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Des cas de la rougeole ont été enregistrés dans plusieurs districts sanitaires de la commune de N’Djamena. Parmi ces districts sanitaires, c’est celui du Sud de la capitale tchadienne qui aurait enregistré le plus de cas. Pour lutter contre la propagation et la contamination, le médecin chef de district Sud exhorte les populations à faire vacciner leurs enfants. Reportage.

La rougeole est une maladie contagieuse et virale qui se manifeste par les éruptions cutanées. Les signes apparents sont : avoir des yeux rouges, écoulement nasal, parfois la bouche rouge et accompagnée des fièvres.  Cette maladie apparaît souvent dans les zones sahéliennes, en période de forte chaleur, et touche souvent les enfants de de 0 à 5 ans.

Pour le médecin-chef de district de N’Djamena Sud, Dr Besso Ernest Mahamat, le district sanitaire de N’Djamena Sud a été déclaré épidémique depuis le mois de février dernier. Selon lui, le mois dernier, son district a notifié 4 cas qui ont été confirmés par le laboratoire. Dr Besso Ernest Mahamat révèle, dans sa zone d’intervention, jusqu’à présent, 22 cas ont été notifiés. Ces cas déclarés sont répartis comme suit : 11 au centre de santé d’Atrone, un cas au centre de santé de Boutalbagara, Harangadji a un cas notifié, l’hôpital Notre Dame des Apôtres a 4 cas, l’hôpital de l’Union a enregistré un cas, le centre de santé de la léproserie a un déclaré et confirmé, le centre de santé de SOS village d’enfant, un et le centre de santé de Ndjari a connu un cas.

Au sujet de la riposte, le médecin-chef de strict sanitaire de N’Djamena Sud souligne que pour toute la ville de N’Djamena, sur les 5 districts que compte la délégation provinciale de la Santé et de la Solidarité, 4 sont déjà déclarés épidémiques. Il estime que, vu cette situation, le district sanitaire de N’Djamena Sud ne peut pas organiser seul une campagne.  Le médecin spécialiste en santé publique et nutrition, affirme que le Ministère en charge de la santé publique avec l’appui de ses partenaires ont décidé d’organiser du 23 au 25 mars prochain, une campagne de riposte, où tous les enfants de 0 à 5 ans seront vaccinés contre la rougeole. Il ajoute aussi que cette campagne de vaccination va leur permettre de rattraper les enfants qui ont raté la vaccination contre la rougeole l’année précédente. À propos de son district sanitaire, il note que les cas suspectés ou confirmés ont été pris en charge sur le plan médical.

Pour prévenir contre la rougeole, le médecin-chef de district sanitaire de N’Djamena Sud précise que la meilleure prévention, c’est la vaccination. Il demande aux parents de faire vacciner leurs enfants de 0 à 12 mois contre la rougeole. Il explique qu’une fois que l’enfant est vacciné, même s’il fait la rougeole, ce ne serait pas un cas qui entraînera la mort. Mais, il ajoute que si l’enfant n’est pas vacciné et qu’il contracte la maladie, son cas serait compliqué et cela pourrait causer sa mort. « La meilleure façon de prévenir la rougeole, c’est de se vacciner contre la rougeole, contre toutes les autres maladies évitables par la vaccination », dit-il. Pour le médecin, le district n’a pas encore enregistré les cas de décès liés à la rougeole. La plupart des cas  sont des cas simples pris en charge à domicile.

Le Dr Besso Ernest Mahamat demande aux populations de son district sanitaire, de 23 zones de responsabilité, s’il y a des enfants qui ont des éruptions cutanées, des yeux rouges, ou des nez qui coulent, de les amener dans les centres de santé ou à l’hôpital le plus proche. Cela permettra de confirmer le diagnostic et d’isoler le malade. « Cette stratégie va permettre de réduire l’extension de la maladie ».

Jules Doukoundjé

L’association « Chad Environment Protection » (CEP) est installée à Kournari à environ 50 km de N’Djamena la capitale tchadienne. Elle veut apporter sa contribution pour la lutte contre l’environnement au Tchad. Le CEP produit du Charbon Bio d’une comestibilité très économique à un prix à la portée de toutes les bourses de ménages. Reportage.

L’association « Chad Environment Protection » (CEP) vise comme objectif la protection de l’environnement. Elle lutte aussi contre la déforestation, une véritable solution pour le phénomène de la désertification. La CEP fait un travail de recyclage des déchets. Elle fabrique des charbons bio à base de déchets végétaux sous la supervision de l’entrepreneur Mahamat Abdelsalam.

Le charbon bio est un excellent facilitateur de cuisine pour les ménages mêmes moyens. Il cuit rapidement les aliments et en un temps record. Les tenanciers des points de grillades peuvent faire usage de cette énergie pour répondre vite aux attentes de leurs clients. Ce combustible est d’une qualité remarquable. Il est également économique par sa longue durée, sans fumée ni odeur indésirable. Le Charbon Bio est vendu à seulement, 250 FCFA le kilogramme.

Ce combustible Bio peut frire un plat entier avec seulement un kilogramme. Le sac de 25 kilogrammes avec son foyer est vendu à 7 500 FCFA. La CEP utilise son propre fonds essentiellement pour la cueillette et le transport des déchets. Important, l’association « Chad Environnement Protection » (CEP) s’engage chaque année à planter 1000 plants. Une façon de contribuer positivement à préserver l’environnement.

Le Charbon Bio de l’association « Chad Environment Protection » (CEP), est disponible partout à N’Djamena. Il est un protecteur écologique. Contacts : 63590010 / 93268545

Moyalbaye Nadjasna

Un document de propositions, fuité, des politico-militaires circule dans les coulisses à Doha, au Qatar. Il s’agit d’un document  d’un groupe dénommé « les mouvements politico-militaires et Alliés (MPMA) et le gouvernement. Ce projet attribué aux politico-militaires sera, dit-on, soumis aux discussions à la délégation gouvernementale. Contacté par la rédaction un opposant politico-militaire dément ce projet de proposition et parle d’une fuite orchestrée par des politico-militaires espions. In extenso, ci-dessus, les 20 propositions en question :

1- Les membres de toutes les institutions de la transition (CMT et Gouvernement) ne doivent pas participer aux premières élections post-transition/

2- Cessation de toute hostilité de quelle que nature que soit, de campagnes médiatiques de dénigrements.

3- Libération effective, immédiate et sans conditions de tous les prisonniers de guerres, prisonniers politiques et d’opinion par un décret spécial.

4- Procéder d’un commun accord au Désarmement-Démobilisation-Réinsertion (DDR) des combattants. Les dispositions de réinsertion doivent s’appliquer aussi aux militants civils exilés de retour au Tchad. Ils bénéficieront de l’aide à la création d’entreprises.

5- Création d’une véritable Armée nationale républicaine, apolitique, pluriethnique, creuset de la nation.

6- Création d’une Commission spéciale d’enquête quadripartite (CMT/Politico militaires et Alliés/Médiateur/Nations unies) afin de déterminer les responsabilités dans la disparition des prisonniers de guerres et que les coupables subissent la rigueur implacable d'une justice impartiale.

7- Création d’une Commission d’enquête, de recensement et d’évaluation des dommages perpétrés par l’armée tchadienne depuis18 ans dans la région de Korbol et environnants en indemnisation des victimes

8- La même Commission d’enquête spéciale doit mener ses investigations sur tous les autres crimes similaires dans les régions du Lac, Kanem, BET, les 2 Logones, Ouaddaï, Dar Sila, Salamat et autres.

9- Prise solennelle d’engagement du CMT de mettre fin immédiatement et sans conditions des répressions sanglantes et mortelles de toutes les manifestations pacifiques.

10- Participation des politico-militaires aux pouvoir à tous les structures de l’État et autres Institutions.

a- Exécutif

b- Législatif

c- Judiciaire et autres institutions de l’État Nationales et Internationales

11- Révision de la Charte de transition et participation équitable des membres des Mouvements politico-militaires et Alliés dans les organes de la transition.

a- le CMT (Conseil Militaire de transition)

b- le CODNI(Comité du Dialogue National Inclusif)

Outre les Mouvements politico militaires et Alliés, les membres de la société civile et partis politiques doivent intégrer le CMT.

12- Intégration des cadres civiles de retour d’exil dans la fonction publique (pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire) pour ceux qui le souhaitent.

13- Création d’une Commission vérité et réconciliation afin de renforcer la paix et la cohésion sociale.

14- Dans l’attente d’un nouveau gouvernement issu du DNI, tous les responsables civils et militaires coupables de crimes et délits doivent être traduits devant la justice.

15- Instauration d’un cessez-le-feu général, immédiat et concomitant sur l’ensemble du territoire national avant le démarrage du Dialogue national inclusif.

16- Le pays médiateur et les institutions internationales (ONU, UA) seront sollicités pour garantir le suivi et le respect des engagements pris lors de la signature du présent document par le CMT et les MPMA.

17- Reformuler la structure et la composition des Forces mixtes Tchad-Soudan avec l’implication des politico-militaires.

18- Après l’accord de paix, les MPMA qui souhaitent contribuer à l’édification de la démocratie, pourraient s’ériger en parti politiques. À cet effet, une procédure spéciale accélérée devra être adoptée afin de légaliser une liste collective des partis inscrits.

19- Création des trois (3) Commissions tripartites (CMT-MPMA-Organisation de la société civile)

- Politique et Juridique,

- Défense et Sécurité,

- Économique et sociale

20- La Commission constituée du pays Médiateur, de l’ONU, l’UA, pays limitrophes et organisations sous régionales, afin de garantir la sécurité des Mouvements politico militaires et Alliés avant, pendant et après le Dialogue National inclusif.

Les mouvements signataires sont : ADR, CNR, FACT, FPN, FSR, MPRT, UFCD, UFDD, UFR, CCSMR, FNDJT, RAFAD, ACTUS PRFE, NAR, CNRD, MAR, MJST, MDJT et FPL.

La question de la participation des médias privés pour la couverture médiatique du pré-dialogue de Doha avec les politico-militaires a fait l’objet de deux rencontres ce jeudi 17 mars 2022 à la maison des médias.

La première rencontre s’est tenue dans la matinée avec les organisations reconnues de la presse qui sont l’Union des Journalistes Tchadiens UJT, l’Union des Radios privées du Tchad URPT et autres. Au cours de la première rencontre, un certain nombre d’actions sont arrêtées pour exprimer leur désapprobation vis-à-vis des autorités. Une journée sans presse est décrétée.

La deuxième rencontre de l’après-midi est organisée par le collectif des médias privés créé pour la circonstance. Le collectif a balayé d’un revers de main les décisions prises par les organisations de presse légalement reconnues. Ce collectif demande aux médias privés de ne pas assurer la couverture médiatique du dialogue national inclusif à venir. Un délai de 48h a été donné par le collectif au ministre de la Communication porte-parole du gouvernement afin de trouver une solution urgente à leur revendication. Toutefois, le collectif aura une rencontre demain avec le ministre de la Communication.

 

Depuis un certain temps, la police et la gendarmerie nationale ont pris l’initiative de présenter les personnes appréhendées au cours de leurs opérations à la presse. Ces personnes présumées sont traitées de tous les noms d’oiseau lors de la cérémonie de présentation. Cette manière a amené le ministre de la justice chargé des droits humains Mahamat Ahmad Alhabo à sortir une note qui interdit aux procureurs et substituts d’assister à ces genres de cérémonies. Reportage.

Cette note est signée depuis le 11 mars prochain avant le départ du ministre pour Doha. Mais elle est rendu publique que ce 15 mars 2022. Le ministère de la justice fait remarquer dans la circulaire que le ministère en charge de l’administration du territoire et de la sécurité publique excelle dans une pratique qui consiste systématiquement à présenter dans leurs locaux, avec un grand renfort médiatique, toutes personnes appréhendées par les agents de la police nationale ou de la gendarmerie au cours de leur opération. Et ce, très souvent en présence des représentants du ministère publique.

La note instruit les procureurs de la République ou leurs substituts à ne plus assister à la cérémonie de présentation de ces personnes appréhendées pour quelque motif que ce soit. Pour le ministre, ces personnes qui sont exposées sous les projecteurs et caméras au cours d’une cérémonie sont qualifiées de voleurs, malfrats et bandits de grands chemins. Cette pratique ternit l’image de l’institution judiciaire du pays a-t-il noté. Pour le ministre de la justice, ces personnes sont des présumées coupables et comme tel, il n’est pas question qu’on leur attribut des qualificatifs avant leurs procès. Il fait mention des dispositions de l’article 11 de la charte universelle des droits de l’Homme du 10 décembre 1948 pour appuyer sa thèse. L’article dit que « Toute personne accusée d’un acte délictueux est présumé innocente jusqu’à ce que sa culpabilité ait été légalement établit au cours d’un procès public ou toutes les garanties nécessaires à sa défense lui aurait été assurée ».

Le ministre de la justice chargé des droits humains indique que ces pratiques n’ont pour seul objectif d’humilier et porter ainsi atteinte à la dignité de ces personnes présumées innocentes et constituent des actes de traitements inhumains, dégradants et humiliants. Il rappelle que cette pratique est interdite par les dispositions de la déclaration universelle des droits de l’Homme ainsi que la charte de transition de la République du Tchad dans son article 10.

Kouladoum Mireille Modestine et
Ousmane Bello Daoudou

Les déguerpis de N’guéli ont exprimé leur mécontentement ce matin à travers une manifestation dans leur ancien site. Ils revendiquent leur réhabilitation effective sur le nouveau site qui leur a été accordé à Toukra et leur dédommagement.

Ils ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre et de sécurité. Ils estiment que les ordres donnés par le feu président Idriss Deby Itno au ministère de l’Aménagement du territoire  et celui des Finances pour les octroyer un nouveau site et les dédommager ne sont pas exécutés. Rien, disent-ils, n’a été fait pour eux. Ils affirment être obligés de se faire entendre autrement.

Pour eux, les autorités ne les ont pas saisis pour discuter du problème du nouveau site et de leur dédommagement.  Ils affirment avoir envoyé des correspondances aux autorités compétentes, mais aucune d’entre elles n’a daigné répondre. Les déguerpis ont décidé de manifester tous les mercredis pour se faire entendre.

Le leader de Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (FACT), l’un des principaux groupes rebelles tchadiens, Mahamat Mahdi Ali, exige que le gouvernement de transition et les politico-militaires soient traités sur le même pied d’égalité au cours des pourparlers à Doha au Qatar. Il souhaite aussi que le gouvernement qatari reprenne sa casquette de modérateur. Cette position du chef rebelle est vu par certains analystes comme un manque de confiance et une méfiance dans cette phase de pourparlers. Reportage

Le départ de l’ancien président Goukouni Weddeye de l’ancien comité technique spécial (CTS) serait à l’origine, sinon de l’aggravation de la méfiance entre le gouvernement et les groupes politico-militaires en pourparlers à Doha au Qatar. Le principal chef rebelle des politico-militaires, le responsable principal du FACT, Mahamat Mahdi Ali, exige l’égalité entre le gouvernement de transition et les groupes rebelles en négociation pour le dialogue national inclusif (DNI) en mai prochain. Il souhaite aussi que le gouvernement qatari reprenne en main la médiation. Cette position du chef rebelle et la suspension à la fin de la matinée des cérémonies d’ouvertures font croire à certains analystes tchadiens que c’est le manque de confiance entre le gouvernement et les politico-militaires qui seraient la cause de cette situation.

Pour l’ancien ministre de la Justice, Garde des Sceaux, le Pr Ahmat Mahamat Hassan, le président du FACT Mahamat Mahdi Ali souhaiterait que le Qatar joue son rôle de médiateur entre les belligérants notamment. L’ancien ministre souligne que la rencontre de Qatar est marquée par une forte méfiance des uns et de autres. Selon lui, les politico-militaires accusent le gouvernement de transition et le CMT d’avoir un agenda caché, celui de la conservation du pouvoir et qu’ils voudraient seulement utiliser la rencontre comme une sorte de faire-valoir de la légitimation et non pour discuter des choses fondamentales pouvant l’engager et remettre en cause son pouvoir. Pour le Pr , M. Mahdi doit comprendre que la rencontre de Qatar ne discute pas de questions fondamentales, elle doit discuter seulement des conditions de participation au dialogue national inclusif. Il précise que les questions de fond seront à discuter lors du DNI prévu le 10 mai prochain. Il ajoute que Doha est une rencontre préparatoire, mais, note-t-il, malgré cela il faudrait que la sélection des différents politico-militaires qui doivent prendre part au dialogue doit être rigoureuse pour que le dialogue ne soit pas une sorte de kermesse pour cacher un agenda. Dans une analyse neutre, l’ancien ministre de la Justice, sous le règne du Président Idriss Deby, soutient que dans les débats, que ce soit le pré-dialogue à Doha ou le DNI, prévu pour le 10 mai, la question centrale qui devrait être partagée par tout le monde, c’est organiser les élections générales sur la base d’une nouvelle Constitution pour doter le pays d’un pouvoir qui émane de la volonté des Tchadiens.

Aux dernières nouvelles provenant de Doha, la suspension des travaux est rallongée de 48h.

Jules Doukoundjé

Le glaucome est une maladie de l'œil qui provoque une diminution irréversible du champ de vision. La personne qui en souffre peut devenir aveugle si elle ne reçoit aucun traitement. Selon Dr Mahamat Ahmat Dicko, médecin ophtalmologiste au CHU la Reference Nationale et au Cabinet d’ophtalmologique « Espoir de vue », le glaucome endommage le nerf optique. IalTchad Presse s’est entretenu avec lui. Le médecin insiste sur le dépistage et la sensibilisation du glaucome. A un stade avancé de la maladie, il n’y aura plus de solution. Interview.

Qu’est-ce que le glaucome ?

Le glaucome par définition est une maladie du nerf optique. Ce nerf relie l’œil au cerveau, transmet les informations de la vue au cerveau. Le glaucome détruit les fibres optiques au niveau de la papille, qui est l’émergence du nerf optique au niveau de la rétine. Au fur et à mesure, ces cellules nerveuses au niveau de la papille sont détruites sous l’influence d’une hyperpression (augmentation de la pression au niveau de l’œil) qui est le facteur principal de survenu de cette maladie.

Qu’est-ce qui est à l’origine du glaucome ?

Dans l’étiologie ou la cause, en médecine on parle en termes de facteurs de risques. Il y a d’abord ce qu’on appelle l’augmentation de la pression oculaire. Cette pression fait souffrir le nerf optique en permanence et affaiblit les cellules au niveau du nerf optique qui à la longue peut entrainer la cécité. Ce sont des facteurs de risques héréditaires. Alors si on présente le glaucome cela veut dire qu’on a hérité d’un de nos parents. Soit du côté paternel ou du côté maternel.

Quels sont les traits caractéristiques du glaucome ?

Alors, le principal signe du glaucome c’est seulement la perte de la vue. Ce qui est dommage, les gens nous arrivent à des stades tardifs. C’est une maladie qui n’entraine pas de douleurs et il n’y a pas de symptôme qui peuvent alerter d’autant plus que la perte visuelle est progressive. Et donc si la personne qui souffre de cette maladie n’est pas très attentionnée, elle se fera découvrir tardivement. En général, la plupart des personnes qui viennent des zones reculées arrivent à un niveau très avancé avec une visibilité presque nulle. Il faut souligner que la perte de vue est irréversible. Si on reçoit un patient à un niveau avancé de glaucome, l’objectif du traitement consiste à bloquer la maladie. La vision qui est perdue est irrécupérable. Jusqu’aujourd’hui, il n’y a pas des thérapeutiques qui pourront récupérer la vue perdue.

Alors que conseillez-vous à la population ?

Nous appelons la population, surtout tous ceux qui ont des antécédents familiaux de glaucome, cela veut dire les gens qui ont des parents glaucomateux, doivent faire le dépistage chaque année. Cela afin de pouvoir le dépister rapidement et instaurer très rapidement un traitement qui permettra de bloquer la maladie dès son début.

Existe-t-il des statistiques au niveau national ?

Le glaucome n’est pas récent mais une vieille maladie qui existe depuis longtemps. Malheureusement au niveau du cabinet, on n’a pas de statistiques encore. Nous envisageons des études au niveau du cabinet et à l’hôpital pour avoir de statistiques exactes. Mais il faut savoir que dans le monde il y a autour de 80 millions de personnes qui souffrent de glaucome. Et 7 millions sont déjà aveugles. Une cécité qui est irréversible. Lorsqu’on est atteint par le glaucome et qu’on développe une cécité, aucun plateau technique dans le monde ne dispose une solution thérapeutique assez important. Malheureusement ces patients vont faire de navette entre les grandes nations qui ont la médecine évoluée mais cela ne servira à rien. On donne de calmants pour atténuer la douleur si nécessaire mais la vision n’est récupérable. Le dépistage précoce est le maitre mot qu’on soit issu de la famille glaucomateuse ou pas.  Prendre sa tension intraoculaire pour se prévenir.

Quelle est la situation dans votre cabinet ?

Ici je reçois tout le temps les patients. Rien que ce matin, J’ai reçu au moins 3 patients qui présentent le glaucome. Mais je voudrais dire qu’au Tchad, il n’y a pas de données récentes de la prévalence de glaucome. Toutefois, des études sont en vues pour donner de statistiques propres au pays. Cependant c’est un problème de santé mondiale. J’ai été au Sénégal et au Mali où on avait fait des études qui sont superposables à presque tous les pays de l’Afrique subsaharienne. Selon les données récentes de la France, 800 000 personnes sont suivies, 400 000 présentent le glaucome sans le savoir. Seule solution, c’est la sensibilisation et le dépistage.

Est-ce qu’il y a une stratégie nationale de sensibilisation ?

Vous savez, au niveau national, il y a un programme National de lutte contre la Cécité au sein du ministère de la Santé Publique. Ce programme normalement est sensé initié des études et des stratégies nationales de lutte contre le glaucome mais ce qui ne se fait pas actuellement. Nous avons fait de suggestions à ce Programme pour assoir de stratégies de lutte contre le glaucome qui sont en cours.

Quelles sont vos recommandations en faveur de la population tchadienne ?

Ce qu’il faut retenir le glaucome est une maladie de nerf optique. C’est un nerf qui relie le globe oculaire au cerveau. C’est pareil comme un fil électrique avec de bornes différentes, si une borne est coupée, il n’y aura plus de lumière. Le stade ultime du glaucome c’est la cécité. Si on n’a pas la vue, on n’a pas la vie. J’insiste pour dire aux membres de familles glaucomateuses de faire de consultation chaque année pour le dépistage. Il n’y a pas d’âge, les parents et les enfants tous sont appelés à faire le dépistage. Lorsqu’on découvre tôt le glaucome, on peut administrer le traitement pour éviter la cécité. Il est bien dommage que la plupart des patients qui nous viennent des villages ont une perte de vue très avancée. Ils ont constaté la baisse de vision tôt mais par négligence ou manque de d’informations, ils perdent leur temps auprès des charlatans. Au moment où ils viennent chez un ophtalmo, c’est déjà trop tard.

Interview réalisée par

Moyalbaye Nadjasna

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