vendredi 29 mars 2024

Le PT Mahamat Idriss Deby Itno dénonce la Justice tchadienne

Mar 16, 2023

À l’occasion de la cérémonie de rentrée et des 25 ans d'existence du Barreau est lancée le président de transition Mahamat Idriss Deby a dénoncé, dans un discours remarqué, le dysfonctionnement de la Justice. Reportage.

Le Président de transition (PT) Mahamat Idriss Deby affirme que la justice tchadienne va mal. Il n’a pas hésité à qualifier cela de dysfonctionnement. « C’est un de nos principaux problèmes », a-t-il martelé. Il a cité trois exemples concrets, le drame de Sandanan qui a enregistré des morts et des blessés, car les coupables de ce terrible événement ont été arrêtés par les forces de l'ordre en 2019 et remis à la justice. Malheureusement la justice a libéré les coupables qui selon le président de transition ont repris les mêmes crimes à Sandanan 2 faisant de nouveau des morts et des blessés, a-t-il déploré. « Ils ont été arrêtés par les forces de l'ordre et remis à la justice, mais jusqu'aujourd'hui, ils n'ont pas été jugés ».

Il a poursuivi son discours en prenant un autre exemple au lac Tchad. Selon le PT les forces de l'ordre ont arrêté par anticipation des personnes avec des preuves qu’ils avaient l’intention de commettre des crimes. Ces personnes ont été mises à la disposition de la justice, mais elles ont été libérées et elles sont allées assassiner 12 personnes et ont blessé 45 autres innocents citoyens, s’est-il indigné.

Il ajoute un troisièmement exemple en soutenant que les forces de l'ordre ont arrêté dernièrement un coupeur de route notoire. Il a également été remis à la justice avec toutes les preuves « mais une fois de plus il a été relâché par justice et Dieu seul sait quel crime il va commettre ». Le PT a dénoncé ce qu’il appelle « les défaillances récurrentes de la justice tchadienne ». Il s'est insurgé en affirmant aux magistrats, aux avocats et l’administration « la justice est indépendante, elle est appelée à remplir son rôle sur sa vocation avec responsabilité et efficacité ».

Il a fini en faisant un plaidoyer pour la justice, « personne ne doit être au-dessus de la loi y compris le président de la République qui est le garant de la justice et président de conseil supérieur de la magistrature ». Le président de la République ne doit plus être le président de conseil supérieur de la magistrature pour que la séparation des trois pouvoirs soit véritablement effective ».

Un discours que les spécialistes ont trouvé très volontariste sur l'avenir de la justice au pays.

Noël Adoum

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