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Au cours de la plénière de ce samedi 24 septembre 2022, la plénière s'est penché sur les questions des infrastructures et particulièrement la dégradation des voies routières. Les participants ont évoqué le problème d'inaccessibilité aux structures sanitaires, les recettes des postes de péage, etc. Reportage.

Avant d'être adoptée, la thématique 4 sur les politiques publiques sectorielles, la question de la dégradation des états des routes a été abordée par les participants. Pour Dr Alhadj Hamid Zagolo, les problèmes des infrastructures ont été soulevés par l'ensemble des participants. C'est un problème qui tient à cœur tous les participants au dialogue national inclusif et souverain. Pour lui il est clairement dit qu'on ne peut plus parler des développements sans les infrastructures. Ils déplorent les états des routes actuelles. Il recommande fortement le bitumage de certaines routes surtout les principaux axes : N'Djamena-Mongo-Abéché-Adré, Ngoura-Amdjamena bilala-Ati.

Dans le même ordre d’idées pour Gnabaye Claude Ignera, la route est un levier qui permet de lutter contre la pauvreté, mais au Tchad le déploiement d'un point à un autre cause sérieusement de problème. Pourtant nous avons les recettes de poste de péage qui ne sert à rien. Qui part dans les poches des individus. Il suggère un état de lieux sur la collecte de  ces fonds.

Mme Hourra Dadi, elle, soutient que l'état de nos routes surtout dans le B.E.T, la route est très dégradée. Les femmes en travail meurent en cour de chemin à cause de l'inaccessibilité des structures sanitaires. Voyager sur Faya est un parcours de combattant. Elle plaide pour des résolutions fortes dans ce secteur.

Nadjitelsem Reoudingam a axé son intervention sur la dégradation des infrastructures routières. Pour lui, les responsables attendent la saison de pluie pour soi-disant réparer les parties endommagées. Nous déplorons la gestion de nos services de nos infrastructures.

Ousmane Bello Daoudou

À moins d’une semaine de la fin du dialogue national inclusif et souverain(DNIS) qui devrait prendre fin le 30 septembre prochain, beaucoup de participants regrettent que le dialogue perde son caractère inclusif et souverain. Ils reprochent au président du présidium qui devrait organiser les plénières de manière transparente d’être sélectif et de prendre parti. Ils craignent que ce dialogue ne devienne finalement qu’un non-évènement. Reportage. 

Lancé le 20 août dernier, le dialogue national inclusif et souverain (DNIS) est à moins d’une semaine de la fin prévue pour le 30 septembre prochain, beaucoup de participants restent sur leur soif. Certains craignent que ce dialogue ne devienne un non-évènement et que certains partis politiques et leaders de la société civile qui l’ont boycotté aient raison.

Pour Djividi Boukar Dibeing, président national du parti Démocratique et Socialiste (PDS), pour les débats aux plénières, le président du présidium Gali Nghoté Gatta est un dictateur et c’est regrettable. Selon lui, le président du présidium donne la parole de manière sélective. L’opposant et candidat malheureux à la présidentielle passé, souligne qu’avant le dialogue, on invitait les gens à venir s’exprimer et c’était la condition. Mais il ajoute que tel que les choses se déroulent, ceux qui ont désisté, ont raison. « Je suis un ancien candidat malheureux aux élections et Gali me refuse la parole, vous pensez que c’est sérieux et c’est encore au dialogue », s’interroge le président national du PDS. Il affirme que le dialogue est d’abord politique et on devrait plus accorder la parole aux hommes politiques. Djividi Boukar Dibeing craint que devient un échec. L’opposant dit regretter de participer au DNIS et soutient qu’il est venu au dialogue pour apporter sa contribution, mais le président du présidium refuse de lui accorder la parole.

Dans le même registre, Mahamat Nour Ahmat Ibédou, président de la commission nationale des droits de l’homme (CNDH), souligne que les démarches entreprises et la manière avec laquelle les gens font le passage en force depuis qu’on a commencé avec le dialogue ne sont de nature à donner de la crédibilité au dialogue. Pour le leader des droits humains, la mise en place du présidium et du règlement intérieur et le président des sous-commissions ont été effectués par la force. « Il y a des gens qui sont là qui sont prédestinés à être dans le présidium. Ça semble être un complot pour faire passer les choses et c’est désagréable », souligne Mahamat Nour Ibédou. Selon lui, ce dialogue ne satisfait pas entièrement les participants parce qu’il n’est pas inclusif, la preuve il y a des gens qui n’ont pas assistés. Il évoque les passages en force qui ne sont pas de nature à donner une crédibilité à ce dialogue. Le président de la CNDH ajoute aussi que certaines thématiques, les conclusions ont été vissées parce qu’on n’a pas pris en compte certaines propositions pertinentes.

Jules Doukoundjé

Les travaux de la plénière sur la thématique 4 ne sont pas toujours clos ici à N’Djamena capitale tchadienne. Ce 24 septembre 2022, la parole a été donnée au président de la commission 4 Mbogo Ngabo Selly et au rapporteur général Limane Mahamat pour faire une évaluation des amendements et proposition de recommandations depuis l’ouverture des débats sur cette thématique. Reportage.

Pour rafraîchir les mémoires des participants à la plénière, le président du présidium Gali N’gothé Gatta recommande ce matin le résumé des travaux déjà abordés.  L’ex-ministre tchadien des Finances Mbogo Ngabo Selly intervient en premier en tant que président de la commission 4. Il récapitule quelques importantes recommandations en 25 points. L’essentiel de ces recommandations dit que les politiques publiques doivent satisfaire les besoins basiques de la population, combattre l’injustice sous toute forme, inventorier les textes législatifs adoptés et ceux en cours et les adapter aux besoins du peuple, assurer la justice publique tout en évitant la situation de monopole, transférer les compétences, informer les acteurs sur toutes les actions publiques afin de leur permettre d’en faire un contrôle citoyen.

Il poursuit en relevant l’inclusivité et le développement durable, la culture de performance, le code de transparence, la modernisation et la digitalisation de système statistique, valoriser le capital humain, refonder le système éducatif et promouvoir la culture de l’excellence, assurer le quota des jeunes dans les fonctions électives et nominatives.  Mbogo Ngabo Selly, affirme aussi qu’il faut restaurer l’autorité publique de l’État, assurer la continuité et la permanence de l’État, payer les dettes intérieures et rapatrier les fonds placés dans les paradis fiscaux, soutenir les incubateurs, valoriser les ressources minières,  assainir le climat des affaires, diversifier l’économie nationale,  tirer de profit dans le partenariat public-privé, faire une répartition équitable des richesses du pays, valoriser l’expertise des forces de défense et de la sécurité,  faire de TIC un outil de développement, valoriser la diaspora et promouvoir une diplomatie économique de développement.

Le président du présidium Gali N’gothé Gatta donne ensuite la parole à Limane Mahamat, rapporteur général. Il soutient que la thématique 4 qui regroupe 231 participants a examiné 32 secteurs sans complaisance en sous-plénière les 7 et 13 septembre 2022. Ce qui lui a permis de produire un rapport de 96 pages avec 824 recommandations. En général, Limane déclare qu’il se dégage un constat amer d’une absence de politique harmonieuse et toutes les formes d’injustice. Laquelle injustice qui a affecté les ressources matérielles et financières. Il ressort quelques principes allant de la transparence dans la responsabilité politique sectorielle, les moyens d’action, l’efficacité des services publics, la capacité de répondre aux besoins publics, l’attitude de valeurs dans la solidarité et la tolérance, l’obligation de rendre compte de ses actes tout en respectant les droits et libertés fondamentales. Les contributions relèvent la gestion irrationnelle des politiques publiques depuis 1993 à nos jours, la généralisation du phénomène de la corruption affectant la mise en œuvre des politiques sociales. La mauvaise répartition des services sociaux de base notamment, l’éducation, la santé et l’énergie. Cela affecte aussi les qualités des infrastructures publiques. Bref, dit-il, il faut corriger les insuffisances de la plénière. Après quelques observations et recommandations complémentaires ce matin, la synthèse du rapport de la thématique 4, politiques publiques et sectorielles est adoptée par consensus par les participants.

Moyalbaye Nadjasna

Dans l’après-midi, suite aux débats sur les politiques sectorielles thématique 4 ce 23 septembre au palais de 15-janvier de N’Djamena, l’écrivain et promoteur culturel, Nocky Djedanoum plaide pour que les objets d’art du Tchad qui se trouvent dans les musées en France soient restitués. Mariam Mayoubillah demande qu’on reconnaisse au ministère de la culture un statut particulier. Reportage !

L’écrivain et promoteur culturel Nocky Djedanoum en prenant la parole ce 23 septembre en plénière du dialogue national inclusif et souverain (DNIS) renseigne que sur au moins 92 000 œuvres d’art africains au musée de Paris en France, le Tchad en compte plus de 9200. Ce qui place notre pays en première position par rapport à tous les pays d’Afrique, souligne l’écrivain. D’après Nocky, cela fait plus d’un siècle que ces œuvres sont à Paris. « L’enjeu n’est pas seulement identitaire mais aussi économique. Ce que la France a gagné en plus d’un siècle rien qu'à travers les visiteurs dans ses musées, se chiffre en milliards. Je demande qu’il y ait une recommandation et un groupe de travail pluridisciplinaire qui va regrouper, les professionnels du musées, les parlementaires », évoque-t-il. Pour que ces œuvres quittent la France, il faut que le Tchad vote la loi qui va obliger la France à restituer ces œuvres, a signifié le promoteur culturel. Il informe que certains pays à l’exemple du Sénégal et le Benin ont réussi déjà à le faire. Il ne reste que le Tchad dit-il. « Aussi, ce qu’il faut faire c’est de reconquérir notre statut de berceau de l’humanité. Nous disons Tchad pays de droit qu’est-ce que cela veut dire ? Je souhaite à ce que nous sollicitions les Nations Unies et l’Unesco afin que le Tchad ait le statut spécial de berceau de l’humanité », déclare Nocky. Nous devons nous rendre à l’évidence que nous sommes à l’origine du monde, révèle l’écrivain tchadien. Il précise que le premier homme est parti de la terre Djourab et il faut le rappeler tout le temps. « Il y a quelques jours j’ai écrit une lettre ouverte à la directrice de l’Unesco pour lui demander que par rapport à la paix et la cohésion sociale, il faut nous donner un statut spécial », argue-t-il.

Mariam Manyoubillah, la promotrice de la troupe théâtrale Kadja Kossi prend aussi la parole. Elle déclare que l’artiste est à la base de la cohésion sociale, la paix et la réconciliation. Il faut valoriser les œuvres d’arts et faire en sorte que, les artistes tchadiens retrouvent réellement leur identité explique-t-elle. L’artiste recommande qu’on fasse du ministère de la culture un ministère prioritaire comme les autres en lui reconnaissant un statut particulier. Mariam Manyoubillah signifie qu’investir dans l’art et la culture a beaucoup d’enjeux économiques pour le pays. La culture détermine l’originalité d’un peuple. Il faut cesser de reléguer l’art et la culture au dernier rang, conclut la défenseure du monde des arts tchadiens.

Moyalbaye Nadjasna

Les débats sur la thématique 4 se poursuivent ce vendredi. Les participants sont revenus longuement sur le climat des affaires à la plénière au palais de 15 janvier dans le 5e arrondissement de la ville de N’Djamena. Reportage.

Au cours de la plénière de ce matin 23 septembre, les participants ont longuement abordé la thématique 4 concernant les politiques publiques et sectorielles. Pour Abakar Babani, qui a axé son intervention sur l'administration financière, pense que pour qu'il y ait développement, il faut développer les activités commerciales. « Aujourd'hui au Tchad, si vous vous rendez compte les investisseurs ne viennent pas investir. Pourquoi cela ? C'est parce que les taxes sont très élevées », soutient-il. Pour étayer ses propos, il a pris l’exemple des taxes à valeur ajoutée qui sont à 18% qu’il faut rabaisser à 12%. Pour les bourses des sociétés qui sont à 35%, il suggère qu’on les diminue à 25%. Dans ses explications M. Banani propose qu’il faut rajouter pour permettre la diversité de l'économie pour attirer les bailleurs étrangers.

Dans la même logique, Mme Dénédjiguim Mariam affirme que le développement d'un pays passe nécessairement par l'économie et l'entrepreneuriat. Selon elle, les ressources ne manquent pas, mais il manque un esprit initiatique, l'argent prend une autre direction. Pour elle, L'économie tchadienne est très malade, il faut la guérir.

Abdelkerim Souleymane, un autre intervenant propose lui aussi qu’on mette sur place des stratégies pour sauver notre économie. Pour ce dernier, le secteur de l'économie est négligé. Il se plaint aussi de la lenteur administrative qui handicape les hommes d’affaires.

Ousmane Bello Daoudou

Le cadre d’Action et de Réflexion des jeunes ressortissants des églises membres de l’Entente des Églises et Missions Évangéliques au Tchad (CARJEEMET) est de cœur avec l’église Catholique qui s’est retirée du dialogue national inclusif et souverain (DNIS). Le cadre exprime son mécontentement par rapport aux représentants de l’EMEET qui sont retournés au dialogue et donnent 48 heures à ces derniers de se retirer du DNIS. Reportage  

Le retour au DNIS des responsables de l’EMEET n’a pas plu aux jeunes de cette grande organisation des chrétiens protestants de notre pays. Ils considèrent ce retour sans aucune explication comme une trahison et donnent 48 heures aux concernés de quitter le DNIS. Pour le Secrétaire Exécutif des jeunes de l’EMEET, Ngaradé Ndolebé Viadal, l’EEMET a dépassé les limites. Selon lui, personne n’ignore ce qui se passe dans ce pays. Il y a beaucoup d’injustice et une partie des tchadiens les subissent au quotidien. « L’EEMET doit se mettre tout simplement à l’écart des assises du DNIS. Au cas contraire ils se feront entendre » souligne-t-il.

Le secrétaire exécutif des jeunes de l’EMEET précise qu’ils ne sont pas des opposants politiques, mais ils veulent juste que les choses se déroulent dans le respect. « Malgré une lettre adressée au Secrétaire Général d’EEMET lui rappelant son rôle. Quelques heures plus tard il a suspendu sa participation du DNIS », explique-t-il.  Et il ajoute, à leur grande surprise, l’EEMET réitère sa participation au DNIS après sa rencontre avec le PCMT.

Le cadre rejette en bloc les arguments avancés par les responsables de l’EMEET pour retourner au DNIS. Le CARJEEMET dénoncent également le manque de respect du porte-parole du Gouvernement et l’imposture du Ministre de la jeunesse qui utilisent à tort les saintes écritures pour insulter les chrétiens du Tchad. Les jeunes de l’organisation donnent un délai de 48 h à l’EEMET pour sauver son honneur en se retirant définitivement du DNIS. « Sinon nous jeunes chrétiens des églises membres d’EEMET nous nous verrons dans l’obligation d’entreprendre des actions pour nous faire entendre et seul les dirigeants de cette institution seront responsables de tous ce qui adviendra », insiste Ngaradé Ndolebé Viadal.

Djénom Josiane

Les débats sur la thématique 4, politiques publiques sectorielles se poursuivent au Palais de 15 janvier de N’Djamena capitale tchadienne. La commission 4 avec 13 sous-thématiques suscitent assez de discussions. Ce vendredi 23 septembre 2022, des questions telles que les détentions arbitraires, les relations extérieures, l’élevage et la bonne gouvernance aiguisent votre rédaction Ialtchad. Reportage !

Sur la question d’emprisonnement, un intervenant affirme que tous ceux qui vont en prison ne sont pas forcément des coupables. Il déclare que le cas de M. Gali N’gothé est révélateur. Il plaide pour ces arbitraires cessent. Selon ce répondant, les tortures dans les lieux de détentions constituent une violation au principe de la sacralisation de la vie humaine. « Les jeunes formés en administration pénitentiaire n’arrivent pas jusque-là à s’exercer. Ce sont les gardes nomades et les gendarmes en complicité avec les régisseurs qui s’accaparent de leurs fonctions. Ce sont des pratiques qui doivent cesser », dit-il. Le président du parti la Calebasse Saleh Kebzabo revient sur les questions relatives à la relation du Tchad avec la France qu’il estime les gens refuser de l’aborder conséquemment. Or dit-il, aucune question ne peut être considérée comme tabou à ces assises. Le leader de l’Union nationale pour la démocratie et le renouveau (UNDR) déclare que tout le monde est concerné par ce problème. Il signifie que le Tchad est un pays indépendant et il faut arrêter avec la démagogie politique sur cette question. Tout doit être traité ici et c’est le lieu indiqué insiste-t-il.

Un autre intervenant aborde le point sur l’élevage. Il renseigne qu’il se dégage 5000 milliards de FCFA en terme de capital bétail sur pied qu’il faut développer. Malheureusement remarque-t-il, les politiques publiques n’y arrivent pas. Pour preuve dit-il, l’institut de recherche en développement animal, ancien laboratoire de Farcha fabriquait avant 1979, 24 types de vaccin. Cela montre une portion congrue aujourd’hui de trois types de vaccins, soutient l’expert. Il démontre qu’il suffit un peu d’argent pour le remettre à niveau et fabriquer les types des vaccins qu’il faut au Tchad. L’intervenant assure que nous avons des engagements avec des organisations normatives telle que, l’organisation mondiale de la santé animale. « Au niveau de finances, on nous dit qu’il n’y a pas de nomenclature concernant la santé animale. A mon avis il faut vraiment le faire », exprime-t-il. Pour lui, les trois abattoirs à savoir : l’abattoir de Moundou, l’abattoir de Djermaya et le complexe laitier de Djermaya sont en souffrance. Selon lui, ce sont là des industries qu’on pouvait bien développer à travers le partenariat public-privé pour assurer la transformation de nos produits d’élevage. Autre chose, il faut matérialiser les couloirs de transhumance, termine-t-il. Sur la question de l’environnement, il parle du parc de Mandat qui est complètement occupé par les éleveurs et les braconniers. « Cela demande que des mesures énergiques soient prises pour conserver cette réserve de faune et flore », recommande-t-il.

Mahamat Saleh Moussa, s’exprime sur la bonne gouvernance. Il va falloir qu’il y ait une clause qui va mettra fin au clientélisme, au favoritisme et au népotisme, déclare Moussa. S’agissant des conditions de vie des tchadiens, il propose une politique publique de subvention des denrées alimentaires sur l’étendue du territoire national. Car, la population souffre du prix exorbitant des denrées sur les marchés affectant négativement le panier de la ménagère.

Moyalbaye Nadjasna

L’idée de rattacher la petite enfance au ministère de l’Education nationale et de la Promotion civique évoquée au cours de la plénière de ce vendredi, n’a pas fait l’unanimité. Le ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’Enfance, Amina Priscille Longoh s’est opposée à cette proposition et affirme qu’il n’est pas pertinent de rattacher la petite enfance à l’éducation nationale. Reportage

Au cours du débat en plénière sur la thématique 4 qui aborde les politiques sectorielles, la question de rattacher la petite Enfance, département du Ministère de la Femme, de la Famille et de la Petite enfance au Ministère de l’Education nationale et de la Promotion civique, n’a pas du tout plu à certains participants.

Mme le ministre Amina Priscille Longoh s’est aussi prononcée sur cette question, soulignant que la petite enfance ou la préscolaire est la période qui précède la scolarité obligatoire et c’est une période qui concerne les enfants de zéro à 6 ans. Selon elle, cette période est un moment d’éveil, d’affection socioaffective de l’enfant, un moment pour préparer l’enfant à commencer sa scolarité à partir du primaire. Elle rappelle que c’est depuis 1956 que le préscolaire est instauré au Tchad et il est rattaché au Ministère en charge de l’Enfance. Mais avec les débats en plénière du DNIS, la commission a souhaité que ce volet soit rattaché au Ministère en charge de l’éducation nationale. « Nous ne trouvons pas pertinent cette recommandation. Le Ministère de l’éducation a beaucoup de choses à faire et des défis à relever en ce qui concerne le système éducatif », rétorque Mme Amina Priscille Longoh. Elle soutient aussi que les enseignants du préscolaire sont des agents sociaux formés à l’école nationale de la Santé et des Assistants sociaux et ne sortent pas de l’Ecole normale. A ce propos elle s’interroge s’il faudrait redéployer le personnel du ministère de la femme au ministère de l’éducation pour s’occuper de la petite enfance. A cette interrogation, elle répond que c’est difficile. Elle affirme que son département a déjà vécu cette expérience lorsqu’on a rattaché le département de la solidarité nationale au ministère de la santé publique. Elle se désole qu’à chaque fois qu’il y’a des assises nationales, il faut dépouiller le ministère de la Femme de ses prérogatives. Mme le ministre dit que son ministère se bat pour devenir le ministère de Souveraineté. « C’est dommage qu’à chaque assise, les gens veulent le dépouiller de sa substance. Nous, nous opposons à cela et demandons simplement qu’on puisse accompagner le ministère dans ses initiatives et de renforcer son pouvoir d’action à travers une ligne budgétaire conséquente », ajoute-t-elle. Amina Priscille Longoh pense que le Ministère de l’éducation doit s’occuper de l’éducation et de l’enseignement fondamental, notant que le département a beaucoup de défis à relever avec environ 30.000 enseignants pour plus de 3 millions d’élèves.  

Jules Doukoundjé

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