Gestion des sinistrés : Le Lycée de Gassi est débordé

Aoû 27, 2024

Suite aux pluies torrentielles qui ont fait effondrer les maisons  à N’Djaména, la capitale tchadienne, des milliers de ménages ont trouvé refuge au Lycée public de Gassi dans le 7e arrondissement. Et y vivent temporairement, leur nombre ne cesse de croître et leurs conditions de vie sont déplorables. Reportage.      

Depuis lundi 19 août, la pluie diluvienne a fait d’énormes dégâts à N’Djaména. De nombreux habitants se sont retrouvés sans abri, notamment ceux des quartiers Ambata, Boutalbagar  et autres. Ils ont trouvé refuge au Lycée de Gassi. Mais, il leur est difficile de subvenir à leurs besoins. Les sinistrés du Lycée de Gassi vivent dans une promiscuité totale qui risque de créer des maladies hydriques.

Le délégué des sinistrés du Lycée de Gassi, Djimet Pascal déplore la situation. « Depuis lundi 19 août dernier, nous sommes ici. L'organisation qui s'occupe de nous nous aidait au préalable, ce qui  a soulagé un tant soit peu les premiers arrivants, mais ensuite, le nombre des victimes n’a pas cessé de croître. Le peu qu'ils en ont  ne suffit pas pour prendre en charge tous les sinistrés. Ce qui veut  dire que ceux qui sont venus après n'ont pas reçu des moustiquaires et d’autres moyens nécessaires », s’inquiète-t-il. Et rajoute « nous manquons de quoi manger. Nous appelons les ONG de nous assister, bientôt c’est la rentrée scolaire ».

Selon le gestionnaire adjoint de secteur M. Nicolas Djimasbaye, ces sinistrés sont arrivés depuis une semaine. « On a enregistré 386 ménages, soit  2316 personnes. Le ministère de la Santé, le ministère de l'Action sociale et certaines ONG sont surplace pour assister les sinistrés. Ces sinistrés viennent généralement d'Ambata. C’est sur instruction de la ministre de l’Action sociale qu’on les a installés ici », explique-t-il. Il ajoute que le ministère les assiste en vivres et non-vivres. « Ils sont installés dans les salles de classe, chacune contient 11, 12, 13, voir 14 ménages.  Nous sommes submergés, donc nous sommes obligés de cesser l'enregistrement », dit M. Djimasbaye.

Il poursuit également que  le processus est en cours  pour leur  délocalisation. « Nous sommes dans une structure scolaire, priorité aux élèves, il faut délocaliser tout ce monde sur un autre site. La rentrée scolaire s’approche. Nous demandons à nos partenaires de venir au secours de ces sinistrés », lance-t-il.

Nadège Riradjim

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