dimanche 24 novembre 2024

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La population vivant autour du poste T-369 de Dinguessou dans le 8e arrondissement de N'Djamena s’est fortement mobilisé hier matin 30 août 2023 pour dénoncer les coupures intempestives et l'inégalité dans la distribution.

Ils étaient nombreux à protester ce mercredi pour dénoncer le traitement injuste de la part de la société nationale d'électricité (SNE) dans leur quartier. Selon Atia Mahamat, chef de carré, depuis plus de 20 jours, leur zone a été complètement abandonnée. « Il fait extrêmement chaud, nous sommes sans électricité et l'eau depuis nos forages ne monte pas faute d’électricité alors que dans certaines zones, il y a de l'électricité en permanence », dit-il. Il estime que cette situation est frustrante. « Nous payons régulièrement nos factures, mais ignorons pourquoi notre zone est délaissée par la SNE », dit-il. Le chef de carré affirme aussi que ces délestages ont un impact négatif sur l’économie de son quartier. « Les produits de plusieurs vendeurs se sont décomposés faute d’électricité », a-t-il exprimé. Le chef de carré M. Atia invite le responsable de la SNE à prendre ses responsabilités pour résoudre ce problème.

Abdallah Cherif Brahim, jeune diplômé habitant le quartier dit que la situation est catastrophique. « C’est impensable qu'un pays comme le Tchad après plus de 60 ans d'indépendance ne parvienne pas à alimenter sa propre capitale. Et de surcroît un pays pétrolier depuis 20 ans. C’est frustrant », dit-il. Il précise qu'il est propriétaire d'un atelier de soudure, mais c’est fermé à cause de délestage. « Je ne parviens pas à m’acheter du gazoil pour mon groupe électrogène, certains employés sont mis au chômage. Voici les conséquences de ce délestage honteux », dit-il.

Abderamane Moussa Amadaye

Exécutif Communal du 9e arrondissement de la ville de N’Djamena a organisé une cérémonie de sensibilisation sur l'enrôlement biométrique hier après-midi 30 août au quartier Walia dans le 9e arrondissement.

M. Karima maire du 9e arrondissement affirme l'objet de son appel porte sur l'enrôlement biométrie de ses concitoyens en âge de voter afin d'assainir le fichier électoral qui aboutira aux différentes élections. Selon lui, en matière politique, c'est le poids de chiffre qui compte. « C'est d'abord l'intérêt de la population. Il ajoute que ne croyons pas les actes politiques ne sont pas dans notre intérêt », dit-il.

Mme Zenaba Édith délégué administratif auprès de la commune dit, « nous sommes ici pour le recensement ». Elle souligne que le plus grand pourcentage au Tchad sont des femmes, « si nous voulons être égaux avec les hommes et il faut qu'on se batte ». Elle demande aux femmes de se faire enrôler et leurs enfants en âge de voter afin d'avoir le droit de voter au référendum sur le choix entre l'État unitaire et l'État fédéral. Pour elle, c'est la seule carte qui permet de choisir le candidat de son choix aux différentes élections : référendum, présidentiel législatives et les autres échéances à venir.

Ousmane Bello Daoudou

Par une déclaration conjointe animée ce 28 août à la Maison des Médias, 5 organisations des médias nationaux ont condamné fermement la suspension du journal en ligne Alwihda info et qualifié la mesure d'une menace à la liberté de la presse au Tchad. Ils dénoncent également la tentative d'enlèvement de son directeur de publication, Djimet Wiché.

La déclaration a été lu par Juda Allahondoum, Président du patronat de la presse du Tchad. Il relève que, « le journal en ligne Alwihdainfo, reconnu pour son professionnalisme, a été suspendu pour hult (8) jours par la Haute Autorité des Médias Audiovisuels, sur des fondements qui, lors des audiences des 22 et 24 août 2023, se sont révélés être, à leurs yeux, manifestement infondés », dit-il. Il poursuit que dans la nuit du 26 août 2023, la presse nationale a été témoin d'une nouvelle offense à la démocratie, « notre confrère Djimet Wiche, directeur de publication du Journal Alwihda info, a été la cible d'une tentative d'enlèvement, précédée d'actes d’intimidation », a-t-il confié. Toujours selon L. Juda, « il ne s'agit pas là d'un fait isolé, mais d'une séquence inquiétante qui menace la sécurité de ceux qui cherchent à informer et éclairer l’opinion », dit-il.  L’association des différents médias du Tchad dit alerter l'opinion nationale et internationale sur cette série d'actes attentatoires à la liberté d'expression. « Nous condamnons fermement ces agissements et appelons à la vigilance », indique M. Juda d'une vive voix. Il précise également que si le moindre malheur venait à frapper notre confrère Djimet Wiche, ils tiendront, sans équivoque, les autorités de la Transition pour comme responsables de cet acte.

Pour clore ses propos, M. Juda affirme qu'à l'heure où la démocratie et la liberté de la presse sont plus que jamais des piliers essentiels de du Tchad, les organisations faîtières des médias du Tchad implorent les défenseurs de ces valeurs de se joindre à leur appel et de soutenir la presse libre et indépendante au Tchad.

Il faut noter que 5 organisations faîtière sont signataire de cette communication. Il s'agit de l'association des médias en ligne au Tchad représenté par son secrétaire général, Adam Ismaël, l'union des journalistes tchadiens par son président Abbas Mahamoud, de l'union des radios privées du Tchad, par son président Mekondo Sony, le patronat de la presse du Tchad par son président Allahondoum Juda et enfin l'association des éditeurs de la presse tchadienne par son président Samory N.

Abderamane Moussa Amadaye

Hier 29 août, le Centre de santé solidarité islamique (CSSI) dans le 5e arrondissement de N'Djamena, capitale tchadienne, a eu lieu une formation pour des jeunes en relais communautaire initiée par l'association des Relais communautaires du Tchad (ARCT).

Djamal Aboubakar, vice-président de l'ARCT affirme que cette formation consiste à recycler certains et à initier d’autres. « Elle permet de maîtriser les maladies qu’on peut éviter, à doter les participants des techniques et des approches de sensibilisation de la population pour le programme élargi de la vaccination », dit-il. Toujours selon le vice-président, l'objectif de cette formation permettra aux relais communautaires formés d'être disponible nuit et jour à intervenir dans les centres de santé pour une sensibilisation et une mobilisation sociale dans une campagne de vaccination.

Mme Khadija Amale Mahamat, responsable du Centre s’est dit enthousiasmé par l'engagement des jeunes à être des relais entre le CSSI et la population. « La fréquentation des centres de santé par la population et particulièrement les femmes et les enfants est au plus bas de l'échelle. Avec les relais, cette frange de la population pourrait être conscientisée. Et ça sera un pari gagné pour la santé et le pays en général parce que beaucoup des vies seront sauvées », explique-t-elle.

Abderamane Moussa Amadaye

La décision de la suspension pour 8 jours du journal en ligne Alwihda et de son directeur de publication (DP) M. Djimet Wiché par la Haute Autorité Des Médias et de l’Audiovisuel (HAMA) est un premier coup d’essai pour intimider les médias en ligne.

La Hama justifie sa décision en soutenant que deux papiers de mon confrère Djimet Wiché contenaient des « propos injurieux au président de transition et des propos communautaristes de nature à porter atteinte à la cohésion et à la discipline au sein de l’armée ». Connaissez-vous la signification de cette phrase dans les états autoritaires ou dictatoriaux? Elle signifie une « offense au chef de l’État ». Sommes-nous dans une dictature? Je ne crois pas. Pour tout dire, j’étais curieux de comprendre cette décision que je trouve disproportionnée et injuste.

Je suis alors allé relire la mission de la Hama sur le site officiel de l’organisation. Et oh surprise, je découvre ceci : « La Hama est une autorité administrative et indépendante chargée, entre autres missions, d’assurer la liberté et la protection de la presse, de garantir l’accès aux sources d’information et aux moyens publics d’information. Il doit par ailleurs, veiller au respect de l’expression pluraliste des courants de pensée et d’opinion dans la presse, la communication audiovisuelle et en ligne ».

Alors, je me suis posé cette question. Pourquoi pour si peu la Hama est prompte à punir, saisir, fermer, intimider? Alors que sa mission est d’assurer la liberté, la protection de la presse et l’expression pluraliste. En fermant Alwihda pour 8 jours et en punissant Djimet, elle va contre ses propres principes.

J’ai toujours cru que la Hama est sous la pression des longs bras qui la pousse à prendre des décisions injustes contre les médias privés et les journalistes. Pire, elle croit que sa mission c’est d’être une béquille politique au service de la présidence. Sinon comment comprendre cette attitude envers les médias.

La suite de cette décision injuste a visiblement encouragé certains à faire du zèle. Selon notre confrère, des agents l’on prit en filature le poussant à trouver refuge chez l’habitant du coin pour passer la nuit hors de son domicile. Je n’ai jamais cru entendre un tel récit digne d’un film hollywoodien en cette période de transition où les journalistes devraient être libres de critiquer, d’investiguer pour bien informer les Tchadiens. Cette transition n’est pas aidée par la Hama, qui comme la Tour de Pise, penche toujours d’un côté sous l’influence des certains tapis à la présidence de la République. Bref, si tout cela arrive c’est par la faute du journaliste tchadien qui a cédé à vil prix l’indépendance de son organisation au pouvoir politique.

Bello Bakary Mana

Certains retraités boudent la décision du directeur de leur caisse leur demandant de se bancariser et exigent que la Caisse National des Retraités du Tchad (CNRT) soit dirigée par les retraités eux-mêmes. Notre rédaction s'est s'entretenue avec les retraités et le directeur général de la CNRT.

Des retraités se plaignent des retards sur le paiement de leurs pensions. Certains réclament des arriérés de paiement de 6 mois d'arriérés, d’autres de 3 mois tous en dénoncent la mauvaise gestion du syndicat qui ampute 100 FCFA sur la pension. Dans une note rendue publique, la direction a demandé aux retraités de faire virer leurs pensions à la banque de leur choix, ces derniers refusent catégoriquement cette idée.

Youssouf Idriss ancien gendarme, retraité depuis 2011, déplore le comportement des administrateurs de ne pas vouloir payer la pension des retraités, « nous avons des enfants et à chaque fois nous venons rester sous un soleil ardent pour attendre notre argent sans aucune solution ». Il poursuit en soutenant être contre le système de bancarisation, « la banque retire 3000 FCFA sur nos pensions ». Les membres du syndicat ne font qu'escroquer les pauvres vieillards de 3e âge en soutirant la somme de 1000 FCFA par personne pour se partager sans rien réaliser en retour, a-t-il rajouté.

Ngakoutou Coulor, ancien Commandant de Gendarmerie affirme, « un retraité on ne lui exige pas d'aller à la banque, car la caisse dite nationale appartient déjà aux retraités ». Il affirme que c'est mieux de donner la somme de 1000 FCFA au syndicat que de payer plus de 3000 FCFA à la banque. L’ancien gendarme dit être prêt à déposer une plainte devant la juridiction compétente pour escroquerie contre le syndicat qui prélève 1000 FCFA de leur pension. Pour lui, les syndicats n'ont pas le récépissé officiel reconnu par les membres et l'État, « ils sont illégitimes ».

Le directeur civil de la CNRT Laring Baou explique que la bancarisation c'est d'abord une décision gouvernementale qui a déjà bancarisé les fonctionnaires civils et les militaires. Et qui leur demande à eux aussi de se bancariser afin de recevoir leur salaire à la solde. « Ça serait le paiement du système par mois, car retirer plus de 150 millions pour distribuer peut prendre énormément du temps ».

Enfin, le système de bancarisation, ceux qui ont une pension de plus de 150 000 gagneront tranquillement leur argent, mais ceux qui ont des petites pensions moins de 150 000 francs CFA, retirons leur argent au compte d'épargne, a-t-il précisé. La bancarisation est meilleure parce qu’elle évite les faux retraités et les retraités restent dans leurs régions. Ils n’ont besoin de venir à N’Djamena, la capitale, pour retirer leur pension.

Noël Adoum

Le ministère des Affaires étrangères, des Tchadiens de l'étranger et de la Coopération Internationale (MAE) a organisé une cérémonie de relance de coopération entre le Qatar et le Tchad ce lundi 28 août 2023 au ministère. Les autorités annoncent que les deux pays relancent la coopération économique et explorent les nouvelles perspectives de développement pour préparer un projet d'accord de partenariat pour la création d'une grande commission mixte Tchad Qatar. Les experts de deux pays sont appelés à s'engager dans les discussions constructives pour aboutir à des résultats positifs dans l'intérêt de ces deux pays.

Mahamat Saleh Annadif ministre d'État, ministre des Affaires étrangères, affirme que c'est dans le cadre de la relance de coopération bilatérale que la délégation de l'État du Qatar est venue pour échanger. « Ce déplacement offre aux deux États, l’occasion d'évaluer, de revisiter et d'identifier les différentes coopérations sur le plan économique, financier, culturel et technique pour se projeter dans un avenir plus promoteur », a-t-il dit.

Il affirme que les secteurs concernés sont l'agriculture, les mines et les énergies. Il ajoute aussi les nouvelles technologies de l'information et de la communication, les infrastructures, le commerce et industrie, le tourisme, etc.

Le ministre soutient que cette rencontre s'inscrit dans la droite ligne de la feuille de route du gouvernement de la transition visant à matérialiser le plan national de développement.

Ousmane Bello Daoudou

Le Cadre National de Concertation des partis politiques (a organisé une cérémonie de signature de protocole d'accord avec 8 autres partis politiques cet après-midi 26 août.

Dr Nasra Djimasngar Coordonnateur du CNCP affirme que cette signature de protocole d'accord montre quelques soit les divergences, quel que soit les différentes idéologiques les acteurs politiques tchadiens sont capables de s'asseoir autour d'une même table mettre leur divergence sur cette table discuter pour s'entendre sur l'essentiel. Pour lui, ce jour est historique dans un lieu symbolique, les acteurs politiques ont compris l'enjeu de dialogue. Il soutient que le Tchad a connu une histoire tumultueuse de guerres fratricides, le rejet de l'autre, ils ont décidé ensemble de faire taire la violence.

 Takilal Ndolassem du Front populaire pour la liberté dit « j’ai signé cet accord d'abord pour la paix et la stabilité du Tchad. Je suis convaincu après avoir lu le texte ». Il trouve important d'adhérer même si ces idées divergent des autres partis parce que son parti prône la fédération pour l'intérêt général.

Déyom Fidèle du parti Union pour la démocratie et le Progrès (UDPT) soutient qu’il est important de signer cet accord pour dépasser les mésententes et s'asseoir pour voir dans la même direction et faire avancer le pays.

Ousmane Bello Daoudou

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