Les candidats à l’élection présidentielle du 6 mai prochain sont connus. Ils sont au total 10 personnes. En attendant les recours de ceux qui ont été disqualifiés, la précampagne électorale est drôlement ennuyante. Pourquoi?

Elle ne lève pas, comme disent les spécialistes. Elle n’accroche presque personne. Elle s’annonce terne et n’intéresse pas les Tchadiens. Parce qu’elle est loin de leur préoccupation. Ils n’ont toujours pas d’électricité malgré toutes les promesses du pilote président de transition et de son copilote de Premier ministre. Ils ont à peine l’eau pour étancher leur soif. La vie est chère, le ramadan est dur, la fête de fin de ramadan et ses charges les assaillent, ils sont essorés, écœurés de voir et d’entendre des politiciens sans envergures faire des promesses sans retenues.

Les premiers coupables de cette morosité sont bien évidemment le président de transition et son Premier ministre. Le fameux pilote, Mahamat et le réputé copilote, Masra. Ils ont de la misère à maîtriser leur plan de vol et à mettre un peu de la joie dans l’avion Tchad.

D’abord, le président de transition. Il n’a quasi rien fait pour rassurer les Tchadiens. Il a même contribué par ses actes à faire disparaître le peu d’espoir né à la mort de son père. Il s’est obstiné à une chose : comment conserver le pouvoir. Et cela semble lui réussir. Bref, les voix discordantes sont écartées, voire marginalisées. Il a réussi à soumettre de vieux partis comme l’Union nationale pour le Développement et Renouveau (UNDR), le parti pour les libertés et le développement (PLD) en les avalant dans une gigantesque coalition hétéroclite baptisée Tchad uni. Mieux, il a réussi à faire des chefs ces partis les subalternes du parti de son père, le Mouvement Patriotique du Salut (MPS).

Ensuite, le Premier ministre de transition. Beaucoup des Tchadiens ont misé sur lui croyant qu’il affait tenir sa promesse de la quête d’un Tchad juste et égalitaire. Depuis qu’il est Premier ministre les choses se sont empirés. Par exemple, certains N’djamenois n’ont pas d’électricité depuis le début de ramadan. Rien ne semble marcher. Le Premier ministre est lui aussi obsédé par son maintien au poste de Premier ministre. Dans cette galère tchadienne, il est le plus heureux des Tchadiens allant jusqu’à danser le « gourna » dans son salon, oubliant pourquoi plusieurs tchadiens ont applaudi son arrivée à la primature. Un ancien premier ministre disait que Masra ne faisait pas de la politique, mais de la communication. Finalement il ne fait ni la Com ni la politique. Il fait autre chose…

Enfin, c’est une première au pays que le Président de transition et son Premier ministre sont tous candidats à la même élection. Le président peut, à la rigueur, assumer ses fonctions de président et battre campagne pour son élection. Par contre, le Premier ministre ne peut pas faire pareil, même si a priori rien ne l’interdit. Pour être sérieux, il devait démissionner. Sinon ces élections ne seront qu’une comédie. Et les Tchadiens n’iront pas voter parce qu’il ne sert à rien de voter, se diront-ils.

Bello Bakary Mana

Le président de transition Mahamat Idriss Deby Itno, sur l'invitation des Émirats arabe unie est à Abou Dabi depuis quelques jours. Ialtchad Presse a interrogé le journaliste chercheur et analyste Dr Évariste Ngarlem Toldé et le professeur Ahmat Mahamat Hassan, pour décrypter les vraies raisons derrière cette visite.

Pour Dr Évariste Ngarlem Toldé cette visite n'avait pas été annoncée parce que les relations entre les deux pays ne sont plus au beau fixe. Ce voyage est un voyage de clarification, « si aujourd'hui le président de transition se rend aux Émirats, c'est pour clarifier la situation entre les deux pays. Et demander un soutien financier pour l'organisation des élections présidentielles prochaines ».

Selon lui, les Occidentaux, les Européens, Union européenne ne veulent pas mettre la main à la poche pour des élections qu’ils estiment précipitée et dont les résultats sont connus d’avance. Il affirme aussi que le Tchad est à la recherche de ces financements parce que le pays vit des moments difficiles au plan économique. Dr Évariste dit également que la question sécuritaire occupera une bonne place dans les discussions. .

Par contre, pour le professeur Ahmat Mahamat Hassan ancien ministre de la Justice, « c'est un voyage de positionnement géopolitique et stratégique pour la conservation du pouvoir. C'est à partir de l'aéroport d'Amdjarrass que sont convoyés les matériels militaires et la logistique destinés aux Forces d’intervention Rapide (FIR) du général Hemeti sous le financement des autorités émiraties depuis la capitale Abou Dabi. De plus, cela permet de renforcer les liens du pouvoir de transition avec leurs alliés ».

Ousmane Bello Daoudou

C’était le samedi 2 mars au lendemain de la mort de son cousin et farouche opposant que le président de transition (PT) Mahamat Idriss Deby s’est fendu d’un « Moi, Mahamat Idriss Deby Itno, je suis candidat à l’élection présidentielle de 2024 sous la bannière de la coalition pour un Tchad uni ». Le message est clair. Le moment bien choisi. La date aussi. Le 6 mai prochain se tiendra la première des élections présidentielles. Cette date pue la  stratégie pour couper l’herbe sous les pieds des potentiels adversaires. La voie est désormais libre pour le jeune candidat-président de transition. Il n’y a pas de candidat concurrent de poids en face qui pourra l’accuser d’avoir géré mal et géré seul la transition.    

Selon plusieurs observateurs, le plan « de succession dynastique » avance désormais à visage découvert. Avec la complaisance de plusieurs hommes et femmes politiques qui ont refusé d’insuffler une alternance, un profond changement. Ils ont délibérément balisé la voie pour une « dynastie ». Y a-t-il de démocratie sans alternance? Un confrère a bien fait de rappeler les propos du « grand patron » Emmanuel Macron lorsqu’il disait être opposé à « un plan de succession dynastique ». C’est silence radio du côté de celui qui s’était précipité pour adouber le jeune général contre certainement quelques garanties.

À sa cérémonie d’investiture, le PT s’est assuré d’obtenir la caution de presque tout l’univers politique nationale et ses amis de l’étranger. Le changement s’est définitivement éloigné du pays. Bref, pas d’espoir, pas d’alternance. Une cérémonie « bling bling » qui sonne comme une confirmation d’un héritage familial.

Entre temps, le Premier ministre de transition (PMT) Succès Masra est de retour d’une tournée aux USA et en Europe. Il a d’abord réagi à la mort du principal opposant Yaya Dillo, déplorant ce qui s’est passé tout en affirmant appuyer les forces de l’ordre. Ensuite, il a annoncé qu’une enquête indépendante de « type international ». La nuance est là. Que signifie de « type international »? Il faudra que le PMT clarifie son concept.

De plus, Succès Masra, est attendu par tous sur sa future candidature aux élections présidentielles. Ses lieutenants sont montés aux barricades  pour dire que Les Transformateurs seront présents à toutes les élections. Le concerné lui-même a botté en touche affirmant que rien ne l’empêche de se présenter. Qu’il consultera son parti et au-delà de son parti. Il s’est lancé, au micro de Radio France Internationale (RFI), dans un argumentaire pour éviter de répondre à une question simple : candidat ou pas candidat.

Pour l’instant, le copilote Masra continue à répondre aux ordres du commandant de bord Mahamat. Et comme disent les spécialistes de l’aviation, le commandant de bord a toujours le dernier mot. Pour la présidentielle prochaine, le commandant Mahamat détournera l’avion vers un autre aéroport de son choix, l’aéroport de la démocratie attendra. Tant pis pour le copilote, Masra.

Bello Bakary Mana  

Ce samedi 10 février 2024, a eu lieu la cérémonie de ralliement du Bureau de soutient au parti MPS boabab, représenté par l'actuel conseiller spécial à la présidence de la République et frère du feu maréchal du Tchad Saleh Deby Itno au Parti Socialiste sans Frontières (PSF). Reportage.

Saleh Deby Itno a fait sa première apparition publique en tant que nouveau membre du Parti Socialiste Sans Frontières (PSF), aux côtés de son président et neveu Yaya Dillo Djerou Betchi. Accueilli par les militants de sa nouvelle formation politique habillés en t-shirts et des écharpes de couleurs rose et blanc. Sur le mur sont accrochés des banderoles où on peut lire, « camarade Saleh Deby Itno, le parti socialiste sans Frontière vous souhaite la bienvenue » ou « ensemble pour une justice au cœur de la refondation ». Le nouveau membre du parti PSF a été présenté à la foule par son président sous un chant arabe.

Dans sa communication, le président du PSF Yaya Dillo Djerou Betchi relève que l'opération de ce choix est la base de la sincérité et de la justice car, « le Tchad que nous cherchons est celui de la démocratie de la justice et d'inclusion. Un Tchad arc-en-ciel celui de l'intégration de ses filles et fils », dit-il. Il poursuit, « l'État est piloté par des hommes immatures. Nous accueillons tout le monde, y compris le président Mahamat Idriss Deby Itno s’il décide de mettre le pays sur de bons rails et de faire table rase du passé ».

Selon lui, le PSF est contre un système qui met en place la prédation des ressources publiques, « nous sommes contre un système qui veut priver les tchadiens de leurs droits fondamentaux notamment la liberté, la justice, l'éducation et le droit à une économie forte ainsi qu'à la vie », a-t-il indiqué. Il ajoute, « nous n’avons pas l’ambition d’aller chercher le pouvoir. Nous avons l’ambition d’aller chercher un Tchad meilleur », dit Dillo.

Pour sa part, Saleh Deby Itno, oncle du président de transition Mahamat Idriss Deby Itno et de Yaya Dillo Djerou Betchi, il a affirmé son engagement envers son nouveau parti PSF. Il appelé les jeunes à s'unir, « tout ce que j'ai laissé là-bas, si les autres partent également, rien ne s'arrangera. Les jeunes doivent s'unir pour une idéologie commune mais pas suivre les autres ».

Noël Adoum

La coordination des actions citoyennes Wakit Tama a animé une conférence de presse ce 8 février 2024 à la bourse du travail, au cours de laquelle, elle dénonce la politique française, la mise en place de la Cour constitutionnelle et de l'Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE). Reportage.

Pour le porte-parole de Wakit Tama Soumaïne Adoum, en adoubant Mahamat Idriss Déby Itno, au lendemain de la mort de son père, sous prétexte de garantir la stabilité du Tchad, la communauté internationale et la France ont pris le parti d'une dévolution dynastique du pouvoir au mépris entier des règles démocratiques dont ils prétendent être les défenseurs. Il poursuit, le rapprochement de la transition de Moscou ne sert pas moins cette même cause dynastique, puisque redoutant une levée de boucliers contre son évident désir de se présenter aux prochaines présidentielles, MIDI fils recherche des soutiens moins regardants pour consolider son régime.

Wakit Tama estime que les relations avec la France est un secret de polichinelle. Car la France, a toujours fait et défait, à sa guise, les différents régimes depuis Ngarta Tombalbaye jusqu'à Deby-Père, qu'elle a sans vergogne remplacé par le fils. La coordination ajoute que la France est totalement impliquée dans la gestion du pouvoir politique et accompagne la junte dans les différentes étapes de la transition, notamment les accords de dupes de Doha à Kinshasa, l'organisation frauduleuse du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS), le soutien au referendum constitutionnel biaisé du 17 décembre dernier sans oublier le dérèglement des institutions chargées de gérer le processus électoral.

Selon elle, la France s'obstine à prêter main forte tout en fermant les yeux sur les procédures judiciaires enclenchés à la Cours Pénale International (CPI) contre ce régime. Car elle reste hostile à l'idée de tout changement réclamée par le peuple. « La France et son armée ont aidé les prédateurs à désosser le Tchad dont la situation socioéconomique se dégrade continuellement, faisant des milliers des pauvres et des vulnérables », a-t-elle déploré.

Lors de son dialogue avec l'Union Européenne, Wakit Tama souligne qu'une attention particulière a été proposée pour le retrait progressif des troupes françaises de leurs bases au Tchad, y compris celles venant du Niger. « Aucun progrès significatif n'a été obtenu en direction de la paix, et les troupes françaises se renforcent chaque jour au point où leur nombre est estimé aujourd'hui à environ 12.000 soldats dispersés dans le territoire tchadien », dit-elle.

La coordination appelle le président de transition Mahamat Idriss Deby à respecter les résolutions de l'Union Africaine, renoncer à son investiture par le Mouvement Patriotique du Pays (MPS), respecter sa parole d'officier qui a promis de rendre le pouvoir à un civil élu par le peuple et considérer que le départ des troupes françaises du Tchad est une exigence nationale et qu'elle n'est pas négociable, etc.

Noël Adoum

Au cours d'un point de presse animé ce vendredi 2 février 2024 à son siège, le président du Parti Socialiste sans Frontière (PSF) Yaya Dillo Djerou Betchi dénonce la composition des membres de l'Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE) et le voyage du président de transition en Russie. Reportage.

Le président du PSF Yaya Dillo Djerou Betchi relève que parmi les personnalités qui viennent d’être désignées pour faire partie du Conseil Constitutionnel, il y figure de personnages de moralité douteuse, des repris de justice, etc. Il a pris l’exemple de M. Jean Bernard Padaré qui selon lui est un repris de justice condamné en 2014 pour des faits d’escroquerie et de détournements des fonds. « Un tel personnage n’a pas qualité de faire partie de cette institution garante du droit constitutionnel républicain », dit Yaya Dilo.

Concernant l’Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE) instituée à l’article 237 de la Constitution, la nomination de M. Ahmat Batchiret pose deux problèmes parmi lesquels il est un proche du Directeur de cabinet civil du président de transition et le principal concepteur de la présente Constitution taillée sur la mesure de Mahamat Idriss. Il ajoute, par son statut de magistrat à la Cour de Justice Communautaire de la CEMAC, sa nomination viole le droit communautaire et ne doit pas assumer cette charge. M. Batchiret a parjuré en acceptant les nouvelles charges proposées par la transition en place. « Par conséquent, nous réclamons sa révocation pure et simple », indiqué Dillo.

Le Parti Socialiste sans Frontière souligne, qu'après la visite du président de transition en Russie, les cellules de propagande du régime s’activent ces derniers temps dans la perspective d’organiser des actions de duperie ayant pour objet d’amener le peuple tchadien à croire que la junte mène une lutte anti-impérialiste à l’instar de certains pays du continent. Il poursuit, « une réunion chez le Dircab du président de transition et une autre chez M. Ahmat Batchiret impliquant le Conseil National de la Jeunesse du Tchad (CNJT) et de CASAC ont permis de dégager un agenda clair et précis des actions de mobilisation des tchadiens contre la France ».

Le PSF estime que la junte, profitant du vent révolutionnaire panafricaniste en cours en Afrique de l’Ouest, se jette dans les bras des Russes afin de pouvoir se soustraire de ces mesures continentales et d’échapper ainsi à toute forme de sanction de la Communauté Internationale.

Le Parti Socialiste sans Frontières invite le peuple tchadien à une prise de conscience collective afin de faire la part des choses entre le remplacement numérique des parrains de la transition et la salvatrice lutte panafricaine pour la conquête de la démocratie. Ce rapprochement entre la Russie et la transition tchadienne est fait suite au passage de quatre (4) experts russes dans la zone aurifère de Tibesti où déjà la junte exploite l’or via une dizaine d’entreprises-écrans dans des conditions obscures et illégales, a indiqué le PSF.

Par ailleurs, le PSF informe ses militants et sympathisants que la session ordinaire du Conseil National Socialiste (CNS) couplée d’un congrès extraordinaire se tiendra du 20 au 21 février 2024.

Noël Adoum

L’Agence Nationale de Volontariat au Tchad (ANVOL-T) a organisé un atelier d’échanges avec les structures d’accueil des volontaires nationaux ce mercredi 24 janvier 2024 à l’hôtel Radisson Blu dans la commune municipale de 3ème arrondissement de N’Djamena. Reportage.

Pour le Directeur Général de l'ANVOL-T Ismaïl, la mission assignée à l’ANVOL-T est d’améliorer durablement les conditions de vie des communautés du Tchad, à travers une participation citoyenne active des jeunes et des femmes. Il relève que l’engagement volontaire des jeunes à travers les initiatives civiques et d’intérêt général dans tous les secteurs de développement laisse percevoir une volonté accrue dans la recherche de solutions aux difficultés de leur quotidien et de la nation. Les jeunes ont ainsi eu le sentiment que « leur temps et leur énergie ont profité à leurs communautés respectives » a-t-il déclaré. Il affirme que la seconde cohorte qui vient d'être lancée est d'atteindre le seuil de 1000 volontaires sur le terrain.

Le Secrétaire Générale du ministère de la jeunesse et des sports, loisirs et leadership entrepreneurial Passalet Lazaki souligne que les structures d'accueil constituent des cadres notamment des services publics et privés, ONG, afin que les prochains volontaires remplissent plus convenablement, leurs missions de volontariat et ce, de manière concrète. À travers ces structures d'accueils, les jeunes auront la possibilité de mettre en pratique, leurs connaissances et compétences acquises durant leurs cursus scolaire et académique, au service et profit de ces structures et partant, de toutes les communautés bénéficiaires, a-t-il indiqué.

Selon lui, cet atelier d'imprégnation, de sensibilisation et d'appropriation par les structures d'accueil des modules porte entre autres sur ce que c'est le volontariat, les missions des volontaires et les relations conventionnelles qui doivent exister entre le commanditaire l'ANVOL-T, ses partenaires et opérateurs de mise en œuvre. Car, « le volontariat est un outil précieux pour favoriser d'une part, une citoyenneté active et accomplie chez les jeunes et d'autre part, renforcer leur employabilité », a-t-il conclu.

Noël Adoum

Notre article publié il y a quelques mois sur la dégradation des bâtiments du lycée champ de fil, a retenu l’attention des autorités. Elles ont réfectionné l’établissement. Reportage.

Au lycée champ de fil situé dans la commune du 5e arrondissement de la ville de N’Djamena, les élèves ont repris les cours dans des bâtiments réfectionnés. Ils sont en pleine activité éducative avec leurs enseignants pour rattraper le temps perdu. L'administration et les élèves disent merci au bienfaiteur qui leur a offert un cadre idéal de travail. « Un grand merci au président de transition et au ministre directeur de cabinet civil à la présidence de la République d'avoir investi sur notre établissement, contribuant ainsi au développement du pays ».

Les bureaux, les salles de classe, les bâtiments A et B sont beaux et neufs, mais la réfection ne reflète pas le budget engagé pour les travaux. Selon nos sources, les anciens matériaux sont réutilisés (plafonds, toits), à l'intérieur des salles et des bureaux les fissures sont encore visibles à cause du mauvais compactage avec peu de ciment et beaucoup de sable. « Les hangars sont reconstruits par le même matériel et à main levée. Il suffit qu'un vent fort et tout sera par terre. Le jardin est oublié, pourtant de l’argent était prévu pour cela », disent nos sources.

Il semblerait que l’entreprise exécutante n'a pas respecté les engagements. L’administration du lycée demande aux autorités de rappeler l’entreprise à respecter le cahier de charge et les contrats de travail pour des infrastructures durables. Elle appelle aussi le Bureau de contrôle à diligenter une enquête et sanctionner les contrevenants s’il y a lieu et les interpeller devant les juridictions compétentes.

Ousmane Bello Daoudou

Après 2 mois de grève, ce lundi 8 janvier marque la reprise des cours 2 mois après la grève organisée par le Comité de crise et le Syndicat des Enseignants du Tchad (SET). Ialtchad Presse s'est rendu dans quelques lycées publics. Reportage.

Les élèves ont repris le chemin de l'école dès 7h. Une reprise timide. Sur les cours des écoles, certains élèves étaient heureux de se retrouver dans les classes, d'autres se baladaient sous les arbres. Le nouveau ministre de l'Éducation nationale et de la Promotion civique, MM. Ndolembaï Sadé Njesada, et son secrétaire d'État Mahamat Ibet Bekla, se sont rendus  aux lycée de Gassi, lycée Félix Eboué, lycée Technique commercial, etc. Objectif : constater la reprise effective des cours en demandant aux élèves de se remettre au travail.

Le proviseur du lycée Félix Eboué littéraire Chamsadine Mahamat Dahab estime qu’enseignants et élèves ont répondu présents. Il souligne qu'il y a des enseignants qui fonctionnaient normalement avec les cours même pendant les jours de grève. « L'essentiel est que les cours ont repris sans perturbation», a-t-il dit. Pour lui, tout problème à une solution.

Epaphrase Taossou est professeur de Philosophie au lycée Félix Éboué. Il affirme éprouvé un sentiment de satisfaction, « les enseignants vont renouer les contacts avec leurs élèves. C’est une responsabilité que nous a été confiée par la République, celle d'éduquer les enfants ».

M. Taossou explique que la lutte syndicale a toujours des conséquences. « Le dialogue est important afin d'avancer. Les autorités vont proposer un planning afin d'accompagner les élèves en classe d'examen. Elles sauront ce qu’ il faut faire pour finir le programme».

Noël Adoum  

Comme à l'accoutumée tous les chrétiens du Tchad célèbrent la fête de la nativité (naissance de Jésus-Christ) ce lundi 25 décembre. Durant ces moments de réjouissances, les adultes offrent des cadeaux aux enfants et partagent de bons moments dans la joie qui est celle d'accueillir le Christ (nouveau-né, le divin enfant). La rédaction d'Ialtchad a interrogé le prêtre de l'archidiocèse de Ndjamena et administrateur de la paroisse Saint-Joseph Nandimangar Réné. Reportage.

Noël vient du mot Natalis, en latin, qui signifie « Naissance ». A l'époque, Il existe déjà une fête appelée « Natalis Dominis » c'est à dire la fête du seigneur. Le prêtre de l'archidiocèse de N’Djamena Nandimangar Réné relève que la fête de Noël est une grande fête qui marque la naissance du sauveur Jésus-Christ et se célèbre chaque 25 décembre de l'année, « Dieu a pris la condition humaine et est venu habité parmi nous et avait parlé par la bouche des prophètes, Saint Jean dit qu'il a prit chair de l’homme », a évoqué le curé.

Prêchant son homélie, il explique, « la fête de Noël est une nouvelle naissance dans notre vie, notre société, la naissance de Jésus-Christ en redonnant la chance à notre vie c'est la raison pour laquelle les chrétiens fêtent Noël ». Il ajoute, elle est la période par excellence pour faire des invitations et échanger des dons avec la famille, les voisins, etc. Et le plus beau cadeau doit être le pardon, une caresse offerte à la famille, un sourire échangé, la simplicité de la vie entre les chrétiens, dit-il. C'est une grâce, « Un enfant nous est né, un fils nous a été donné », a-t-il conclu son homélie. 

Selon lui, contrairement à l'année passée célébrée dans un contexte difficile notamment les inondations et les événements de 20 octobre 2022, la fête de Noël de cette année, les chrétiens ont pensé aux moments sombres de leurs vies, notamment la question de la grève des enseignants dont les élèves sont à la maison et la non satisfaction du résultat de référendum, « on marche dans les ténèbres et la parole de Dieu nous aide toujours à surmonter les difficultés » qui selon lui, « Jésus Christ est la lumière qui éclaire le monde », dit l'administrateur de la paroisse Saint-Joseph. Il explique, Noël est une bonne nouvelle pour les peuples qui marchaient dans les ténèbres de la pauvreté, violence, l'exclusion dans notre époque. Et c'est des hommes et des femmes qui sont allés dénoncés et lutter contre les injustices.

Soulevant la question de Message des évêques du Tchad de Noël 2023, sur le thème, « Marchons ensemble dans la justice », le prêtre déclare que la justice est l'âme de l'évangile pour le fait que tous les prophètes ont parlé de la justice. Il poursuit, les évêques sont partis de la bible pour dire que la situation que les prophètes ont dénoncé dans le passé existe encore dans la société actuelle raison pour laquelle les évêques du Tchad appellent les gouvernants à être juste car, « la justice est une vertu et une force qui peut aider tout le monde ». Le prêtre conclu « qu'il ne suffit pas seulement de parler de la justice mais il faut vivre la justice ».

Noël Adoum

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