lundi 16 septembre 2024

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Tout abandonner derrière soi, c’est accepter de mourir à soi-même. Cependant, la vie est si forte et si pressente en nous que nous renaissons par l’esprit. La naissance première réclame les efforts de la mère et les encouragements des péripatéticiens. Sans aucun besoin de l’effort de l’enfant qui s’est seulement donne la peine de naître. Aujourd’hui, nous sommes notre propre mère et par conséquent, notre propre enfant. Nous en semons la gésine de nos souvenirs de notre volonté de vivre; et nous nous renouvelons! Comme à chaque enfantement, la peur, le doute et l’incompréhension d’une si grande douleur; pourtant porteuse de vie, nous accompagnent, nous suivent, nous frôlent. Uniques et fidèles compagnons d’une douloureuse renaissance.
Mort à lui-même avec le désir de renaître de ses cendres, pareil à l’oiseau mythique; le nouvel arrivant est assoiffé de vie et de curiosité. Pour commencer sa nouvelle vie, il faut apprendre à connaître le pays qui nous accueille si généreusement, apprendre à le comprendre, à l’aimer et à s’intégrer. Il est judicieux et conseillé selon la formule consacrée, “d’entrer dans le système”.

C’est apprendre à produire dans et pour la société- une société de consommation-; à savoir s’y prendre pour chercher, obtenir et garder un emploi, un logement, un véhicule. Tache ardues pour le nouvel arrivant, qui, généralement ne parle pas la langue du pays hôte. Il doit, simultanément, apprendre, comprendre et assimiler afin de s’intégrer économiquement, politiquement et culturellement.
En d’autres termes, il est tenu, d’étudier la langue, manger nouveau se vêtir nouveau, compte tenu des rigueurs climatiques, être accessible à un nouveau système de valeurs: vivre près et avec plusieurs cultures différentes de la sienne. Contrairement au nouveau-né qui vient au monde avec seulement un actif génétique pour souvenirs, le réfugié ou l’immigrant porte en lui, en plus de ses gènes, sa culture qui influence toute sa conception du monde. Il est voué à côtoyer, quotidiennement, du nouveau. Cela devient partie prenante de sa vie. Il doit apprendre jusqu’au comment faire ses courses (avec une carte bancaire, le plus souvent); à être payer à l’heure pour l’effort fourni etc.
Mais avant de vivre de son effort, il est pris en charge par l’assistance sociale. Sa nouvelle vie lui présente tant de possibilités de se cultiver et de s’épanouir! Seulement, il doit taire ses envies, ses élans, ses folies. Parce qu’il ne peut se les offrir.
En effet, se divertir est le plus souvent hors de prix pour lui. Comment poursuivre ses études universitaires, aller au théâtre, au concert, aux festivités? Comment s’offrir ce dont on rêve quand l’argent fait défaut? Car, il faut de l’argent pour tout.. Pour en avoir, il faut travailler. Seuls des diplômes d’études assez avancées (collège, université) permettent d’accéder à un emploi convenable et permanent.
Or, tant que les diplômes ne sont pas nord-américains, ils perdent de leur valeur. Il est requis de les faire équivaloir, par des tests ou en payant des sommes astronomiques. Ou, tout simplement, en changeant de carrière, en renouant avec le collège pour une nouvelle formation accélérée. Les plus audacieux, atteignent l’université après plusieurs années de persévérance. Et le temps passe. Quand, envers et contre tout, on décroche un emploi- le plus souvent temporaire- l’employeur quatre fois sur cinq exige que le futur employé ait un moyen de transport personnel.
Pour avoir un véhicule, un permis de conduire est indispensable. Le permis de conduire suit les mêmes rigueurs que celles des diplômes le permis de conduire international n’ayant pas grande valeur, il est obligatoire de repasser le permis de conduire. Moyennant finance bien évidement!  Avec tous les risques de ne pas l’obtenir du premier coup!  L’expérience du conducteur importe fort peu.
Ensuite, il y a la ronde des assurances. Ou trouver tout cet argent quand on dépend de l’assistance sociale?  Et comment se sortir de cette équation: pas d’emploi, pas de véhicule; pas de véhicule, pas d’emploi?  Cercle vicieux. Parfois encore, quand en dépit de tout; certains arrivent à dégoter un emploi -mal payé et précaire- l’assistance s’en mêle et coupe les vivres: décrétant que le nouvel arrivant est capable de se prendre en charge. Ce qui n’est pas encore vérifié!
Si par malheur, il perd son emploi, il se retrouve plus démuni que jamais. A ces moments-la, on désire tout arrêter et se laisser mourir. Car, le nouvel enfant que nous sommes se retrouve vieux sans avoir connu l’adolescence ni l’age adulte. C’est un vieillard amer et désabusé qui n’a plus rien à perdre.
Que faire?
Bien sur, il y a différents centres et agences qui aident à l’intégration du nouvel arrivant. Il est lieu ici de louer leurs efforts non négligeables dans l’intégration du nouvel arrivant. Pourtant, chaque partie croit que ce n’est pas encore assez. Jamais assez loin dans sa quête d’aider l’autre. Jamais assez loin dans sa requête d’être écouté et compris de l’autre. D’être reconnu par l’autre; en égal. Ceci ne doit pas être. Écrire, discuter ensemble aident à lever les malentendus, à faire émerger et à effacer peur et rancœurs, frustrations et insatisfactions. Il faut lutter. Envers et contre tout.
Renaître, c’est aussi passer par tous les états de croissances. Par tous les stades de l’attente et de la frustration. C’est aussi, par-dessus tout, les dépasser et vivre en paix avec soi-même. C’est être debout et prêt pour cette nouvelle vie à laquelle nous avons tant sacrifié.

Nafée Nelly Faigou

L’attaque meurtrière perpétrée le dimanche 21 mars par un groupe d’éleveurs contre le village de Mandoul dénote une fois de plus le manque de volonté du gouvernement à concevoir une réelle politique de lutte contre l’insécurité. Voilà ce qui s'est passé à Mandoul: des cavaliers armés de fusils de guerre, ont tué 21 personnes et blessé plusieurs autres. À qui profite ce massacre des paisibles citoyens? Pourquoi ne peut-on pas arrêter ces phénomènes intermittents ?

Ces actes barbares qu’aucun raisonnement ne peut justifier doivent être condamnés énergiquement ! S’il est vrai que l'accès et la gestion des ressources naturelles comme les couloirs de transhumance et les infrastructures d'accompagnement tels que les points d'eau pastoraux ont toujours généré de conflits entre éleveurs et agriculteurs, sommes-nous pas en droit de se demander qui arme souvent ces éleveurs? Comment circulent ces armes? Qui sont ces marchands d’armes? Pourquoi celui qui veut venger son frère pille et massacre?
Le gouvernement dans sa fuite en avant, ingurgite à l’opinion nationale, la même litanie : « C’est le sempiternel problème entre deux groupes de populations, et, le gouvernement prendra les moyens pour résoudre le problème. » Quand et comment? Secret de polichinelle. C’est de la poudre aux yeux, il est plutôt question ici d'insécurité. S’il faut croire malgré tout cet ignoble Cheik DELIL qui massacre sans distinguer ses victimes (homme, femmes, enfants), pour la mort d’un frère, c’est encore affirmer qu’il y a des vies qui en valent plus que d’autres, et qu’on pourrait aisément se faire justice. Où est donc l’État?

Ces éleveurs armés, ces malfaiteurs de temps moderne sous le ciel tchadien accomplissent leurs sales besognes sans décidément être inquiétés. On ne les retrouve que dans un pays comme le nôtre où l’État n’existe que de nom, et où l’insécurité, l’impunité sont le bonus quotidien des paisibles citoyens.

Pires sont ces « mesures brouillons » annoncées par le Premier ministre Moussa Faki. Même si elles seraient effectives cela reste une promesse de trop. Et, une promesse ne lie que ceux qui croient en elle. Ce laisser-aller ne peut continuer. Il faut des mesures concrètes et rapides pour juguler ce phénomène afin d'atténuer les souffrances de ceux qui ont perdu lâchement les leurs. Il n’est un secret pour personne, que, même les mesures extrajudiciaires de circonstance appliquées par le gouvernement l’année dernière n’ont pas empêché certains criminels de circuler librement sans être inquiété. Et si demain, on rencontre ce criminel de Cheik DELIL ALBDELHALIF, auteur ou organisateur de cet odieux « Aube Noir de Mandoul », libre, ça ne sera sûrement pas son sosie.
Ces crimes viennent corroborer le fait qu’au Tchad, il y a une justice à vitesses variables ! Sinon comment comprendre cette barbarie. Enfin, parler de justice au Tchad, c’est demander que le soleil se couche à l’Est. Mais il faut se battre pour son droit, le droit à la vie. Que Dieu apaise les cœurs des parents affligés !

Moussa Yayami, Hamid

Cinquième plus grand pays du continent africain, indépendant le 11 août 1960, le Tchad, après 43 ans de gestion par ses fils, va-t-il bien ? La réponse est non ! Parce que le Tchad souffre d’un handicap économique et politique important.

Handicap économique à cause de son enclavement. Il se situe en effet à plus de 1500 km de la côte la plus proche, Douala, au Cameroun. Cette position géographique constitue, certes, un handicap économique important mais, vu la potentialité des paysages, de la faune, de la flore, des arts, de la culture et des gisements pétroliers de ce beau pays, toutes les prévisions au lendemain de l’indépendance laissaient croire au comblement du déficit géographique, mais hélas! Le manque de la responsabilité du père de l’indépendance, François Tombalbaye, au lieu d’être un bâtisseur comme Amadou Ahidjo au Cameroun ou Léopold S. Senghor au Sénégal, a choisi la mégalomanie à la Mobutu jetant ainsi le Tchad dans un deuxième handicap aussi important que le premier. Celui-ci est d’ordre politique.

Ce handicap politique, fruit des tensions politiques et des luttes armées permanentes, empêche ce pays fascinant, de développer son potentiel touristique. Le Tibesti, l’un des déserts les plus merveilleux du monde, offre le visage d’une région montagneuse, aux paysages spectaculaires avec des massifs volcaniques, des cratères lunaires, des lacs du désert, des peintures rupestres et gravures préhistoriques. Ajouter à tous ceux-ci les sources thermales, aux vertus thérapeutiques, de Soboroum, avec ses geysers et ses eaux sulfureuses chaudes. Cette richesse culturelle malheureusement, à l’heure actuelle, ne réjouit que l’œil des nomades, des rebelles et de quelques baroudeurs qui s’aventurent dans cette région fabuleuse, malgré les risques.  

Si les morts pouvaient parler, que dira le général Charles Degaule du Tchad après 43 ans d’indépendance ? Lui qui a souhaité au nom de la France « le bonheur et la liberté à la jeune république tchadienne », le 11 août 1960, dans un discours lu par André Malraux. Ces vœux confiant fait par cet homme d’État est loin de se réaliser, à cause de l’immature du peuple tchadien et de l’ingérence politique de la France au Tchad. Pourtant, au jour d’héroïque, le Tchad n’a pas fait défaut à la France. M. Degaule reconnaissant le sacrifice disait : « le Tchad peut être assuré aujourd’hui, le 11 août 1960, que la France ne lui fera pas défaut ! »  Est-ce le général Degaule, dans cette phrase faisait allusion à l’ingérence politique qu’aura son pays sur le nôtre ? Inutile de polémiquer là-dessus, car cet homme d’État n’y est plus.

Au-delà des préjugés, le vrai mal dont souffre le Tchad est le tchadien lui-même. À l’aube de l’indépendance, le Tchad était gouverné par un civil. Ce civil nommé François Tombalbaye, considéré à l’époque comme l’homme du compromis entre le nord et le sud, n’a pas été à la hauteur des attentes. Préférant la dictature et la mégalomanie à la démocratie, le régime de feu Tombalbaye avait commis des graves erreurs politiques dont l’ombre des conséquences plane encore aujourd’hui sur le Tchad. Cependant, malgré les graves erreurs politiques commises, notamment, la révolte de Mangalmé en 1966 et la création de Frolinat, les acquis de la république ont été préservés par le régime civil. Les premières infrastructures économiques se réalisaient comme ils se devaient (contontchad, sonasut, mct, ondr, stt, omvsd, stee, brasserie du logone, abattoir frigorifique, grand moulin, etc.), jusqu’au bon matin du 13 avril 1975 où les militaires décidèrent de changer à jamais le destin du Tchad, en prenant le pouvoir.  

Depuis cet avènement et la succession des militaires au pouvoir, tout semble reculé. Le sang coule sans pitié en permanence. Les droits à l’éducation et à l’environnement sain sont bafoués. Les écoles, lieux par excellence de savoir-faire et de savoir être se trouvent transformées en de véritables jungles par les rejetons des dignitaires intouchables des régimes. Les établissements scolaires manquent de clôture, des latrines, d’eau potable et d’électricité. Certains servent même de dépotoirs et de lieux privilégiés pour « se soulager » à un grand nombre de personnes inciviques. Le lac Tchad, fleuve aux eaux boueuses, fut, à l’époque, le centre du marché du sel de l’Afrique centrale, rétrécit aujourd’hui à une vitesse inquiétante et se dépeuple. Le Parc national de Zakouma situé dans une immense plaine traversée du nord au sud par la rivière Bahr Salamat et ses affluents sont vidés de sa faune sauvage, à cause des perturbations de l’équilibre écologique du lieu par les braconniers. Les sociétés existent au règne de Tombalbaye sont réduites à l’unité ou n’existent plus. Les infrastructures touristiques et le réseau des transports sont peu développés, ce qui empêche l’émergence du tourisme, à la plus grande joie des aventuriers et des baroudeurs, mais sûrement au détriment de l’économie!

Avec le vent de la démocratie où le Tchad espérait être bien assis, en observant les partis politiques franchement qui, parmi ces opportunistes politicards endurcis peut avoir le souci de te donner un souffle de vie Oh ! Tchad mon pays ! chantait le défunt artiste, Ahmat Pécosse.

L’opposition politique n’existe qu’à la veille des élections; la société civile est encore embryonnaire. Qu’est-ce que le Tchad a fait pour mériter un tel châtiment ?  Le châtiment dont la sentence semble être à vie. Pourtant, ce pays est un cadeau de Dieu, car, immense en richesse culturelle et économique. Il suffisait de les mettre en valeur et les exploiter. Malheureusement, cette solution ne semble guère plaire à ses fils qui, s’apprêtent à ouvrir les premiers robinets de l’or noir (le pétrole) dans cette mauvaise gestion devenue symptomatique.

Après 43 ans d’indépendance, le Tchad est toujours sur une route desserte et vaste, à la recherche d’un homme qui peut le libérer !

Armand Djedouboum Nadjibé

Une fois de plus, les tchadiennes et tchadiens viennent d’assister à une démonstration de l’incompétence notoire des autorités tchadiennes face un problème aussi minime que la situation des étudiants tchadiens en Russie.

Ayant cru à l’intelligence et au sens de responsabilité de nos gouvernants, les étudiants Tchadiens en Russie ont patienté et attendu deux bonnes années le complément de leur bourse d’étude. Mais fort est de constater qu’ils ont à faire à une bande des mafias au pouvoir que, même le diable implore sa pitié, animée d’aucun souci face à la dégradation de la couche sociale tchadienne et moins encore de la situation financière dans laquelle se trouvent les étudiants tchadiens à l’étranger.  

En remettant une enveloppe de 10 millions de FCFA à son excellence Djibrine Abdoul, Ambassadeur du Tchad en Russie, pour les étudiants boursiers en Russie, qu’est-ce que le président Idriss Deby voudrait prouver à l’opinion nationale et internationale? Qu’il est à l’écoute et est sensible à la souffrance de ses compatriotes? La souffrance dont il doit assumer une bonne part de responsabilité.

Les tchadiens ont été fort longtemps dupés, enroulés dans le mensonge par le politique. Nous disons trop c’est trop. La jeunesse d’aujourd’hui ne veut être complice et refuse de participer à la mendicité. Elle ne réclame rien d’autre que son droit. C’est pourquoi les étudiants tchadiens boursiers en Russie ne devraient pas voir dans le geste du président Deby un signe de gratitude mais, plutôt une insulte à leur intelligence. Ils ont droit au paiement régulier du complément de leur bourse, étant donné qu’ils sont détenteurs des arrêtés de bourse. Et aussi, le montant annuel du complément de leur bourse a été comptabilisé dans les autres dépenses (charges diverses) et incorporé dans le budget de dépenses de l’état. Nous ne voyons pas la raison pour laquelle son excellence Djibrine Abdoul ait parti réclamer auprès de Deby pour le compte des étudiants en Russie et lui soutiré 10 millions de FCFA, au lieu d’obtenir une garantie suivi de paiement régulier de dudit complément de la part du ministère de finances chargé d’exécuter les dépenses budgétisées de l’état.

Ce geste confirme une fois de plus « l’intouchabilité » du ministre de finances, et la confusion de gestion de bien public au patrimoine personnel.

Le ministre de finances doit comprendre que lorsqu’on élabore un budget annuel d’un pays, il sert à la réalisation des engagements inscrits dans le cahier de chaque ministère y compris celui de l’éducation et enseignement supérieur. Et étant que ministre de finances, il n’a que le simple mandat d’assurer la bonne distribution de ce budget au moment et au temps voulu par chaque ministère.

Si le président Idriss Deby par le passé réglait des problèmes en remettant personnellement des enveloppes contenant des sommes minables, que le partage donnerait 135 $ par personne, au lieu de rappeler le ministère de finances à l’exécution véritable de ses tâches, ce qui serait de nature responsable, nous dirons que le problème des étudiants tchadiens en Russie, est loin d’être résolu.

Ces étudiants n’ont jamais inscrit à leur ordre du jour « une démarche d’assistance financière auprès d’Idriss Deby par le biais de la mendicité ». Tout ce qu’ils réclamaient, que le complément de leur bourse soit versé de façon continuelle et conformément à la durée de leur formation. Cette revendication ne peut être comprise que si, le président de la république, le ministre de finance, et le gouvernement dans son ensemble ont la volonté politique de s’occuper des tchadiens, ce qui n’est pas le cas jusqu’à nos jours.

Armand Djedouboum Nadjibé

Le fonds monétaire international (FMI) dans sa politique de lutte contre la pauvreté dans les pays les plus pauvres, a mis sur pied un programme dénommé la Facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC). Grâce à ce programme, le FMI accorde aux pays dits les plus pauvres de la planète terre un crédit à taux d’intérêt de 0,5 % remboursable sur 10 ans avec une période de grâce de cinq ans et demi.

Mis au courant de l’existence d’un tel programme, le Tchad sous le gouvernement de Haroun Kabadi, dans son mandat de 365 jours, a monté un dossier contenant des informations erronées sur le retard de ses paiements extérieurs lui permettant de soutirer 7,6 millions de dollars de la caisse de FMI, en octobre 2002, dans le cadre dudit programme.

Or, en agissant ainsi, le gouvernement tchadien a ignoré le pouvoir de décision rétroactive que dispose le FMI dans le cadre de cet accord. Pourtant les termes de référence de cet accord de crédit sont simples et clairs. Ils disent : « tout pays bénéficiant de crédit dans le cadre de l’accord de la facilité pour la réduction de la pauvreté et pour la croissance (FRPC) doit performer et éviter de connaître de nouveaux arriérés de paiements extérieurs. En cas de non-respect et/ou de violation, le pays perd tous les avantages liés à ce prêt à terme, et se verra imposer un échéancier à court terme de remboursement des sommes dues au FMI. » 

Lorsque nous jetons un coup d’œil sur le cas du Tchad, nous remarquons durant la période de juillet, septembre 2002 jusqu’en avril 2003 une accumulation de nouveaux arriérés de paiements extérieurs. Cette accumulation des arriérés qui n’a jamais été mentionnée au FMI par les autorités tchadiennes, mais découverte quand même par l’institution financière, constitue donc une violation de critère de performance susmentionné. Face à ce non-respect de l’entente et du mensonge des autorités tchadiennes, le Fonds monétaire international n’est pas allé avec le dos de la cuillère. Dans un communiqué rendu publique le jeudi 26 juin 2003 à Washington, le FMI demande au Tchad de rembourser les 7,6 millions de dollars (environ 5 milliards de francs CFA) en deux versements égaux au plus tard le 31 juillet et le 31 octobre 2003.

Cependant, il faut se demander où est-ce que le Tchad, dans l’état actuel de ses finances, va trouver une somme pareille ? Ces dirigeants, oui ! Comme la tradition présidentielle le veut en Afrique, les avoirs d’Idriss Déby après 12 années de pouvoir sont plus élevés que toute la richesse du Tchad. Cette richesse accumulée de façon malhonnête dont une partie vient des programmes de développement financés par les institutions de Bretton Wood, fait aujourd’hui de Déby un président de la république généreux aux yeux de ses adorateurs vivant aux quatre coins du monde. Ces louangeurs voient, le fait que Déby reçoive les gens au palais rose et leur remette une enveloppe ou une clé d’une grosse cylindrée (voiture) de ses propres mains, un signe de bonne gouvernance. Quelle absurdité ?  C’est dommage !

Fidèle à sa tradition, Idriss Déby, agirait-t-il ainsi dans ce dossier ? Ou bien, obligerait-il Haroun Kabadi à ramener les 7,6 millions $ US (environ 5 milliards de francs CFA) ?

Ce dont les tchadiennes et tchadiens sont sûr, c’est que cet argent n’a pas été dépensé pour la lutte contre la pauvreté, la cause pour laquelle le gouvernement de Haroun Kabadi a menti en ternissant l’image du Tchad auprès du monde des finances.

Connu des comportements malpropres dans plusieurs dossiers dont celui de la société cotonnière du Tchad (COTONTCHAD) ou il y avait eu 17 milliards de FCFA de déficit après ses trois années de gestion, Haroun Kabadi, est un personnage à moralité douteuse. Si le Tchad est un pays qui se respecte, celui-ci ne serait jamais Premier ministre.  Mais comme Déby nomme les gens au poste de Premier ministre sur la base de leur croyance au « Débyisme », Haroun Kabadi étant adepte émérite de cette doctrine qui prône l’enrichissement illicite des deniers publics, fut propulsé Premier ministre. Ainsi tout au long de son mandat de 365 jours, le premier ministre ne s’est soucié d’une seule chose : comment profiter de son séjour à la primature pour amasser plus de la richesse afin de battre le record de ses prédécesseurs tels Djimasta Koibla et Nagoum Yamassoum.

Gagné par cette obsession, la gestion des affaires courantes a échappé au 8e premier ministre de Déby. L’insécurité permanente a refait surface. Les fonctionnaires dans les provinces accusent dix mois d’arriérés de salaires. Les ambassades du Tchad manquent des moyens logistiques au point que certains ambassadeurs se déplacent en transport en commun (métro, autobus). La situation des étudiants tchadiens à l’étranger reste précaire. La capitale, N’djamena, demeure une ville sans eau et sans électricité. La corruption bat son plein, plaçant ainsi le Tchad en premier ex-æquo avec le Nigeria parmi les pays les plus corrompus du monde.

Il est bien dommage que nos Premiers ministres ont toujours voulu faire plaisir à Idriss Déby en sacrifiant tout un pays. Mais ce qu’ils ne savaient pas, ce dernier finit toujours par couper la main d’autrui qui le sert lorsqu’il est rassasié.

Moussa Faki, juriste intègre d’après le clan MPS, à vous maintenant le bâton de relais de la primature. Vous feriez mieux de porter une armure aux deux bras.

Que Dieu épargne la jeunesse tchadienne de ce comportement ignoble ! 

Armand Djedouboum Nadjibé

Mode de vie, choix personnel, désespoir, réjouissance ou refuge ?  L’alcoolisme est présent à jamais au Tchad.
Encouragé par le déficit récurrent de l’autosuffisance alimentaire et de la rareté de l’eau potable, l’alcoolisme sévit la jeunesse au Tchad. Une jeunesse sans défense, fragilisée très tôt par les querelles égoïstes de ses aînés ôtant en elle toute la joie de vivre, fait maintenant face au fléau de l'alcoolisme.

Ce phénomène paru dans le macro environnement social du Tchad, désoriente le sens de responsabilité et du civisme des jeunes. Il handicape, hypothèque sérieusement nos valeurs ancestrales, et remet même en doute l’existence du Tchad en tant que Nation capable d’assurer à sa jeunesse la satisfaction de ses besoins fondamentaux, entre autres, se nourrir, se vêtir, se soigner, se loger, etc., sans la moindre offense de la conscience.

Au seuil du nouveau millénaire où se profilent les richesses et la multiplication des besoins artificiels, la jeunesse tchadienne est toujours à la recherche de la satisfaction de ses besoins vitaux dont elle est incapable d’assurer le strict minimum sans vendre son âme ni sa dignité.

Ranger dans l’oubliette la notion de la débrouillardise dans un pays ou l’économie tourne plus lente que la marche d’un caméléon, la jeunesse tchadienne engorgée par la souffrance et n’ayant aucune autre porte de sortie que celle de l’alcoolisme, a confisqué son avenir et son droit d’être heureuse en empruntant ce sentier morbide.

Ce n'est pas surprenant au Tchad de voir, pour besoin d’un verre et/ou d’une calebasse d’alcool, les gens s’adonner à n’importe quoi.

Aujourd’hui, les Cabarets - Bars sont élevés au rang des meilleurs centres de thérapie au Tchad où les jeunes  prennent refuge afin de se guérir des maux de vie. Hypnotisé sur cette pensée irréelle, le contrôle de soi n’a pu résister cédant ainsi son trône à la misère, à l’immoralité, à la malnutrition, à des maladies (le sida, la tuberculose pour ne citer que ceux-là), causant ainsi des morts de façon géométrique dans les ménages tchadiens.

Comme si cela ne suffisait pas, « la sentence du diable est prononcée ». A la porte de sortie de ces centres de thérapie (cabarets – bars)  se pointent les Sectes. Celles-ci élevées au rang des meilleurs centres de psychologie au Tchad, récupèrent et endoctrinent l’alcoolique (le tchadien vulnérable par l’effet de la thérapie). Cette pratique basée sur des idéologies hors du bien-être commun, ne répondent qu’à la vision et aux objectifs visés par les gourous.

Bien que la visibilité de la dérive de la jeunesse tchadienne soit aussi claire que même un non voyant aurait aperçu, le gouvernement et la classe politique à l’Assemblée Nationale du Tchad adeptes du sadisme, ne manifestent aucun intérêt pour la mise en place d’un mécanisme de lutte contre ce fléau. Par exemple initier et encourager la création des centres de désintoxication – aménager des centres de loisirs – enrichir les émissions culturelles à la télévision - contrôler les horaires d’affaires des débits de boisson (les bars qui s’ouvrent la plupart, de lundi au jeudi, à partir de 10 heures du matin et se ferment à 22 heures, et fonctionnent 24h sur 24 les week-ends), etc. Ils préfèrent,  bien au contraire, encourager, en octroyant davantage des patentes et licences d’exploitation permettant aux Cabarets - Bars de se proliférer et prendre en otage la population tchadienne. Ceci, dans le seul but de se créer des richesses dont les tchadiennes et tchadiens ignorent la gestion et les retombées. Si cette création de richesses ne servirait pas à augmenter le ratio de productivité des institutions financières et le mouvement des capitaux dans les pays auxquels nos véreux gouvernants détiennent des comptes bancaires anonymes (tout sauf au Tchad).

La vulnérabilité d’une bonne partie de la jeunesse face au fléau de l’alcoolisme menace le tissu social et la stabilité des foyers dont les premières victimes sont les femmes et les enfants. Le gouvernement et l’Assemblée Nationale n’ont pas le droit de rester muet face à ce fléau. Ils doivent agir au plus vite, sinon ils seront complices du suicide collectif d’une bonne partie de la population qu’ils prétendent représenter.

Armand Djedouboum Nadjibé

A propos du gagnant
Moussa Yayami Hamid est un diplômé en science politique, en informatique et en Infographie de l’Université de Montréal au Canada. Installé depuis 1998 dans la province du Québec au Canada, il est rentré au Tchad il y a à peine une année à la faveur de l’invitation lancé en octobre 2008 par le Président de la République Idriss Deby Itno lors de sa visite au Canada en marge du sommet de la francophonie. Le Chef de l’Etat Tchadien avait alors invité les diplômés universitaires de la diaspora tchadienne au Canada à rentrer servir le Tchad.
Entreprenant, ce jeune est aujourd’hui le Président, Chef de la Direction de la société IALTCHAD MEDIA & TRADE. C’est un réseau d’Information et de Promotion qui comprend quatre Site Web et un mensuel papier de 32 pages en couleur IALTCHAD MAGAZINE dont il est le Directeur de publication. Le Magazine Ialtchad est la première revue au Tchad à intégrer le nouveau concept triple nord-américain à savoir : Information Générale, Commercial de promotion et People. Aussi, Moussa Yayami Hamid Kodi est le fondateur du Groupe Ialtchad Presse.

Moussa Yayami Hamid Kodi est aussi spécialisé en Publication Assistée par Ordinateur, Nouvelles Technologies de l’Information, et Administration web. Il donne aussi des cours en Infographie, et Internet & création web.

Le logo du cinquantenaire
La carte du Tchad en grandeur nature sur un fond blanc. Cette carte qui porte fièrement les 50 ans d’indépendance est merveilleusement illuminée par le soleil. Voici les signes distinctifs du cinquantenaire de l’accession du Tchad à la souveraineté internationale. Ce logo subtilement conçu a impressionné les membres du jury. La source d’inspiration de l’auteur est bien simple. Il s’agit de l’histoire du pays « je me suis inspiré du Tchad actuel. Il y a une paix retrouvée depuis quelques années grâce à son excellence le Président Idriss Deby Itno. Et cette paix on a vraiment besoin de la gravé quelque part, j’ai trouvé qu’il serait subtile de l’immortaliser dans un logo officiel. »

Le gagnant a une solide expérience dans son métier d’infographe professionnel. Une expérience qui a sans doute pesé dans la balance lors de ce concours de la conception du logo du cinquantenaire de l’indépendance du Tchad. Moussa Yayami a participé et son travail a remporté le prix. Moussa confit une fois de plus que sa fibre patriotique a vibré : « je suis honoré par le choix porté sur mon œuvre pour devenir le logo officiel du cinquantenaire de notre indépendance. Ému encore de servir mon pays le Tchad une fois de plus, car je rappelle, pour ceux qui ne le savent pas encore, que j’ai offert il y a dix ans le premier portail web professionnel à mon pays et encore depuis le 15 mai 2010, je produis Ialtchad Magazine, qui est en fait le premier commercial de promotion et people du Tchad. C’est un magazine papier dédié à la promotion de la culture et des fils du Tchad. Aussi, j’aimerais bien partager cette reconnaissance avec tous ceux ou celles qui croient en ce pays. »

Dans la conception de son œuvre, Hamid Moussa Yayami a bien mit en relief le bilinguisme, les inscriptions sont en Français et en Arabe. L’auteur du chef-d’œuvre est naturellement bien fier de sa création. En guise de récompense pour l’excellent travail abattu le lauréat du concours de meilleur logo du cinquantenaire de l’indépendance du Tchad, a reçu un chèque d’un million de nos francs. Les trois meilleurs logos sur les vingt retenus par le jury du concours du logo sont l’œuvre du même artiste, et les trois prix sont revenus à Ialtchad Media & Trade, institution que dirige l’artiste Hamid Moussa Yayami. Les deux autres prix sont remis pour des raisons protocolaires à ses étudiants. Du coup, Hamid Moussa Yayami entre dans la cours des grands ou plutôt dans l’histoire.

David Madjigoto et Syntyche Mantar (Télé-Tchad)

La rentrée vient d’être officiellement lancée comme à l’accoutumé par les autorités en charge de l’éducation. Mais déjà, quelques parents et élèves n’ont pas attendu que cette date ne soit lancée pour s’inscrire.

Chaque année, les rentrées scolaires sont lancées avec éclats. Pour cela, les établissements privés sont obligés d’attendre la date annoncée pour démarrer les cours. Et donc, s’il se pose un problème de retard, tout le monde tombe sous le coup. Toute fois, certains établissements n’ont pas attendu pour ouvrir leurs portes afin d’accueillir ceux des parents qui veulent inscrire leurs enfants.

Du coté de certains établissements privés, affiches, spots publicitaires, communiqués radiodiffusés, annoncent les couleurs d’une reprise certaines des cours, invitants les parents qu’ils y pensent ou pas, à venir inscrire leurs enfants.

Cependant, la fausse note est que nombre de parents ne se bousculent pas pour inscrire leurs enfants. Les raisons sont multiples. Le contexte socioéconomique ne s’y prête pas. Le salaire des fonctionnaires non plus ne répond face au coût élevé de la vie. Même les prix de certaines denrées alimentaires et de fournitures scolaires ne sont pas à la portée de tous. Dans plusieurs quartiers de la capitale, l’école a disparu, emporté par les eaux de pluies. D’autres sont complètements inondées. Comme tous les ans, la rentrée de cette année ne commence pas seulement sous l’eau, mais elle commence au moment où les parents ne savent à quel saint se vouer à cause de la précarité.

Parmi ceux-ci, certains ne peuvent du tout acheter un stylo à bille et quelques cahiers pour leurs enfants. Le coût de vie étant très élevé, certains parents ont carrément démissionné et se disent incapables de s’occuper de la scolarité de leurs progénitures. Ces complaintes, ils n’en manquent pas, surtout en cette période de préparation des rentrées scolaires où les inscriptions, l’assurance, les tenus et autres besoins relatifs à la rentrée sont obligatoires.  

Certes, des partenaires du Tchad en matière d’éducation font d’excellent travail. Toutefois, l’effort de l’Etat tchadien se doit d’être soutenu davantage. D’autre part, on exhibe avec véhémence la gratuité de l’éducation cependant, dans les faits, c’est de la poudre aux yeux. L’enfant a droit à l’éducation, c’est que stipule l’Article 28 de la Convention relative aux droits de l’enfant. En signant l’ordonnance numéro 018/PR/90 du 28 juillet 1990, le Tchad engage sa responsabilité.

L’éducation fait bel et bien partie des priorités du gouvernement. Et tout ce qui se fait ou doit se faire dans ce domaine se doit de retenir l’attention de tous les partenaires, notamment les parents et autres. Mais, malgré ce qui s’y fait, peut-on se demander si, l’éducation connait-elle en réalité des améliorations quantitatives et qualitatives vu la prolifération des établissements scolaires? On dénombre 708 écoles privées et 3500 écoles communautaires au Tchad.

La rentrée scolaire de cette année est apriori un sacré casse tête pour de nombreux parents qui, en plus de leurs propres enfants sont « obligés » de s’occuper de l’éducation des enfants d’un parent défunt ou démissionnaires.

Dingamnaïel Kaldé Lwanga

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