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Les sinistrés installés au lycée de Walia dans le 9e arrondissement de la ville de N’Djamena vont être réinstallés à Nguéli dans le même arrondissement. Pour permettre aux élève de ce lycée public de reprendre les cours, la commune du 9e arrondissement avec l’appui du gouvernement et ses partenaires sont en train d’aménager un autre camp propice pour réinstaller ces sinistrés qui ont fui leurs maisons à cause des eaux des pluies. Reportage.

Ouf de soulagement pour les responsables du lycée public de Walia. Ce lycée situé dans le 9e arrondissement de la commune de N’Djamena a été occupé depuis plus de 2 mois par les sinistrés qui ont fui les intempéries. Ces sinistrés composés essentiellement des femmes, des enfants et des personnes âgées se sont réfugiés dans cet établissement public pour fuir leurs maisons inondées par les eaux des pluies. Avec la rentrée scolaire 2022-2023 qui pointe son nez, les responsables de ce lycée ne savent que faire. Mais pour soulager leur angoisse, les autorités communales avec l’appui de l’État et ses partenaires sont en train d’aménager un terrain vide à Nguéli dans le même arrondissement pour reloger les sinistrés.

Pour le nouveau proviseur du lycée littéraire de Walia, Saï-Allah Adda, l’organisation matérielle est déjà faite, les salles de classes sont balayées, les tableaux sont réfectionnés, les emplois du temps sont établis et il ne reste qu’à convoquer un conseil de professeurs pour une prise de contact. Selon lui, le problème des sinistrés n’est pas à leur niveau. Ils n’ont pas la possibilité de les déloger. Il annonce qu’ils vont faire recours aux autorités pour pouvoir les amener à libérer les classes. Il exhorte les autorités de la commune du 9e arrondissement à tout faire pour reloger ces réfugiés climatiques afin de libérer les salles de classes car les cours reprendront le lundi prochain. Le proviseur du lycée littéraire de Walia souhaite que la cour soit libérée afin de la nettoyer pour reprendre la nouvelle année.

Le secrétaire général adjoint de la commune du 9e, Yamadji Sotinan, rassure les responsables du lycée de Walia que la commune et ses partenaires sont en train d’aménager une place pour les réinstaller et libérer les salles de classe. Selon lui, concernant les sinistrés, c’est le ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale qui a la charge de la prise en charge de ses sinistrés. Il ajoute que le ministère de la Santé publique et les autorités de la commune de Walia ont déjà fait un travail d’identification. « Nous avons retenu un site qui dans un premier temps a été abandonné au profit d’un autre qui se trouve en face du petit marché de Nguéli où la mairie a envoyé les niveleuses qui sont en train de nettoyer ce site », explique Yamadji Sotinan. Il soutient que le ministère de la Santé et la mairie de Walia sont à pied d’œuvre pour qu’au plus tard le 29 septembre, tous les sinistrés soient réinstallés dans le nouveau site.

Jules Doukoundjé

Après une longue réflexion, la coordination des actions citoyennes, Wakit Tamma menace d’organiser son propre dialogue dénommé « Dialogue Citoyen ». L’annonce a été faite au cours d’un échange avec la  presse.

À la fin de ce dialogue national inclusif souverain (DNIS), Wakit Tamma va aussi organiser le sien dénommé dialogue citoyen. Ce dialogue va permettre de jeter les bases d’un nouveau Tchad accepté par tous, et cela pour barrer la route au dialogue du Président du Conseil Militaire de Transition et du Mouvement Patriotique du Salut (MPS ex-parti au pouvoir), dit la coalition.

Pour Adoum Soumaïne, rapporteur de Wakit Tamma qui se demande si le DNIS pourra construire des bases solides pour un nouveau Tchad souhaité par tous les Tchadiens. Il ajoute que ce dialogue est tout, sauf inclusif. Le rapporteur de Wakit Tamma souligne que malgré les 30 ans du régime du défunt président Idriss Deby Itno, jusqu’au temps du PCMT, les personnes reprennent les mêmes formules. Selon lui, ce qui se passe au Palais du 15 janvier, n’est rien d’autre que la continuité du pouvoir MPS.

Wakit Tamma prévient qu’il n’acceptera pas de telles perspectives. « Nous les actions citoyennes Wakit Tamma, nous allons organiser notre propre dialogue citoyen ouvert aux citoyens et produire un rapport en regardant le chantier qu’ils ont abattu au palais du 15 janvier, notre rapport aura des fruits » explique Adoum Soumaïne. Il souligne que l’objectif d’organiser le dialogue alternatif citoyen sera  de traiter les problèmes essentiels du pays qui ne sont pas pris en compte au DNIS.  « Nous sommes tous des citoyens et ce pays appartient à tout le monde, alors nous avons les mêmes droits que  ceux qui sont en salle », insiste M. Soumaïne.

Selon Wakit Tamma, pour organiser ce dialogue citoyen, lui et ses partenaires ont fait une grande coalition de 10 grandes plates-formes pour produire un rapport de poids, même avec les pressentiments  du refus de leur rapport par le gouvernement. Ils prévoient mettre leur rapport à la disposition du public et de la communauté internationale.

Pour Wakit Tamma, cette mascarade de dialogue national inclusif ne produira rien de positif pour un avenir radieux pour les Tchadiens.

Les responsables de la presse privée du Tchad dénoncent une manigance de la Haute Autorité des Médias et l’Audio Visuelle (HAMA) concernant la répartition du Fonds d’Aide spécial  du PCMT à la presse. Reportage.

Au cours d’une rencontre avec la presse ce lundi à la maison des médias de N’Djamena, le représentant des médias privés, Bienvenu Ngarnan précise que les médias privés n’ont pas mandaté  la HAMA à se substituer à eux pour remercier le PCMT. Il dénonce aussi le manque de considération que la HAMA a pour la presse privée. Selon lui, si le travail abattu par la presse aux  assises du DNIS est apprécié par la HAMA, il est clair que les plus hautes autorités considèrent que les médias privés sont une source crédible d’informations.

Il soutient que si le PCMT et le gouvernement de la transition accordent de respect à la presse en général et les médias privés en affectant de manière inclusive sans aucune condition l’aide spéciale pour permettre aux médias privés de faire face aux difficultés de leur engagement, il répare un tort qui a duré plus de 10 ans. Il précise que depuis plusieurs années, la presse privée dans sa globalité n’a pas bénéficié de l’aide à la presse hors mis quelques aides événementielles notamment pendant les périodes électorales, lors de la pandémie de la Covid-19 et tout récemment avant l’ouverture du DNIS.

Il souligne aussi les difficultés que rencontre la presse privée et c’est ce qui a amené le PCMT à donner un avis favorable aux doléances des médias privés par le biais de la HAMA. « Le Président de la HAMA avait déclaré que l’aide à la presse de cette année est là dans une interview accordée le 8 septembre dernier à un journal de la place.  À cette occasion, le patron de la HAMA a informé qu’un plaidoyer est en cours pour augmenter cette aide de manière substantielle sans trop de précision », ajoute Bienvenu Nganan.

À son avis, ce fonds dont la répartition doit se faire de manière équitable afin d’éponger les arriérés de plusieurs années d’aide à la presse afin de permettre à la presse privée de pallier à certaines difficultés fait l’objet de manipulations et de discrimination par la HAMA.

Il exige de la HAMA que ce fonds soit dégagé le plus rapidement possible pour le besoin de la cause et non servir à un semblant de formation basée essentiellement sur les textes et lois qui d’ailleurs sont en refondation au DNIS. « Si la HAMA continue à se cacher derrière ce mur de silence, on sera dans l’obligation de saisir les hautes instances du pays en l’occurrence le PCMT et mener des actions de grande envergure pour se faire entendre », annonce ce dernier.

Bienvenu Nganan invite la HAMA au respect de l’article 66 qui dispose que la HAMA publie la liste des bénéficiaires du fonds d’aide à la presse.

Djénom Josiane

Les travaux sur le dialogue se poursuivent au Palais du 15-janvier. Ialthad Presse a promené son micro ce lundi 26 septembre 2022, des citoyens qui se sont prononcés sur les débats et sur la suspension des travaux pour quelques jours. Vox pop.

Mht Zene Chérif, « concernant les travaux, nous au niveau du TCHAD UNI, bien que nous ne sommes pas dans la salle, nous constatons que les gens ont biaisé la portée de cet événement historique et décisif dans la vie du Tchad. Nous assistons à des débats qui ne reflètent ni l'aspiration populaire ni le niveau politique. Nous assistons aux agissements de quelques individus à la recherche de visibilité d'une part et d'autres parts des « opportunistes à  l'origine de tous les malheurs du peuple tchadien qui viennent nous narguer avec des propos qui frisent le ridicule. Nous pensons que le Présidium à des difficultés à conduire le débat de manière démocratique et transparente. Et surtout, lorsqu'il fait face à des sujets aussi importants que la forme de l'État, l'inéligibilité  des dirigeants de la transition, etc. Au lieu de faire des débats sincères avec les participants, le Présidium a failli à ses responsabilités et préfère se dédouaner derrière une commission. C'est bien dommage pour la suite de ses travaux et pour la démocratie ».

Gomanso Bolomkamla, « c'est une rencontre historique qui a fait vivre l'ambiance de cet événement rare marqué par des débats sensibles dans les différentes thématiques concernant la vie du Tchad nouveau que tout le monde rêve. La suspension des débats est normale parce que le reste de thématique 2 est très sensible comparativement aux autres. Dans cette thématique les choses sont très importantes et compliquées. Il faut bien se prendre pour mieux sauter. »

Tolna Maibeye, « je pense que c'est une très belle initiative pour que les Tchadiens s'entendent pour un Tchad nouveau, mais dommage pour ce qui se passe. 62 ans de guerre, c'est un grand rendez-vous qui devrait changer et tourner la page. Je demande à tous ceux qui prennent part de prendre conscience de l'avenir de ce beau pays. »

Ousmane Bello Daoudou

Le débat sur la thématique 2 qui aborde la Forme de l’État, la Constitution, les Réformes institutionnelles et Processus électoral commence avec une contestation. Certains partisans du fédéralisme ont signé une pétition pour un État fédéral. Reportage.

La thématique 2 qui traite la problématique de la forme de l’État, la constitution les réformes institutionnelles et le processus électoral risque de mal tourner. À l’ouverture du débat sur cette thématique, la tension était palpable. Les participants qui optent pour un État fédéral ont signé une pétition citoyenne pour un État fédéral du Tchad.

Pour Natoi Allah Ringar, président du parti PISTE, lors de la conférence nationale souveraine (CNS) de 1993, les participants ont jeté leur dévolu sur la décentralisation comme la forme de l’État à même de donner satisfaction en matière de démocratie à la base. Selon lui, les gens ont opté à ce changement, mais 30 ans après, le système n’a rien donné. Le jeune politicien a cité les problèmes de la mal-gouvernance administrative, économique et financière qui ont les conséquences de ce régime politique. Il envisage une autre voie susceptible de donner satisfaction aux aspirations légitimes des populations locales en termes de participation effective au processus de prise de décisions afférentes à la gestion des affaires locales. « À cet égard, le fédéralisme semble être la voie royale pour gérer les diversités socioculturelles dans un pays comme le Tchad », propose, Natoi Allah Ringar. Pour lui, la pétition vise à requérir les signatures des partis politiques, des acteurs de la société civile, des leaders religieux, des personnes ressources, des fonctionnaires et des délégués du monde rural.    

Jules Doukoundjé

Les ex-travailleurs de TCC ont pris en otage ce matin Me Hisseine N’garo leur huissier en chef dans son cabinet sis au quartier Gardolé. Ils exigent de lui le paiement de leurs droits le plus vite possible. Et demandent en outre des éclaircissements sur le montant que leur huissier compte prélever en plus des 10% de ses honoraires.

Les ex-travailleurs, leurs veuves et les ayant droit ont envahi ce matin le cabinet de Me Hisseine N’garo. Ils dénoncent la lenteur dans le paiement de leurs droits sociaux et réclament le paiement le plus vite possible. Une grosse de plus de 10.000.000.000 a été versée depuis plus de 3 semaines déjà sur le compte de Me Hisseine N’garo. Mais le déclenchement de la paie tarde. Ce que les ex-travailleurs trouvent anormal. Ils demandent des explications. En plus de ce retard, s’ajoutent les frais que Me Hisseine N’garo envisage soutirer sur leur montant à percevoir par personne en plus de ses 10% qui lui revient de droit. Pour M’baito Pierre, c’est depuis plus de 3 semaines qu’Esso a débloqué l’argent pour envoyer dans le compte de Me Hisseine N’garo. Mais ce dernier ne fait que les rouler dans la farine par rapport à la paie. « Tout le monde était d’accord pour qu’il prélève 300.000f par personne. Ce qui équivaut au 10% de ses honoraires de travail. Au lieu de cela, il a encore prélevé 125.000f par personne. On ignore totalement pourquoi il compte prélever tout  cela et ses arguments ne tiennent pas debout », affirme-t-il.  Il indique également que les ex-agents de TCC ont travaillé pour permettre aux autres de rouler dans des voitures. Ils ont pris l’argent de notre sueur cela ne les suffit pas et veulent maintenant couper nos veines pour aspirer nos sangs, a-t-il ajouté.  M’baïto Pierre accuse le ministre de la Justice d’être en complicité avec Me Hisseine N’garo.

Les ex-travailleurs se disent déterminés pour toucher leur argent aujourd’hui, sans cela ils ne bougent pas du cabinet de Me Hisseine N’garo. Leur coordonnateur Djédouboum Apollinaire est en pourparlers avec Me Hisseine N’garo. La base attend impatiemment.

Une cérémonie de présentation de pièce théâtrale intitulée « la marche du Tchad, de la colonisation à l'avènement de la Démocratie », a eu lieu ce 25 septembre au ministère des affaires étrangères. Elle a été organisée par l'Association d'Échanges Culturels Kadja-Kossi (AECKK), qui a vu la présence de plusieurs personnalités publiques notamment la ministre de la culture et de la promotion de la diversité Ndougonna Mbakassé Riradjim. Reportage.

Il est 14h passée, public et invités commencent à affluer dans la salle du ministère des affaires étrangères pour un spectacle préparé par l'AECKK à sa tête l'une de plus anciennes promotrice de la culture tchadienne, Mme Mayoumbila Mariam. La salle était à moitié remplie de monde quand la mise en place est terminée. Une scène théâtrale a été livrée aux spectateurs présents. Passionnément, la scène a évoqué la décolonisation du Tchad, les différents régimes qui se sont succédés au pays jusqu'à la mise en place du CMT. Plus d'une vingtaine d'artistes ont joué le rôle des différents personnages dans une production culturelle réussie. Une véritable scène d'enseignement de l'histoire post-coloniale du Tchad a été démontrée par les artistes.

Youssouf Azolo, spectateur non-voyant s’est exprimé à notre micro à la fin du show. Il confie qu'il est un historien de formation et ravie de ce spectacle qui leurs a été offert. « C'est l'histoire du Tchad qui a été retracée depuis la colonisation jusqu'à l'ère actuelle ». Il poursuit, « c'est le Tchad en miniature qui a été retracée. Nous devons nous en sentir fier et encourager pour que cela puisse être produit un peu partout au Tchad et bien au-delà », dit-il. Minganodji Carine, artiste comédienne, affirme que ce spectacle n'a pas été facile mais avec le force et le courage ils ont pu arriver le réaliser. Elle ajoute, « je suis très émue parce que grâce à ce spectacle j'ai eu à acquérir encore plus de connaissances sur le passé de notre pays et compléter ce qu'on nous a été enseigné sur le banc de l’école », a-t-elle expliqué.

Pour Mme Mayoumbila Mariam, c'est un grand rêve de pouvoir réaliser cette pièce théâtrale qu'elle a porté avec son regrettée mari. Elle souligne qu'en son mémoire que cette pièce a été jouée. Mme Mayoumbila relève qu'elle a monté cette œuvre avec son défunt mari mais elle a tenu grâce à son fils Djas, son unique enfant. Elle signale que c'est la somme des expériences vécues qu'elle veut transmette à la nouvelle et futur génération pour qu'elle puissent mieux cerner le passé, corrigé les erreurs au présent et bâtir un avenir à travers les imperfections et les erreurs, dit-elle. Mme Mayoumbila a rappelé aussi que la présentation du spectacle n'a reçu aucun financement public et plaide à ce que le gouvernement appui des telles initiatives. Ndougonna Mbakassé Riradjim, ministre de la culture et de la promotion culturelle a tenu à féliciter les artistes et Mme Mayoumbila Mariam. Elle a déclaré que la paix n'a pas de prix et il n'y a pas mieux que les artistes pour promouvoir la paix.  

Abderamane Moussa Amadaye

Samedi 24, le matin.

La thématique politiques publiques sectorielles a pris fin pour céder la place à la patate chaude qu’est le thème : Forme de l’État.

9h 55 min. Je stationne mon tacot. J’ai tenu ma promesse d’être à l’heure. Je me précipite dans la salle, mais mes amis sont en retard. Je m’installe alors que le présidium est déjà face à l’assistance. Gali et son staff sont à l'heure.

10h 15 min. Gali démarre les travaux en affirmant que les jeunes du balcon se plaignent d’être ignorés. « Il y a un énorme désordre », dit-il. En rajoutant, il y a ceux qui quittent la grande salle pour aller au balcon, s’ils n’ont pas eu la parole ils redescendent et repartent dans la salle 400. Ils sautent de travée en travée. «  Je rappelle un principe simple, tout le monde ne peut pas parler », dit-il.

10h 17 min. Petite synthèse de la veille par Limane Mahamat.

Les débats reprennent comme mercredi, tout le monde veut parler malgré les explications du président Gali.….

Samedi 24 septembre, début d’après-midi. 

12h 45 min. Distribution de la synthèse de la thématique Forme de l’État, Constitution, Réformes institutionnelles et Processus électoral : la patate chaude. C’est la thématique la plus courue, la plus crainte, la plus imprévisible, la plus, plus, plus, plus.

Gali lève la séance en demandant à tous de lire la synthèse. Pause.

15h 30 min. Reprise des travaux. Le rapporteur de la commission présente leur rapport à la plénière.  Il cite Albert Camus, joue de son éloquence, donne des leçons, mais dans les faits ne fait que lire un rapport qui me laisse dans la confusion.

16h 00. Gali reprend la parole et dit « je ne souhaite pas la division, la fragmentation de la salle. J’ai consulté le présidium, évoluons dans le consensus ». Il rajoute qu’il y a un besoin de clarification. Autrement ce rapport de synthèse n’est pas clair, pas tranché, ni tranchant sur un sujet aussi important. Un désaveu voilé de la synthèse qui vient d’être présenté.

16h 35 min. Le rapporteur général Limane Mahamat mystifie la salle dans un exposé où il plaide le maintien du consensus, explique c’est quoi le consensus, demande la cohérence, explique c’est quoi la cohérence. Et lâche, « il faut tenir compte des tous les paramètres ». Silence pesant dans la salle. La thématique fait peur. À qui? À tout le monde. La crainte de la déchirure plane sur les assises. Les participants viennent de le comprendre. Il y aura la création des commissions Adhoc. Une sur les accords de Doha, une autre sur la charte de transition et les organes de transition, une sur l’éligibilité ou la non-éligibilité des membres du Conseil militaire de transition (CMT), etc.

16h 55 min. Gali reprend la parole et assène sa phrase fétiche, « un bon dialogue conduit à une bonne transition qui conduit à des bonnes élections ». La liste nominative est lue. Ils sont 19 membres dans la commission Adhoc 1.

17h 00. Les assises sont suspendues jusqu’à mercredi 9h 00. Il faut laisser la commission Adhoc 1 travailler. 5 membres de chaque corporation ou groupe sont invités dans la salle 400 pour consultation.

17h 15 min. Salle 400. Le rapporteur général adjoint demande à la technique de couper le son hors salle. C’est donc un huis clos. Le président du présidium Gali prend la parole pour presque s’excuser auprès des 19 désignés, « beaucoup sont désignés sans leur accord à cause de la qualité de chaque homme et de chaque femme. Alors pourquoi cette réunion? Parce que le vrai dialogue commence. À partir de lundi les choses sérieuses commencent », dit-il le visage grave. Il dit ne pas vouloir assister à la déchirure des Tchadiens. Il martèle qu’il s’est engagé en politique active à l’âge de 18 ans. « Je ne veux pas de la violence dans la salle, s’il y a violence alors le dialogue est un échec. Et moi je pars ».

17h 20 min. Le 1er vice-président Abdelrahim Biremé intervient en Français et en arabe.

17h 25 min. Gali veut donner la parole à la salle travée par travée. Une voix jaillit  de l’assistance, « non, c’est une communication. Pas un débat ». La salle acquiesce. Gali esquisse un large sourire et lève la séance. Les jours prochains seront déterminants.

Bello Bakary Mana

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