L’Union des journalistes tchadiens (UJT) en collaboration avec la fédération internationale des journalistes organise une formation des journalistes sur le thème « médias et changement climatique ». La formation a regroupé les journalistes issus des médias de N’Djamena et se déroule du 25 au 26 juillet au siège de l’ONAMA. Reportage.

En Afrique, le changement climatique met en péril la vie humaine et les moyens de subsistance. Les journalistes locaux ont des missions primordiales à accomplir comme expliquer quels sont les causes et les effets du changement climatique à leurs concitoyens. Décrire ce que les pays et les populations peuvent faire pour s’adapter aux impacts à venir et rendre compte de ce que les gouvernements et les entreprises font pour riposter à ces menaces. C’est pour répondre à cette mission d’information, de communication et de sensibilisation que les journalistes des différents organes de presse de N’Djamena participent à cette formation. Pour le président de l’UJT Mahmoud Abbas,  le changement climatique président de l’UJT directeur de la fédération internationale des journalistes région Afrique.

Dans son discours de circonstance, le directeur de la fédération internationale des journalistes pour la région Afrique Pa Louis Thomasi rappelle à ses pairs qu'en 2013, la fédération internationale des journalistes a estimé que les journalistes africains et les médias africains en général n’ont pas été en mesure de répondre très efficacement en ce qui concerne la lutte mondiale contre le changement climatique. Il ajoute que le changement climatique reste un énorme défi pour la plupart des pays du monde, y compris le Tchad qui souffre également de la désertification, de la sécheresse et de régimes de précipitations incohérents.  « Notre continent, l'Afrique, est considéré comme l'un des continents les plus durement touchés par les effets du changement climatique. En Afrique, par rapport à d'autres continents dans le monde, les médias ont failli dans un reportage efficace sur le changement climatique et de création de l'impact souhaité qui est nécessaire pour renforcer le changement de comportement du côté des citoyens », a-t-il relevé. Le directeur de la fédération internationale des journalistes pour la région Afrique conclut en disant que les médias africains ont sans aucun doute gravement sous-estimé les questions de changement climatique, malgré les dégâts colossaux que les conséquences du changement climatique ont accumulés sur le continent, alors les journalistes présents à cet atelier seront désormais les spécialistes en la matière pour inverser la tendance.

Le ministre de l’Environnement, de la Pêche et du Développement durable Mahamat Lazina, affirme que le Tchad est un pays de tout en matière environnementale. Il souligne également que L’UJT et la FIJ viennent de placer les journalistes au cœur de leur responsabilité en matière de l’environnement.  « En envisageant d’organiser cet atelier de formation, l’UJT vise à vous équiper et à vous outiller dans la rédaction des articles de sur les questions de l’environnement. La nécessité de la conservation et la gestion durable des écosystèmes forestiers du Tchad doivent être comprises par toute la population », explique-t-il. Il précise aussi que la formation va permettre une bonne mise en œuvre des actions entreprises par le gouvernement en faveur de l’environnement dans notre pays.

Kouladoum Mireille Modestine

La direction générale des impôts et le ministère du budget et des finances ont procédé ce lundi au lancement officiel d’une nouvelle gamme dénommée E-Tax.  Ce nouvel outil qui vise à moderniser le système fiscal a pour de simplifier et de fluidifier le système fiscal tchadien autour des standards communautaires et internationaux. La cérémonie du lancement a lieu en présence du ministre du budget et des finances Tahir Hamid Nguilin. Reportage. 

Le système fiscal tchadien a longtemps souffert de sa relation conflictuelle avec les contribuables et de l’étroitesse du ficher des contribuables actifs. D’une part, la complexité des procédures et la forte présence des administrations fiscales étaient décriées. D’autre part, l’informel et la non-conformité entrainent les performances quantitatives et qualitatives insuffisantes. Cette situation était étroitement liée à une orientation budgétaire immédiate des régies pilotées sur la base du seul rendement quantitatif.

Pour mettre fin à ce manquement, les autorités du ministère du budget et des finances par le biais de la direction générale des impôts ont mis en place un nouveau système appelé i-taxe.  Ce système va permettre de simplifier et de fluidifier le système fiscal de notre pays autour des standards internationaux et communautaires.

La digitalisation vise à tirer parti des avantages bien compris de l’informatique pour améliorer nos pratiques et renforcer la traçabilité, l’efficacité et la redevabilité.

Pour le ministre du budget et des finance Tahir Hamid Nguilin, les autorités décidé de changer d’orientation et ont instruit une nouvelle orientation de politiques fiscales fondamentalement pro business. « Susciter la création de la matière imposable danse environnement de confiance entre partenaires est le nouveau crédo impulsé en matière fiscale », dit-il. Selon lui, la politique fiscale désormais dans notre pays s’intéresse prioritairement aux conditions d’exercice du jeu fiscal et au développement de la matière, source pérenne de mobilisation des recettes fiscales.  

Tahir Hamid Nguilin soutient que sous ces orientations, un vaste mouvement de réformes du système fiscale est mis en place, bâti autour du tryptique structurant l’ensemble de nos finances publiques : modernisation, digitalisation et territorialisation.

Au total, plus de 70 mesures ont été adoptées et sont à la disposition du citoyen pour son double bénéfice pour participer librement et facilement au système fiscal. Ces mesures sont regroupées sous 4 chapitres, à savoir l’amélioration du climat des affaires, le développement du tissu fiscal et la valorisation du territoire, la sécurisation des recettes publiques et la protection sanitaire, sociale et environnementale.

Jules Doukoundjé  

Après expiration de la convention collective d’entreprise 2018, a cellule syndicale des employés nationaux de la  CNPCIC a déposé le 27 septembre 2021 auprès de la Direction générale, un projet de convention collective d’entreprise CNPCIC 2022 comportant 30 articles. La Direction générale avait voulu reconduire l’ancienne convention malgré la volonté du personnel qui a revu par deux fois en baisse le projet de convention. Dépassé, ils tenu une Assemblée générale Extraordinaire ce samedi 23 juillet à la bourse du travail pour dénoncer l’attitude de l’employeur. Reportage.

À l’issu de cette Assemblée générale Extraordinaire, le personnel dénonce à l’opinion nationale et internationale, le manque d’intérêt de l’administration de la CNPCIC dans la gestion du processus de négociation de la convention collective qui selon eux, est un document juridique relatif aux droits de travail au Tchad. Pour le secrétaire général aux revendications et aux affaires juridiques Issangwai Djimasra,  il n’est pas question que la CNPCIC s’acharne sur les délégués du personnel, viole le plan médical et modifie le système de rotation des travailleurs. « Nous demandons le départ du directeur des ressources humaines et l’annulation pure et simple de la lettre de sanction du Secrétaire général de la cellule syndicale.  Nous allons également lancer un préavis de grève à la CNPCIC dans un bref délai ». a-t-il indiqué. Les travailleurs de la CNPCIC dénoncent pour la énième fois le traitement salarial des employés nationaux au profit des expatriés. Ils demandent l’implication des plus hautes autorités afin de répondre définitivement à la question du traitement salarial des travailleurs tchadiens au même titre que les expatriés dans les entreprises d’exploitation à capitaux chinois selon les lois de la République du Tchad.  Pour eux, leurs revendications entrent dans le coût pétrolier que supporte la République du Tchad et refusent d’être indifférents au profit des expatriés.

La cellule syndicale des employés nationaux de la  CNPCIC constate avec regret le manque d’intérêt social et de bonne foi de l’administration de la CNPCIC dans le processus de gestion de la négociation de la convention collective qui selon elle, est un document juridique relatif aux droits du  travail au Tchad. En effet, les négociations avec la CNPCIC et l’inspection de travail de la commune de N’Djamena sur les revendications portant sur les négociations liées à la convention collective d’entreprise, la situation du délégué du personnel, la prise en charge médicale, la formation et autres ont accouché d’une souris. Ces négociations sont même suspendues par manque de volonté de la Direction générale de la CNPCIC a fait observer la cellule syndicale. Pour eux, sur les 30 articles dénoncés par le personnel, seulement 3 ont trouvé un accord après 8 mois de négociation avec l’employeur. Pourtant, le personnel dit assister tous les jours au développement du projet pétrolier sur les différents sites et l’augmentation du prix du baril qui est au-delà de 100 dollars. Alors, le personnel rejette en bloc les arguments avancés par la Direction générale comme quoi l’entreprise supporte beaucoup de charges financières et ne peut se permettre de faire des propositions conséquentes.

Kouladoum Mireille Modestine

La deuxième session du baccalauréat a été lancée officiellement ce jour 23 juillet 2022. 25458 candidats, de toutes séries confondues compenseront cette session dans l'ensemble du territoire national. L'équipe d'Ialtchad Presse s'est rendue dans un centre d'examen de la capitale tchadienne pour faire l'état de lieux. Reportage.

Au centre d'examen du lycée Sacré-Cœur, il est 12h. À la porte sont placés les policiers pour assurer l'ordre dans le centre et empêcher l'infiltration des intrus. La cour de l'établissement est presque déserte. Tous les candidats sont dans les salles, chacun est concentré sur son épreuve. Les surveillants et inspecteurs font de va-et-vient dans les différentes salles et quelques fois dans la cour.

Pour Lagré Maimouna Zebué, présidente de ce centre d'examen confie, 977 candidats admissibles sont inscrits à composer la deuxième série dans le centre qui est sous sa responsabilité. « Les candidats de différents centres de la première session composent ici, 500 candidats sont de la série A4 et 477 sont de la série D » a-t-elle martelé. Elle souligne qu'aucune fraude ni difficulté n'a été enregistrée depuis le début des épreuves. Maimouna relève, « au début des épreuves, un candidat s'est présenté sans carte biométrique, mais s'est justifié par la perte de cette pièce. Il s'est présenté avec des pièces jointes. Aussitôt, nous avons alerté l'ONECS. Après vérification, nous l'avons autorisé à composer », a-t-elle dit. Elle rajoute que sur 977 candidats admissibles, 28 ne sont pas présentés. Ils sont absents, a-t-elle fait savoir à Ialtchad.

Abba Ali Nassirou, candidat camerounais à laisser entendre que les épreuves ont été plus ou moins abordables. « Cette fois-ci, il n'y a pas eu de surprise. Nous avons fait écrit ce qu'il fallait faire et désormais nous attendons que le résultat », a-t-il affirmé. Pour Remadji Nodjili, candidate admissible à la série D, les épreuves ont été très abordables. « Je suis venue juste pour recomposer et j'attends impatiemment le résultat », lance-t-elle. À côté d'elle se trouve, Prince. P. Kagonbé. Il est aussi candidat admissible en série D. Pour lui, les épreuves sont à notre portée. « J'ai fini l'épreuve des mathématiques en 1h30 et celui d'histoire géographie en 1h » a-t-il déclaré.

Rappelons que la deuxième session du baccalauréat 2022 se déroule en une seule journée dans l'étendue du territoire national. Elle concerne exclusivement les candidats admissibles. Le nombre effectif est de 25458 candidats de toutes séries confondu. Les résultats seront annoncés dans les jours avenirs.

Abderamane Moussa Amadaye
Ousmane Bello Daoudou

Le championnat de deuxième division 2021-2022 de la ligue provinciale de Football de N'Djamena a été lancé officiellement ce jour 23 juillet. Pour le compte de la première journée, Union Sportive de Moursal (USM) a croisé le fer contre Le Bon Berger cet après-midi au stade de Paris-Congo. Un match soldé par un nul entre les deux équipes. Reportage.

Avec un stade moyennement rempli que l'arbitre centrale Allamine Lawandji a donné le coup d'envoi de la rencontre. Durant les 10ème minutes, chaque équipe se bat pour l'ouverture du score. Une rude bataille s'est installée au milieu de terrain. Dès la 15min, l'Union Sportive de Moursal (USM) domine la rencontre. Elle menace et multiples des occasions. Plusieurs tirs mais n'ont rien accouchés. C’est sous le score de 0 but partout que l'arbitre renvoi les deux équipes à la pause.

De retour de la pause, USM garde la même dynamique. Toujours bouillant en milieu de terrain, les Moursalois mettent en difficulté leur adversaire du Bon Berger. A la 67e, le N°9 d'USM, Wanga Alex, alors entré lors de retour de la pause a failli marqué après un centre deuxième poto. Seul face au but, il met la balle hors du cadre. Tout le stade cria et son entraîneur au banc de touche se met en colère. Bon Berger ne se laisse pas intimider par le football classique de son adversaire et décide de revenir au jeu. Le match devient équilibré. Après une erreur au milieu de terrain, USM créé une offensive très dangereuse. A la surface de répétition, une faute est commise par un défenseur central du Bon Berger et l'arbitre signal un pénalty en faveur d'USM à la 70min. Il sera transformé par le N°14, Mondoh Gombele. Après leur premier but, les Moursalois lâche prise et Bon Berger devient de plus en plus dangereux en offensive. A la 84min, les bergers ont eux aussi un penalty causé par une faute à la surface de réparation par les défenseurs adverses. Ce pénalty sera transformé par le gardien Békoutou Rodrigue. A la dernière minute de la fin de la rencontre, soit à la 90 min Rodrigue bloque un face-à-face avec attaquant de l'USM. C'est sur le score de 1-1 que Allamine siffle le coup de sifflet final de la rencontre.

Allaramadji Ndadjal, entraîneur de l'équipe Bon Berger son fait savoir que son équipe a fait un match acceptable. Il relève une erreur, « nous étions moins efficace sur le plan mais nous sommes rentrés avec un 1 points. C'est essentiel ». Il souligne que son équipe est encore jeune pour ce championnat mais ils ne baisseront pas la garde pour viser le sommeil, dit-il. Pour Mondoh Gomobele attaquant d'USM et buteur dans cette rencontre confie, a-t-il déclaré. Il ajoute que le championnat est encore long et son équipe sera à la hauteur des attentes de son public.

Signalons que les deux adversaires d'aujourd'hui se trouve dans la poule « A ». Ils se trouvent avec 6 autres formations. Au total 8 équipes se trouve dans cette poule. Ils vont s'affronter en face aller entre-elles. Les premières équipes vont se qualifier pour le play-off qui se jouera avec les autres équipes de la poule « A ».

Abderamane Moussa Amadaye
Ousmane Bello Daoudou

À l’issue de jours des travaux d’échange et de profondes réflexions sur l’avenir du G Sahel et le rôle que doivent jouer les parlementaires dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent. À la fin de la rencontre, ils ont fait des suggestions et de propositions permettre de lutter efficacement contre le terrorisme et l’extrémisme dans le sahel. Reportage.

Pendant deux jours les présidents des groupes parlementaires du G Sahel et les parlementaires de cet espace ont débattu sur les stratégies devant permettre d’éradiquer le terrorisme et l’extrémisme violent dans le sahel.

À la fin de la rencontre, surtout concernant le fonctionnement du comité interparlementaire du G5 Sahel et au regard des contraintes budgétaires liées aux manques de bailleurs de fonds et au retard de cotisation enregistrée de la part de la Mauritanie et du Mali. La conférence des présidents a instruit le secrétariat exécutif à réduire son budget de fonctionnement. Le bureau a instruit le secrétariat à actualiser la composition des membres du comité permanent du G5 Sahel. La conférence des présidents encourage le renforcement géographique du G5 Sahel.

Pour le président de conseil national de la transition (CNT), Dr Haroun Kabadi, ces échanges vont certainement contribuer sans doute à la réponse globale qu’il faut apporter à la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent au sahel. Selon lui, les pertinents engagements qui ont sanctionné cette conférence constituent à ne point douter des voix indiquées pour la refondation de l’organisation du G5 sahel. Il souligne que les présentations de qualité leur ont été présentées par les experts en sécurité et leur ont permis de mieux comprendre ce phénomène. Dr Kabadi ajoute aussi qu’elles leur ont permis de comprendre les manifestations de l’extrémisme violent, la cartographie des groupes armés et l’état de la menace dans chaque pays du sahel à travers un diagnostic du dispositif existant et ses faiblesses avant de tracer le chemin à suivre pour parvenir à des résultats concrets. « Un seul pays ne peut apporter des réponses suffisantes et satisfaisantes pour éradiquer le terrorisme et l’extrémisme violent sur son sol », dit le président du CNT Haroun Kabadi. Il relève également que ce ne sont pas les pays du sahel qui sont confrontés à la violence extrémiste, mais ce dernier prend son envol dans l’espace G5 Sahel.

La conférence a confirmé le consensus sur la voie à suivre et les conditions de sa réussite. Il soutient que les parlementaires du G5 Sahel sont dans le temps de la mobilisation internationale pour que les solutions et les stratégies soient mises en œuvre et à grande échelle.

Outre, les experts ont lancé un appel en faveur du sahel dont les composants sont basés sur un engagement de solidarité dans une approche globale des pays du sahel. Il dit que les présidents des parlementaires se réjouissent des thématiques et précisent que cette réponse globale nécessite un engagement politique en tant que parlementaire. Haroun Kabadi affirme que les États doivent s’approprier cet appel en faveur du sahel afin qu’il soit intégré dans la mise en œuvre des politiques publiques volontaristes intégrées, multisectorielle et décentralisée.

Les parlementaires vont se retrouver à Niamey au Niger à la fin du mois de septembre pour la mobilisation des fonds au profit du comité interparlementaire G5 Sahel.

Jules Doukoundjé

Les conseillers parlementaires vont-ils écourter leurs vacances qui s'achèvent fin septembre pour répondre présent au dialogue national inclusif(DNI) prévu à d'ici 20 août ? Certains conseillers estiment que c'est une date historique et en tant que représentation nationale, ils ne peuvent être exclus. Seulement le pré dialogue de Doha ne s'est pas encore défini totalement. Or les problèmes tchadiens sont essentiellement militaires. Reportage.

Selon le Conseiller national, Me Théophile Bongoro, la disposition du règlement intérieur du Conseil national de la transition (CNT) combinée à celle de la charte de transition, voire la constitution ( articles 37 ou 42), permet au Chef de l'État de légiférer pendant la période des vacances parlementaires. Mais l'exception, dit-il, en cas de besoin du parlement on peut convoquer la session extraordinaire. Pour le parlementaire, le 20 août, est une date historique pour le Tchad. Il est hors de question, affirme le conseiller, que le CNT incarnant l'Assemblée nationale puisse en être exclu. « Nous devons avoir notre quota dans la salle. La preuve en est que tous les Conseillers nationaux sont rappelés ce 21 juillet, pour une session parlementaire extraordinaire du G5 Sahel. Si les circonstances l'exigent, les textes le recommandent. Il y a des domaines qui relèvent exclusivement du parlement et non de l'exécutif. Tel que c'est parti, nous allons l'y être », dit Me Théophile Bongoro.

Seulement, le président du parti pour le Rassemblement et l'Équité au Tchad (PRET) se dit être embarrassé par le fait qu'une grande partie de la classe politique tchadienne ne soit pas associée à la fixation de cette date. A son avis, sous la double pression tant de l'intérieur que de l'extérieur, certaines ambassades se sont fendues en déclarations qui ont mis mal à l'aise le pouvoir. « C'est peut-être sous cette double pression que le gouvernement aurait fixé cette date unilatéralement », suppose le conseiller. De son point de vue il note un plan confus étant donné que Doha n'a pas encore livré ses secrets. Il assure que personne n'est sans savoir que les problèmes du Tchad sont d'abord essentiellement militaires. « Si nos frères détenteurs des armes à feu ne prennent pas part à ces assises, on n'aurait traité partiellement les problèmes tchadiens tout en laissant de côté l'essentiel » se soucie-t-il.

Un bon dialogue ne s'enferme pas dans le fétichisme des dates

Le politique estime que le DNI est un moment de tremplin pour tous les Tchadiens frustrés de se décharger afin de jouer pleinement leur rôle de citoyen. « Mais tel que la date a été fixée, le paysan qui court derrière le calendrier agraire vers Mbaibokoum et celui qui nettoie sa palmeraie à Faya-Largeau, pourront-ils être là pour plaider leur cause? Nous sommes à 80% rural, est-ce que c'est bien réfléchi ? », s'interroge Me Bongoro. Pour lui, si c'est un fait accompli, la politique c'est une tribune et ils ne peuvent pas refuser.  Seulement le leader de PRET s'inquiète que cela ressemble aux deux forums de 2018 et 2020, avec des résolutions et recommandations écrites en avance. Or, ce dialogue nous le voulons ultime afin que les Tchadiens se vident de leur cœur, dit-il. D'après lui, tout calcul politique et politicien ne doit pas être au rendez-vous. « Cette chance, j'ai bien peur qu'elle nous échappe. Je vous dis en cet instant, le calendrier des opérations précédant la date du 20 août est en train d'être déroulé. Une assise qui ne va regrouper qu'une seule partie des Tchadiens va forcément traiter en partie les problèmes des Tchadiens ». Il indique qu'un bon dialogue ne s'enferme pas dans le fétichisme des dates. Il évoque qu'on aurait pu attendre entre janvier-février pour organiser ce dialogue et jusqu'en avril pour tout terminer. La transition qui va commencer après le dialogue doit être vraiment le choix du peuple tchadien, souhaite le conseiller.

Concernant les parlementaires, le conseiller Brahim Ben Seïd souligne qu'ils ont un rôle important à jouer au DNI. Après le dialogue dit-il, des importantes lois vont être adoptées, un parlement provisoire installé, des choses sérieuses vont suivre encore. Ce n'est pas l'ensemble des conseillers qui va participer au dialogue, mais quelques-uns désignés par leurs pairs, précise-t-il. Pour lui, on n'a pas attendu longtemps sur la question de la date de la tenue du DNI. C'est une bonne chose que le gouvernement ait fixé cette date, selon lui. Il estime qu'il faudra qu'on avance, c'est bientôt la fin de la transition. Organiser un dialogue national inclusif fait partie du mandat du gouvernement de la transition dit-il. Brahim Ben Seïd, affirme qu'au niveau de CODNI, voire Doha, les choses avancent. Il faut mettre un terme à cela au lieu de faire attendre éternellement les Tchadiens. « Le dialogue nous permettra de nous décharger de toutes les intrigues afin d'enterrer définitivement la hache de guerre. On va après le dialogue élire démocratiquement notre prochain président », affirme le conseiller. Il est d’accord que le gouvernement n'a pas besoin d'appeler toutes les forces vives pour fixer une date. Brahim Ben Said soutient que tout le monde est représenté au CODNI. « Pour ce qui concerne les politico-militaires, je suis persuadé qu'ils vont prendre part. Ils vont s'entendre. Ils finiront par signer une décision commune. Ces amplitudes sont le propre de la négociation ».

Moyalbaye Nadjasna

Les assises se déroulent du 21 au 22 à l’hôtel Radisson Blu. L’objectif est de donner un souffle nouveau à l’organisation du Comité interparlementaire du G5 Sahel afin de jouer un rôle de plus en plus efficace et plus efficient. Ialtchad Presse décrypte le discours du Président du Conseil National de Transition du Tchad, Président en Exercice du CIP-G5 Sahel, Dr Haroun Kabadi.

Placé sous le Thème : « le rôle des parlementaires dans la lutte contre le terrorisme violent au Sahel » l’assise a vu la présence des grandes personnalités du pays et d’autres acteurs internationaux. Dans son allocution, le président en Exercice du CIP-G5 Sahel, Dr Haroun Kabadi a abordé plusieurs aspects.

Santé : pour lui l’année 2021 qui vient de s’achever y compris l’année en cours, le pays a été marqué par la pandémie du Covid-19. Toutes les activités économique, sociale et culturelle dans le monde et, particulièrement dans l’espace Sahel en général. Il poursuit plus loin que l’impact du Covid a enfoncé les pays de G5 Sahel dans le manque des ressources financières, empêché la réalisation des investissements intégrateurs dans notre espace commun. Toujours selon lui, la pandémie a profondément sapé l’effort de développement de tissu productif du G5 Sahel.

Climat : Fasse aux changements climatiques M. Kabadi affirme que la région est confrontée aux défis liés aux changements climatiques qui joue un rôle néfaste pour de production agrosylvopastorale.

Sécurité : Face au Terrorisme dans la zone du G5 Sahel, Dr Haroun Kabadi, explique que des attaques terroristes et djihadistes ont fait de nombreuses victimes au sein des forces de défense et de sécurité des pays du G5 Sahel. Mais aussi au sein de populations civiles innocentes de nos différents pays respectifs souligne-t-il. « Le terrorisme, cette hydre du mal, que les pays du G5 Sahel combattent depuis plusieurs années, continue à nous défier. Nous le vivons presque tous les jours, les populations du G5 Sahel subissent sans cesse les actions criminelles des forces du mal, la désolation, l’angoisse permanente, crée un climat de désespoir pour les concitoyens sahéliens, oblige souvent les jeunes désemparés, à choisir au péril de leur vie, le chemin des migrations sans lendemain», dit-il.

Plus loin il soutient que c’est sous cette résurgence d’actions terroristes et des attaques meurtrières a répétitions, que les pays du G5 Sahel enregistrent un signal fort qui rappelle ces derniers à l’urgence et prend en compte l’ampleur des défis auquel ces pays font face, précise-t-il.  Pour lui, en d’épis d’immenses sacrifices consentis par les chefs d’État du G5 Sahel, la menace est toujours là, implacable. Selon lui si ces pays ne prennent pas garde la lutte contre le terrorisme va s’enliser, car la stratégie de ces nébuleuses est de s’adapter, afin d’entraîner les pays dans une longue et éprouvante guerre d’usure, de plus en plus meurtrière. Pour M. Kabadi, la mobilisation des dirigeants du G5 Sahel doit être appuyée et renforcée par l’ensemble des populations, dit-il. « Il faut encourager les forces de défenses et de sécurité à poursuivre sans relâche leur mission sacrée ».

Extrémisme : Pour Dr Haroun Kabadi l’extrémisme violent de nos jours est la cause de diverses faiblesses des institutions étatiques qui sont autant de sève qui nourrit le terreau du terrorisme et de l’extrémisme violent. Pour lui il est urgent que les institutions engagent une réflexion pointue et pertinente sur cette lancinante question. La question des canaux de communication notamment, les réseaux sociaux permettent aux esprits malveillants de proroger leur idéologie donc cet aspect doit retenir l’attention des dirigeants du G5 Sahel.

Économie : selon Dr Haroun Kabadi, la guerre en Ukraine a pris dans un étau les pays du G5 Sahel et affecte directement l’indépendance économique, financière et commerciale dans le monde. Pour lui, les conséquences sont entre autres l’inflation provoquée par ce conflit sur les prix du pain, des intrants agricoles, du pétrole, des cours de céréales et des semences frappent à plein fouet la population. « Les vulnérabilités sont inquiétantes et ont été davantage portées à un niveau fort critique ».

Djénom Josiane

Les parlementaires du G5 Sahel sont à N’Djamena pour réfléchir ensemble sur les stratégies communes pour permettre de lutter contre le terrorisme violent dans la zone. Les présidents des parlements burkinabé, nigérien et des délégations des pays membres et pays voisins ont pris part à cette importante rencontre. Reportage.

La situation sécuritaire dans le sahel est préoccupante à cause des attaques terroristes. Et pour mettre fin à cette situation, les parlementaires des pays membres du G5 sahel, mais aussi leurs voisins ont décidé de réfléchir sur les stratégies communes pour lutter contre cette insécurité grandissante.

Pour le député Hikter Mahamat de la République du Niger, l’entente du comité interparlementaire du G5 Sahel, c’est de voir cet espace uni et de créer les conditions d’une sécurité retrouvée à l’intérieur de l’espace. « C’est vraiment ça l’attente de tout un chacun, des populations et de tout le monde », dit-il.

Le burkinabé Ibrahim Ouédraogo affirme que le G5 Sahel vit une situation compliquée et cette rencontre est la bienvenue. Selon lui, elle permet de s’asseoir et voir comment s’en sortir par rapport au terrorisme violent qui sévit dans la zone. L’honorable député burkinabé évoque aussi le départ du Mali de l’organisation de lutte contre le terrorisme dans le sahel, et pense que le Mali n’a pas quitté l’organisation, il a juste suspendu sa participation et comme la CEDEAO a levé les sanctions, il espère les maliens vont revenir pour qu’ensemble le G5 puisse lutter contre ce mal. Selon ce dernier, un seul pays ne pourra pas lutter contre le terrorisme violent, ni deux pays, mais il faut plus de G5, car les terroristes attaquent partout. Ibrahim Ouédraogo ajoute aussi la rencontre de N’Djamena va certainement permettre de voir comment gérer cette situation qui pourrit la vie des populations.

 Dans le même registre, le conseiller national Mahamat Saleh Ahmat Khayar souligne que c’est une opportunité pour le parlement du G5 Sahel de se retrouver pour étudier et voir tous les paramètres de façon technique, politique et matérielle pour prendre les grandes décisions qui vont aider à sécuriser l’espace du sahel qui souffre de plusieurs maux. Le conseiller explique que le sahel est tout le temps menacé par le terrorisme violent, la crise alimentaire et le chômage des jeunes. Selon lui, c’est l’occasion pour les parlementaires de cerner tous ces problèmes et de proposer des pistes de solutions aux décideurs afin de pallier à cette situation. En tant que parlementaire tchadien, dit-il, il est fier que son pays accueille cette grande rencontre.

Le conseiller national Digadjimbaye Youssouf premier rapporteur premier adjoint à la commission défense et sécurité au Conseil national de la transition (CNT), soutient que la zone du sahel traverse un moment très difficile. Il estime que tout ce qui se passe aux confins de trois frontières Mali, Niger et Burkina Faso et autour du Lac Tchad est inquiétant. À son avis, cette conférence est située dans la mesure où les parlementaires de cette zone vont réfléchir sur l’impact de l’insécurité que traverse les populations des pays concernés.

Jules Doukoundjé

Au quartier Diguel Koudou communément « Chadar Talata » (les 3 arbres en arabe locale) situé dans la commune du 8e arrondissement de la capitale tchadienne, une centaine de personnes sont sortis dans la rue ce matin 20 juillet pour protester contre ce qu’ils qualifient de spoliation de 2.000 lots par des particuliers. Reportage.

Il est 10h passé, hommes, femmes et petits se sont déchaînés sur la route principale reliant le quartier dit « Chadar Talata » au rond-point Hamama. À côté, l'on peut constater, des murs, des arbres ou encore des clôtures en tôle badigeonner en peinture de couleur rouge. Un groupe des femmes et jeunes brandissent une plaque sur laquelle est mentionnée « La population de Diguel Koudou dit: Non à la spoliation de leurs 2.000 lots par Sogour et ses complices Hassan Hamit et Moussa Chaïbo ». Il se murmure par-ci, par-là, « on ne va pas se laisser faire » ou encore « qu'ils nous exterminent avant de spolier nos terrains ».

Hassan Adoum Hassan, chef de carrée 19, présent dans la foule affirme qu'hier 19 juillet 2022 aux alentours de 4h du matin, des gendarmes ont débarqué dans le quartier. Il révèle que c’est avec l'accord du 3e substitut de la République, Wambel Assoucia Ngueli, que ces derniers ont badigeonné les murs des maisons avec de la peinture de couleur rouge. Le Chef de carré affirme, « sur une superficie de 1K200 de longueur et 800m de largeur que les gendarmes ont badigeonné, soit 2.000 lots » qui doit être démoli, spolier et donner à Sogour Bakhit et ses complices. Pour lui, cette affaire a été tranchée en justice depuis bientôt 7 ans, « en 2015, nous avons gagné la grosse en justice contre le prétendu propriétaire de ces 2.000 lots en la personne de Sogour Bakhit et ses complices », a-t-il déclaré. Il ajoute face à la réapparition de ce monsieur sur ce dossier, leurs avocats et les autorités compétentes ont été saisis pour qu'afin justice soit rendue.

Pour Achta Togolo, femme d'une soixantaine révolue affirme, « j'ai acheté un lot avec mon mari ancien militaire (décédé), il y a 30 ans alors que ce lieu était encore la brousse », dit-elle. Elle rajoute, « curieusement, il y a quelques années, un intrus s'est levé un petit matin pour réclamer ce terrain. Cette affaire est aussitôt étouffée après l'intervention du Maréchal », a-t-elle indiqué. Achta souligne qu'hier ce même individu avec ses complices a recommencé, « je suis prête à mourir pour ce lot que j'ai acheté avec la sueur de mon front. J'interpelle le Président de la transition à prendre ses responsabilités afin d'éviter le pire. Aujourd'hui, la population est consciente et ne va pas se laisser faire », lance-t-elle.

Abderamane Moussa Amadaye

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