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Depuis quelques semaines, les réseaux des deux compagnies de téléphonies mobiles sont médiocres. Les appels et connexions Internet sont de très mauvaise qualité. Converser jusqu’au bout sans que la communication ne soit perturbée, presque inaudible est quasi impossible. Les appels sont coupés à tout moment, les abonnés ne cessent de maudire les 2 compagnies qui ont le monopole de la téléphonie au pays. Reportage

Des appels qui s’interrompent abruptement, le réseau qui lâche, la connexion Internet qui tourne dans le vide jusqu’à l’épuisement des mégas bits, mais les abonnés sont toujours facturés par les deux compagnies au même prix. Ce sont les difficultés quotidiennes auxquelles fait face le consommateur tchadien. Quelques consommateurs rencontrés se plaignent.

Pour Labeu Martine étudiante, à chaque fois qu’elle veut faire des recherches, elle pique une colère. « Je n’arrive pas à ouvrir même une page d’accueil surtout à 20h. La qualité du réseau est tellement désagréable qu’il est difficile, voire impossible, quelques fois de faire ce pour lequel tu as acheté les MB », précise-t-elle. Selon l’étudiante, les enseignants maintenant ont changé leur méthode d’enseignement. Ils envoient les cours par WhatsApp à votre délégué qui le partage à son tour dans le groupe. C’est la connexion Internet permet de télécharger les cours afin d’atteindre l’enseignant pour les explications. Mais la connexion est devenue un luxe. L’accessibilité est compliquée.

Un autre consommateur se plaint du fait que ses appels n’aboutissent pas. Mahamat Brahim ne supporte pas cette mauvaise prestation de service. « Quand j’appelle pour prendre les nouvelles de mes parents, c’est n’importe quoi. Il fallait insister à plusieurs reprises pour que les appels aboutissent. Les réseaux ces deux compagnies-là ce n’est pas la peine ». Mahamat Brahim demande à l’autorité régulatrice de défendre la cause des consommateurs tchadiens.

Pour le président de l’Association pour la Défense des Droits des Consommateurs ADC El hadj Daouda Adam, cette perturbation de réseau est passagère. Il souligne qu’elle est due aux travaux de mise à niveau qui se font maintenant chez les compagnies mobiles. « Peut-être que nous allons prendre notre mal en patience pour le déploiement de tous les investissements liés à l’installation des fibres optiques. La baisse du prix d’accès à Internet et autre nécessite une mise à niveau du réseau », affirme-t-il. Selon lui, il faut mettre cette perturbation sur le dos des réaménagements pour la qualité de service, mais cela ne peut pas servir d’excuse aux opérateurs des téléphonies.

En même temps, Daoud demande aux consommateurs qui ne sont pas satisfaits des services d’une des deux compagnies de la quitter. « Si les compagnies ne se soumettent pas à nos exigences en tant que consommateurs, qu’on refuse d’utiliser leurs produits.  Peut-être que cela va les pousser à se poser des questions quand leurs chiffres d’affaires vont baisser », a-t-il indiqué. Il ajoute qu’en tant que citoyen, on peut appeler le service client pour dire à l’opérateur qu’on n’est pas satisfait. Le président de l’ADC appelle enfin les consommateurs à la culture de la réclamation. Adam aimerait que les Tchadiens se plaignent sur tous les services étatiques, pas seulement sur les téléphonies mobiles.

Kouladoum Mireille Modestine
Ousmane Bello Daouda

Depuis 48h les différents groupes politico-militaires travaillent en petits groupes sur les revendications pour harmoniser les points de vue. Selon nos sources, les propositions sont diverses et variées. Chaque groupe semble avoir ses propres revendications. Autres difficultés soulignées c’est l’origine de ces groupes et le difficile consensus pour désigner 10 délégués chargés de négocier avec les autorités tchadiennes.

Des sources proches des principaux groupes rebelles qualifient ces groupes «  des gens sortis de nulle part ». Il semblerait que certains viennent du Soudan, d’autres de la République centrafricaine, de la Libye, etc. « C’est un véritable cauchemar » dit un leader politico-militaire.

Certaines sources affirment que le Qatar a émis le souhait de ne plus être médiateur. Tandis que d’autres affirment le contraire.

Dans une entrevue accordée à la presse, le leader de la principale rébellion du  Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (Fact), Mahamat Mahadi Ali a confirmé le retrait du Qatar comme médiateur. Les Qataris disent vouloir s’occuper de l’organisation et de la logistique, sans plus. Le chef rebelle a dénoncé le fait que l’opposition politico-militaire n’a été associée à rien. « Nous ne sommes pas impliqués dans la préparation ni du calendrier ni dans le planning des négociations. On n’a été associé à quoi que ce soit » a-t-il dénoncé ».

Contacté un membre du nouveau comité a affirmé, par message, à la rédaction que les vrais travaux reprendront jeudi 17 mars.

Rappelons que la rencontre s’est ouvert dimanche 13 mars avant d’être suspendue.

Le personnel médical pour la commune de N’Djamena demande plus de sécurité dans leurs lieux de travail. Ils font souvent l’objet d’agression surtout pendant les permanences de nuit. Le 28 février dernier, un infirmier a été agressé par un patient à l’hôpital de la paix de Farcha. Cette unième agression a poussé le syndicat du personnel soignant à exiger plus de protection. Ils donnent 3 jours aux autorités de tutelle pour trouver une solution, sinon ils vont jeter les blouses et déclencher une grève. Reportage.

Les agressions contre le personnel médical sont monnaie courante ces derniers temps dans la ville de N’Djamena. Plusieurs médecins et infirmiers sont souvent agressés par les patients. Cette situation d’insécurité qui sévit dans les structures sanitaires et sociales inquiète les hommes en blouses blanches. Le 28 février dernier, un infirmier de garde a été agressé par un patient blessé à l’hôpital de la Paix de Farcha, dans le 1er arrondissement de la commune de N’Djamena.

Pour le médecin-chef de district, Ahmat Achene Brahim, un patient est venu avec une blessure derrière l’oreille et quand il était arrivé, les infirmiers s’occupaient d’autres malades. Selon lui, il saignait et un infirmier l’a aidé à arrêter le saignement en attendant la prise en charge. « Mais il refuse de patienter et se met à boxer l’infirmier en lui exigeant d’abandonner l’autre malade et de s’occuper de lui », dit Dr Ahmat Achene Brahim. Le médecin-chef explique aussi les deux autres patients étaient blessés par le même agresseur. Le patient agresseur a menacé de tuer l’infirmier et ses collègues étaient obligés d’appeler la police. L’agresseur a été maîtrisé par les forces de sécurité et conduit au commissariat de police de Farcha.

Le médecin chef de district Nord de l’hôpital de la Paix de Farcha affirme que les agressions sont monnaie courante à son établissement. Il dit avoir interpellé plusieurs fois sa hiérarchie et les autorités en charge de la sécurité publique afin d’assurer la sécurité du personnel, surtout ceux qui sont en permanence dans les urgences. Le personnel médical de l’hôpital de la Paix de Farcha exige sa protection pendant les heures de gardes et demande que le patient agresseur soit poursuivi et jugé pour agression.

Dans la même veine, Dr Guilia Tampi Babegue, médecin généraliste à l’hôpital de la Paix de Farcha, indique qu’un patient agresse un infirmier qui est là pour le soigner. Elle estime que les autorités doivent régler le problème incessant d’insécurité qui sévit dans les hôpitaux et les centres de santé de N’Djamena. Au sujet du comportement agressif de certains patients dans les hôpitaux, Dr Guilia Tampi Babegue relativise en disant que si l’on fait une bonne analyse, les responsabilités devraient être partagées. Selon elle, dans certains hôpitaux du pays, il y a un réel problème d’accueil. Elle précise que de fois certains patients frustrés et mal accueillis, deviennent souvent violents. Pour le cas de l’hôpital de Farcha, elle souligne que le patient était ivre. Il était aussi blessé par ses amis au cours d’une altercation. Le médecin généraliste suggère que l’État affecte les agents de sécurité dans les hôpitaux pour assurer la sécurité du personnel, surtout lors des gardes de nuit.

Le syndicat national des travailleurs des affaires sociales et de la santé (SYNTASST) donne un préavis de grève de 3 jours allant du 14 au 16 mars pour réclamer la traduction en justice de l’agresseur. Le syndicat exige aussi la mise en place des agents de sécurité dans les structures sanitaires. Passé ce délai, le personnel va observer une grève avec un service minimum.

Jules Doukoundjé

La gare routière d’Abéché sis au quartier N’Djari à l’Est de N’Djamena est une gare où l’insécurité, les arnaques des clients, sont monnaie courante dans les couloirs des agences de transport. Tout se déroule alors que toute une unité de sécurité est présente en ce lieu. Le syndicat national des Courtiers et Fret commissaire des Transports du Tchad (SNCFCTT) et quelques agenciers rencontrés sur les lieux déplorent cette situation qui perdure. Reportage.

L’entrée de la gare routière d’Abéché pose problème à certaines heures. Le syndicat national des Courtiers et Fret commissaire des Transports du Tchad (SNCFCTT) se plaint du désordre des courtiers illégaux qui infiltrent leur milieu. Pour M. Adam Mahamat Ousmane, Secrétaire Général (SG) de ce syndicat, leur rôle c’est d’assurer les convoyages des marchandises et des frais de déchargements. Le courtier, dit-il, est un auxiliaire de transport, garant des marchandises. Le syndicaliste rappelle que leur activité est réglementée par un décret du 14 avril 1983.

Aujourd’hui selon M. Adam, chacun porte le manteau de courtier et s’installe comme il veut à la gare routière.  Il signale un autre problème, les bandits de toute nature circulent librement dans les couloirs et volent les passagers.  À son avis, les courtiers illégaux qui infestent leur environnement arnaquent les paisibles citoyens qui viennent pour voyager.  Un phénomène d’insécurité inquiétant sévit à tout moment à la gare routière d, souligne Adam. « J’appelle les autorités, surtout celle de la sécurité, le ministère en charge de transport afin de trouver une solution définitive à ce problème. De telles choses ternissent notre image et mettent la vie de nos concitoyens en danger », dit le SG du SNCFCTT.

Il informe que la seule et unique gare routière officielle à N’Djamena c’est celle d’Abéché. Celle du quartier Lamadji à la sortie nord de la ville n’est pas encore opérationnelle. Il soutient que tous les voyages vers le Nord, Est, et Centre peuvent s’effectuer à partir de la gare routière d’Abéché. Il plaide pour qu’une mesure soit prise par les autorités afin d’arrêter ce désordre. « Regardez à l’entrée de notre gare routière, il y a tout le corps, mais les bandits déambulent sans être inquiétés. Quel est leur rôle ici ? C’est vraiment un défi à relever. Tout ce qui les intéresse c’est prendre les formalités des camions. À mon avis ils sont déployés ici pour assurer la sécurité des biens et personnes », lance M. Adam. Il déplore surtout les intrus qui continuent d’arnaquer leurs clients avec des faux reçus.

Selon lui, les gens alignent les bus aux bords du goudron pour embarquer les passagers mêlés aux bandits. Nous le regrettons parce que de cas d’accidents mêmes mortels ont été signalés sans qu’une mesure ne soit prise. « Une fois ils ont même bloqué le cortège du président de l’Assemblée nationale. Comme ce sont des informels, ils cherchent leurs clients et oublient la légalité. Il a fallu l’intervention de la police pour dégager la voie », insiste le syndicaliste.

M. Idriss Abdallah est aussi un des courtiers d’Abou Hamama, il refuse d’être photographié, mais il parle. Pour lui, ce sont des « bogobobgo » qui s’incrustent pour faire leurs affaires louches. Certains clients naïfs et des novices tombent chaque jour dans le piège de ces bandits, dit-il. « Ce que je reproche à mes compatriotes, ils aiment trop la facilité. Au lieu de se rapprocher de nous, ils se laissent facilement avoir par ces arnaqueurs. Ces gens sont des voleurs affûtés et subtils, leurs reçus ne portent pas de cachet. Les voleurs sont omniprésents, mais chacun doit être vigilent », dit l’agencier. Pour Idriss Abdallah, si tu mets de la viande dans la bouche d’une hyène, il va la manger sans hésitation. « Je prie la sécurité de faire son travail normalement pour garantir la sécurité de nos clients », alerte-t-il.

Moyalbaye Nadjasna

Le monde célèbre ce 15 mars, la journée mondiale des droits des consommateurs. Elle est placée cette année sous le thème de « La Finance numérique équitable ».

À l’occasion de cette journée, l’association pour la Défense des Droits des Consommateurs ADC a organisé une conférence de presse à la maison des médias du Tchad. Le président de l’ADC El hadj Daouda Adam a saisi cette opportunité pour relever les grands problèmes de consommation des Tchadiens. Ils sont entre autres la crise énergétique, la cherté des denrées alimentaires, le domaine des communications électroniques, les transports urbains et interurbains.

Pour marquer cette journée, il est prévu une rencontre des parties prenantes de la finance numérique que sont ministères des Finances et celui des Télécoms, l’organe régulateur, les opérateurs téléphonie mobile, etc. La réalisation des émissions radiodiffusées et des capsules de sensibilisation des consommateurs sur les services gratuits et l’usage des services numériques via les réseaux sociaux. Toutes ces activités ont pour objectif de sensibiliser les consommateurs tchadiens à la finance numérique équitable et d’engager un dialogue fructueux entre les acteurs du secteur en vue d’identifier les défis et de trouver des voies et moyens pour promouvoir une finance numérique équitable au Tchad.

Les pourparlers avec les politico-militaires de Doha au Qatar sont ouverts hier, mais suspendus à la fin de la matinée. Le groupe armé Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (Fact) a quitté la salle pour exprimer son mécontentement dénonçant la pléthore des groupes armés pour diluer le poids des politico-militaires. Certains analystes et leaders de la société civile craignent que le départ du FACT et la suspension des pourparlers mettent en mal le processus du dialogue national inclusif (DNI), prévu en mai prochain. Reportage.

Les pourparlers entre les groupes politico-militaires ouverts hier à Doha au Qatar devraient permettre à tous les groupes rebelles tchadiens de participer au dialogue national inclusif (DNI), prévu au mois de mai prochain. Mais les travaux ont été suspendus en fin de matinée.

Pour le ministre tchadien des Affaires étrangères, Cherif Mahamat Zene, le plus important est que tous les invités sont présents. Il préfère que le FACT revienne sur la table des pourparlers. Selon lui, les responsables du FACT n’ont pas quitté la salle à cause du gouvernement, mais à cause de l’organisation. Cherif Mahamat Zene souligne que la suspension permettre aux deux parties de mettre en place de groupes de travail. Il espère que le FACT fera partie de ce groupe de travail pour revenir en salle et aborder les questions de fond. Au sujet du nombre des participants retenus, le ministre indique que c’est le travail du comité technique spécial (CTS), dissous. Il ajoute que ce débat ne concerne pas le gouvernement.

Selon le Pr Ahmat Mahamat Hassan, le départ du FACT de la salle n’est pas une surprise vu le début du processus engagé par le gouvernement de transition. Selon lui, le FACT a été contacté par le premier comité technique spécial dirigé par l’ancien président Goukouni Weddeye et avec lequel ils sont parvenus à un certain nombre de garanties et de points. Pour le Pr Ahmat, l’ancien président représentait la garantie et l’assurance pour le groupe rebelle pour intégrer le DNI prévu en mai pour une refonte du Tchad. Les rebelles de ce groupe estiment que depuis le départ du Président Goukouni, ils n’ont plus la garantie quant à la sincérité du gouvernement. « Ils pensent qu’avec ce grand nombre des politico-militaires qui se retrouvent à Doha, la majorité n’a pas de troupes sur le terrain pour inquiéter le CMT au pouvoir », explique -t-il. L’analyste politique note aussi que le regroupe rebelle pense que le Conseil Militaire de Transition (CMT) a un agenda caché pour noyer le vrai débat. L’ancien ministre de Justice, Garde des Sceaux, argumente en soutenant que le FACT pense qu’on les utilise pour légitimer le gouvernement de transition et le pouvoir du CMT qui n’a pas la volonté réelle d’aller vers un vrai dialogue. Et aboutir à une nouvelle constitution. « Le groupe rebelle soupçonne le gouvernement de transition et le CMT de ruser pour conserver le pouvoir ».

Abondant dans le même sens, le coordonnateur de Wakit Tama, Max Loalngar, affirme que cette suspension est le témoignage de l’existence des problèmes réels à résoudre. Pour lui, ce sont des problèmes qu’ils ont toujours dénoncés. Selon lui, si l’on prend le format de ce dialogue, l’on se rendra compte qu’il y a plus de 50 groupes politico-militaires. Alors que sur le terrain, les Tchadiens savent et le monde sait qu’il n’y a que 5 groupes politico-militaires actifs sur le terrain qui peuvent menacer la paix. Le coordonnateur estime que c’est avec ces 5 groupes qu’il faut négocier. « Nous avions dit que cette négociation ne saurait réunir uniquement les politico-militaires qu’il faut aussi associer les forces vives de la nation », dit le défenseur des droits humains. Il estime que ce qui se profile, c’est ce que le CMT veut servir en mai.  Il dit avoir toujours dénoncé le fait qu’il ait un nombre pléthorique avec des applaudisseurs pour dénaturer le débat. C’est ce qu’ils veulent faire là-bas. Le coordonnateur de Wakit Tama soutient que ce n’est pas surprenant que ces assises aient été suspendues dès le début.

Jules Doukoundjé 

Les citoyens tchadiens sont rivés à leurs postes radios, téléviseurs et sur le Net pour suivre le pré-dialogue des politico-militaires ouvert dimanche à Doha au Qatar ce dimanche 13 mars. Ils sont surpris de la suspension si  précoce des travaux pour 3 jours. Que pensent-ils de ce début de rencontre peu reluisant avec la suspension des travaux ? Qu’attendent-ils des assises du Qatar ?  Vox pop.

Mbainassem Alladoum, inspecteur du trésor affirme, « à mon humble avis, les politico-militaires n’ont pas confiance, ils veulent voir les choses au clair. Ils veulent que les mécanismes de déroulement des travaux soient bien définis afin de ne pas tenir une concertation sans enjeu. Ils ne veulent surtout ne pas être déçus c’est pourquoi ils ont suspendu les travaux. Ces trois jours leur permettront certainement de retracer les cadres pour lesquels ils vont tomber d’accord et prendre le pays hôte (Qatar) témoin de cet évènement capital pour le Tchad. En termes d’attentes, nous Tchadiens aspirons vraiment à un changement dans ce pays. Si le gouvernement de transition veut réellement un changement dans ce pays, il doit être attentif aux opinions des politico-militaires tout en considérant leurs opinions. »

Tadjadine Mahamat Gamané, étudiant. « Je m’inquiète personnellement de ce qui s’est passé à Doha à Qatar. A mon avis, si ça tourne mal, nous repartons dans la guerre et ça serait bien dommage pour la reconstruction de notre nation. Je crois que les Tchadiens attendent beaucoup de ce pré-dialogue gage de la réussite du dialogue national inclusif à venir. Je souhaite que les autorités militaires au pouvoir et les politico-militaires prennent leurs responsabilités réciproques pour ne pas replonger notre pays dans la merde. »

Mofita Doba Yankréo, étudiant. « Pour moi, c’est un départ qui n’est pas intéressant. Vous voyez que les membres de du Front d’Action pour la Concorde au Tchad (Fact) ont claqué la porte, ensuite, les travaux sont suspendus pour trois jours. On suit les choses de près, c’est la vie de notre nation. Je pense que nos autorités de la transition doivent faire preuve d’un bon leadership pour que ce pré-dialogue se termine dans des bonnes résolutions. Seules solutions pour la bonne organisation du dialogue national inclusif. Nous avons besoin d’une paix durable, notre avenir en tant que futurs cadres, en dépend. Il faut éviter à tout prix les frustrations et la déception. »

Fatimé Denjda, étudiante. « Je crois que le temps n’est plus aux tiraillements, mais Doha doit être une occasion de réconciliation et d’entente entre le pouvoir et les politico-militaires.  Nous attendons beaucoup d’eux, nous ne voulons pas être déçus. Car nous attendons en perspective la bonne gouvernance, la démocratie, la justice et la paix pour tout le peuple tchadien. Voilà ce qui va redresser notre pays. »

Moussa Ahmat Helec. « Je pense qu’il faut que ce pré-dialogue de Doha soit franc. Laisser les gens se défouler afin de cerner l’important pour le dialogue national inclusif. Plus de soixante ans de guerre pour quel résultat ? Si Dieu nous offre cette occasion, il faut que nos compatriotes armés s’entendent pour nous mettre au moins le sourire aux lèvres. Ce que je déplore, il y a déjà de mécontentements hier et il faut remédier à cela. Ce n’est pas ce que les Tchadiens attendent vivement de cette rencontre d’enjeu majeur pour notre pays. »

Moyalbaye Nadjasna

La miss Tchad 2013 Nézilé Brahim a organisé une marche de soutien au président du Conseil Militaire de Transition, Mahamat Idriss Deby Itno, dans la ville de Massaguet au nom de toutes les anciennes miss.

Cette activité est organisée sans l’aval des autres. Les miss Tchad 2016 Leloum Sylviane, 2017 Mingar Caroline et 2019 Sindingue Caltouma, dénoncent le comportement de la miss 2013 Nézilé Brahim. Elles ont rappelé au cours de cette conférence de presse le rôle de la miss et leur désapprobation totale relative à la position politique de leur camarade. Pour elles, la miss Tchad 2013 a la liberté de faire de la politique active en son nom propre et non au nom des anciennes miss. D’ailleurs, elle a parlé au nom d’un réseau des anciennes miss qui selon les conférencières n’a jamais existé.

 

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