Dans un point de presse animé ce 30 octobre 2023 dans la salle de conférence de la radio Fm Liberté, le collectif des organisations des jeunes du Chari-Baguirmi (COJCB) dit ne pas se reconnaitre dans la réconciliation des filles et fils du Chari-Baguirmi organisé à Bousso le 21 octobre dernier par le sultan Mbang Hadji Woli. Reportage.
Pour le coordonnateur du collectif des organisations des jeunes du Chari-Baguirmi Abdelkadre Djibia, « il est regrettable de constater que les 5% des revenus pétroliers du Chari-Baguirmi, destiné à notre province, n'a jamais touché notre population. Malgré plus d'une décennie de ressources pétrolières coulant sous nos pieds, nos citoyens souffrent encore du manque d'eau, d'écoles, des centres de santé adéquats et autres nécessités de base ». Le COJBC, qui lutte pour la transparence et la bonne gouvernance dans la gestion des revenus pétroliers du Chari-Baguirmi ne se reconnait pas dans ce simulacre de réconciliation et regrette que le Comité déchu du 5%, au lieu de se soucier du bien-être de la province, ait gaspillé sans vergogne des millions pour organiser cette mascarade de cérémonie qu'ils appellent réconciliation, a-t-il ajouté.
Contrairement à ce qui a été rapporté dans la presse nationale que le chari-Baguirmi à enterré la hache de guerre, le Coordonnateur relève que, ce qui s'est passé à Bousso en date du 21 octobre 2023 est un tissu de mensonge pure et simple et que toute personne responsable doit prendre ce cirque et scénario avec beaucoup de légèreté et réserve. Car « tout ça, n'est qu'une illusion », dit-il. Le collectif estime de continuer avec la lutte jusqu'à ce que le président du Comité déchu, Mbang Hadji et son équipe cèdent leur place à une autre équipe des hommes de probité et d'engagement afin d'envisager un avenir où la population du Chari-Baguirmi sentira réellement les retombées des revenus pétroliers qui leur revient de droit.
Le COJBC appelle tous les cadres du Chari-Baguirmi en général et ceux du Loug-Chari à prendre conscience de cette situation qui urge et met en garde ceux qui visent des intérêts personnels en soutenant aveuglement Mbang Hadji et son Comité. « Nous sommes déterminés, sans pitié, à poursuivre notre lutte pour le bien du Chari-Baguirmi et de notre nation. Il est temps que les intérêts personnels cèdent la place à l'intérêt général », a indiqué M. Abdelkader Djibia.
Par ailleurs, le collectif exhorte le gouvernement de transition à entendre son appel, de joindre l'acte à la parole pour assouplir la souffrance de la population. Car, « il est temps de mettre fin à cette injustice financière qui pèse sur les épaules de la population du Chari-Baguirmi depuis bien trop longtemps», a-t-il conclu.
Noël Adoum
L'écrivaine Khadidja Djimet a présenté son livre ce samedi 28 octobre 2023 à la grande salle de la bibliothèque nationale, un roman intitulé « De la détresse à la mort », parue aux Éditions toumaï. Ce livre compte au total 96 pages. Reportage.
C’est dans une ambiance chaleureuse que certains responsables administratifs et membres de la famille ont brillé par leur présence à cette cérémonie de dédicace du livre. Dans le livre " De la détresse à la mort”, l'auteur dénonce la maltraitance et le viol de mineure.
Dans le résumé de ce roman, l'auteure souligne l'histoire d'un couple qui a été laminé par une pauvreté et décide de faire de leur fille de huit ans une source de revenu, en lui faisant vendre des patates dans la rue. Ayant l'obligation de finir toute sa marchandise, de rentrer à temps pour continuer à vaquer aux travaux domestiques, la petite Innocente se voit supplier les passagers pour acheter ses patates, a affirmé l'auteure. Ainsi, « un certain Hawane la rencontre, achète tout son plateau et lui promet de faire pareil si elle revenait souvent », à laisser entendre l'auteure.
Contente d'avoir trouvé quelqu'un qui achète toutes ses patates, Innocente ne manque pas le rendez-vous qui se termine presque toujours par des bonbons. « Un jour, Hawane profite de sa naïveté, la viole et la jette dans une poubelle, toute sanguinolente ». Il sera pris sur les faits par Merveille, la voisine d'Innocente mais il sera acquitté car ce Hawane n'est autre que l'oncle d'Innocente, a-t-elle rapporté. Son grand-père décida d'étouffer l'affaire en faisant payer une somme de cent mille francs à Hawane, au profit du frère de ce dernier, le père d'Innocente. « Ainsi, l'honneur familial est sauvegardé », dit-elle.
Elle poursuit, l'état d'Innocente devient critique et sa mère, avec l'aide de sa voisine l'hospitalise. Elle décède à l'hôpital. Ayant été aussi violée par son père. Merveille convainc la mère d'Innocente de poursuivre son beau-frère en justice, chose qu'elle accepte malgré les menaces qui pèsent sur elle. Qui de la tradition et de la justice triomphera dans cette affaire ? S'interroge l'auteure.
L'auteur déplore dans ce livre de 96 pages, les cas de viol devenus monnaies courantes. « Nous nous sommes dit, cela doit nécessité l'intervention de tout le monde que ça soit victimes ou pas, nous devons lutter ensemble pour éradiquer ce crime », a-t-elle alerté. Étant passionnée de l'écriture, Mme Khadidja dit avoir choisi cette voie pour mener sa lutte contre les maux qui minent la société.
Noël Adoum
Lors d’une conférence de presse organisée ce mardi 24 octobre dans les locaux de l'Office National des Médias Audiovisuels (ONAMA), la vice-Présidente du bureau exécutif des jeunes avec MIDI, Fatimé Abdoulaye Adam a annoncé la date du symposium national et présenté les activités du mouvement. Reportage
C’est dans l'après-midi que la vice-Présidente Fatimé Abdoulaye Adam accompagnée de quelques membres du mouvement a échangé avec la presse. Les Jeunes avec MIDI, est un mouvement de la jeunesse qui a pour mission de fédérer la jeunesse tchadienne derrière le président de transition Mahamat Idriss Deby Itno en vue de le soutenir dans ses efforts de refondation d'un Tchad uni, réconcilié et fraternel, gage du développement socio-économique, a déclaré la vice-présidente.
Elle poursuit, c'est dans le cadre de cette mission qu'il a décidé de l'organisation d'un Symposium National du 21 au 22 novembre 2023 à N'Djaména. Ce grand événement réunira plus de 1000 jeunes leaders de la capitale et des provinces sur le thème, « jeunesse unie et engagée pour la refondation du Tchad ». A l'issue de cette assise, les jeunes connaitront les défis qu'ils doivent relever.
Mme Fatimé relève que dans les jours à venir, leur mouvement lancera une campagne de vulgarisation du projet de la nouvelle Constitution de la République du Tchad. L’idée c’est d’inciter les citoyens pour le référendum dans les semaines à venir et les débats. Des conférences pour l'éveil citoyen et l'engagement positif de la jeunesse pour le Tchad sont également prévues.
Abdoulaye Karmal ancien manifestant de 20 octobre 2022, estime que c'est une indélicatesse des leaders des partis politiques et de la société civile car « on aurait pu éviter cela. C’est cette soif de pouvoir qui est la cause ». Il appelle le président de transition et la justice pour que le président du parti les transformateurs Succès Masra rentre au pays dans le cadre de la réconciliation nationale.
Noël Adoum
Écrire sur les sextapes de deux ministres démissionnaires est un exercice difficile. Dans ce métier, les mauvaises nouvelles écrasent souvent les bonnes nouvelles. Cette actualité sur les ébats sexuels de ces ex-responsables publiques sont d’une autre dimension. L’opinion publique tchadienne continuent d’en parler. Le journaliste ne peut l’occulter. Il faut en parler mais en parler autrement. Alors comment en parler autrement ? Analyser les faits….
Le sujet, il faut le dire, le redire, le répéter encore et encore est « culturellement délicat ». « Socialement » navrant. Et « politiquement explosif » pour un pays comme le nôtre où l’hypocrisie se mêle à la morale. Et où le voyeurisme ne s’encombre pas de la décence.
Dans une société normale, cette vidéo relève strictement de la vie privée. Autrement dit chacun fait ce qu’il veut avec qui il veut dans sa chambre à coucher. Et même si par mégarde ou par règlement de compte, une vidéo pareille, se retrouve sur la place publique, la décence aurait voulu de s’abstenir de la propager.
La « boule puante » est partie de la page Facebook d’un mystérieux personnage des réseaux sociaux surnommé Général Labo Mobil. Le fameux général dit détenir plusieurs autres vidéos compromettantes qui menaceraient plusieurs hommes et femmes politiques. C’est la panique, dit-on, chez plusieurs membres du gouvernement. La suspicion est partout. Le désarroi est total comme le prouve l’intervention du conseiller Takkilal Ndolassem qui parle abruptement de « Coup d’État scientifique ». La délectation du supplice du général Labo Mobile est insupportable.
Ces sextapes révèlent comme dit la fameuse expression « les choses du Tchad », en pire.
D’abord, on découvre le visage hideux de la culture de « meute » des réseaux sociaux tchadiens. Une culture néfaste qui s’empare des sujets insignifiants pour en faire une affaire de tous et un déshonneur de tous. Des soi-disant « activistes », « opposants », « influenceurs ou tiktokeurs vaseux et incultes » rivalisent d’ingéniosité pour jeter en pâture notre légendaire valeur « la soutra » (ne jamais jeter aux chiens l’honneur et l’intimité d’un frère et d’une sœur quel que soit nos querelles).
Ensuite, c’est la vague des « moralisateurs » ou police autoproclamée « des mœurs » qui arrose le public de ses jugements moraux, prédisant l’apocalypse. Paradoxalement, les mêmes, disent à gorge chaude « seul Dieu est ultime juge ». Oubliant au passage que de tous les temps, les Hommes ont transgressé les règles et les conventions établies. Il n’est pas interdit de voler mais il est interdit d’être surpris. C’est le cas de nos deux ex-ministres.
Enfin, il y a tous ceux qui parlent sous la barbe du déshonneur de la République mais qui piaffent tels des taureaux en attendant le nom des prochaines victimes du général Labo.
Cette affaire tombe sur la tête d’une transition à bout de souffle, déjà dépassée par les difficultés de la gestion du quotidien. Le gouvernement et la présidence n’ont pas mesuré les dégâts politiques que cette affaire a engendré. Le fait de laisser les deux ministres officiellement démissionner par eux-mêmes est une erreur. Il fallait dès la publication de ces sextapes, les démettre de leurs fonctions pour sauver un peu l’honneur et le privilège de servir le pays.
Bello Bakary Mana
Le Ministre d'État, ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l'Innovation Dr.Tom Erdimi a animé un point de presse ce 28 septembre 2023 à la rentrée académique 2023-2024 prévue pour le lundi 02 octobre 2023 dans toutes les institutions d'enseignement supérieur. Reportage.
A travers sa déclaration, le Ministre de l'enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l'innovation Dr. Tom Erdimi a instruit les acteurs de l'enseignement supérieur à bien gérer cette nouvelle rentrée académique qui se pointe à l'horizon avec le plus grand soin afin d’éviter les années élastiques ou blanches.
Après avoir rendu hommage aux enseignants des universités et aux étudiants pour le sacrifice consenti durant l'année académique qui vient d'être achevée sans pause quelconque, Dr. Tom Erdimi a déclaré que ce sacrifice a été salué au plus haut sommet de l'État en l'occurrence par le Président de Transition Mahamat Idriss Deby Itno.
« La refondation de l'enseignement supérieur nécessite la conjugaison d'efforts de tous », a souligné le Ministre de l'enseignement supérieur. Au cours de cette nouvelle année académique, Dr. Erdimi a fait des observations à l'endroit des acteurs concernés notamment au gouvernement de revoir un peu à la hausse le budget du ministère afin de juguler les difficultés rencontrées, au Centre National des Œuvres Universitaires de mieux organiser la restauration et le transport qualitativement et quantitativement, à l'Union Nationale des Étudiants Tchadiens d'œuvrer dans le sens de la stabilité et de la paix sociale etc.
Le ministre a évoqué, sur 38 dossiers déposés en vue de l’obtention d'autorisation, d’habilitation de nouvelles filières ou d’ouverture d’établissements, 21 établissements ont obtenu un avis favorable à l’issue de la session ordinaire de la Commission nationale pour l’Enseignement Supérieur Privé (CNESP) dont 5 établissements fermés et 11 autres, mis en demeure, verront leur habilitation de former en licence ou en master retirée.
Évoquant la question de l'élasticité de l'année aux universités du Tchad, Dr. Tom Erdimi estime que, « la fuite des étudiants tchadiens pour l'étranger au détriment des universités tchadiennes est due à l'élasticité de l'année académique, à la grève répétitive et à la faible capacité d'accueil ». Le ministre informe que plus de 100 diplômés ont été recrutés au niveau du département de l’enseignement supérieur et un plan de formation de ces enseignants est en cours d’élaboration.
Noël Adoum
Ce jeudi 28 septembre 2023 a eu lieu la cérémonie d'ouverture de l'atelier de validation des résultats de l'étude pour la mise en place d'un mécanisme de financement compétitif durable de la recherche agricole et du conseil agricole au Tchad à l'hôtel Radisson Blu. Reportage.
Pour le coordonnateur national Allakere Arthomas, le ProPAD a appuyé l'élaboration de quatre reformes sectorielles qui concernent le troisième Plan à Moyen terme de la Recherche Agricole (PMTRAIII), réalisée l'étude de faisabilité pour la relance de la filière semencière au Tchad, réalisée la Stratégie nationale de vulgarisation agricole assortie d'un plan d'action opérationnel ainsi que la politique agricole du Tchad, en cours de réalisation.
Il relève que pour renforcer la réalisation de ces réformes, le ProPAD revient en appui à cet évènement de portée nationale, qui concerne la mise en place d'un fonds de financement de la recherche et du conseil agricoles au Tchad. « La promotion de l'adoption des technologies améliorées à l'échelle nationale passe nécessairement par l'appui-conseil », a-t-il dit.
Selon lui, ce fonds permettra au système de la recherche nationale et au système de conseil agricole au Tchad de palier aux difficultés de concrétisation des bonnes idées de recherches et de dissémination des résultats de recherche. C'est alors que se remarquera de manière plus nette l'amélioration de la productivité. Ils ont procédé aux échanges fructueux de la présentation des résultats de l'Étude par le consultant.
Il soulève que cet atelier est été organisé pour permettre une restitution complète de ses résultats et permettre à cet atelier de faire des choix appropriés d'un modèle approprié pour le Tchad en matière de financement de sa recherche et de son conseil agricole. Cet atelier aura également à faire le choix d'une structure appropriée pour abriter l'Organe en charge de la gestion du Fonds et accompagner le Consultant dans la préparation d'un manuel approprié pour la gestion de ce Fonds, a-t-il conclu.
Noël Adoum
Le Président du Conseil National de Transition, Haroun Kabadi, a clôturé ce 27 septembre au Palais de la démocratie, la conférence parlementaire régionale sur la gouvernance et la population de la vérification, l’incorporation, législative et la mise en œuvre des instruments juridiques de l’Union africaine (UA) sur les valeurs partagées. Reportage.
Plusieurs parlementaires venus des différents pays d’Afrique ont débattu pendant 3 jours sur des projets phares de l’agenda 2063 et de l’architecture africaine de gouvernance, la mise en œuvre de la Zones de Libre-échange en Afrique (ZLECAF) notamment l'État de lieux, défis et perspectives et la ratification du protocole à l’acte constitutif de l’UA relatif au parlement panafricain adopté en juin 2014 à Malabo.
La Conférence vise à sensibiliser et renforcer les capacités des parlementaires d'Afrique centrale à la nécessité d'intégrer dans leur législation nationale les principaux instruments de l'UA notamment « la promotion de la démocratie et de la bonne gouvernance, faire taire les armes en Afrique, accélérer la mise en œuvre de la zone de libre-échange continentale africaine », évaluer les progrès réalisés par les Parlements nationaux et régionaux etc.
Pour le président du Conseil Nationale de Transition M. Haroun Kabadi, les recommandations des intervenants et des participants confirment leur détermination dans la recherche de la paix en Afrique, en explorant les voies et les moyens pouvant concourir à la préservation et à la consolidation des acquis, etc. Après avoir félicité les participants, M. Haroun Kabadi affirme, « au Tchad, nous sommes convaincus que nous devons privilégier ce genre de rencontres en ces temps particulièrement troubles de l'histoire du monde, où les grandes comme les petites nations sont indiscutablement confrontées à des graves problèmes de coopération, de développement et de sécurité ».
Selon M. Kabadi, c'est un motif de réelle satisfaction et d'espoir, pour la poursuite des actions engagées en faveur de la paix, de la sécurité et le bien-être des peuples africains, mais également de l'indépendance des institutions africaines à travers des financements durables du parlement panafricain.
Noël Adoum
Le président du Conseil National de Transition Haroun Kabadi a ouvert hier lundi, 25 septembre, la conférence parlementaire régionale sur la gouvernance et la population de la vérification, l’incorporation, législative et la mise en œuvre des instruments juridiques de l’Union africaine (UA) sur les valeurs partagées. La cérémonie s'est déroulée au palais de la démocratie dans la commune municipale de 7e arrondissement de N'Djamena. Reportage.
Les parlementaires venus de différents pays d’Afrique. Ils vont débattre sur des projets de l’Agenda et de l’Architecture Africaine de Gouvernance (AGA) ; la mise en œuvre de la Zones de Libre-échange en Afrique (ZLECAF). Pour la représentante du Caucus Afrique centrale au parlement panafricain Jaynet Kabilan dit que la Conférence régionale est une plateforme qui permettra aux États membres des régions sélectionnées d'examiner les normes, la gouvernance, les décisions et les politiques de l'UA en matière de droits de l'homme et de promouvoir la ratification et l'incorporation législative des instruments juridiques de UA. Elle ajoute que la conférence facilitera les discussions et l'adoption de résolutions sur certaines questions essentielles qui menacent la démocratie et la bonne gouvernance sur le continent.
Le Premier ministre du gouvernement de transition, Saleh Kebzabo, qui était l’invité d’honneur à cette conférence estime que les parlementaires d’Afrique doivent mener un échange responsable en vue de proposer des pistes des solutions pour un développement de l’Afrique qui doit prendre en compte les préoccupations légitime des peuples africains.
Le Président du Conseil National de Transition Haroun Kabadi affirme que le Continent africain est à la croisée des chemins. Il vit les plus sombres époques de son histoire, faites d'incertitudes, des défis sécuritaires et de remise en cause permanente de la démocratie et des Institutions républicaines sur lesquelles se fonde l'espoir des peuples et de tout le continent pour son développement. « Nous assistons impuissants face aux coups d'État, aux putschs et à la prise du pouvoir par les armes. Ce qui constitue un recul fatal de la démocratie », a-t-il déploré.
Selon lui, il s'agit des questions épineuses comme la démocratie, la bonne gouvernance, les questions des Droits de l'Homme, des systèmes éducatifs en Afrique, des questions de souveraineté alimentaire, de santé et de l'environnement, a-t-il souligné. « Le Continent africain compte des millions des terres arables, des eaux de surfaces et de sous-sol en abondance. Paradoxalement, l'Afrique s'illustre comme la partie de la planète où sévissent la pauvreté, la faim et l'insécurité alimentaire », dit-il.
Pour M. Kabadi, l’Afrique doit développer des approches purement panafricaines lui permettant de développer son potentiel agricole et ses ressources afin d'assurer à sa population, la sécurité alimentaire et les autres leviers de développement.
Noël Adoum
En exil depuis bientôt une année à la suite de la manifestation du 20 octobre 2022 qui a occasionné plus de 100 morts, Succès Marsa, président du parti Les Transformateurs, a annoncé son retour au Tchad dans une chaîne de télévision internationale pour le 18 octobre prochain. Cette nouvelle est bien accueillie par certains citoyens autour du siège des Transformateurs ce 26 septembre. Et mal par d’autres. Reportage.
Il est 12h. La capitale tchadienne, N’Djamena, chauffe sous un soleil ardant. Il fait approximativement 50°C quand la rédaction s’est rendue aux alentours du siège des Transformateurs. Le quartier est calme comme un cimetière. Le Quartier Général du parti est toujours fermé mais les lieux sont remarquablement propres. Tout porte à croire que des militants de ce parti se préparent pour l'accueil de leur « Moïse », comme ils disent.
Les citoyens rencontrés ont exprimé leur opinion à la suite de l'annonce de M. Marsa pour son retour le 18 octobre prochain. Les opinions sur le sujet divergent. Guir-yambeye Francis, moto taximan estime que le retour de Masra est une bonne chose. « Il retourne chez lui, dans son pays. C'est un bon choix qu'il a opéré. La lutte doit se faire de l'intérieur », dit-il. Toutefois, M. Francis est inquiet, « les autorités de cette transition feront tout faire pour le nuire », dit-il.
De même, M. Mbaitadjim Désiré, partage l'avis de Francis. Il affirme que M. Masra est tchadien et a droit de regagner son pays, le pays de ses aïeux. Il pense qu'il n'y a aucun problème et accuse la France. « Il n’y a pas un problème entre Succès Masra et Mahamat Idriss Deby. C'est la France qui est au four et au moulin. Elle a monté les Tchadiens pour tirer profit », dit-il. Il estime que dégager la France sera l'unique solution. « Masra a des idées, associé avec Mahamat Idriss Deby Itno un militaire, ils vont bien servir ce pays mais la France va toujours s'opposer pour que cela ne puisse pas avoir lieu », regrette-t-il.
Doumpa Arthur, diplômé sans emploi estime pour sa part que le retour de Masra sera une bouffée d'oxygène pour la démocratie tchadienne asphyxiée depuis les tristes événements du 20 octobre. « Depuis son départ, personne n'a eu le courage de défier le gouvernement, de le rappeler à l'ordre. Si Succès était là, on ne va jamais se plaindre de l'électricité. Lui, il critique quand ça ne marche pas et les autorités prennent leur responsabilité. Faites-vous même le constat depuis son départ ». Masra, dit-il, est devenu un contre-pouvoir qui rappelle les autorités à la raison. S'agissant d'une probable poursuite judiciaire, M. Arthur dit ne rien craindre. « Masra a le soutien du peuple et il l'aura davantage. Si on veut le juger pour les évènements du 20 octobre, il faut d'abord commencer par ceux qui ont tiré sur le peuple. Masra aura un soutien jamais égalé et vous verrez », a-t-il lancé d’une voix sèche.
Si certains ont bien accueilli la nouvelle, d'autres réagissent mal. C'est le cas d'un habitant qui a requis l'anonymat. « Le retour de Masra, sera le retour du désordre et l'indisposition dans notre quartier. Nous n'aurons plus jamais la paix. Ça sera le retour de gaz lacrymogènes et d'autres soucis de santé », a-t-il justifié. Cet avis est aussi partagé par Chantal. Elle affirme que le retour de Masra est un non-événement pour elle. « Ça ne changera rien de mon quotidien à part le retour du désordre dans notre quartier ».
Abderamane Moussa Amadaye
L'Association Tchadienne pour l'Action Citoyenne et le Développement (ATCD) a organisé sa première Assemblée Générale Extraordinaire et Consultative (AGEC) ce 23 Septembre 2023 au musée nationale. Une rencontre au cours de laquelle les membres du Bureau Exécutif ont tracé une feuille de route et un plan d'action des activités que I'ATCD organisera pour les trois prochains mois. Reportage.
Pour le Président de l'ATCD Bakhit Abdoulaye Chaïbo, cette première Aassemblée Générale Extraordinaire et Consultative de l'association vise essentiellement à répondre à l'objectif dont ils ont fixé lors de la création de l'ATCD, et qui était de maximiser les actions citoyennes pour le développement du Tchad et pour l'épanouissement de sa population. Les tchadiens feront face à des moments décisifs pour décider de l'avenir du pays, c'est pourquoi l'ATCD en tant qu'organe de la société civile se doit de jouer son rôle pleinement pour la réussite de tous les projets et engagements entrepris par les plus hautes autorités notamment par le président de transition Mahamat Idriss Déby Itno, a-t-il souligné.
Il relève que cette AG est une consultation, une réflexion commune et un engagement commun qui sera tracé pour aider les autorités en charge de la transition et les partenaires au développement du Tchad à reconsidérer toutes les doléances du peuple tchadien et mettre le pays sur le chemin du développement.
Le Président de l'ATCD a également rappelé les membres de l'association à considérer l'appel de leur slogan, celui « d’Agir ensemble pour un Tchad meilleur et une citoyenneté patriote ». Il les a exhorté à la mise en place d’un plan d'action qui priorisera les activités essentielles pour le bien de la population tchadienne dans son ensemble en leur référent aux textes de l'association qui sont « les Statuts et le Règlement Intérieur ». Pour Mr Bakhit, il faut s'appuyer sur la politique et la vision du président de transition, Mahamat Idriss Deby Itno pour un Tchad uni, réconcilié et refondé.
Depuis le lancement officiel de l'association le 31 Juillet dernier, l'ATCD a réalisé plusieurs activités qui ont contribué à renforcer sa présence et son impact dans la société tchadienne notamment la récompense pour M. Alkhassim Mahamat Lambo en tant que meilleur citoyen de l'année pour son geste patriotique, la signature de la convention de partenariat avec l'ONG voix de la femme, l'organisation du grand salon de l'excellence et de l'orientation des bacheliers de 2023 qui a permis de primer les 100 meilleurs bacheliers de l'année, ainsi que la remise des plantes dans le cadre de la Semaine nationale de l'arbre édition 2023, organisé le 14 Septembre dernier au ministère de l'environnement, de la pêche et du développement durable.
« Ces réalisations ne sont que le début de notre parcours au sein de cette association. Elles témoignent de notre détermination à agir pour le développement de notre pays et pour le bien-être de nos concitoyens », a conclu M. Bakhit Abdoulaye Chaïbo.
Noël Adoum