Renforcement des capacités des OSC

Nov 09, 2022

Le collectif des associations de défense des droits de l’homme et ses partenaires ont organisé un atelier de renforcement de capacité des responsables de la société civile sur le mécanisme de l’examen périodiques universels et les techniques de rédaction des rapports alternatifs sur l’état de mise en œuvre des instruments de protections de droits de l’homme. Cet atelier de formation s’est tenu ce mercredi 9 novembre au quartier Diguel dans la commune du 8e arrondissement de la ville de N’Djamena.

Mise en œuvre dans quelques arrondissements de la ville de N’Djamena et dans le sud du pays, cet atelier a pour objectif la maîtrise du mécanisme de l’examen périodique par les leaders de la société civile, la capacité de comprendre les cinq (5) raisons de l’EPU et l’importance de la participation des leaders des organisations de la société civile (Osc).

Doumla Hibba Laurent expert en opérations électorales lors de sa présentation affirme que le EPU est un mécanisme créé par la résolution 60/251 de l’ONU pour permettre aux États membres d’examiner  la situation de droits de l’homme . C’est  aussi un mécanisme de dialogue mis en place par le Conseil de droit de l’homme  de l’ONU souligne-t-il. « Cet organe intergouvernemental est composé de 47 États membres qui organisent 3 sessions ordinaires par an. Chaque session ordinaire a une durée de 3 semaines », dit-il. En 2017 il y a eu la création d’un Conseil consultatif de droits de l’homme composé de 18 experts qui sont statués dans plusieurs thématiques, a-t-il souligné. « Le droit civil et politique, c’est  le droit du vote », confie-t-il. 

M. Doumla ajoute que l’EPU a une périodicité de 4 ans et demi et la durée de sa session est de 3h et demi. « Dans les 3h et demi le gouvernement a juste 1h 30 min pour présenter son rapport,  répondre aux questions, voir les points essentiels, et présenter ses observations finales et les autres États participants à l’examen disposent de 140 min pour poser des questions, faire des commentaires, formuler des recommandations à l’État examiné », explique -t-il.

Un groupe de trois membres du conseil des droits de l’homme  appelé ( troïka) est constitué de manière aléatoire pour chaque examen « Ce groupe transmet les questions écrites envoyées en avance à l’État examiné et assiste le secrétariat dans la rédaction du rapport du groupe de travail », martèle-t-il. Les ONG ne participent pas à l’examen, mais elles peuvent soumettre des informations et des recommandations sous forme écrite avant l’examen, a-t-il certifié. Tous les 4 ans et demi, les réalisations de chacun des 192 États membres de l’ONU, dans le domaine de droits de l’homme, sont examinés par les autres États se base sur trois rapports : le rapport national de l’État, concerné qui est de 20 pages au maximum, la compilation d’information  de l’ONU sur l’État concerné préparé par le bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’homme affirme-t-il.

L’examen du respect par chaque État des obligations et ses engagements l’EPU a comme objectif : l’universalité de l’action, égalité de tous les États, un mécanisme de coopération qui tient compte des besoins de ses capacités, un examen qui complète le travail des organes conventionnels sans faire double emploi. Il n’a pas manqué de souligner les principes que le conseil réfère.

Haoua Adoum Ibeth

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