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Wakit Tamma dénonce l'attitude néocolonialiste et paternaliste de la France lors d’un point de presse tenu cet après-midi 25 février. Reportage.

C’est en présence de plus d'une vingtaine des jeunes de différentes associations de la société civile, des ADH et des partis politiques réunis sous la plateforme citoyenne, Wakit Tamma à leur tête Ordjei Abderahim Chacha, président du Parti, Rassemblement pour la Justice, l'Égalité au Tchad (RAJET). Il pointe du doigt la politique de la France au Tchad. Et estime que l'ingérence française dans les affaires internes tchadiennes est un sérieux problème. « Cette politique machiavélique orchestrée par la France est à l'origine directe du sentiment anti-français. La manipulation de la France à assurer à ses amis le pouvoir, contre le bon sens de plus de 99,9% de la population crée un sentiment anti-français », a-t-il confié.

Pour M. Ordjei la souveraineté du Tchad est foulée aux pieds et profanée par l'ancien colon. « La France persiste dans ses pratiques colonialistes, sans tenir compte de la volonté souveraine du peuple », a-t-il précisé. Selon M. Ordjei, le comportement de la France au Tchad est irrévérencieux et méprisant.

Le leader de Wakit Tamma affirme que la jeunesse tchadienne est aujourd'hui éveillée et animée par le panafricanisme malien et burkinabè, « désormais, nous ne laisserons aucun acte qui piétine notre souveraineté. Les mentalités ont évolué, si la France fonce sur cette épineuse route, elle va mordre la poussière ».

Dans la même verve, le président du RAJET demande au président de Transition à revoir sa copie avant qu’il ne soit tard, dit-il. « Si le président se contente d'être sous les ailes légères et fragiles de la France, il va le regretter un jour. Elle ne l'aide pas, mais lui fraye le chemin pour une chute déshonorante », a-t-il exprimé.

Pour finir, au nom de Wakit Tamma, M. Ordjei exige à la junte la libération immédiate et sans condition des prisonniers du 20 octobre. « Nos compatriotes injustement arrêtés doivent être libérés dans un délai d'une semaine. Passé ce délai, nous allons marcher pour la justice ».  

Abderamane Moussa Amadaye

Le carême catholique a commencé depuis mercredi 22 février, les chrétiens de l’église romaine observent 40 jours de jeûne, de prière, de pénitence et de partage. La rédaction a échangé avec le curé de la paroisse cathédrale Notre-Dame de la Paix de N'Djamena Achille Djimwoï Teldjim sur ce temps fort de carême. Reportage.

Selon Achille Djimwoï Teldjim, « le carême vient du mot quarante qui est une période de 40 jours de jeûne et de privation. 40 jours pour revenir au seigneur et de temps de grâce ». Il affirme que le carême est marqué par le cendre qui commence par le mercredi de cendre et s'achève au triduum Pascal de la semaine sainte (jeudi saint, Vendredi saint et samedi saint). Le cendre est fait pour marquer la volonté d'une repentance, traduit la précarité, la fragilité et explique également l'humilité dont le seigneur nous parle.

Pour l’Église catholique, les 40 jours font référence au temps de la traversée du désert entrepris par le peuple d'Israël durant 40 jours et se sont heurtés à des tentations. Cette période est une période où le malin peut tenter, on se ressaisit pour que le seigneur nous accompagne pour qu'il nous parle. C'est une période pour revenir au seigneur comme le disait le prophète Joël.

Pour lui, les cendres viennent de rameaux bénis que les fidèles ont ramené chez eux, ensuite ils les ramènent à l'église pour les brûler et faire du cendre afin d'appliquer aux fronts des fidèles pour la conversion, car c'est une période de précarité pour entrer au temps de carême.  

Durant le mercredi de cendre, les fidèles sont appelés à faire le jeûne comme le dit dans la bible Mathieu chapitre 6 versets 1 -18, «si vous voulez vivre comme des justes, évitez d'agir devant les hommes pour vous faire remarquer ».

Le curé Achille explique le sens de jeûne en disant, « le jeûne chrétien ne se fait pas à sec, mais il est observé de privation qu'on donne à un acte de charité pour partager avec ceux qui n'en ont pas du tout ».

Pendant le jeûne chrétien, on ne peut pas consommer la viande fraîche qui est considérée comme un luxe, car avec cet argent on peut acheter d'autres nourritures pour partager aux démunis. « L'élan de jeûne chrétien est une façon d'élever notre corps et laisser l'esprit de Dieu élever notre être », dit-il. Durant le jeûne chrétien, les excitants tels que la boisson, la cigarette ne sont pas conseillés pour la consommation.

Pour le triduum Pascal, les jours qui précèdent l'avènement de la pâque sont bien structurés. La semaine sainte commence dès le dimanche de rameau, le jeudi saint marqué par l'onction d'huile le Vendredi saint quant à lui est une journée de deuil où le Christ a rendu l'âme et le samedi saint c'est la veillée pascale où le Christ est ressuscité le matin, a-t-il conclu.

Noël Adoum

Dans le cadre d’une tournée de visite de travail dans les différentes agences de la caisse nationale de la prévoyance sociale, le directeur national Rozi Mamaye a eu une séance de travail avec les retraités des deux Logone et de la Tandjilé au siège de l’agence de la CNPS de Moundou. Objectif : échanger sur les conditions de paiement de leur pension.

Béssané Denis secrétaire général du syndicat des retraités du privé et du parapublic des deux Logones et la Tandjilé dans son intervention a égrainé quelques doléances de ses collègues.  C’est entre autres : le retard dans le paiement des pensions, la lenteur du traitement et l’envoi des dossiers des veuves après l’enquête de moralité, le manque de prise en charge sanitaire des retraités, etc. « Et pourquoi quand un retraité meurt les orphelins n’ont pas droit à la pension ? », s’interroge M. Béssané.

Il enchaîne en soutenant que les retraités gèrent une vie très malsaine dans leurs foyers. Comment peut-on vivre avec une pension de 22 000 francs pendant 91 jours ? Est-ce un péché de mettre les retraités tchadiens au SMIG de 60 000 francs CFA ? Les retraités réclament la valorisation de leur pension pour leur permettra de supporter les charges.

Rozi Mamaye a dit prendre acte des difficultés énumérées. Il a fait la promesse de les transmettre à qui de droit. M. Mamaye a instruit les chefs d’agence locale à travailler d’arrache-pied tous les dossiers avant leur transfert au siège central. Cette procédure permettra d’éviter le retard. « L’agence n’est pas faite pour faire des recettes, mais plutôt servir les personnes de troisième âge », a conclu le directeur. La remise des matériels didactiques au syndicat des retraités a mis fin à la rencontre.

Mbaiwanodji Adrien, Moundou, Ialtchad Presse

L'association des filles mères pour l'Entraide Social et le Développement lance une caravane de sensibilisation des filles mères qui s'est déroulée ce samedi 25 février à la Maison de Culture Baba Moustapha à N’Djamena.

C'est pour éveiller la conscience des jeunes filles mères, promouvoir l'éducation, l'encadrement des jeunes filles mères pour une intégration dans la vie active, partager les expériences et recevoir les conseils des filles mères que cette caravane est lancée.

C'est sous le thème « jeune fille mère, soit optimiste, ton avenir est dans ta main » que ces filles s'échangeront durant plus d'une semaine du 25 février au 07 mars. Plusieurs activités sont au programme pour sensibiliser les parents et les filles ignorantes de la situation d’une fille mère, souligne Mme Dewala Bantar Pauline, présidente de l’association des filles mères pour l'Entraide et le Développement, « ces filles n'ont pas choisi d'être filles mères, mais ce sont les circonstances de la vie. Dès lors, la discrimination, l'intimidation, la négligence à leur égard sont injustes ». C'est ainsi que son association tente de les accompagner, de les assister et de les orienter afin qu'elles soient optimistes pour intégrer la vie active

« Nous ne devons en aucun cas prendre ce problème à la légère. Cette situation peut freiner le développement socioéconomique de chaque communauté où vivent ces filles mères et engendrer de la violence, de la pauvreté et de la solitude en limitant leur participation au développement de leur localité », dit M. Hassan Ali Oumar, Secrétaire général adjoint de la mairie centrale, représentant madame la Maire.

Narhinguem Anastasie

Quatre mois après les évènements du jeudi 20 octobre 2022, appelés communément « jeudi noir » par certains partis politiques et les militants de la société civile, la Commission nationale des Droits de l'Homme (CNDH) a rendu public son rapport sur ces évènements.  Un rapport qui n’épargne ni le gouvernement d’union nationale, ni la présidence de transition. Le président de la CNDH a été convoqué à la présidence.

La présidence tchadienne n’a pas apprécié ce rapport. Le président de la CNDH M. Mahamat Nour Ibédou a été convoqué pour explications. Il a défendu le contenu du rapport en maintenant tout ce qui a été écrit. Et a affirmé à la présidence de le de le démettre ou de trouver quelqu’un d’autre plus soumis. M. Ibédou nommé au début de la première phase de transition n’a pas cessé d’affirmer son indépendance vis-à-vis de la présidence et de la primature.

C’est un rapport qui accable la présidence de Mahamat Idriss Deby Itno et le gouvernement d’union nationale de M. Saleh Kebzabo. Le contenu de l’enquête qui a été menée auprès des victimes, dans les hôpitaux, chez les forces de l’ordre parle d’un total de 128 manifestants tués sur toute l'étendue du territoire national, 518 blessés recensés dans les différents hôpitaux et centres de santé, 943 personnes arrêtées et 12 personnes sont portées disparues. « La CNDH n’a pas pu obtenir les informations relatives aux personnes disparues ailleurs qu’à N’Djamena » dit le rapport. Pas plus tard qu’il y a deux jours dans une tournée en Europe pour expliquer le point de vue gouvernemental, le ministre de la Communication a affirmé sur le plateau de TV5 Afrique qu’il ne s’agit plus d’une cinquantaine de morts, mais 73. Le rapport de la CNDH va plus loin.

Il faut noter que le récapitulatif de ces manifestations après les audiences foraines du procès de Korotoro, donne un effectif de 943 arrestations, 435 détenus, 265 personnes condamnées, 158 autres inculpées et 487 sont libérées. Le rapport doigte les militaires de la présidence et des civils lourdement armés responsables des massacres.

Dans le même rapport, la CNDH recommande au Gouvernement de réparer les préjudices subis par les victimes innocentes de ce 20 octobre 2022, de libérer toutes les personnes arrêtées lors des manifestations de ce « jeudi noir », de prendre des mesures pour garantir la sécurité des journalistes et des défenseurs des droits de l’homme dans l’exercice de leurs métiers.

La CNDH appelle aussi les partis politiques de respecter les lois et les textes de la République, de privilégier le dialogue et la négociation lors des revendications politiques, de promouvoir l’unité nationale et faire prévaloir l’intérêt général. De plus, le rapport demande aux partenaires du Tchad d'accompagner le gouvernement pour une transition politique apaisée, d’encourager et d’appuyer l’organisation des missions de monitoring.

Dans ce rapport, la CNDH rappelle que le 20 octobre 2022, plusieurs villes du Tchad, dont la capitale N’Djaména, ont été le théâtre de marches de protestation contre la prolongation de la durée de la transition et le maintien du Général Mahamat Idriss Deby Itno à la tête du pays pour 24 mois supplémentaires. C’est une des recommandations adoptées par le Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS). Des recommandations qui ont suscité un vif mécontentement au sein d’une partie de la population tchadienne, parce que contraires aux engagements pris par le Conseil Militaire de Transition (CMT) pour donner suite au décès du président Idriss Deby Itno en avril 2021. Le CMT promettait de rendre le pouvoir à un gouvernement civil à l’issue d’une transition de 18 mois.

À la suite de cela, des marches de protestation ont été organisées dans les villes de N’Djaména, Bongor, Doba, Sarh et Mongo en dépit de leur Interdiction par un arrêté du ministère de la Sécurité Publique et de l’Immigration. Ces manifestations ont été violemment réprimées par les Forces de Défense et de Sécurité (FDS), causant des graves violations des droits de l’Homme et des libertés fondamentales.

Le rapport d’enquête de la CNDH a concerné essentiellement les villes les plus touchées par la répression notamment N’Djaména, Moundou, Doba, Koumra et Sarh, dit le document.

Narhinguem Anastasie

Les enseignants nouvellement intégrés à la Fonction publique, officiellement affectés dans les établissements scolaires, sont déjà en grève. La rédaction est allée dans deux établissements ce vendredi 24 février constater les faits qui font réagir les chefs de ces établissements sur les impacts de cette grève.

Premier arrêt le lycée technique commercial (LTC). Dans la cour certains élèves se sont regroupés entre amis, d'autres sont dans les salles de classe suivre les cours. M. Abdelsalam est le proviseur de ce grand lycée de la capitale tchadienne, N’Djamena, « effectivement nous avons eu 22 enseignants nouvellement intégrés et affectés officiellement à notre établissement ». Il soutient qu’étant donné qu'ils sont venus lorsque l'année scolaire a démarré, il n’a utilisé que 5 de ces enseignements. « Ils ont chacun un emploi du temps normal, mais leur absence entrave la progression des cours parce qu'ils sont réguliers dans les salles de classe, sont compétents et appréciés. Et maintenant ils sont en grève, cela nous paralyse. C’est pourquoi certains élèves flânent dans la cour », dit-il.

Il souligne que le lycée a des nombreux d'enseignants, qu’un réaménagement des emplois du temps n'est pas à exclure bien que ce n’est pas pédagogique. « Nous sommes obligés de permettre aux enfants d'étudier normalement, en attendant qu'une solution soit trouvée », soutient-il.

Deuxième arrêt Collège d’Enseignement général Félix Éboué II. NGuedoumadje Donoassingar est le Directeur administratif, « c'est bien vrai, quand on est déjà intégré, on devrait être positionné avec le salaire. Mais présentement ils sont en grève, cela joue sur le calendrier scolaire ». Aux heures des grévistes, les élèves restent dehors. L’établissement craint les risques des bagarres entre les élèves et la perturbation des autres classes par les élèves bien que les surveillants fassent de leur mieux pour encadrer les élèves. M. Donoassingar affirme le collège n’a pas les moyens de recruter d'autres enseignants. Des professeurs ont déjà été recrutés en début de l'année scolaire. Deux pour histoire-géographie et 2 d'autres pour l'anglais. Il plaide pour que l'État résolve ce problème vite pour permettre aux élèves de passer les examens qui seront organisés dans bientôt.

Ousmane Bello Daoudou

La semaine nationale de la paix organisée par le ministère de la Réconciliation Nationale du 21 au 27 février se veut une semaine de brassage et d'entente entre les Tchadiens à travers la culture et le sport. Mais elle divise et suscite le débat. La rédaction a fait réagir quelques leaders politiques, religieux et de la société civile. Reportage.

Pour le pasteur Djimas Yongar, c'est une bonne chose de promouvoir la paix, mais il se demande, « a-t-on besoin d'une paix d'une semaine ? ». Il poursuit, « la paix d'une semaine ne veut rien dire. La paix, ce n'est pas l'organisation des matchs de football. Elle n'est pas l'organisation des activités culturelles ». Pour lui, la paix va au-delà de ce folklore, « nous pouvons avoir un pays sans la guerre, mais ne pas avoir la paix », précise-t-il. Toujours selon lui, la paix est multiforme, vaste. « Dans les écritures, le seigneur Jésus nous a parlé de la paix, il dit qu'il donne la paix, mais pas celle que le monde nous donne », a-t-il signalé. Selon le pasteur Djimas, la culture de la paix doit-être enseigné à la société tchadienne, par le comportement de ses dirigeants à être juste, équitable, droit et non par des matchs de football, « un match ne dure que 90 minutes, au trop 120 minutes. Cela veut dire qu'au travers de ces matchs nous voulons accorder une paix de 90 minutes ou de 120 min? Et alors après quelle serait la suite ? », se demande-t-il. Pour lui, les Tchadiens dorment mal, sont pris dans la spirale de flambée des prix sur le marché, etc. « Comment un affamé peut être en paix quand il est en conflit avec son ventre ? C'est impossible », a-t-il confié. Pour le pasteur, la paix c'est éduquer la population, l’instruire sur les véritables concepts de la paix.

L'opposant Natoi-Allah Ringar du Parti des Intellectuelles et Socialistes Tchadiens pour l'Évolution (PISTE) est du même avis. Pour lui, il n'y a pas seulement la semaine de la paix, mais aussi la journée de la paix, les heures de la paix et le mois de la paix. « En réalité elle n'existe pas, la paix c’est un comportement, c'est l’attitude d'une personne, un art. Il faut que ceux qui ont instauré cette semaine connaissent d’abord le sens étymologique », a-t-il déclaré. Selon lui, au Tchad, la paix est devenue une démagogie utilisée par la transition pour endormir les Tchadiens. « Le président de transition a promis qu'après le dialogue il y aura la paix, mais désolé c'est le pire. Les événements du 20 octobre en sont de parfaites illustrations », a-t-il confié. M. Natoi-Allah ajoute, « si le président aimait la paix, il ne devait pas ordonner qu'on tire sur la population. Il devait plutôt laisser les gens manifester, exprimer leur opinion. Réprimer, tuer plus de 300 personnes, déporter...et parler de la paix, c'est de la duperie, du mensonge. La paix reviendra lorsqu’il décidera de se retirer du pouvoir ».

Pour le conseiller aux droits de l'Homme du président de transition, Makaïla Nguebla, « c'est une initiative encourageante. Nous sommes en période de transition qui appelle à un sursaut national de tous les acteurs pour faire en sorte que la paix se concrétise ». Il ajoute, « nous sortons d'un dialogue national et c’est le moment où les Tchadiens se réunissent autour des activités liées à la paix, le sport, la musique, etc. afin de relancer une nouvelle perspective de cohésion sociale, d'unité nationale et d'une réconciliation nationale actée ».

Abdallah Chidi Djorkodei, président du Parti pour la Réforme et l'Indépendance Économique (PRIE), la paix doit être chaque jour et par chaque partie.  Il affirme, « La recherche de la paix nécessite la confiance réciproque, le respect de la parole donnée surtout les engagements donnés devant la communauté internationale et devant le peuple bien sûr ». Selon lui, beaucoup reste à faire pour que la paix ne soit plus mot, mais le quotidien des Tchadiens.

Abderamane Moussa Amadaye

Les agents de la société Tchadienne des postes et de l'épargne (STPE) ont fait un sit-in ce mardi 21 février 2023 dans les locaux de la Direction de la STPE où ils ont exprimé leur mécontentement en dénonçant leurs conditions de travail.

« Nous les travailleurs de la STPE, nous revendiquons nos 9 mois de salaire et le versement sans condition de nos cotisations sociales à la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale (CNPS) et à la Caisse Nationale des Retraités Tchadiens (CNRT) suspendu depuis 2015. Nous demandons le départ de la Direction Générale inopérante et exigeons la nomination des cadres de la STPE », disent les agents. « Le ministre des Postes que faites-vous dans votre bureau ? La méchanceté du ministre des Finances », sont entre autres, ce qu'on peut lire sur les pancartes tenues par certains manifestants.  D’autres ont les marmites et les sacs vides en main, en disant « la faim va nous tuer ».

Selon M. Dédéo Warpalé David, secrétaire général du syndicat national des postes et télécommunication (synapostel), la STPE et ses employés sont plongés dans une situation de crise depuis plus de 7 années et accumulent plus de 10 mois d'arriérés de salaire. Selon lui, plusieurs actions pour trouver des pistes de solutions ont été explorées malgré les instructions des plus hautes autorités, le ministère des Finances s'abstient de l’exécuter pour des fins inavouées. Les agents font référence à la lettre n°1483 datant du 20 octobre 2021, destinée à envisager un plan d'épuration des dettes bancaire dont le montant est de 863.282888f et celle de 28 juillet 2021 sous le n°268 sur instruction du PCMT d’allouer 1% de droit d'accise, expliquent-ils.

Le SG souligne que le ministère de tutelle avait déclaré que la promesse de 1% de droit d'accise sur la téléphonie mobile serait appliquée en janvier 2023 mais jusqu'à présent, rien n'a été et de surcroît, la STPE est omise du budget 2023.

Le Synapostel dit être dépassé par la situation. Et donne un délai de 3j ours aux autorités responsables des dossiers STPE pour trouver une solution urgente. Passé ce délai, ils entendent entreprendre des actions des grandes envergures et le ministère des Postes et de l'Économie numérique et celui des Finances et du Budget seront responsables des conséquences qui en découleront.

Narhinguem Anastasie

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