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Le rappeur, slameur Djasrabé Kimassoum Yilmian dit Ray's Kim ou encore Bunda Boss du Ghetto et récemment le Mohemed Ali du Game a rendu public le clip de sa nouvelle chanson intitulé « Noir » ce 29 janvier 2023 sur sa chaîne YouTube. Des images et quelques scènes horribles des évènements tragiques du 20 octobre refont surface sur le clip. Ialtchad Presse a échangé cet après-midi avec l'artiste sur le contenu de cette chanson

10h après sa publication, le clip vidéo du rappeur Ray's Kim et porte-parole du Parti Les Transformateurs, réalise plus de 9.000 vues sur YouTube et plus de 1000 j'aime. Un clip que semble apprécier des milliers de Tchadiens sur les réseaux sociaux où depuis ce matin des challenges « Noir » sont lancés. Des personnes s'habillent en noir comme dans le clip pour exprimer leur soutien à l'artiste et aux victimes du jeudi Noir.

Interrogé au téléphone sur le titre de ce nouveau clip, Ray's Kim répond, « Noir parce que le jeudi 20 octobre, le Tchad a connu une des dates les plus sombres qui soit dans son histoire. Une date qui restera planquée dans les esprits des Tchadiens à jamais », dit-il. Le Bunda Boss ajoute, « Noir parce que depuis l'avènement de la junte militaire au pouvoir, dirigée par le fils du défunt maréchal, l'atmosphère ne s'est jamais dépeinte de sa noirceur. Noir pour rappeler aux dirigeants de la transition qu'ils ne sont pas à leur place. Donc, des usurpateurs », a-t-il confié. Selon lui, Noir c'est aussi pour raconter dans les détails, les atrocités de ce jour, pour le documenter, rendre hommage et en fin pour revendiquer justice pour toutes les victimes de cette date, soutient-il.

Au sujet du contenu de cette musique, l'artiste affirme, « cette chanson a plusieurs facettes. Au-delà du fait qu'elle rend homme et demande réparation aux victimes du temps de la junte, elle attire l'attention sur les intentions malveillantes de Mahamat Idriss Deby de se maintenir au pouvoir par tous les moyens et surtout la volonté d'un clan, d'une minorité des Tchadiens à vouloir dicter leurs lois à la majorité », dit-il. Il poursuit, « cette vidéo appelle à la rupture définitive d'avec la dynastie. Elle met en lumière la volonté du peuple tchadien de se libérer de tant d'années de domination clanique et souhaite un bouclier protecteur pour le peuple pour que plus jamais l'on n'abuse de lui comme ce fut le cas en avril, mai et octobre », a-t-il précisé.

À propos du temps d'écriture et d'enregistrement, il affirme que le projet a démarré juste deux semaines après les événements du 20 octobre, « j’ai commencé par mûrir l'idée. Je voulais coûte que coûte me libérer parce que les atroces images du 20 étaient logées dans ma tête », a-t-il renchéri.

Signalons que Ray's Kim est l'un des artistes qui a redonné souffle nouveau au rap tchadien en rappant en Bunda, une langue du ghetto qui ressemble au Nouchi de la Côte d'Ivoire ou au Franglais du Cameroun. Il s'est engagé en politique depuis quelques années pour dénoncer les injustices sociales. Depuis les évènements du 20 octobre qui a coûté la vie à plusieurs de leurs militants, comme son Président, Ray's Kim serait en exil forcé.

Abderamane Moussa Amadaye

Le Bloc Fédéral publie un mémorandum relatif à la mise en place de la Commission Nationale Chargée de l'Organisation du Référendum constitutionnel (CONOREC) lors de sa conférence-débat organisée hier 28 janvier au Centre d’Études et de Formation pour le Développement (Cefod).

Le communiqué était lu par Noubathessem Jonathan Boguyanan, était par des organisations de la société civile et des partis politiques fédéralistes qui ont participé aux assises du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) et accepté que la question de la forme de l'État soit soumise au référendum pour une réponse sans équivoque du peuple tchadien, unique détenteur de la souveraineté nationale. Malheureusement, selon eux, cette initiative de DNIS qui avait suscité de l'espoir est torpillée par des forces obscurantistes. Le passage en force des résolutions du DNIS a conduit le pays tout droit aux événements prévisibles du 20 octobre qui ont endeuillé le peuple tchadien, terni durablement l'image de la République du Tchad et fait reculer la démocratie dans notre pays.

Pour le Bloc Fédéral, la mise en place de CONOREC et de ses démembrements dans la précipitation et sans concertation n'est pas de nature à assurer la crédibilité, la transparence et l'acceptabilité de ce qui ressemble désormais à un simulacre de référendum. Il poursuit que ce procédé malheureux pourrait porter gravement atteinte à l'unité nationale, à la paix sociale et à la stabilité du pays.

Le bloc Fédéral rappelle que le référendum sur la forme de l'État est un arbitrage vital pour notre pays. Il ne peut être assuré que par un organe indépendant et impartial pour laisser la population trancher en toute responsabilité et connaissance de cause. Cette question ayant opposé essentiellement deux camps, notamment le camp d'État unitaire et celui de la fédération, cet organe d'arbitrage devra être paritaire. Le Bloc Fédéral estime que la mise en place de la CONOREC, inféodée au gouvernement, est un recul de la démocratie au Tchad et ne saurait être toléré.

Dans le communiqué, il est écrit « le président de la transition doit dissoudre purement et simplement ces organes ». Le bloc Fédéral prend à témoin l'opinion publique nationale et internationale de ce qui adviendra. Ils les interpellent sur les dérives en cours de nature à imposer par la force, à l'écrasante majorité de la population tchadienne, des institutions contraires à leurs aspirations légitimes.

Noël Adoum

Au cours d'un point de presse tenu ce dimanche, 29 janvier à son siège situé sur l'avenue Maldoum Badda Abbas, la plateforme « le Tchad d'Abord » s'est félicitée de la mise en place de la Commission Nationale Chargée de l'Organisation du Référendum Constitutionnel (CONOREC).

Dr Adoum Inoua, chargé des Droits de l'Homme de cette plateforme affirme que depuis la fin du dialogue national un climat apaisé où le consensus et la concertation sont les deux mots d'ordre de gestion de la transition. Il félicite et encourage le Président de la Transition pour avoir associé les différentes sensibilités dans la gestion de la Transition. « Notre plateforme a toujours demandé l'implication de la société civile dans les instances et les procédures du référendum en cours et au retour à l'ordre constitutionnel », dit-il.

Au sujet de la polémique sur la CONOREC, « Le Tchad d’Abord », se réjouit plutôt. Et affirme que la commission est équilibrée. « Le Président de la Transition ainsi que le Gouvernement de Transition sont à l'écoute permanente des attentes de la société civile en les impliquant effectivement dans la CONOREC....ainsi que dans le comité Adhoc chargé d'élaborer l'avant-projet de la Constitution », s'est-il félicité.

Dr Inoua demande aux autorités de garder cet élan de gouvernance participative afin d'impliquer davantage la société civile et les autres sensibilités dans les commissions provinciales et départementales avenirs, conclut-il.

Abderamane Moussa Amadaye

La cérémonie marquant le 31e anniversaire du parti le Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP) s’est déroulée ce samedi 28 janvier au palais des arts et de la Culture dans le 8e arrondissement de la ville de N’Djamena, capitale du Tchad. C'est dans une mobilisation joyeuse de retrouvailles empreintes que les membres du RDP se sont retrouvés réunis pour célébrer l’anniversaire de leur parti.

Pour Mahamat Allahou Taher président National, du 29 décembre 1991 au 29 décembre 2022, cela fait 31 ans que son parti est au service de la paix, de l'unité, de la justice sociale, du vivre ensemble et du progrès au Tchad. Pour lui en 31 ans de lutte démocratique malgré les risques et les dangers son parti a atteint des résultats appréciables qui traduisent la justesse de leur engagement. Selon lui, ces acquis indéniables doivent constituer le socle sur lequel leur combat doit se poursuivre avec plus d'intelligence et de discernement. Mahamat Allahou Taher affirme que le RDP reste et restera un parti national de poids sur la scène politique nationale. « Le parti doit compter au-delà des alliances, d’abord sur la mobilisation de ses militants pour réaliser ses objectifs. Sur leur attachement à la paix et la recherche du consensus qui les a conduits à accompagner la transition d'abord le CMT puis cette seconde phase dans l'espoir de mettre fin aux crises récurrentes afin stabiliser le pays ».

Toujours selon M. Allahou Taher, le RDP a fait un choix de la paix et de la stabilité, mais déplore les événements du 20 octobre 2022. Il appelle le gouvernement à créer les conditions de confiance entre les acteurs politiques. Le RDP, dit-il, attend de la transition le renforcement des institutions démocratiques, les libertés, la neutralité politique de l'administration, la mise en place d'une commission électorale nationale et indépendante crédible et impartiale en vue des élections libres et transparentes dans un climat de paix et de réconciliation. « Le RDP condamne toutes les stratégies de déstabilisation de notre pays axées sur la division et l'exploitation dangereuse des lignes de fracture pendant cette phase délicate de transition ».

Une minute de silence a été accordée au président fondateur du parti, le défunt Lol Mahamat Choua et des danses traditionnelles ont mis fin à la cérémonie.

Ousmane Bello Daoudou

Le Bloc Fédéral a organisé ce 28 janvier une conférence-débat sur le thème, « Les enjeux fonciers des zones économiques spécialisées dans le contexte du référendum en faveur d'un Tchad fédéral ». Reportage.

Le Centre d’Études et de Formation pour le Développement (Cefod) a servi de cadre d'échange de cette conférence-débat. C’est en présence de plus d'une cinquantaine de participants que le débat a été ouvert. Le panel était composé de 5 leaders politiques et de la société civile. Il s'agit de l'ancienne ministre Mme Lucie Béassoumda et présidente du Parti pour la Démocratie et l'Indépendance Intégrale (PDI), de Bédaou Oumar Caman membre du Bloc fédéral, de Baniara Yayona porte-parole de ce bloc et de Noubathessem Jonathan.

m. Bédaou Oumar, estime qu'il faut nettoyer le système mis en place par le défunt Maréchal Idriss Deby Itno. Selon lui, les Itno ont instauré un système nuisible à abattre. Et qui depuis l'arrivée du Mouvement Patriotique du Salut (MPS) au pouvoir, les proches au régime se sont livrés à l'accaparement des terres. « Aujourd'hui, ils le font avec des fusils. Ils veulent donner des espaces à des expatriés, quand ces derniers vont partir, ils les prendront pour l’offrir aux leurs », dit-il. M. Oumar estime que le pétrole du Tchad n'a servi qu'à acheter des armes sans servir la population locale moins encore les Tchadiens. « La solution au problème du Tchad, c'est le fédéralisme », a-t-il déclaré.

Mme Lucie Beassemda soutient qu'ils sont réunis pour débattre sur la question des zones économiques spécialisées créées par le gouvernement de transition dans un contexte où le pays prépare le référendum sur la constitution et la forme de l'État. Elle estime que la création de cette zone à des impacts sur les populations à Moundou. Elle estime que cette question n'est pas une priorité, c’est un processus d'accaparement ne respecte pas la loi. « Il faut un processus qui implique la population et qui prenne en compte aussi l'impact environnemental. Ces deux conditions ne sont pas réunies. Il y a un forcing des partenaires pour installer manu militari les industries ». Toujours selon elle, le nouvel organe pour l'organisation de référendum est biaisé, « on a mis d'abord la structure en place et nous avons appris que le processus est en marche. Cela ne respecte même pas l'esprit du DNIS qui devrait être égalitaire ». Elle signale qu'ils ne vont plus se laisser faire, « désormais nous engageons le débat et cela ne va pas s'arrêter là ».

Pour Baniara Yoyana, porte-parole du bloc, des actions de terrain seront menées pour que les Tchadiens comprennent le jeu du régime. Les Tchadiens sont fédéralistes, même le Tibesti est marginalisé, ses terres sont convoitées pour être accaparées. Aujourd'hui, cette province veut aussi le fédéralisme, dit-il. Des campagnes de sensibilisations seront faites sur l'ensemble du pays, dans toutes les langues pour que la population puisse décider de son devenir, a rajouté M. Klamong So Nguétour, secrétaire général de l'Union pour la République Démocratique au Tchad (URDT), « la fédération correspond aux réalités du pays. Le système néocolonial imposé par la France est le cancer du Tchad. Tous les régimes qui se sont succédé ont perpétué ce système où un seul clan profite sur le dos des autres. Il faut passer au fédéralisme, pour éviter le pire », dit-il.

Abderamane Moussa Amadaye

Ce Samedi 28 Janvier 2023, s'est déroulé un concert spéciale Slam sous le thème “Parlons de tout et de rien” dans la salle de conférence de la Maison de la Culture Baba Moustapha dans la commune de 4e arrondissement de la ville de N'Djamena. Reportage.

C'était en présence d’une grande foule dans la salle que les quatre guerriers slameurs et leurs compagnons ont presté sur le podium plusieurs thèmes à savoir : l'amour, le vivre-ensemble, la sensibilisation des étudiants et la dénonciation.

Pour le slameur Tanzy Larime, le slam n'est pas connu par le public tchadien, cette journée sert à révolutionner le slam afin de pousser le public à aimer cet art. Pour lui, le slam est un art pour véhiculer le message de sensibilisation pour la construction d'un Tchad meilleur afin de vivre en harmonie car à l'international, le slam est vraiment connu. Il n'y a aucun soutien pour les slameurs qui représentent le Tchad à l'international car les slameurs investissent leurs propres moyens pour se déplacer, a-t-il déploré. Il ajoute que les slameurs tchadiens ont le projet d'organiser des ateliers en écritures pour voir les jeunes tchadiens s'intéresser au slam. Il conclut qu'un slameur c'est celui-là qui voit les choses et les dénoncent car il ne peut pas être complice.

Le président du Collectif Tchad Slam Dieu Merci Protège quant à lui affirme que le slam au Tchad se porte bien parce que le niveau des slameurs tchadiens ne fait qu'augmenter car beaucoup des jeunes tchadiens transmettent les messages sur tout ce qui ne va pas, sur l'actualité, le message de joie, de vivre-ensemble et le message pour interpeller le gouvernement, l'opinion internationale. Il ajoute que le slam tchadien se porte merveilleusement bien. Selon lui, le slam est une culture oratoire car on écrit de la poésie récital tout en la partageant au public pour qu'il déclame.

Rappelons que durant ce concert, les slameurs ont dénoncé à travers leurs slams les évènements douloureux du 20 octobre qui ont fait plusieurs morts. Le collectif slam compte lancer des grands événements pour les slameurs dans les jours à venir. Il appelle tous les jeunes passionnés de cet art à s'inscrire à ce collectif qui se trouve dans la maison des jeunes de Chagoua là où se déroule l'entraînement.

Noël Adoum

L'Entente pour le développement, la mutuelle et l'assistance (ENDEMA) a organisé son assemblée générale extraordinaire (AGE) ce samedi 28 janvier au ministère des Affaires étrangères à N’Djaména, capitale tchadienne. Le statut de l'association est révisé et adopté par acclamation.

C’est dans une salle pleine, du monde venu des différentes villes, villages du pays, etc. C’était aussi en présence de quelques autorités administratives et traditionnelles que la cérémonie a démarré. Une ambiance euphorique, musiques, danses modernes et traditionnelles ont rythmé la circonstance.

Ordre du jour : adoption du statut de base de l'association. L'ancienne maire de N'Djamena et actuelle Conseillère nationale (CNT), Mme Mariam Djimet Ibet désignée lors de la dernière assemblée ordinaire tenue à la Maison de la Femme, présidente du présidium chargée de la révision du statut et règlement a lu lecture les nouveaux statuts et règlement intérieur. Elle souligne que plusieurs amendements, recommandations et autres ont été pris en compte par l'équipe désignée pour la révision des textes de l'association. Elle relève que le préambule et certains articles ont fait objet de révisions. Mme Ibet a déclaré « l'organisation a été retouchée. Elle passe de 3 à 4 organes ».

Le nouveau statut a été adopté par acclamation. L’assemblée a reconduit l'ancien bureau dirigé par le président Abba Malloum et les membres des autres organes. M. Malloum dit être fier et heureux du travail abattu par l'équipe qui a révisé les textes de l’association. Il affirme qu'avec ces textes, ENDEMA pourra atteindre les objectifs qu'elle s'est fixés.

Pour rappel l'ENDEMA est une association à but non lucratif et apolitique qui ressemble à son sein tous les Kanouri (bornos) du Tchad.

Abderamane Moussa Amadaye

En réaction au décret de nomination des membres de la Commission Nationale Chargée de l'Organisation du Référendum Constitutionnel (CONOREC), deux chefs de partis leaders dénoncent.

Le premier à réagir est, M. Izadine Ahmat Tidjani président du parti des Démocrates pour le Renouveau. Il affirme que le référendum constitutionnel est le vote de tous les Tchadiens « la commission doit veiller à la régularité des opérations de référendum et en proclamer les résultats. Cette commission nationale est composée uniquement des organes de la transition qui sont le Gouvernement et le CNT n’inspire aucune confiance », dit-il.

La deuxième réaction provient de M. Baba Ahmat Baba, président du parti Union des Forces Démocratiques et Républicaines. Pour lui, c’est tout le commencement de la transition qui est mal partie. « D'abord par la composition des membres du Comité d’organisation du dialogue national inclusif et souverain (CODNI) composés majoritairement de l’ex-parti au pouvoir le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) et de ses alliés de toujours. Ensuite, ce sont les mêmes membres qui se sont retrouvés au présidium du dialogue, au Gouvernement de Transition, au Conseil National de Transition (CNT), au Comité technique de Suivi des Résolutions et malheureusement c'est les mêmes qui se retrouvent au CONOREC » a-t-il déploré.

Pour les deux opposants, cette commission ne répond pas aux règles de l'organisation et d'impartialité. Ils appellent le président de transition à annuler ce décret.

Noël Adoum

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