Reportage

Reportage (1382)

Le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration a radié 5 policiers pour faute grave contre l’honneur de nature à déconsidérer publiquement la fonction. Le document de leur radiation a été signé par le Premier ministre de la transition Pahimi Padacké Albert et du ministre de la Sécurité publique et de l’immigration le général Idriss Dokony Adiker. Reportage.

Ils sont au total 5 policiers à être révoqués. Deux commissaires principales (CP) et trois gardiens de la paix (GP). Ils sont radiés pour faute grave contre l’honneur de nature à déconsidérer publiquement la fonction. C’est sur proposition du ministre en charge.  Le décret est signé respectivement du Premier ministre de la Transition Pahimi Padacké Albert et le ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration le général Idriss Dokony Adiker.

Parmi les cinq policiers radiés, les quatre sont en service à Moundou, capitale de la province du Logone occidental et le cinquième, Mékila Elizée Assingar qui était arrêté depuis plus de 4 mois et gardé à la direction des renseignements généraux.

Les policiers de Moundou sont révoqués pour avoir brutalisé les manifestants des partisans de l’opposant Dr Succès Masra le 20 juillet dernier.

Après sa radiation de la police nationale, le policier Mékila Elizée Assingar est libéré au moment où la rédaction met sur papier l’article. Le jeune désormais libre est confié à Mahamat Nour Ibedou, président de la commission nationale des droits de l’homme (CNDH).

Interpellé, le président de la CNDH, souligne qu’il est parti accompagné de son conseiller pour à aller chercher le jeune policier pour le ramener chez lui.

Pour l’avocat de Mékila Elizée, Me Max Loalngar, même s’il trouve la liberté, c’est avec une situation trop inconfortable. Selon lui, le jeune policier a été radié de la police alors que cette question n’a pas suivi la procédure adéquate. Me Max Loalngar dit qu’il ne va pas abandonner le dossier et que la clarification doit être faite devant le juge et en tant conseil il va attaquer la décision le radiant.

En attendant une autre enquête, Mahamat Nour Ibedou a accompagné le policier Mékila Elizée chez sa famille.

Djénom Josiane

Lancée depuis le 16 août 2022, la grève de l’Union des Syndicats du Tchad (UST) est évaluée ce 23 août à la bourse du travail. Ils ont évoqué l’épineuse question du pacte social, la non-participation de l’UST au dialogue national inclusif (DNI). L’UST a lancé un préavis de grève de 6 jours allant du 23 au 30 août 2022. Reportage  

« Depuis toujours, l’ UST, fait de la politique sociale. Mais dès lors que la politique politicienne influx sur la politique sociale, nous sommes obligés d’intervenir dans la politique politicienne afin de redresser un peu les choses », a lancé Montanan Ndinaromtan secrétaire général du SYNTASST. Cette rencontre qui a drainé un nombre important des travailleurs des secteurs publics, privés et des retraités a été fructueuse en débat. C’est aussi l’occasion pour les syndicalistes d’évoquer les raisons qui les poussent à ne pas participer au DNI.

 Le secrétaire général de l’UST Gounoung Vaima Gan-Faré souligne que l’UST en tant que membre du mouvement des actions citoyennes Wakit Tamma, exige du gouvernement la parité dans la représentation des délégations au dialogue. « Ce n’est pas normal que le MPS et ses alliés prennent 90% des places. Nous les autres qui sommes minoritaires, nous allons seulement pour applaudir. Nous refusons cela. Ce refus de participer au dialogue s’explique par le simple fait que nous voulons un changement pour le peuple tchadien. Nous ne sommes pas contre quelqu’un, quand tu fais bien nous sommes avec toi, au contraire », affirme le SG. Il ajoute que depuis que l’UST est entrée en grève, il ne se passe pas un jour où une autorité ne les appelle pas pour leur demander de participer au dialogue avec des promesses. Il confie que l’opinion internationale exige la participation de Wakit Tamma, le parti Les Transformateurs et de l’UST au dialogue. Sans cela, ajoute-t-il, la tenue de ce dialogue n’aura pas de sens et le gouvernement est dos au mur. Le secrétaire général de l’UST souligne que c’est la cause principale du report des assises du dialogue.

S’exprimant dans le même sens, le vice-président de l’UST Younouss Mahadjir évoque quelques problèmes auxquels les Tchadiens font face au quotidien. Selon lui, ces problèmes sont le manque de gaz butane, le manque d’électricité, et les inondations. Younouss Mahadjir rappelle les points qui sont à l’ordre de la grève. « Nous avons demandé la démission du Premier ministre de transition, le salaire coupé, la pension des retraités, les arriérés de salaire des agents de l’ANADER, la signature du texte des greffiers entre autres choses. Mais le gouvernement de transition ne veut pas nous écouter. Alors, on va encore prolonger la grève pour trois jours », dit le vice-président de l’UST. Il galvanise ses pairs à faire une sensibilisation de proximité pour que la grève qui sera lancée dans les jours qui viennent soit une réussite. Il demande à ses camarades de prendre le communiqué de préavis de grève et aller de cellule en cellule pour sensibiliser la base. Le préavis est lancé ce 23 août, et ce jusqu’au 30 août prochain. Après quoi, une Assemblée générale sera organisée le 31 août et la grève s’en suivra.

Kouladoum Mireille Modestine
Anass Abdoulaye Adam

Après plusieurs années de lutte, les lauréats professionnels sont enfin intégrés à la fonction publique. Sur les 700 en instance d’intégration, 300 viennent de faire leur entrée à la fonction publique. La rédaction Ialtchad Presse a échangé avec le porte-parole des heureux élus. Reportage.  

Choses promises, choses dues. La liste de la deuxième vague d’intégration à la fonction publique est sortie. Environ 300 lauréats sur 700 en instance d’intégration sont intégrés. La sortie de cette liste a fait réagir les responsables de ces lauréats qui ont mené une lutte acharnée pour obtenir leur droit.

Pour Neselka Emmanuel porte-parole des lauréats professionnels, ils ont rencontré beaucoup des difficultés lors de cette lutte pour la cause commune. Selon lui, tout le monde est témoin des actions menées pour arriver à cette fin.  « On nous a traité de tout et de rien,  on a subie des tortures d’autres sont emprisonnés et nous sommes qualifiés à des bandits pendant des années. Mais au final Dieu à exaucer nos cries », se réjouit le porte-parole.  Le jeune nouvellement intégré explique qu’après le premier arrêté d’intégration des lauréats, certains ont constaté que leurs noms ne figuraient pas sur la liste des intégrés, mais c’est rectifier tout est entré dans l’ordre.

Il dit être heureux, il regrette que beaucoup de ses camarades ne soient pas intégrés. « Nous sommes 20.000 lauréats, les 700 sont actifs sur le terrain, et sur les 700, seulement 300 lauréats qui sont intégrés à la fonction publique. Nous compatissons très profondément avec nos amis qui ne sont pas intégrés », dit-il. À son avis, ils ne peuvent pas exprimer à 100% leur satisfaction du moment où leurs amis de lutte ne sont pas intégrés. Neselka Emmanuel promet que la lutte va continuer pour que les restes de leurs camarades obtiennent gain de cause. « Nous allons plaider leur sort, tout de même cette lutte a déjà commencé et nous pensons bien aboutir, c’est l’occasion pour nous de demander à nos collègues qui n’ont pas leurs noms de se ressaisir », dit le porte-parole.

Les lauréats qui viennent d’être intégrés remercient le gouvernement qui les a écoutés et a répondu partiellement à leurs attentes et demandent aux autorités de la transition de continuer d’intégrer leurs camarades dans le meilleur délai.

Haoua Adoum Ibeth
Sangnoudji Francine

Le leader du Parti politique Les Transformateurs a organisé un meeting géant ce 20 aout 2022 au siège du parti au quartier Abena sur son "balcon de l’espoir" dans le 7ème arrondissement de la ville de Ndjamena. Ialtchad est parti à la rencontre de quelques militants et militantes Transformateurs.

Sous un ciel nuageux mais sans pluie les militantes et les militants du Parti Les Transformateurs de tous les quartiers de la ville de Ndjamena et certains des provinces ont répondu présent à l’appel de leur président Dr Succès Masra.

Jeunes, femmes , hommes et même plus vieux ont défié les inondations munies de leurs banderoles, d’où nous pouvons lire « le 20 août, s’il n y a pas égalité et justice dans le dialogue, le peuple créera son propre gouvernement, sa propre charte, et l’armée est appelée à choisir son camp » , « Quand le chemin est dur, seuls les durs tracent le chemin », « … la résistante pour choisir nos dirigeants pour un dialogue sincère de derrière chance » , « Le peuple a le droit de créer son gouvernement … », et bien d’autres.

C’est dans une ambiance colorée de bleu, or, rouge et animée par l’hymne national que le public a vu son leader apparaitre dans un gros cylindré couvert lui aussi du tricolore. Un large sourire sur les lèvres, les youyous, les applaudissements, les crient qu’il est accueilli par la foule venue nombreuse pour la circonstance. Dr Masra sucées monte sur le podium aux cris de « prési prési prési prési », des applaudissements et prononce son discours.

Quelques personnes ont donné leurs points de vue.

Adira Kodlengar : « je suis venue chercher la paix, la sincérité, la justice et la solidarité. Beaucoup de personnes sont exclues de ce dialogue. Franchement c’est un grotesque folklore ce n’est pas un dialogue, c’est ce qui me pousse à venir ici au dialogue du peuple parce que la voix du peuple c’est la voix de Dieu ».

Rosalie Solange : « le meeting se passe bien parce que Dieu est au contrôle de tout comme nos cœurs sont unis. Nous ne voulons plus d’un Tchad de discrimination, nous voulons que la paix règne dans notre pays pour l’union et légalité. Le Tchad de quelques-uns, c’est fini ».

Barma Ali : « je suis ici parce que le Président Masra incarne la vérité. Même ceux qui sont présentement au dialogue le savent. Dans tous les livres saints l’entêtement des injustices est rapporté. Ça ne m’étonne pas que ceux qui ont détruit, pillé, tué ne voient pas aujourd’hui que le peuple a changé. Ils l’apprendront un jour ».

NdJécordjé Mardochée : « je suis venue contempler la nouvelle phase du Tchad qui commence à partir d’aujourd’hui qui est une journée historique pour ce jour de l’ouverture de dialogue, j’ai les larmes aux yeux parce quand je vois tout ce beau monde. Le peuple a désormais soif de justice et d’égalité. Personne ne nous détournera de ça ».

Ousmane Bello Daoudou    

Pendant que la cérémonie d’ouverture du Dialogue Nationale inclusif (DNI) se déroule au palais du 15 janvier, l’opposant Masra Succès, tenait aussi son meeting à son balcon de l’espoir au siège de son parti, Les Transformateurs. Résumé du discours.

Masra Succès a passé au scribe presque tous les mots clés qui englobent la mauvaise gouvernance du pays sur les plans juridiques, économiques, sanitaires, sécuritaires, religieux, ethniques et même agricoles pour ne citer que ceux-ci.    

Il a affirmé que pour combien de temps encore les Tchadiens devront vivre dans l’injustice, l’apartheid dans tous les domaines y compris le Dialogue National Inclusif en cours. Pour lui les Transformateurs ne sont pas dans les salles du Palais de 15 janvier au DNI juste par ce qu’ils ont préféré une place publique, souligne-t-il. En ironisant au sujet de ceux qui sont au palais, qui ne sont pas le vrai peuple contrairement à ceux de son balcon devant le siège de son parti. Il poursuit que dans l’adversité ils ont nommé des chefs traditionnelles potentielles à leurs soldes sur la base des faux découpages administrative en obligeant ces derniers à faire allégeance à des partis politiques, explique-t-il. Ils ont choisi ces derniers pour accorder des places pour leur monologue, c’est plus de 100 places attribuées, ils ont organisé de fausses élections sur plusieurs législatives et utilisent les résultats de ces élections truqués du passé pour se choisir dans leurs monologues du quota, précise-t-il. Il poursuit plus loin encore que 170 places sont distribuées à un même partie et ses alliés puis les accompagnateurs des politiques professionnels qui selon lui bientôt seront atteints d’Alzheimer.  

D’après lui les Transformateurs ont pris d’assaut la place du balcon de l’espoir pour deux choses qui sont : « souvenir et se projeter ». Il poursuit qu’au Tchad il n’est pas possible de mettre fin au renouvellement de mandat, c’est ainsi qu’ils ont lancé 120 jours de colère du peuple et ces militants sont formés comme des soldats de la justice et de l’égalité, souligne-t-il. Il poursuit que les Transformateurs ont fait 10 semaines de marches pour dénoncer tous les maux qui gangrènent le Tchad et mettre fin aussi au rêve du 6e mandat. Mettre fin au faux forum de 2018 et 2020, les fausses résolutions, fausses constitutions et les mensonges politiques du gouvernement. Selon Masra Succès pour mieux aller en avant il faut se souvenir du chemin parcouru dont les lieux pleins de souvenirs, de marche ou plusieurs âmes sont tombées. A se souvenir aussi de mauvais souvenirs des manifestations passés par laquelle des personnes sont tuées, torturés d’où 1300 personnes arrêtées, 500 blessés et 17 abattues dont l’âge va de 19 ans a 23. « On me demande d’aller à la salle de palais de monologue et dire ce avec lequel nous ne sommes pas d’accord … Je leur aie dit gardé notre siège non occupé et avant d’aller dans leur salle il y a des choses à faire. Dans la salle si vous n’êtes pas d’accord de certaines choses vous le dites et il sera diffusé à travers les ondes des médias et le monde entier écoutera. En 2020 non seulement les gens étaient dans la salle, non seulement ils ont participé et sous le regard du monde entier nous n’avons entendu personne rappeler à l’ordre le défunt maréchal qu’il était en train de divaguer dans les réalités de sa gouvernance ».  

Masra se réajuste :

Pour Masra Succès, les Tchadiens veulent tous dialoguer et si le gouvernement revient à la raison, les Transformateurs feront partie pour les résolutions, souligne-t-il. Il demande à Goukouni Weddeye de prendre les mains de Mahamat Kaka Idriss Deby Itno et lui dire que si les membres de la principale rébellion armée, le Front pour l’Alternance et la Concorde au Tchad (Fact), Wakit Tamma, les Transformateurs ne sont pas dans la salle, ce que le Dialogue n’est pas inclusif. Pour le Président des Transformateurs, il faut la parité dans le quota de la participation.

Pour conclure, le Président des Transformateurs prend un autre rendez-vous avec ses militants pour le 27 août. Entre temps ils vont évaluer le comportement du gouvernement. Pour le 20 août, selon Masra, les transformateurs ont montré leur bonne foi en leurs laissant ouvrir la cérémonie comme bon leurs semble.  « Nous nous sommes fait confiance et devront gagner dans la classe et non la haine. Nous leurs laissons la chance et le 27 c’est le dernier virage.  Ce n’est pas une occasion ratée mais c’est un travail méthodique » souligne Masra.

Djénom Josiane

Les difficultés pour la recharge du gaz butane font trimer les ménages tchadiens, surtout, ceux de N'Djamena, la capitale. Devant les installations de Gaz Com, c'est du vrai spectacle. Les transporteurs sont aux abois et attendent désespérément d'être rechargés. C'est le constat fait ce vendredi 19 août  par Ialtchad Presse. Reportage.

Le périple des ménages N'Djamenois pour la recharge de leurs bouteilles de Gaz domestique continue. 9heures ce matin à Farcha, 1er arrondissement de la capitale, devant le siège de la société Gaz Com c'est un véritable spectacle. D'abord la route, elle est le premier obstacle. Elle est boueuse et truffée de flaques d'eaux tout le long. Les chauffeurs des véhicules de transports sont fatigués d'attendre d'être chargés. Pour certains c'est depuis 3 jours, pour d'autres c’est depuis une semaine qu'ils attendent. « Écoutez, ce n'est pas du tout facile. Les gens ne connaissent pas les réalités des choses. C'est comme cela notre souffrance chaque jour. On passe tout le temps ici. Tous les véhicules que vous voyez attendent », confie un transporteur sous couvert de l'anonymat. Certains chauffeurs dorment dans leurs véhicules, d'autres profitent de leur chômage technique pour réviser leurs engins. Il faut attendre longtemps pour voir un véhicule chargé sortir de l'usine. Selon une source proche du Gaz Com, Djarmaya ne leur fournit que deux fois par jour les citernes. Toujours selon la même source, le stock présent n'est pas assez important. D'après les mêmes sources, le plus grand fournisseur serait la ville de Douala au Cameroun voisin. Il suffit de deux jours de retard et toute la difficulté reprend, poursuit la source.

Abba Daoud Nandjedé, Secrétaire général de l'Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad (ADHET), s'insurge contre ce qui se passe.  Il trouve anormal que les ménages sillonnent les rues avec des bonbonnes de gaz vides à la recherche d’un produit pourtant déterminant dans leur vécu quotidien. « Contre toute attente, la Société des Hydrocarbures du Tchad (SHT) et l’Autorité Avale restent muettes. Comment admettre et comprendre que le gaz produit localement puisse arriver à en manquer des semaines et des semaines quand chaque jour la raffinerie tourne à plein régime? » , s'interroge le SG de l'ADHET. Il  interpelle les plus autorités à intervenir en urgence pour régler cette situation qui ne pourrait durer plus de 48 heures. A son avis ce serait injuste de faire souffrir la population après l'avoir privée d'utiliser le charbon de bois. Le gouvernement dit-il, se doit de poursuivre et conserver cet acquis combien salvateur et non encourager à la reprise d’un mauvais comportement déjà oublié.

Abba Daoud estime que le ministère du Pétrole, autorité publique de tutelle doit s’assumer et répondre aux Tchadiens. « Par voie de conséquence, l’Alliance des Défenseurs des Droits Humains et de l’Environnement au Tchad, ADHET donne 48 heures à la SHT et à l’Autorité avale qui gère les « marketeurs » de solutionner ce problème inacceptable qui risque d’être constitutif d’une infraction puisque participant tacitement d’un contrat commercial entre les consommateurs et les producteurs-vendeurs », conclut le SG de l'ADHET.

Moyalbaye Nadjasna

Le SWEDD et ses partenaires ont lancé officiellement  la compagne  de communication dénommée strongerTogether 2022  ce vendredi 19 août 2022 a l’hôtel Radisson Blue de Ndjamena. Cette compagne est placée sous le thème  Éducation des filles et leaderships féminin. Reportage.

Yousouf Awadi  coordonnateur national du projet SWEDD lors de son discours a dit que les femmes et les filles sont la plus importante ressource de l’Afrique. Une richesse pourtant inexploitée. Ce sont elles et non les diamants, les pétroles et les minéraux qui seront à l’origine d’un progrès équitable et durable. Les experts en santé et développement, les économistes, les organisations non gouvernementales, les agences des Nations Unies et les banques s’accordent pour dire  « qu’étendre les libertés, l’éducation et les opportunités offertes aux femmes  est la clé d’une croissance économique inclusive, cela est vrai pour le monde entier et l’Afrique en particulier », dit-il. Cette campagne s’inscrit dans le cadre du processus de changement de comportement amorcé par le projet et qui s’appuie sur les  résultats tangibles de mise en œuvre de la compagne 2021 qui ont démontré un réel pouvoir de transformation afin de réduire les vulnérabilités des jeunes et des femmes, ajoute-t-il. Pour lui, le thème de  cette campagne vise à mettre en évidence la manière dont l’engagement des partenaires au nouveau local et national a contribué au développement durable. Il vise également à valoriser les actions communautaires ayant favorisé l’atténuation des retombées négatives sur les femmes et les jeunes filles de la zone d’intervention afin de renforcer leurs capacités de résilience et les aider à rebondir face aux défis de l’ère.

Ellice Kakam représentante de l’UNFPA félicite le gouvernement tchadien pour les efforts inlassables en faveur de l’autonomisation des femmes et de l’appropriation de dividende démographique comme élément majeur de la stratégie du développement de ce pays. Ces efforts sont matérialisés par  l’opérationnalisation  du  projet du SWEDD 1 et 2 , a-t-elle martelé. Elle rappelle que le projet SWEDD touche 9 pays qui sont entre autres le Tchad, le Bénin, le Burkina Faso, le Cameroun, le code d’Ivoire, etc.

Moussa Issa Batrari ministre de l’Économie et de la Planification du Développement lors de son intervention a souligné que l’éducation des filles doit être considérée comme une des clés pour l’amélioration de la santé reproductive maternelle et infantile et le renforcement de l’autonomisation économie et sociale des filles. « L’éducation des filles est également un levier important pour lutter  contre la pauvreté et la vulnérabilité des femmes et des filles dans les régions du sahel ».

Notons que cette campagne de 2022 cible quatre provinces : le Chari Baguirmi, le Mayo-kebbi Est, Mayo Kebbi Ouest et la Tandjilé.

Haoua Adoum Ibeth   

Malgré l’interdiction des autorités, la marche dite pacifique prévue pour le 19 août par Wakit Tamma contre le dialogue national inclusif (DNI) du 20 août prochain est maintenue. C’est à la sortie d’une rencontre de ses membres à la bourse du travail de N’Djamena que le coordonnateur Me Max Loalngar a annoncé que la marche aura lieu ce vendredi. Il trouve inadmissible l’interdiction par le ministre en charge de la sécurité publique qui a pourtant accepté avant de faire volte-face. Reportage.

C’est après plus d’une heure d’échange entre les membres de Wakit Tamma à la bourse du travail que les responsables de cette coalition des organisations de la société civile ont annoncé à la presse que malgré l’interdiction des autorités, la marche est maintenue.

Pour le coordonnateur de Wakit Tamma, Max Loalngar, l’interdiction de la marche viole l’accord qui vient d’être signé à Doha qui autorise les marches pacifiques. Selon lui, l’accord n’est pas encore appliqué, mais il est déjà violé. Il souligne que la décision d’interdire la marche est surprenante parce que quelque temps auparavant le ministre a publié un poste annonçant qu’il avait réussi des instructions Président du Conseil Militaire de Transition (PCMT) pour ne pas interdire les marches. Mais de prendre ses responsabilités en les sécurisant.

Il annonce aussi la désobéissance civile sur toute l’étendue du territoire à partir du vendredi 19 août. Le coordonnateur de Wakit Tamma ajoute que quand l’arbitraire devient la règle, la désobéissance civile est un devoir sacré pour tous les peuples et le peuple tchadien ne saurait se soustraire à cette obligation universelle. Wakit Tamma et ses partenaires rappellent à l’opinion nationale et internationale que le Conseil Militaire de Transition (CMT) a méconnu les efforts consentis par les forces vives de la nation pour l’organisation d’un DNI sincère et souverain.

Abondant dans le même sens, le porte-parole de Wakit Tamma, Soumayna Adoum ajoute qu’on est face à une situation où l’arbitraire continue à prévaloir. Pour lui, il est incompréhensible que les citoyens ne puissent pas manifester leur opinion, même si elle est contraire à celle du pouvoir. Selon lui, l’État gère la nation, mais n’est pas au-dessus du peuple. Il explique que le 20 août est une date à laquelle on ne s’entend pas sur le contenu. Le porte-parole pense que les 1400 délégués qui vont dialoguer, ils viennent d’une seule opinion. Il soutient que le peuple n’a pas des armes, mais il n’acceptera pas l’arbitraire. Il regrette que Doha n’ait pas pu aboutir à une situation consensuelle. Soumayna Adoum craint qu’avec la position du CMT, une guerre civile n’éclate, mais Wakit Tamma n’est pas d’accord pour cette position et n’est pas aussi d’accord que l’armée nationale soit envoyée en guerre contre d’autres Tchadiens.

Jules Doukoundjé

Sans greffier il n'y a pas de procès dit-on. Depuis le 9 août 2022, ses piliers de procès en justice ont enlevé leurs toges. Les négociations sont encore à la traîne. Le ministère de tutelle par un décret a réquisitionné quelques greffiers pour garder la maison. Ialtchad Presse a poussé sa curiosité pour chercher à savoir si cette grève a des impacts sur les activités des autres auxiliaires de justice, mais également sur les effets de cette réquisition sur la grève du Syndicat national du personnel des Greffes (SYNAPGREF). Reportage.

Me Fréderic Danoné, avocat souligne d'abord que la revendication des greffiers est légitime. En cette période, dit-il, la justice n'est pas en temps d'activité régulière. Il craint, selon lui, que cette grève ne traîne longtemps. Concernant l'impact de la grève sur les activités des auxiliaires de la Justice, l'avocat estime que ce n’est pas évident surtout en cette période dite de vacances judiciaires. Me Frédéric affirme qu'en ce moment, il n'y a pas beaucoup d'audiences, mais aussi que le ministre de tutelle a réquisitionné quelques greffiers depuis le 9 août pour garder la maison. Toutefois, pour Me Frédéric « nous sommes tout de même dans une période où tout le monde veut se faire écouter donc l'enjeu de la grève du SYNAGREF y est ».

Pour Me Ngartebaye Énoch, président du Syndicat national du personnel des greffes (SYNAPGREF) ils sont en grève depuis le 09 août. Et c'est une grève qui va prendre fin le 23 août prochain, dit-il. A son avis, l'arrêté portant réquisition des greffiers n'a pas d'impacts négatifs sur leur grève, en ce sens que les audiences publiques ne sont pas tenues. Il n'y a que des audiences des référés qui se tiennent, dit le président du SYNAPGREF. « Les réquisitionnés sont là pour recevoir des voies de recours (opposition, appel, requête civile, pourvoi en cassation », précise le greffier.

Parmi les revendications, le SYNAPGREF insiste sur la suspension des salaires de certains greffiers. D'après Me Ngartebaye Enoch, le ministère de la Justice veut mettre sur pied une commission pour traiter cas par cas le problème de salaires suspendus. Il trouve illégale cette manière de faire. Me Enoch estime que c'est aussi une façon de fouler au pied le caractère alimentaire et sacré du salaire. Le président de SYNAGREF insiste sur le caractère de réquisitions possibles qui ne peuvent être que des audiences de référé.

Moyalbaye Nadjasna

Après la présentation du livre les chroniques politiques de Mahamat Hissène, quelques personnes ressources présentes ont témoigné les relations interpersonnelles de ce célèbre journaliste. Témoignage.

Selon Khayar Oumar Deffalah, après s'être réfugié au Cameroun de suite aux événements de 1979, Mahamat Hissène est resté un patriotisme dans l'âme. Il espérait la fin de la guerre et revenir dans son pays pour apporter sa contribution pour la reconstruction. Juste à côté, Moussa Khadam qui témoigne un travailleur infatigable. Pour lui feu Mahamat Hissène sait manipuler la langue de molière et ses écrits donnaient envie de lire. Jamais un homme n'a été aussi digne jusqu'à sa mort, salue-t-il ainsi sa mémoire.

Mme Loum Élyse renseigne le public que c'est son anniversaire et elle s'offre ce livre qui va rester sous mon oreiller. D'après elle, feu Mahamat Hissène refuse des amis, mais ils sont devenus quand des amis entre guillemets. C'est bon pédagogue à son avis qui l'a appris les manipulations politiques. Mahamat Zen Bada dit avoir connu Mahamat Hissène quand il avait environ 7 ans. ''Lui et Moussa Doumngor  m'ont amené pour la première fois au cinéma Rio. Il m'a conduit ensuite au Centre culturel français pour m'initier à la lecture.'' se rappelle-t-il. Zen Bada affirme connaître qu'un seul ami de feu qu'est Hourmadji Moussa Doumngor. « On s'appelait avec lui « Assakayar wé al Kébir ». À la Conférence nationale souveraine, on l'appelait professeur « géo-trouve-tout », trouve-nous quelque chose pour demain. C'est une bonne idée d'immortaliser Mht Hissène », dit-il.

Moyalbaye Nadjasna

  1. Arts & Culture
  2. Musique
  3. Mode-Beauté

-Vos Annonces sur le site Ialtchad Presse-

  1. Divertissement
  2. Sports
  3. Mon Pays