Après expiration de la convention collective d’entreprise 2018, a cellule syndicale des employés nationaux de la CNPCIC a déposé le 27 septembre 2021 auprès de la Direction générale, un projet de convention collective d’entreprise CNPCIC 2022 comportant 30 articles. La Direction générale avait voulu reconduire l’ancienne convention malgré la volonté du personnel qui a revu par deux fois en baisse le projet de convention. Dépassé, ils tenu une Assemblée générale Extraordinaire ce samedi 23 juillet à la bourse du travail pour dénoncer l’attitude de l’employeur. Reportage.
À l’issu de cette Assemblée générale Extraordinaire, le personnel dénonce à l’opinion nationale et internationale, le manque d’intérêt de l’administration de la CNPCIC dans la gestion du processus de négociation de la convention collective qui selon eux, est un document juridique relatif aux droits de travail au Tchad. Pour le secrétaire général aux revendications et aux affaires juridiques Issangwai Djimasra, il n’est pas question que la CNPCIC s’acharne sur les délégués du personnel, viole le plan médical et modifie le système de rotation des travailleurs. « Nous demandons le départ du directeur des ressources humaines et l’annulation pure et simple de la lettre de sanction du Secrétaire général de la cellule syndicale. Nous allons également lancer un préavis de grève à la CNPCIC dans un bref délai ». a-t-il indiqué. Les travailleurs de la CNPCIC dénoncent pour la énième fois le traitement salarial des employés nationaux au profit des expatriés. Ils demandent l’implication des plus hautes autorités afin de répondre définitivement à la question du traitement salarial des travailleurs tchadiens au même titre que les expatriés dans les entreprises d’exploitation à capitaux chinois selon les lois de la République du Tchad. Pour eux, leurs revendications entrent dans le coût pétrolier que supporte la République du Tchad et refusent d’être indifférents au profit des expatriés.
La cellule syndicale des employés nationaux de la CNPCIC constate avec regret le manque d’intérêt social et de bonne foi de l’administration de la CNPCIC dans le processus de gestion de la négociation de la convention collective qui selon elle, est un document juridique relatif aux droits du travail au Tchad. En effet, les négociations avec la CNPCIC et l’inspection de travail de la commune de N’Djamena sur les revendications portant sur les négociations liées à la convention collective d’entreprise, la situation du délégué du personnel, la prise en charge médicale, la formation et autres ont accouché d’une souris. Ces négociations sont même suspendues par manque de volonté de la Direction générale de la CNPCIC a fait observer la cellule syndicale. Pour eux, sur les 30 articles dénoncés par le personnel, seulement 3 ont trouvé un accord après 8 mois de négociation avec l’employeur. Pourtant, le personnel dit assister tous les jours au développement du projet pétrolier sur les différents sites et l’augmentation du prix du baril qui est au-delà de 100 dollars. Alors, le personnel rejette en bloc les arguments avancés par la Direction générale comme quoi l’entreprise supporte beaucoup de charges financières et ne peut se permettre de faire des propositions conséquentes.
Kouladoum Mireille Modestine