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Plus d'un an après leur arrestation à la suite de l’attaque des rebelles du Front pour l'Alternance et la Concorde au Tchad (FACT) ont été présenté devant les juges ce 13 février à la Maison d'arrêt de Kléssoum, en banlieue Est de la capitale tchadienne, N'Djamena. L'audience est reportée pour mercredi prochain, affirme une des avocates des prisonniers à rédaction.

Me Vetada Vounsia Atchenemou soutient que l'audience a été ouverte par une cérémonie et a terminé vers midi pour reprendre à 14h. « 50 accusés présentés sur les 25 extraits pour entamer l'audience », dit-elle. Elle ajoute, « nous avons estimé que c'est trop prématuré. Nous ne sommes pas prêts, alors nous avons demandé un renvoi le mardi. Ils ont jugé nécessaire de renvoyer le mercredi », a-t-elle confié.

Sur la tenue de l'audience au sein de la Maison d'arrêt de Klessoum, Me Vetada répond, «il y a une session criminelle qu'ils ont déjà organisée plusieurs fois à la Maison d'arrêt, compte tenu de la sécurité et vu le nombre de ces accusés, je pense que s'est dû à cela », a-t-elle justifié.

Pour rappel, les accusés sont plus de 400 combattants, tous arrêtés en avril 2021 après le combat entre la rébellion du FACT et l'armée tchadienne où le président Idriss Deby Itno. Aujourd'hui, ces prisonniers sont accusés de terrorisme, d’enrôlement des mineurs, d’atteinte à la sécurité et à l’intégrité du territoire et d’assassinat.

Abderamane Moussa Amadaye

Le ministère de la Communication célèbre la journée mondiale de la Radio ce lundi 13 février à sous le thème « Radio et Paix » dans la grande salle de l'Office Nationale des Médias audiovisuels (ONAMA) par un exposé débat animé pour la circonstance en présence du ministre de la Communication Aziz Mahamat Saleh Tibeck et plusieurs acteurs des médias.

Pour Dr Évariste Ngarlem Toldé, la radio est un moyen puissant pour célébrer l'humanité dans sa diversité. Pour lui, elle constitue une plate-forme pour le discours démocratique. Il indique que c'est un outil stratégique, « c'est un vecteur de développement et un pilier de la prévention des conflits. La radio reste un moyen de communication de masse incontournable parce qu'elle arrive à toucher à la fois un monde dispersé et diversifié dans l'espace et dans le temps. Elle concilie le passé et le présent d'un peuple fortement attaché à l'oralité » dit-il.

La radio est le média le plus largement consommé dans le monde soutient Dr Évariste. « Au Tchad, nous comptons soixante radios associatives, communautaires, commerciales et culturelles, confessionnelles ». Toutefois elle manque de moyens financiers et techniques puis l'accès difficile à l'information officielle. Dr Évariste affirme que les médias doivent jouer un rôle pédagogique comme un outil de paix et de prévention des conflits. Il conseille aux journalistes de s’assurer de l'exactitude des faits, cela relève de leur responsabilité.

Pour finir la radio est le premier vecteur culturel et idéologique et doit rester neutre de la politique pour la sauvegarde de la paix.

Ousmane Bello Daoudou

Le Collectif Tchad Slam a initié une formation sur le thème, « comment bien dire son texte» qui a eu lieu le 12 février dernier à la Maison de quartier de Chagoua dans la commune du 7e arrondissement de N'Djamena. Reportage.

Ils sont plus d'une dizaine à bénéficier de cette formation organisée à l'Agora de la Maison des quartiers de Chagoua par le Collectif Tchad Slam.

Badlina Lamtouin Akloksala est participant, « on ne finit jamais d'apprendre chaque jour. Hier on ne connaissait pas les rimes, aujourd'hui nous avons appris. On apprendra aussi à comment les utiliser pour donner du sens à notre texte et la manière d'écrire », a-t-il souligné. 

Temeng Christelle, une élève de Terminale âgée de 17 ans participe également. Elle affirme que le Slam est sa passion depuis longtemps à cause de son frère aîné qui est slameur. « Je suis souvent avec lui, il écrit de texte, répète, je l'écoute c’est ainsi que j’ai aimé le slam. J'aimerais devenir comme lui », a-t-elle confié. Cette formation lui a permis, dit-elle, d'apprendre la technique de prise de parole en public, la maîtrise en soi et l'écriture des textes.

Pour Dieu Protège Kemneldji président du Collectif Tchad Slam, l'atelier vise à améliorer la plume des jeunes slameurs. « Nous voulons mettre de l'utile aux besoins de nouveaux slameurs », dit-il.

Pour finir, il affirme que c’est le troisième module. « Le premier module parlait de slam de l'idée à la pratique. Le deuxième était sur comment écrire et bien écrire pour embellir son texte. Le troisième est en cours ». Toujours selon lui, la formation parle de l'éloquence, du diva, une formule qui parle du dynamisme, de l'articulation, du volume, « c'est la formule magique de tous les slameurs. Une autre formation accès sur la présence scénique est prévue pour les jours avenirs ».

Abderamane Moussa Amadaye

Après plus de 27 ans à la tête du parti Fédération Action pour la République (FAR), Ngarlejy Yorongar a été remplacé par un congrès extraordinaire électif organisé par certains membres de sa formation politique ce 11 février au Centre Al-Mouna à N'Djamena, capitale tchadienne. Une décision que le vieil opposant qualifie de non-événement. Reportage.

Il est 10h quand le congrès extraordinaire du FAR a commencé sans son illustre coordonnateur Ngarlejy Yorongar, opposant farouche à Deby père. L'assemblée lui reproche une gestion individualiste du parti. « Yorongar travaille pour son propre compte au détriment du parti », a lancé un militant. Pratiquement tous les militants présents affirmaient être déçus de leur chef Yorongar.

C'est le cas de Delphine Taram, dit Député Delphine. « Nous sommes engagés pour une lutte, mais nous nous rendons compte que le train est à l’arrêt », dit-elle. Selon elle, c'est le moment de trouver une solution au parti et pour redémarrer le train, « Nous devons choisir un nouveau leader. « Yoro », mort ou vivant, nous voulons prendre sa place avec sagesse », a-t-elle laissé entendre.

Après plusieurs minutes d'échange, M. Kemnoudji Ngadjadoum Daniel a été désigné par acclamation, coordonnateur National Exécutif Fédéral du parti en remplacement de Ngarlejy Yorongar. Il affirme que le parti a été confisqué par Yorongar qui n’a organisé qu'un seul congrès en 28 ans alors que les textes prévoient de congrès à chaque 5 ans. Pour lui, les Tchadiens ont tous déjà compris l'idéologie prônée par le FAR, le fédéralisme. Selon lui, le moment est propice pour travailler avec les autres partis pour matérialiser les objectifs du parti, celui de fédérer le Tchad dans la justice et l'équité. Il appelle l'ancien coordonnateur au calme et à la retenue et lui propose d'être conseiller du Parti. Selon lui, Ngarlejy a beaucoup fait pour le parti, mais il est temps qu'il se retire pour que les autres achèvent le travail abattu depuis plus d'une décennie.

Contacté par la rédaction, M. Ngarlejy Yorongar ne reconnaît pas la décision et qualifie cette assemblée extraordinaire de « non-événement ». Il affirme que son bureau répondra plus tard.

Abderamane Moussa Amadaye

Après leurs deux premiers clips à succès au rythme de la danse traditionnelle Sara, l'un titré au nom de leur groupe « Ngone Saar », ou « Enfant Sara » en français et l'autre Ngandja identité qui réalisent plus de 30 000 vues sur leur chaîne Youtube. Ndilyanouba Aristide Junior de son nom d'artiste Arson'b et Nahodjingar dit « l'homme Sheriff » qui a annoncé la sortie de cet album, intitulé « Espoir Racine » pour le 25 février.

Le choix de ce titre n'est pas fortuit, c’est le produit d'une profonde réflexion, disent les membres du groupe.  « Pour ne pas faire trop de littérature la racine c’est une source et l’espoir est ce qui nous motive », disent-ils. Pour eux, à travers cet album, Ngone Saar veut exporter à travers le monde le rythme de la musique tchadienne. « Racine espoir c’est le courage, la détermination et la vision », ont-ils ajouté. Ils soutiennent que l'album contiendra 14 morceaux avec plusieurs collaborations locales et même une internationale. « Nous avons des feats avec des artistes tchadiens de la diaspora comme Yviano, Elété et une congolaise, Naxx bitota », a confié le groupe. Pour eux cet album vise un large public, « nous chantons pour tout le monde, peu importe l'âge ou la situation géographique. Nos cibles premières sont d’abord les Tchadiens en général et le monde ensuite ». Le groupe clarifie à notre micro le message que porte leur album, « nous avons tellement de messages dans cet album qui ont vraiment besoin d’être écouté. On prône l’amour et la paix ».

Selon le groupe, l'album a été écrit et enregistré en trois ans non sans difficulté. « Nous savons que la musique demande énormément de moyens. Comme on n’est pas sous une production, ce n’était pas facile, mais grâce à Dieu et certaines personnes de bonne volonté nous avons pu finaliser l’album », ont affirmé les membres du groupe. La date de sortie de l’album est choisie en lien à la semaine de la femme qui sera célébrée début mars. « Nous aimerions leur rendre hommage », conclut le groupe.

Abderamane Moussa Amadaye

Ce 11 février, le président du Collectif d'Action des Jeunes pour la Paix, le Développement et l'Émergence du Tchad (CAJPDET) Mahamat El-Mahdi Abderamane a organisé une tournée dans certains quartiers de N'Djamena pour, dit-il, vulgariser les recommandations du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS).

Les membres du CAJPDET avec des banderoles, des pancartes et des écharpes ont fait une tournée ce matin dans certains quartiers de la capitale tchadienne notamment sur l'avenue Charles de Gaulle, le marché à mil, le marché de Dembé et le marché champ de files.

Selon M. Mahamat El-Mahdi Abderamane, l'objectif est la vulgarisation de recommandation de DNIS. « Le pays est dans la deuxième phase de transition, il faut que chaque Tchadien contribue, vieux, jeunes, femmes, que chaque Tchadien s’implique pour cette deuxième phase de transition ».

Pour lui, le gouvernement de transition se soucie des recommandations du DNIS parce que la société civile est mécontente de la Commission nationale de l’organisation du référendum constitutionnel (CONOREC). Il ajoute que la transition implique tous les Tchadiens de tous les bords. Pour donner suite à ce premier lancement au centre-ville, dans les grands axes de la ville de N'Djamena, le président du CAJPDET affirme que la tournée continuera dans les prochains jours en province.

Noël Adoum

Le président du parti le Mouvement national pour le Changement au Tchad (MNCT) Mahamat Ahmat Lazina a animé une conférence de presse dans son siège situé au quartier Amtoukoui dans la commune de 7e arrondissement de la ville de N'Djamena.

Mahamat Ahmat Lazina a annoncé la rentrée politique de son parti pour le 18 février 2023 au stade de Diguel. Il soutient que, cette rentrée politique se passe dans un contexte marqué par un moment de rassemblement pour la paix, l'unité et la cohésion sociale. M. Lazina affirme que les élections sont un processus qui doivent d'abord commencer à l’intérieur de sa formation politique. Une course au leadership du parti, « car je ne suis pas le seul apte, compétent ou intelligent qui dépasse les membres dans ce parti. Il revient aux militants de MNCT d'organiser le congrès pour désigner un président. Parce que l'objectif principal de MNCT c'est la conquête du pouvoir » a-t-il dit. Selon M. Lazina, le MNCT n'est pas un parti qui veut envoyer des ministres au gouvernement, mais c'est un parti qui veut diriger le Tchad. Et c’est pour bientôt. « Après les 19 mois restants de la transition, nous ne tolérerons pas une heure de plus à cette transition. Nous serons candidats à toutes les consultations électorales ».           

Au sujet des événements du 20 octobre, M. Lazina affirme qu'il regrette ce qui s'est passé, « un homme politique responsable doit regretter ce qui s'est passé. Nous avons perdu des Tchadiens et des vies humaines », a-t-il déploré. Il dit être profondément touché et ne souhaite pas que cela se répète au pays. Il affirme « qu'il n'est pas question qu'un Tchadien ôte la vie d'un autre tchadien ou bien un Tchadien armé qui se croit au-dessus de tout le monde massacre et enlève la vie des autres tchadiens ». Il attend la commission d'enquête pour qu’elle fasse la lumière sur ce qui s'est passé. Et que les coupables répondent de leurs actes devant justice. Il ajoute, « soit nous allons organiser les élections libres et transparentes pour rentrer dans l'histoire, soit nous allons toujours continuer la tête baissée ». M. Lazina s'interroge sur les autorités de la transition, « est-ce qu'ils veulent plonger ce pays dans un bain de sang? Le peuple ne peut pas accepter des élections truquées. M. Lazina soutient qu’en politique tout se prépare, « on ne peut pas réveiller un bon matin pour aller aux élections ». Pour lui, la CONOREC n'est qu'une coquille vide.

Il conclut que pour mieux gouverner, il faut de l'eau, de l'électricité, des logements décents, la santé, la sécurité, crée des emplois pour les jeunes « ce n'est pas allé en Israël ou en France pour chercher le pouvoir. Le pouvoir c'est au Tchad qu’il faut le chercher ».

Noël Adoum

A l'occasion du premier anniversaire du massacre de Sandana, le comité de crise a organisé une cérémonie de recueillement à l'honneur des victimes ce 9 février au Centre d'Études et de Formation pour le Développement (CEFOD).  Le comité exige justice. Reportage.

C'est le CEFOD qui a servi cet après-midi de lieu de recueillement pour l'an 1 des massacres de Sandana. Une cérémonie qui a vu la présence du gouverneur de la province du Moyen Chari, Général Ousmane Brahim Djoumal.

Ndiguigue Mayana, président du comité de crise a rappelé la genèse de ce conflit. Il a ensuite expliqué la lenteur de la procédure judiciaire et a appelé les Tchadiens à l'unité et au vivre-ensemble. Il affirme que ce massacre origine d'un accident de circulation sur la voie publique à Sandana, village situé au Canton Koumogo dans la province du Moyen Chari. Il souligne que le corps sans vie d'un homme de la communauté arabe a été découvert dans la rue par les services de la gendarmerie qui ont conclu à une mort accidentelle, mais sa famille sous la conduite de Garam a rejeté le rapport. « Elle a encerclé le village de Sandana. Les assaillants tiraient sur toutes les personnes qui tentaient d'échapper tuant 12 innocents », a-t-il dit.

Depuis lors les enquêtes piétinent et la procédure judiciaire engagée n'a pas avancé, a-t-il estimé. M. Moyana précise qu'ils sont réunis ce 9 février pour se remémorer ces tristes évènements qui mettent à mal le vivre-ensemble tant chanté par le gouvernement. « Nous sommes réunis ici pour prier, pour le repos des âmes des défunts et pour que plus jamais de tels événements ne se reproduisent ni à Sandana, ni ailleurs dans notre pays », a-t-il dit ému. Toutefois, il a appelé à l'unité et a exigé que le gouvernement assume ses responsabilités, « je n'en veux pas au gouvernement, mais je dis qu’il a failli à ses missions régaliennes. Il ne sait pas faire la promotion de la culture de la paix et du vrai vivre-ensemble ».

Me. Midaye Guerimbaye, avocat des victimes de Sandana souligne qu'ils étaient au départ 32 avocats sur l'affaire, mais aujourd'hui ils sont moins de 10. Il rassure l'audience présente que la justice est lente, mais le dossier avance, « même si certains ne croient pas en la justice, moi je crois. Il y a des hommes intègres, compétents et incorruptibles », a-t-il déclaré.

Le gouverneur de la province du Moyen Chari présent dans la salle a aussi intervenu. M. Ousmane Brahim Djouma dit qu'il est formé pour servir sur les 1.284.000 km2 et les 17 millions de Tchadiens. Il relève qu'il n'est ni pour une communauté ni pour une religion moins encore pour une ethnie. « Nous sommes là pour mettre de l'ordre, de la tranquillité. Arrêter ceux qui ont fauté et les remettre à justice. Et non pas de rendre justice. La Justice doit dire le droit en toute impartialité. Nous sommes tous Sandana, tous Tchadiens, et c'est normal que nous assistions à cette cérémonie ».

Abderamane Moussa Amadaye

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