Abattue par 2 balles réelles selon l’autopsie devant chez lui à Chagoua le 20 octobre dernier lors de la manifestation qualifiée par le gouvernement de transition d'insurrection armée. La dépouille du journaliste Narcisse Orédjé a été enfin levée ce vendredi 28 octobre. Et acheminée au quartier Walia dans la maison familiale pour les funérailles. Ses proches, amis, collègues et connaissances lui ont rendu leurs derniers hommages. Reportage.
Il est 9h lorsque la dépouille du journaliste Orédjé Narcisse est acheminée à la maison familiale vers 10h. Sur place, amis, connaissances, voisins, famille biologique, famille journalistique et associative à la place mortuaire. Dans la foulée, des femmes, des hommes et des enfants vêtues tous en habit noir à l'effigie du défunt et écrit blanc sur noir sur leurs t-shirts, « Justice pour Narcisse». Tout le monde était triste, les visages tirés, les yeux mouillés de larmes. Sa famille, ses amis, ses voisins et certains de ses collègues de travail étaient inconsolables. Plusieurs témoignages parmi lesquels ceux de sa famille et de ses collègues de travail décrivaient un homme paisible, un journaliste sérieux, rigoureux et altruiste. Pour Adnely Carine, la cadette du défunt témoigne que son frère a été abattu devant chez lui à Chagoua par une balle réelle. Selon elle, il a laissé un grand vide que personne ne peut combler dans la famille. « il a pris la charge de la famille et aussi de ses frères et sœurs» a-t-elle dit. Elle ajoute, « après l'obtention de mon bac, il m'a orienté pour le choix de ma filière et financé l'entièreté de mes études», a-t-elle précisé.
Pour Nekoura Josué, vice-président de l'association Libre Afrique Tchad dont fait partie feu Narcisse a intégré l’association en 2017 à la suite d'une formation ténue en août à N’Djamena. Il justifie qu'il a été désigné Secrétaire Général de cette association à la suite d'une Assemblée extraordinaire jusqu'à sa mort. Selon lui, Narcisse était un homme loyal, intègre très professionnel, compétent qui a le sens de responsabilité, Journaliste polyvalent à l’aise dans la presse écrite, à la radio, à la presse en ligne. Il affirme que, « Libre Afrique perd un collaborateur hors pair, toujours disponible », a-t-il dit. Il finit, « Narcisse Oredjé, sache que ton combat pour l'égalité et la justice, les œuvres que tu as commencé, nous allons les poursuivre quoi qu'il arrive. Tu peux en être rassuré ». Il ajoute, «Tout ce monde qui est là en plein midi, est là pour une seule chose la liberté que tu as toujours défendue et qui t'a valu le prix même de libre Afrique internationale», martèle-t-il.
Sa famille maternelle, paternelle, ses collègues de travail et des religieux ont témoigné en parlant d’un homme courageux, brillant et travailleur qui a laissé derrière lui une veuve et un enfant d'un an et cinq mois. Narcisse a été inhumé dans l'après-midi à Kournari. Une localité située à plus de 30 km de N'Djamena.
Noël Adoum
Abderamane Moussa Amadaye
Le consortium des organisations de la société civile en partenariat avec ONG, ASHA, l'association panafricaine et le ministère de l'Environnement ont organisé une conférence-débat ce vendredi 28 octobre au musée national. Cette conférence est placée sous le thème : « les organisations de la société civile face aux défis du changement climatique au Tchad ». Reportage.
L’objectif de la conférence débat est d'expliquer qu’est-ce que : le changement climatique. Mais aussi, sensibiliser et éduquer à la justice climatique.
Mahamat Alifa Abouna président du consortium affirme que cette conférence est l'occasion de se pencher sur la manière dont les organisations de la société civile font face aux changements climatiques au Tchad. Elle vise à faire respecter les obligations face à ces changements, les droits de chacun à vivre dans un environnement sûr, propre, sain et durable pour la jouissance effective de droit de l'homme. Elle sensibilise sur l'interdépendance entre les droits de l'homme, droit à un environnement sain et le droit à la nature, etc. Elle sensibilise sur l'éducation à la justice climatique, les outils de la lutte contre le changement climatique et comment faire respecter les droits fondamentaux et leurs conséquences matérielles explique-t-il.
Le panelliste Hassan Bichara lors de sa présentation dit que le changement climatique provoque des variations à long terme des températures et des conditions métrologiques. On peut aussi les définir à travers leurs effets, les différents comportements que les gens ont adoptés vis-à-vis de ses phénomènes. Le changement climatique est causé par l'homme. Il contribue à la dégradation du climat par les gaz à effet de serre et la destruction de la forêt, dit-il. « Dans le monde, sécheresse, crise alimentaire, risque sanitaire, perte de la biodiversité, extinction des espaces animales ». Il a souligné que le réchauffement climatique, la fonte des glaciers, l’augmentation du niveau des mers, l’intensification des pluies dans certaines zones contre la raréfaction des pluies dans d’autres, la crise agro-alimentaire, les conflits qu’il engendre, les inondations qui impactent nos vies, etc. Les défis du changement climatique sont aussi la connaissance des textes nationaux et internationaux sur le climat, la mobilisation et l’engagement des acteurs, l’implication dans la mise en œuvre des politiques environnementales, faire des plaidoyers, prendre des initiatives communes et avoir accès aux financements.
Cette conférence a vu la présence des leaders de la société civile, le représentant du ministère de l'Environnement et bien d'autres invités de marque.
Ousmane Bello Daoudou
Haoua Adoum Ibeth
Le président du parti Union des démocrates pour le Développement et le Progrès (UDP) Max Kemkoye a organisé une conférence de presse relative aux événements du 20 octobre dernier appelés « jeudi noir », hier jeudi 27 octobre au quartier Moursal dans le 6e arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djamena. Reportage.
Suite aux manifestations réprimée du 20 octobre dernier qui a causé un nombre important de perte en vies humaine, les enlèvements, les arrestations et les dégât matériels, le président de l'UDP n'est pas resté à la marge. Il affirme que depuis le 20 octobre, le pays est entré dans une crise politique et s'achemine vers un totalitarisme absolu où tous les pouvoirs ainsi que les activités de la société civile, de toute opposition organisée, sont soumises et contrôlés par un système. « Exprimer ses droits et libertés est synonyme d'insurrection et peut être réprimée dans le sang ». M. Kemkoye condamne, selon lui, ce carnage inimaginable qui défie toutes les statistiques macabres de répression des manifestations pacifiques. « Nous affirmons que ce crime politique planifié est bel et bien un crime parfait, dans la mesure où en raison des finalités et les moyens utilisés, les autorités de N’Djamena invoquent la légitime défense pour protéger les forces de défense et de sécurité armées face à des citoyens à mains nues ».
Max Kemkoye déplore la position de la CEAC sur leur communiqué final désignant le président Félix Antoine Tshisekedi comme facilitateur. Facilitateur entre qui et qui ? « Nous attendons de précision sur la nature, l'agenda, les procédés et les objectifs de cette facilitation », dit-il. Il affirme qu’au-delà des déclarations officielles il faut questionner la motivation intrinsèque ayant commandé cette boucherie d’une rare violence. « Les institutions habilitées doivent ouvrir une enquête indépendante à l'effet de clarifier et de situer l'opinion nationale dans cette architecture confondue de responsabilité ». Dans cette conférence de presse, il souligne que le Mouvement patriotique du Salut (MPS) ex-parti au pouvoir n'a aucune leçon politique à donner aux Tchadiens sauf celles des crimes politiques, crimes économiques et crimes de sang. Selon ses propos, ce funeste parti doit se taire que de verser dans des déclarations pompeusement irréprochables et hystériques. « Nous apprenons de leur bouche que c’est tantôt une insurrection, tantôt un coup d'État. Est-ce un début d'ivresse de pouvoir du nouvel arrivant ou c'est le déni de réalité ou un nihilisme politique ? Il ajoute que le coup d'État suppose l'existence d'un plan opérationnel et tactique coordonné et d'importants moyens logistiques et militaires de troupes, des finances, c'est pourquoi les acteurs politiques doivent sortir de leur mesquinerie habituelle et s'affirmer durement pour sauver la démocratie et les libertés. Cela exige l'implication sincère et active de la communauté internationale. Il est encore possible pour faciliter l'ouverture en urgence d'un dialogue politique à minima devant conduire à l'apaisement.
Ousmane Bello Daoudou
Les eaux de Chari débordent dans les 3e, 4e et 5e arrondissements de la ville de N’Djamena. Reportage.
Il est 11h passé au bord du fleuve où les uns se lavaient et d'autres construisent, des enfants jouent et des femmes lavent leurs ustensiles à un mètre des eaux et de leurs domiciles. Pour les habitants, ces derniers ont été un véritable calvaire. « Toutes nos maisons sont par terre. Nous dormons dans la cour à la merci de la fraîcheur et des moustiques avec des maladies. Mes enfants et moi tous sont malades », dit Denebel Carmelle. Un autre résident Banago Abel affirme qu’ils se sont organisés pour boucher tout le long de leurs devantures. « Nous nous sommes cotisés pour acheter les sacs vides pour les remplir de sable et les placer pour empêcher ce débordement ». Un troisième résident dit, « la montée des eaux est trop puissante. Les couches vulnérables de la population souffrent, certaines maisons sont tombées, des résidents ont préféré quitter les lieux. Certains résistent pour lutter et survivre puisqu'ils n'ont pas un autre endroit pour aller se réfugier ».
Selon les résidents, la majorité des victimes viennent des provinces pour une meilleure vie à N'Djamena. Ils font face à cette situation sans aucune aide. « Nous demandons aux autorités de penser à nous. Nous avons peur d’attraper des maladies telles que le choléra. Le risque de catastrophe existe, il peut arriver à tout moment. Je d'amande au gouvernement via ses partenaires de venir au secours de cette population ». Un habitant sous couvert de l’anonymat dit que certains délégués vendent cet espace qui est situé au bord du fleuve qui n'est pas sensé être habitable, ils le remplissent l’espace avec toutes les poubelles de la ville et ensuite construire. Comment l'eau ne peut pas s’infiltrer pour envahir les maisons.
Au marché à Mil, les commerçants sont dépassés. « Nous n’avons que nos yeux pour voir. Nous sommes impuissants. Nous passons toute la journée sans rien vendre. Pas de clients. L'eau suit le passage de caniveau depuis le fleuve, certains sont bouchés, au début de la saison pluies la mairie est venue touchée par endroit, mais aujourd'hui voilà les conséquences », Mahamat Matar.
Pour Mahamat Adam Moussa, ils sont devenus comme des sentinelles. Aucun client ne traverse cette eau pour venir acheter. « Nous demandons à la mairie de nous venir en aide en évacuant cette eau qui bloque tout et tue nos commerces à petit feu ».
Ousmane Bello Daoudou
Dans un contexte complexe et inattendu, le vice-président du parti Les Transformateurs, Moustapha Masri a annoncé ce 26 octobre à l'hôtel Radisson Blu sa démission de sa formation politique lors d'un point de presse. Il évoque une trahison de conviction et idéaux du Parti.
6 jours après le jeudi noir où plusieurs manifestants ont été abattus à balle réelle, d'autres blessés, arrêtés ou même certains leur trace reste inconnue. Le Vice-président de l'un des Partis organisateurs de cette contestation a annoncé devant la presse nationale et internationale sa démission de sa base politique, Les Transformateurs. Il n'est rien d'autre que Moustapha Masri, militant de l'ancien parti au pouvoir, le MPS.
Prévu à 11h, qui au départ annoncé comme un communiqué important du MPS, d'ailleurs même confirmé par l'un des organisateurs qui a affirmé, ‹‹ un militant du parti MPS va annoncer sa démission ››, le point de presse a démarré avec une heure retard. Grande est la surprise de toute la presse présente, Moustapha Masri, le numéro 2 de Succès Masra fait son entrée en blanc et une lunette teintée.
Dès sa prise de parole, le vice-président Masri compatit avec les familles endeuillées lors des évènements tragiques du 20 octobre passé. ‹‹ Je m'incline devant la mémoire des disparus et adresse mes sincères condoléances aux familles et au peuple...et souhaite un prompt rétablissement aux blessés ››, a-t-il souhaité. Il a ensuite rappelé les raisons de son engagement en politique. Il relève, ‹‹ au nom de la justice, de l'égalité et de l'équité ›› qu'ils se sont engagés. Pour lui, les idéaux qui incarnent leur ambition et celle de la quête du pouvoir sont pacifiques et dans le respect des lois. ‹‹ Notre ADN est pacifiste et nos actions sont pacifiques ››, a-t-il déclaré. Il estime que ces idéaux ont été dévoyés et détournés sous le poids de plusieurs facteurs endogènes et exogènes. Masri pense au nom des valeurs de base du parti qu'il ne pourra plus faire chemin et rejette en bloc cette nouvelle voie et dit qu'il ne se reconnaît pas dedans. Il invite les militants des Transformateurs au nom des idéaux, qui sont la paix, l'unité, la fraternité de se désolidariser. Il appelle le Président de la Transition à privilégier la voie du dialogue et du consensus, qu'il estime nécessaire.
Par la suite, le Vice-président Masri a annoncé sa démission de son poste et aussi du parti. Il justifie, ‹‹ j'ai informé de ma décision le Président Succès Masra qui connaît d'ailleurs très bien mes convictions et mon attachement à la lutte pacifique ››, a-t-il martelé. À la fin de la lecture de son communiqué, un organisateur proche du MPS avait interdit aux journalistes à poser des questions. Un autre à côté avait lâché, ‹‹ telles sont les instructions ››.
Abderamane Moussa Amadaye
Depuis les événements tragiques du 20 octobre dernier, les internautes tchadiens et surtout ceux de la capitale, N’Djamena, accèdent difficilement à Internet. La censure touche certaines zones alors d’autres sont brouillées et tournent au ralenti. Le coordonnateur du collectif des internautes que nous avons interrogé ce mercredi 26 octobre 2022 se prononce.
Ahmat Boulama Achamane coordonnateur du Collectif des internautes tchadiens, salut cette mesure de sécurité que le gouvernement a pris pour stopper la propagation de messages de haines et de division à travers les réseaux sociaux. « Je salue cette mesure, mais le fait de couper la connexion dans certains quartiers et de laisser d’autres ne résout pas nos problèmes. C'est une sorte de discrimination », dit-il. Il ajoute que si le gouvernement veut censurer Internet, il doit le faire dans tous les quartiers de la ville. « Je demande au gouvernement de rétablir la connexion le plus vite possible avant que les contestations ne se lèvent », a-t-il signifié. Il soutient que la majorité des Tchadiens sont des jeunes parmi lesquels il y a quasiment que des étudiants et des élèves qui utilisent Internet pour faire des recherches, explique-t-il.
Ahmat Boulama affirme que le fait de censurer Internet et de laisser la ligne des appels et des messages ne sert à rien . « Les gens peuvent passer des appels où envoyer des SMS pour faire passer leurs messages », dit-il. Si le gouvernement veut réellement stopper la propagation des messages haineux qu’il se rapproche de l’agence nationale de cybercriminalité. « Cette agence va permettre au gouvernement de détecter tous ceux qui envoient des messages de division, de haines et mettra la main sur eux au lieu de punir tout le monde chaque fois qu’il y a des manifestations », suggère-t-il.
Haoua Adoum Ibeth
Le président de la transition s'est prononcé hier soir sur les ondes de la télévision et la Radio nationale. Il s'est apaisent sur l'événement tragique appelé jeudi noir. Plusieurs sujets tels que sur les violences, les victimes, la justice, situer la responsabilité et autre. Dr Évariste Toldé décrypte le message à la nation du président de transition.
Dr Évariste Toldé affirme que c'est bien qu'un deuil national soit décrété pour une semaine, les Tchadiens attendaient la réaction du chef de l'État. C'est très sage de sa part, si le drapeau est mis en berne à moins que certains détails puissent être introduits dans cette allocution pour situer le citoyen lambda. Le deuil collectif sera organisé par l'état ou bien par les parents? Cela n'a été pas précisé, beaucoup de personnes s'interrogent si cela doit être une fosse commune ? Remettra-t-on les corps aux parents ou non? Normalement un dernier hommage est à rendre aux victimes pour leur offrir des obsèques dignes. Et charge sera prise par l'état ou par les parents ce point n'a pas été clarifié dans le discours.
Dans son allocution, il a souligné que les politiques et les organisations de la société civile ont pris en témoigne le peuple, mais les cités nommément, les dévoilés reviennent à soumettre à la vindicte populaire. Cela revient à dire qu’ils sont les ennemis du peuple « ce sont eux qui ne veulent pas de la paix au Tchad », dit-il. Selon M. Toldé les négociations et des rencontres ont eu lieu c'est tout à fait normal, cette communication du président de transition est complètement ratée. Ce n'est pas diplomatique de rejeté en posture des échanges d’ordre confidentiels. Ce n’est pas l'honneur de la personne du président. Et de la fonction, du titre même.
Pour Dr Toldé, à la sortie du dialogue les résolutions fortes ont été prises pour la refondation du pays, mais la manifestation a eu lieu le premier jour du conseil de ministre. Donc le premier gouvernement d’union nationale, celui de la refondation a été sous-pression, a agi en réprimant. « Cette refondation commence dans le sang, sur les cadavres, avec le couvre-feu. C'est très mal parti pour la transition phase deux ».
Ousmane Bello Daoudou
Cinq (5) jours après la manifestation contre la prolongation de la transition. Certains établissements publics sont déserts dans le 6ème, 7ème et 9ème arrondissement dans la ville de N'Djamena. La population vit dans une psychose et la peur au ventre. Quelques heures après la déclaration du président de la transition Mahamat Idriss Déby sur le deuil national, l'on constate dans toutes les écoles privées et publiques des drapeaux en berne. L'équipe d'ialtchad presse s'est rendue dans quelques établissements de la ville pour faire le constat. Reportage.
Le lycée la concorde, le lycée Félix Eboué, lycée d'enseignement technique commercial en passant par le lycée d'Abena tous sont presque déserts. L'on constate une absence totale des élèves. Au lycée de la concorde, l'administration est ouverte avec quelques enseignants sous les arbres. L'on observe une absence brillante des élèves et quelques-uns sont présents avec des visages remplis de peur. L'enseignant et inscripteur de cet établissement réagit, « l'école publique est une machine lourde qui commence difficilement, mais par rapport aux événements qui se sont déroulés, nous n'avions pas suspendus les cours mais avec la manifestation qui a commencé à l'aube, puisque le 20 c'était la journée chaude et les enfants étaient restés chez eux à la maison pour des raisons de sécurité. Jusqu'aujourd'hui ces élèves ont peur de venir au cours ». Après la concorde, c'est autour du Lycée de l'enseignement technique commercial, la cour était déserte mais l'on constate la présence des quelques enseignants et élèves. Ils ont repris lentement avec les cours notamment ceux de la classe de la terminale qui était dans la salle. Selon un responsable de cet établissement, « Depuis le début de ces événements, les cours n'ont pas été suspendus », a-t-il affirmé. Il ajoute que, « par peur, certains parents d'élèves empêchent leurs progénitures de venir à l'école pour des raisons de sécurité » a-t-il dit. Selon lui, les cours ont repris d'une manière effective depuis le lundi 24 octobre, dès 7h précise et finissent à 14h à l'exception de la classe de 3e qui finit à 13h. Quant au lycée Félix Eboué, les élèves se comptent au bout de doigts, la cour est presque vide, les tables bancs poussiéreux. Quelques salles de classe et bureaux administratifs cadenassés sauf la présence de quelques élèves, commerçants et enseignants dans la cour. Pour, Noumaïssei Sylvie, directrice administrative du collège Félix Eboué 1, les cours n'ont jamais été suspendu seulement que depuis les troubles du 20 octobre, les élèves ne se présentent pas souvent par peur où de l'inondation qui a engloutie certains quartiers dans la commune de 9e arrondissement. Elle appelle les parents d'élèves à inciter leurs enfants à reprendre le chemin de l'école dont leur avenir et celui du Tchad en dépend, a-t-elle affirmé. Au lycée d'Abena, la cour est également vide. On y voit que des salles vides comme au premier jour de la manifestation, aucun élève n'y est présent.
La manifestation du 20 octobre dernier a eu un impact négatif sur le pays d'une manière générale et particulièrement sur l'éducation nationale. La perturbation des cours pourrait impacter d'une manière négative le calendrier établi par le ministère de l'éducation nationale et de la promotion civique.
Abderamane Moussa Amadaye
Noël Adoum