire.
Cette tournée panafricaine est organisée par ACAMOD en partenariat l’Institut français du Tchad (IFT) à travers la 2e édition de la compétition « Acamod talent 2019 » où l’artiste Moussa Aimé est déclaré gagnant. Il bénéficie d’un trophée plus forfait et une tournée à l’internationale.
ACAMOD veut par cette tournée promouvoir l’art et la culture tchadienne au-delà des frontières du pays et en même temps donner de la visibilité à l’artiste. Si la tournée africaine s’avère concluante, ACAMOD voudrait bien financer une tournée européenne pour l’artiste Moussa Aimé. En attendant, ils lancent un appel aux partenaires qui veulent bien intervenir dans la tournée de se joindre à eux.
Le restaurant Layalina situé à Klémat dans la commune du 2ème arrondissement a pris feu au petit matin de ce 14 mars. Tout est parti d’un court-circuit qui a fait exploser les bonbonnes de gaz qui se trouvent à la cuisine du restaurant. Les sapeurs-pompiers sont arrivés avec un retard sur les lieux mais ont pu éteindre le feu après d’énormes dégâts. La cuisine, le magasin, les groupes électrogènes, les réfrigérateurs remplis de produits alimentaires et le salon VIP sont réduit en cendre. Il n’y a pas de dégâts humains mais les pertes matérielles sont énormes. En attendant que le restaurant se reconstitue, 25 employés partent en chômage forcé pour un temps.
Après le coup d’éclat de la principale rébellion tchadienne, le Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT), quittant la salle de la cérémonie à l’ouverture du pré-dialogue de Doha, au Qatar. S’en est suivi une suspension de 72h.
Ce lundi, les différents groupes politico-militaires sont, au moment de publier ces informations, en concertation. Une espèce de conclave qui ne dit pas son nom entre eux pour arrimer leurs positions. Selon nos correspondants sur place, la pléthore de groupes armés invités pose un vrai problème pour arriver à un consensus. Mais les politico-militaires sont presque unanimes. Ils réclament la révision de la charte de transition afin de disqualifier des futures échéances électorales les membres du Conseil Militaire de transition (CMT), ceux gouvernement et du Conseil National de transition (CNT). Ils demandent également de distinguer les vrais politico-militaires des vrais-faux politico-militaires.
Le pré-dialogue s’est ouvert à Doha, au Qatar, entre le pouvoir et les politico-militaires hier dimanche 13 mars. C’était un vrai souk, il y avait beaucoup du monde. Les travaux sont suspendus après le coup d’éclat du principal groupe rebelle du Front pour l’Alternance et la concorde au Tchad (FACT). On y reviendra dans nos prochaines publications.
L’ex-président Goukouni Weddeye a été viré sans égard de la tête du Comité Technique Spécial chargé de négocier avec les politico-militaires. Un acte qui en dit long sur l’état d’esprit des autorités de la transition. Et qui annonce des lendemains tristes.
Aussi, vous avez tous lu, vu, mais pas décortiqué la composition du nouveau Comité Spécial chargé de négociation avec les politico-militaires. Cette composition est incestueuse voir scandaleuse.
D’abord, le limogeage du président Goukouni Weddeye. Le décret est tombé à 3 jours de l’ouverture des négociations avec les politico-militaires à Doha. Un décret précipité comme un coup de pied d’âne envers l’ex-président. Ce geste confirme que M. Goukouni tenait à diriger les négociations de la manière la plus juste, la plus sincère et la plus inclusive. Celui que tous les Tchadiens s’accordent à lui reconnaître la volonté, la sagesse et la connaissance du milieu politico-militaire est un homme respecté. Il s’est définitivement inscrit dans le registre du rassemblement pour enfin conclure une paix définitive.
Goukouni ne voulait pas se laisser dicter les désirs du Conseil Militaire de transition (CMT), ni sa vision du pré-dialogue. Il s’est tenu droit. A tenu son rang. Président Goukouni reposez-vous, demain vous donnera raison.
Ensuite, le nouveau Comité Spécial chargé de négocier avec les politico-militaires est né en lieu et place du défunt Comité Technique Spécial. Remarquez bien, le mot technique a sauté pour céder la place à une catégorie de tchadiens, plus tchadiens que d’autres. Des gens provenant d’un même groupe ethnique. Ils sont 12 personnes sur les 24 membres, dont 4 généraux. Pire, il y a même un prêcheur religieux. Que fait-il là ? Décidément, les autres Tchadiens ne comptent pas. Surtout les sudistes qui représentent 50% du pays sont oubliés, écartés. Ils sont 3 à y figurer comme des simples « Laoukoura ». La représentativité décorative des sudistes doit cesser. Parce qu’ils représentent bien la moitié de la population. Les Tchadiens n’accepteront plus la tambouille politique entre petits ennemis du jour et grands copains du soir. Doha est définitivement mal parti. Déjà, une cinquantaine de politico-militaires sont présents. La plupart sont des parfaits inconnus. Le CMT a fait pression sur les Qataris pour les inclure.
Enfin, les sudistes doivent prendre toute leur place dans ce pays, pendant et après cette transition. Le CMT doit arrêter sa petite « politique clanique ». Il est minuit moins 5 min pour que ce pays se redresse. Il n’y aura plus des Tchadiens plus Tchadiens que d’autres. Cela suffit.
Bello Bakary Mana
La plateforme le TCHAD d'abord a animé hier matin un point de presse sur l'organisation de la deuxième édition du prix du « meilleur citoyen de l'année 2021 ». C’était à Radisson Blu.
« Le TCHAD d'abord » est une organisation apolitique laïque et à but non lucratif. Elle est composée, selon ses dirigeants, de soixante-neuf associations (69) membres de la plateforme.
La seconde édition du prix du « meilleur citoyen » est une initiative citoyenne qui vise la valorisation du Tchad, la promotion de la paix, de vivre ensemble de la citoyenneté et de patriotisme pour un Tchad meilleur. Selon la présidente du comité d'organisation Mme Hapsita Djibrine Assali par ailleurs membre de la plateforme a indiqué ce projet est de décerner chaque année à des citoyens qui se sont distingués par leur patriotisme, leur nationalisme dans les différentes corporations. Cette récompense peut concerner tout citoyen, des artistes, des sportifs, des chefs d'entreprise, des associations, des humanitaires et des membres de la diaspora tchadienne pour les amener à aimer leur patrie. Elle incite aussi à la sensibilisation de la population sur la citoyenneté et a poussé les jeunes à contribuer au développement de leur pays.
Pour finir Mme, Hapsita Djibrine Assali a tenu à informer l'assistance qu'une soirée de Gala sera organisée le vendredi 25 mars à l'hôtel Radisson Blu. Elle sera placée sous le haut patronage de Premier ministre, chef de gouvernement de transition.
Les pourparlers avec les politico-militaires prévus à Doha au Qatar retardés auront-ils enfin lieu ce dimanche 13 février ? Certains politico-militaires sont déjà à Doha. D’autres sont en route. D’autres encore ne sont pas encore arrivés pour des raisons techniques, tel des problèmes des noms mal libellés sur les billets d’avion ou des vaccins contre la Covid19. Tout ne semble pas réuni pour entamer les négociations dès ce dimanche. Reportage.
Le Qatar sera l’hôte des pourparlers de paix tchadiens ce dimanche 13 mars. Ce pré-dialogue de Doha prévu pour le 27 février dernier avait été repoussé à la dernière minute au 13 mars. La cérémonie d’ouverture va se dérouler sans une partie des groupes armés invités. Raisons de leur retard ou absence : leurs documents de voyage ne sont pas arrivés à temps. D’autres raisons comme le vaccin contre la Covid-19, exigé par les autorités qataries sont aussi évoquées.
Pour l’opposant Salibou Garba, tout semble indiquer que la cérémonie d’ouverture du pré-dialogue plusieurs fois reporté aura lieu le dimanche 13 mars. Il s’interroge sur ce que l’on peut attendre de cette rencontre. Selon lui, tout le monde aura constaté que les préparatifs ont été émaillés de tiraillements. « Un de vos confrères, qui adhérait à la thèse selon laquelle les retards sont imputables aux Qataris, a fini par admettre que les difficultés proviennent du camp du CMT. Et on a fini par enregistrer le limogeage brutal du Président Goukouni et la dissolution du CTS qui a mené pendant plusieurs mois le travail de déblayage », explique Salibou Garba. Il ajoute que ce n’est pas anodin. Il souligne qu’il faut se féliciter de la tenue de ce pré-dialogue et espérer qu’il aboutisse à des résultats probants. « Malheureusement nous n’y sommes pas encore », regrette l’opposant. À son avis, pour y parvenir, les représentants du CMT-MPS-ALLIÉS devraient se départir de l’idée d’obtenir des ralliements, c’est-à-dire la reddition des mouvements politico-militaires, dans le but d’obtenir un dialogue au rabais. Il estime que cette situation rapprocherait le pays plus de la guerre que d’une paix durable.
Salibou Garba souligne aussi qu’il n’est pas souhaitable que les représentants du pouvoir viennent avec des schémas ou des textes ficelés, à prendre ou à laisser, des sortes de prêt-à-porter. À l’en croire, le dialogue doit permettre de concevoir une nouvelle gouvernance de l’État et du pays, de façon consensuelle. « Les partisans du pouvoir, la coalition CMT-MPS-ALLIÉS, devraient prendre en compte la nécessité de créer un climat de confiance, évaluer la réalisation des mesures de décrispation demandées et convenir d’un calendrier acceptable pour leur finalisation », suggère l’opposant.
Au sujet de la sécurité des politico-militaires, il indique que réunissant la question de la sécurité des acteurs, pendant le dialogue et après le dialogue est essentiel et devrait faire l’objet d’une grande attention. Il évoque aussi la sempiternelle question de la construction d’une armée véritablement nationale, contrairement à la juxtaposition actuelle de plusieurs milices claniques, sans véritable formation républicaine.
Concernant la transition, il affirme que les organes mis en place par le Conseil Militaire de Transition (CMT) ne sont pas inclusifs. Les membres ont été coptés exclusivement sur la base des affinités parentales (ou régionales) et sur la base du clientélisme politique, une refonte du Comité d’organisation du dialogue national. « Je préfère l’appellation Conférence Nationale Inclusive et Souveraine (CNIS), est indispensable, en considérant, de façon équilibrée, les protagonistes de la crise tchadienne que sont la coalition CMT-MPS-ALLIÉS, les mouvements politico-militaires et les partis politiques de l’opposition, ainsi que les parties concernées que sont les syndicats et les ADH », propose l’opposant politique. Selon lui, il va sans dire qu’une nouvelle feuille de route sera issue de cette CNIS, entraînant un nouveau calendrier et un nouveau délai de la transition. Alors, la question de l’adoption d’une nouvelle Charte de Transition et celle de la refonte des principaux organes de la transition, à savoir l’Organe suprême (actuellement CMT), le Gouvernement et le Conseil National de Transition (CNT), ne sauraient être éludées.
Pour Salibou Garba, si ces éléments objectifs ne sont pas pris en compte, il est clair que nous allons droit au mur, droit aux affrontements armés aux conséquences désastreuses. Il faut l’éviter à tout prix.
Jules Doukoundjé
La Jeunesse Active pour le Développement Economique et Social JADES a organisé un concours d’art oratoire féminin inter-établissement dénommé « la voix de ma pensée ». Cette compétition a eu lieu ce 12 mars au centre culturel Almouna et a vu la présence des responsables des établissements et élèves. Reportage.
10 établissements scolaires étaient programmés pour participer à la 2e édition du concours de l’art oratoire féminin. Mais seulement 3 ont répondu présents. Il s’agit du lycée Tchado-Turc, du lycée HEC-Tchad et du lycée Abdoulaye Moussa de Farcha. Dans son mot de bienvenue, la présidente du comité d’organisation Halimé Alhadj Souleymane, indique que le concours de l’art oratoire contribue non seulement à l’amélioration du niveau des élèves, mais de démontrer le talent en plaidoirie pour les causes féminines. Elle situe l’objectif de la compétition qui selon elle consiste à encourager les femmes à prendre la parole en public. Aussi, à renforcer la maîtrise des thématiques liées à la question du genre et de récompenser les jeunes filles qui excellent dans ce domaine. Après son mot, la compétition commence.
Les membres du jury donnent tout d’abord les 5 critères du concours qui sont la compréhension du thème, la gestuelle, l’éloquence, l’audibilité et le respect du temps. Les 4 représentantes des 3 établissements scolaires ont chacune 5 min pour défendre le thème qu’elles ont choisi après un tir au sort. Le lycée Tchado-Turc a choisi un thème sur le mariage précoce. Le lycée HEC-Tchad sur l’exode rural et la scolarisation des filles est choisi par le lycée Abdoulaye Moussa de Farcha. Chaque représentante d’un établissement définit son thème, en donne les causes, les conséquences et propose quelques pistes de solutions. Le lycée HEC-Tchad est éliminé pendant la première phase. Le même exercice est fait pour la dernière étape, mais avec des thèmes différents. Le lycée Tchado-Turc est déclaré champion de la compétition avec 62/100 de moyenne et le lycée Abdoulaye Moussa de Farcha est deuxième avec 52/100 de moyenne.
Pour la représentante du lycée champion Safia Tahir, toute son équipe est dans la joie et la fierté non seulement d’avoir participé à ce concours en tant que fille, mais aussi d’en remporter le prix. Pour elle, le trophée fait la fierté de l’établissement qu’elles ont représenté et celle des parents. Elle encourage les autres filles à briser le silence. « Ce n’est pas facile malgré les efforts qu’on a consentis. J’encourage mes sœurs à ne pas avoir peur de s’afficher comme fille et faire tout ce que le garçon fait. Cette compétition nous a permis de nous rencontrer et démontrer nos talents », affirme-t-elle. Toutes les candidates des établissements représentés ont reçu chacune des cadeaux composés de livres et des attestations de premier, deuxième et troisième prix. Le trophée revient au lycée Tchado-Turc gagnant de la compétition.
Kouladoum Mireille Modestine
La boulangerie « Pain Doré » située sur l’avenue Ngarta Tombalbaye, rue de 40m à N’Djamena, capitale tchadienne a connu un cas d’incendie ce 11 mars 2022 vers 17 heures. Alertés, les sapeurs-pompiers de la mairie centrale ont contrôlé rapidement la situation. Ialtchad a rencontré ce 12 mars le responsable logistique qui minimise les dégâts. Reportage.
Selon M. Abdramane Mardo Issa, responsable logistique de la boulangerie le pain Doré, la cause de l’incendie qui a eu lieu hier 11 mars vers 17h est dû à un essai solaire. Il précise que c’était la chambre de batterie solaire installée sur la terrasse qui avait explosé. Selon le logisticien, c’était un nouveau projet de panneaux solaires que la Boulangerie venait d’installer. « On avait mis en essai, mais peut-être qu’elle n’a pas résisté à la forte chaleur. Nous avons fait recours aux experts pour mener des investigations pour voir exactement ce qui était réellement à la source », confie-t-il. M. Abdramane Mardo Issa affirme qu’il quittait le bureau aux environs de 16h lorsqu’il a reçu un coup de fil l’informant de l’incendie. Alerté du déclenchement du feu tout le staff est revenu à la boulangerie. « Nous avons appelé les sapeurs-pompiers de la Mairie qui sont arrivés à temps pour maîtriser la situation. Heureusement la chambre de batterie solaire est installée sur la terrasse. Rien n’était à côté, ce qui nous a marqués c’est la promptitude avec laquelle les sapeurs-pompiers se sont déployés. Courage à eux pour leur professionnalisme », relate-t-il.
Le responsable logistique de la Boulangerie pain Doré soutient que ce nouveau projet d’installations des panneaux solaires vise à remédier aux délestages intempestifs de la Société nationale d’Électricité (SNE). Il affirme que leur entreprise a besoin d’énergie 24h sur 24h. Malheureusement, dit-il, la SNE en cette période de chaleur n’arrive pas à les satisfaire à 100%. « Les groupes électrogènes nous reviennent cher. Ces panneaux solaires viennent d’être installés il y a seulement une semaine et n’ont pas été encore réceptionnés. Les techniciens font des tests pour voir les charges », soutient le logisticien.
Moyalbaye Nadjasna