Suite au préavis de grève lancé par la plateforme syndicale revendicative relatif au non-respect des clauses du pacte social, les autorités ont répondu en tenant une rencontre avec les responsables syndicaux. La rencontre a eu lieu le 22 mars dernier entre le ministre de la Fonction publique, celui des Finances et le secrétaire d’État aux finances. Reportage.
Certaines clauses du pacte social triennal souffrent d’application du côté du gouvernement. C’est ce qui a amené les centrales syndicales revendicatives à rappeler de temps en temps le gouvernement sur ses engagements vis-à-vis de ses partenaires. Le dernier communiqué qui annonce un préavis de grève a fait réagir le gouvernement qui a convoqué, hier, une rencontre avec ses partenaires sociaux afin de discuter sur les points faisant l’objet de revendication.
Pour le secrétaire général de l’Union des Syndicats du Tchad Gounoung Vaima Gan-faré, le protocole d’accord n’est pas appliqué comme ils le veulent, mais le gouvernement ne veut pas entendre raison. « Il est écrit dans le pacte qu’on doit fournir des passeports de service aux premiers responsables syndicaux. Mais cela n’a pas été fait. Il y a des points dans le pacte qui ne concernent pas l’argent. On ne doit pas tout résumer sur l’argent pour dire que le gouvernement a déjà tout fait. Même le simple respect est important pour les partenaires que nous sommes », a-t-il indiqué. Le secrétaire général de l’UST d’ajouter qu’il existe dans les clauses une partie qui dit que si l’une des parties signataires ne respecte pas ses engagements, l’autre doit reconsidérer sa position. C’est même la raison qui a amené l’UST à écrire plus de six lettres pour rappeler le gouvernement de la période à laquelle tel aspect du pacte est violé. Selon lui, le sérieux manque dans l’application du pacte social. Alors le bureau de l’UST va s’associer avec les autres pour analyser point par point les clauses du pacte avant de répondre aux autorités. A-t-il souligné. Gounoung Vaima Gan-faré déplore enfin le comportement des autorités qui appellent les responsables syndicales le soir au téléphone pour les convier à une rencontre le jour suivant à 10h.
Le ministre des Finances et du Budget Tahir Hamid Nguilim parle lui d’une multitude d’engagement financier que le gouvernement a pris et qui doit s’exécuter de septembre à juillet. Pour lui, le gouvernement a accompli tout ce qui concerne le plan financier. « Tout est réglé en ce qui concerne les rappels, les primes de transport, les arriérés des enseignants scientifiques et des médecins. Malgré les bruits, le gouvernement va être à jour ». Il a également abordé l’aspect des arriérés des retraités de la caisse nationale des retraités du Tchad. De son avis, le gouvernement s’est engagé à mensualiser et à augmenter le point d’indice de 105 à 115 pour les retraités. Aussi, le gouvernement s’est engagé à payer les arriérés sur 10 à 15 ans qui sont un montant théorique de 26 milliards. A-t-il précisé. En ce qui concerne la Caisse Nationale de Prévoyance sociale, le ministre des Finances dénonce le non-versement des cotisations collectées chaque mois par cette institution. Tout en déplorant les multitudes communiquées de la part des centrales syndicales, il indique que tous ces engagements doivent faire l’objet d’une discussion tripartite entre le gouvernement et les centrales syndicales.
Kouladoum Mireille Modestine
Ousmane Bello Daoudou