Les parlementaires du G5 Sahel sont à N’Djamena pour réfléchir ensemble sur les stratégies communes pour permettre de lutter contre le terrorisme violent dans la zone. Les présidents des parlements burkinabé, nigérien et des délégations des pays membres et pays voisins ont pris part à cette importante rencontre. Reportage.
La situation sécuritaire dans le sahel est préoccupante à cause des attaques terroristes. Et pour mettre fin à cette situation, les parlementaires des pays membres du G5 sahel, mais aussi leurs voisins ont décidé de réfléchir sur les stratégies communes pour lutter contre cette insécurité grandissante.
Pour le député Hikter Mahamat de la République du Niger, l’entente du comité interparlementaire du G5 Sahel, c’est de voir cet espace uni et de créer les conditions d’une sécurité retrouvée à l’intérieur de l’espace. « C’est vraiment ça l’attente de tout un chacun, des populations et de tout le monde », dit-il.
Le burkinabé Ibrahim Ouédraogo affirme que le G5 Sahel vit une situation compliquée et cette rencontre est la bienvenue. Selon lui, elle permet de s’asseoir et voir comment s’en sortir par rapport au terrorisme violent qui sévit dans la zone. L’honorable député burkinabé évoque aussi le départ du Mali de l’organisation de lutte contre le terrorisme dans le sahel, et pense que le Mali n’a pas quitté l’organisation, il a juste suspendu sa participation et comme la CEDEAO a levé les sanctions, il espère les maliens vont revenir pour qu’ensemble le G5 puisse lutter contre ce mal. Selon ce dernier, un seul pays ne pourra pas lutter contre le terrorisme violent, ni deux pays, mais il faut plus de G5, car les terroristes attaquent partout. Ibrahim Ouédraogo ajoute aussi la rencontre de N’Djamena va certainement permettre de voir comment gérer cette situation qui pourrit la vie des populations.
Dans le même registre, le conseiller national Mahamat Saleh Ahmat Khayar souligne que c’est une opportunité pour le parlement du G5 Sahel de se retrouver pour étudier et voir tous les paramètres de façon technique, politique et matérielle pour prendre les grandes décisions qui vont aider à sécuriser l’espace du sahel qui souffre de plusieurs maux. Le conseiller explique que le sahel est tout le temps menacé par le terrorisme violent, la crise alimentaire et le chômage des jeunes. Selon lui, c’est l’occasion pour les parlementaires de cerner tous ces problèmes et de proposer des pistes de solutions aux décideurs afin de pallier à cette situation. En tant que parlementaire tchadien, dit-il, il est fier que son pays accueille cette grande rencontre.
Le conseiller national Digadjimbaye Youssouf premier rapporteur premier adjoint à la commission défense et sécurité au Conseil national de la transition (CNT), soutient que la zone du sahel traverse un moment très difficile. Il estime que tout ce qui se passe aux confins de trois frontières Mali, Niger et Burkina Faso et autour du Lac Tchad est inquiétant. À son avis, cette conférence est située dans la mesure où les parlementaires de cette zone vont réfléchir sur l’impact de l’insécurité que traverse les populations des pays concernés.
Jules Doukoundjé