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Le président du Parti des Intellectuels et Socialistes Tchadiens pour l'Évolution (PISTE) Netoi-Allah Ringard a animé un point de presse ce samedi 31 décembre à 14h dans la salle de conférence de la radio oxygène dans le 7e arrondissement de la capitale tchadienne, N'Djamena. Il dénonce la dérive antidémocratique des autorités de la transition et il appelle les Tchadiens à se mobiliser. Il estime que 2023 sera une année pleine de défi et de lutte.

M. Netoi-Allah Ringard affirme que l’année 2022 qui s’achève est la pire des années que le peuple tchadien a connu dans sa vie. Le sang des Tchadiens a coulé à Sandanan, Faya, Abeché, Leo Mbassa, Mangalmé, Krim-krim, le tout couronné par des massacres des manifestants pour la cause de la justice et de l’égalité planifiée et orchestrée par le régime de transition le 20 octobre a-t-il déploré. Il ajoute que le régime clanique, dictatorial et dynastique instauré par la France a fait disparaître et torturer des milliers de jeunes tchadiens. Il poursuit ensuite que l’année 2022 a été aussi une année où les Tchadiens n’arrivent pas à manger à leur faim à cause des hausses vertigineuses des prix des denrées de premières nécessités créées par des commerçants véreux acquis à la solde du pouvoir, des milliers de personnes ont été contraints par les inondations d’abandonner leur domicile pour vivre dans la nature, celles-ci n’ont pas été  prises en compte par le gouvernement n’eut été les réactions des bonnes volontés pour les secourir, a-t-il déploré.

Pour M. Ringard, l’organisation du Dialogue National Inclusif et Souverain qui devait aboutir à des conclusions pour refonder un Tchad nouveau, est devenu plutôt une rencontre entre copains où Mahamat Deby Itno et ses acolytes sans foi, « ils ont scellé le sort des Tchadiens pour qu’ils vivent dans le malheur et dans le calvaire », dit-il. Il soutient que l’année qui s’achève a été aussi marquée par le trafic des enfants de toutes les provinces du pays vers la partie septentrionale pour être utilisée dans les champs d’extraction de l’or, beaucoup sont morts sous l’œil complice des autorités nationales et provinciales.

Toujours selon lui, l'année 2022 n’a pas aussi été rose pour les populations du Méridional, les administrateurs envoyés dans cette partie du pays agissent comme des hors-la-loi. Il poursuit que l’énergie, une source inconditionnelle pour le développement d’un pays se fait rare, et les Tchadiens n’arrivent plus à produire. M. Ringard s'interroge sur la construction d’un aéroport internationale à coup de milliards à Amdjarass, la dotation de l’hôpital avec un scanner peut servir à quoi ? Pourtant les hôpitaux de N’Djamena où les besoins se font sentir n’en disposent pas, a-t-il ajouté. L’achat d’un Boeing par le président de transition interpelle.

Il demande au gouvernement d’annuler les arrêtés d’intégration discriminatoire de recrutement à la police. M. Ringard met en garde la France et affirme, « notre pays est utilisé par certaines puissances étrangères, dont la France, pour déstabiliser et persécuter nos voisins et frères centrafricains et nous demandons que cela s’arrête ».

Enfin, M.Ringard lance une alerte pour l’année qui commence, « le piste et le peuple tchadien doivent se lever comme un seul homme sans distinction d’ethnie, de religion et de province pour combattre les injustices et les inégalités ».

Noël Adoum

Le centre culturel Koulsy Lamko de la compagnie Hadre Dounia a organisé cet après-midi une cérémonie des remises des kits scolaires aux écoliers sinistrés et aux enfants de différents quartiers du 7e arrondissement de la ville de N’Djamena ce 31 décembre.

C'est un monde fou des parents, des enfants et autres visiteurs, des curieux de ces plus petits habillés en boubous et T-shirts de couleurs bleu or rouge et des différentes danses traditionnelles et modernes dans une ambiance festive. Pour Hadre Dounia nous avons réunis 1207 enfants venus de différentes villes. 32 enfants sinistrés ont reçu chacun un cadeau pour bien démarrer la rentrée après le congé.  « Nous remercions les parents de nous faire confiance », dit-il.

Le dessinateur Massikaka Gotondé dit pardonner à tous ceux qui ont fait la discrimination, maltraité, ceux qui ont versé la sueur, le sang et les larmes des enfants, dit-il. Pour lui le pardon est un acte d'amour, une véritable force de transformation qui change nos nuits en jours. Il y a une grâce d'absolution qui est une force et non une faiblesse, qui unis, qui ne divise pas et rend vainqueur.

Les enfants dans leur intervention lancent un appel aux parents en les demandant de ne pas sous-estimer les autres humains qui ne sont pas de son ethnie ni de sa religion ni encore de sa communauté. « Il faut changer de comportement », disent-ils. Selon ceux il faut arrêter la pratique de mariage des enfants, l'excision, etc. « Ou encore de dépenser l'argent dans l'alcool alors nous souffrons à la maison » disent-ils.

Pour finir les enfants, prient Dieu de combler de sa bénédiction ceux qui privilégient l’égalité entre garçons et filles. Et ceux qui traitent les enfants handicapés au même niveau que les autres enfants.

Ousmane Bello Daoudou

Au festival Dary, le Mayo Kebbi Est (MKE) est en haut de l’affiche en ce début de soirée du 30 décembre 2022 au palais des Arts et de la culture avec ses différentes cuisines et danses de la région. Quatre danses sur scène et deux repas traditionnels dans les assiettes. Reportage.

C’est dans une soirée haute en couleur que des filles et des fils du terroir ont démarré la cérémonie dans un enclos bien limité par garde fous que les ressortissants de ce coin du pays et des festivaliers sont venus applaudir les des MKE. L’entrée en scène des danseurs au rythme des danses du pays Massa a fait chavirer les participants.

Selon Abdelrassoul Harakail Bara le MKE a présenté aujourd'hui 5 danses. Il y a ADÉLË, une danse féminine exécutée en période de fin de récolte pour célébrer l'abondance. Après cette danse, c’est la danse Doumraï. Elle est dansée pendant la saison pluvieuse en cas de rareté pour faire appel à la pluie pour obtenir des bonnes récoltes. Il a aussi la danse Inawa, elle est pratiquée au moment des mariages pour ovationner de joie le couple. Il ajoute la danse Dagala, qui toujours selon M. Harakail Bara est une danse de deuil pour immortaliser la mémoire d’un mort, surtout un vieillard et suspendre les activités festives. Elle marque la fin de deuil. Enfin, il y a la danse Algaïta qui symbolise le pouvoir de chef de canton pour exprimer son pouvoir.

En plus des danses du Mayo Kebbi Est, il y a la case, elle est unique en son genre à travers le monde. Elle est appelée « LÉLEUK Case Mousgoum ». C’est une case pour scruter l'ennemi de loin quand lorsqu’on est au sommet. Selon M. Lassou Léonard Lifond, dans le Mayo Kebbi tout est patrimoine.  « Nous avons les objets d'art pour la pêche, pour la chasse, mais aussi pour la guerre et les minerais », dit-il. De plus, il y a un petit tronc d'arbre appelé prison si une personne commet une faute, on attache ses pieds à ce tronc pour le punir.

Pour finir, le Mayo Kebbi a présenté sa boule rouge appelée « Djigari » avec la sauce des poissons secs qui est  « Doufouni  », plus le Garlaka qui est préparé avec la farine du riz écrasé à la pierre. « Marta » sauce qui n’a ni cube Maggi ou condiments. Bref, la soirée était très riche en couleurs avec la présence des cadres de la région dans la diversité ethnique de cette province.

Ousmane Bello Daoudou

La province de Dar Sila a présenté ce jeudi 29 décembre en après-midi son menu du jour et ses danses du terroir au palais des Arts et de la Culture dans le 5e arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djamena. reportage

Il est 17h passé lorsque des danseurs dans leurs tenues traditionnelles, boubous blancs ont formé un cercle autour d’un tam-tam et la danse a commencé dans une ambiance de tonnerre entouré par le public est venu pour la circonstance, enfants, jeunes femmes et hommes dans une mixité sociale de toutes les provinces. Pour joindre l'utile à l'agréable, nous avons fait parler les plus anciens.

Le premier participant, Abcoba Ibrahim Abdallah soixante ans révolu explique les différents produits exposés.  « Nous les avons cultivés au Dar Sila  », il y a le leya, arachides mascri, le miel, etc. À l'époque, dit-il, nos grands-parents utilisaient comme sucre pour faire le thé. De plus, il y a le adass, ce produit contribue à l'augmentation de globules rouges qui joue le rôle de fer dans l'organisme. Il y également le Kebkébé qui est un produit qu'on utilise durant le mois de ramadan. Pour finir, il y a le piment appelé « roudjale choutono », (traduction libre : les hommes sont devenus fous » qui a le vertu de rendre les guerriers braves lors des guerres.

Le deuxième à parler, s’appelle Mahamat Abdoulaye Moussa. Il cite les différentes formes de danses. Il y a dit-il,  le Rachad, Nougara, Douwet, Assirni mandouya, Masalite, Cangan et Tambal.

Il soutient que la danse Rachad est unique au Tchad. « Cette danse est la plus ancienne, elle a 200 ans avant la colonisation. Elle est dansée pendant les moments des fêtes », dit-il. Il affirme que cette danse est exécutée pour montrer au grand public qu’elle n’existe nulle part.

Enfin, Fatime Ahmat Souleymane a préparé la sauce des os mélangés aux haricots et ces ingrédients comme ouché barra, irré, loké et la viande de téné appelé encore dans le Dar sila le Damkour.

Ousmane Bello Daoudou

Suite à son arrestation à domicile au quartier Paris Congo ce 26 décembre dernier par les services de renseignements, le Parti Front Populaire pour le Redressement (FPR) exige la libération de son président Abdelkadre Mahamat alias Baba Ladé dans un communiqué publié rendu public hier. La rédaction a rencontré le coordinateur général (CG) du parti Dr Kimitene Ezept Valmo. Reportage.

Dans un communiqué rendu public hier, le FPR s'est indigné par l'arrestation de son président et exige sa libération immédiate sans condition. Le CG du FPR déplore cette arrestation, il était surpris. Cette arrestation, dit-il, a stupéfait les militants. Ils ne s'attendaient pas à l'arrestation de leur leader. Les conditions de son arrestation les ont outrés parce qu’elle ne respecte aucune procédure de droit, a martelé le coordonnateur. Il aurait aimé qu'il ait une procédure dans les règles de l’art notamment avec un mandat d'arrêt sur laquelle il peut répondre et comparaître. Il considère cette arrestation d'arbitraire parce qu'elle bafoue le droit et les procédures judiciaires.

Le coordonnateur et les militants ignorent, disent-ils, les raisons de l'arrestation de leur chef, ils attendent que les autorités expliquent les raisons qui ont fondé cette arrestation. Il ajoute enfin qu'ils ont eu les nouvelles de leur président au premier jour de son arrestation, mais depuis lors, ils n'ont reçu aucune nouvelle de lui parce que les autorités ont rompu les contacts. Ils demandent la libération de leur leader le plus rapidement possible. Une demande qu’il adresse directement au président de transition en soutenant qu’il doit consolider la réconciliation et  s'impliquer personnellement pour libérer le leader du FPR Abdelkadre Baba Ladé afin qu’il regagne sa famille biologique et politique.

Noël Adoum

Le bras de fer entre le Parti pour les Libertés et le Développement (PLD) et un de ses militants M. Hicham Ibni Oumar se poursuit. La bataille médiatique a cédé la place au combat devant le tribunal.

Le fils aîné du disparu premier secrétaire général du parti Ibni Oumar Mahamat Saleh a comparu devant le parquet de N'Djamena ce 28 décembre suite à une plainte déposée par son parti. Ironie de l’histoire c’est l’actuel secrétaire général Mahamat Ahmat Al Habbo qui est ministre de la Justice.

Après la conférence de presse organisée le 17 décembre dernier et leur convocation au Commandement de Corps de la Police Judiciaire (CCPJ) le 20 courant de ce même mois, M. Hicham Ibni Oumar a été entendu par le Procureur auprès du parquet de N'Djamena ce 28 décembre suite à la plainte du PLD.

Contacté au téléphone par la rédaction, M. Hicham Ibni Oumar dit qu'on leur reproche de ne pas être des militants de cette formation politique et de vouloir organiser un congrès au nom du parti dans le but d'éjecter le Secrétaire général, Mahamat Ahmat Alhabo. Selon lui, ils ne reconnaissent pas les faits qui leur sont reprochés et se disent toujours militants du PLD. « Nous sommes entièrement militants », dit-il. Il ajoute, « le militantisme c'est dans le cœur, ce n'est pas du folklore », a-t-il déclaré. Toujours selon lui, l'affaire n'est pas encore close, « elle est renvoyée à une date ultérieure », a-t-il confié. L'Exécutif du PLD contacté au téléphone a refusé de se prononcer sur l'affaire.

A suivre...

Abderamane Moussa Amadaye

Après une année de violence entre élèves et élèves, élèves et enseignants, les élèves de différents établissements de la capitale ont donné leur avis à la fin de la journée de formation organisée par le réseau d'éducateurs unis pour la sensibilisation et le soutien aux initiatives tchadiennes en faveur de l'éducation. Ils étaient au micro de Ialtchad Presse ce 28 décembre 2022 au centre Al Mouna dans le 2e arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djamena. Vox pop.

Moussa Nadji Abdoul lycée Ibrahim Mahamat Itno en série littéraire. « Mes impressions sur le thème conflit, violence, paix ? Bon, je crois que les différents modules ont été bénéfiques. C'est à notre tour d'aller vers nos camarades élèves pour les sensibiliser sur la violence, pas seulement à l'école, mais aussi au quartier. Il faudra être conscient pour lutter contre la violence. Elle est une mauvaise chose qui divise le Tchad. Nous sommes les futurs cadres de ce pays. Il faut être unis pour construire un meilleur Tchad de demain ».

Mbaitonaye Rosine élève lycée Félix Éboué, en 1re scientifique. « Je trouve que la formation est bonne pour nous les élèves afin de recueillir des informations pour être ambassadeurs auprès de nos amis dans nos établissements respectifs. Je vais leur véhiculer le message pour éradiquer la violence en milieu scolaire et demander de cultiver une nouvelle ère de paix et de cohésion pour le vivre- ensemble ».

Achouak Mahamoud Idriss. « Grâce à cette journée, je fais la connaissance des élèves des autres établissements. La paix est importante et le vivre ensemble en milieu scolaire dans la paix et la solidarité. La violence en milieu scolaire ne reflète pas l'image d'un bon élève ».

Kana Sabine élève de lycée de Walia en seconde S. « Je suis venue pour apprendre à éviter la violence en milieu scolaire, à faire la paix entre les différents établissements et écrire une nouvelle page de paix pour les filles et les fils du Tchad. Ce pays appartient à nous tous. Donc, acceptons-nous les uns et les autres malgré nos différences ».

Ousmane Bello Daoudou

Deux membres du gouvernement Mme Walendom Robertine, ministre du Commerce et de l'Industrie et celui de l'élevage et des productions animales Dr Abderahim Awad sont en mission préparatoire de travail pour le lancement de la  cérémonie de la première pose de pierre de la zone économique spéciale du Logone ont eu une séance de travail avec les milieu des affaires à la résidence du gouverneur.

La mission est conduite par Mme la ministre du Commerce présidente du comité national chargé de l'organisation. Objectif : informer les autorités administratives civiles et militaires et sensibiliser la population locale pour organiser les évènements et aussi préparer l'arrivée du président de transition à Moundou .

Mme la ministre Walendom Robertine a déclaré que sa délégation vient solliciter la collaboration de tout le monde pour réussir l'évènement. Elle a soutenu que la création de cette zone économique spéciale est un outil que son département aimerait expérimenté afin d'améliorer l'économie tchadienne et dynamiser l'économie. Pour réussir, dit-elle, tout le monde doit s'accorder pour améliorer notre économie.

Il faut noter que la zone économique spéciale est un espace qui permet la diversification de l'économie d'un pays. Elle permet aussi à une entreprise de s'installer dans le pays bénéficiaire pour transformer les produits.

Mbaiwanodji Adrien, Moundou, Ialtchad Presse

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