Reportage

Reportage (1382)

La cérémonie de présentation et dédicace du livre « Le Tchad d’aujourd’hui, défis et devoirs de la jeunesse »  a eu lieu ce jour, 29 juillet 2022 à la salle de conférence de la bibliothèque nationale au quartier Amrigubé dans la commune du 5e arrondissement de N’Djamena.  Reportage.

Paru aux éditions Accom au Cameroun en 2021, « Le Tchad d’aujourd’hui, défis et devoirs de la jeunesse » est un essai écrit par Sokoto Abakar Alifa. Il est reparti en 10 chapitres et contenu sur 194 pages. L’auteur parle dans cet essai des Tchadiens d’une manière générale et la jeunesse en particulier.  Il appelle cette dernière à une prise de conscience, à se donner au travail et à lutter contre les injustices au Tchad. Sokoto Abakar Alifa souligne également qu’il n’y aura pas une paix durable sans une justice sociale ni un changement sous un chômage endémique qui enfoncent les jeunes dans l’impossibilité de contribuer à la transformation de la société. Il estime aussi que le Tchad ne se transformera que par une jeunesse consciente, patriote et qui excelle dans tous les domaines.

Pour l’auteur, ce livre n’est pas destiné exclusivement à la jeunesse, mais aussi aux gouvernants. « C’est aussi un cri de cœur aux dirigeants de changer de politique au profit de la jeunesse », affirme-t-il. L’auteur interpelle la jeunesse sur l’éducation, la formation professionnelle, les valeurs humaines telles que, le pardon, la tolérance, le vivre ensemble, etc.

Signalons que Sokoto Abakar Alifa est un écrivain de la nouvelle génération. Il est auteur de 3 autres livres. Le premier est intitulé, « Les épines à l’itinéraire de nos avancées » paru en 2020 aux éditions universitaires européennes. Le deuxième, « Les Étincelles lumineuses » parue l’année dernière aux éditions Accom et le troisième est, « Les entraves du cœur » publié aux éditions Salon  des Belles Lettres au Tchad.  

Abderamane Moussa Amadaye

Après la rencontre du comité technique d’organisation du dialogue national inclusif (CODNI) avec le président du Conseil militaire de la transition (PCMT) Mahamat Idriss Deby Itno, certains politiques et leaders de la société civile donnent leur position par rapport à la date et à l’état d’avancement de la préparation. Les uns sont pour la tenue du DNI pour le 20 août prochain, les autres estiment qu’il faudrait trouver un accord avec les politico-militaires et les forces vives de la nation avant de tenir le dialogue. Reportage. 

Tout est prêt pour la tenue du dialogue national inclusif (DNI) prévu pour le 20 août. C’est le président du comité technique du CODNI NDjégoltar Armand qui l’a annoncé lors de la rencontre de restitution et d’évaluation de l’état d’avancement de ce rendez-vous important pour la refondation du Tchad.  Le président du CODNI et le président d’organisation du DNI, le ministre d’État, ministre du dialogue national et de la réconciliation Acheikh Ibni Oumar on fait la restitution au PCMT qui a apprécié et leur a demandé de tout faire pour respecter la date.

Certains hommes politiques et leaders de la société civile ont apprécié de différente manière la rencontre de restitution de l’état d’avancement de la préparation.

Pour le conseiller national (CNT) du Ouaddaï, Mahamat Ahmat Khayar, honnêtement en tant que citoyen et représentant de la nation, il est pressé de voir ce dialogue se tenir. Selon lui, en réalité, toute date est indicative jusqu’à ce qu’elle se réalise, mais tout dépend du sérieux et de la volonté des acteurs. Il souligne que 4 mois de pourparlers avec les politico-militaires, c’est trop, il faut arrêter. « Nous avons aujourd’hui beaucoup des exemples qui peuvent nous aider de passer à l’essentiel », dit-il. M. Khayar ajoute qu’il attend lui aussi cette date comme un patient qui attend le résultat de son examen.

Pour Me Max, coordonnateur de Wakit Tamma, la démarche n’est pas consensuelle et ne répond pas l’agrément des forces vives et des politico-militaires.

Au sujet de la date du 20 août, le coordonnateur de Wakit Tamma ajoute que tout n’est pas lié à la date, le dialogue peut se tenir demain ou dans 100 ans, s’ils le veulent, mais l’on va au dialogue pour faire quoi ? Dialoguer autour de quoi ? s’interroge-t-il. Me Max Loalngar soutient que Wakit Tamma et les forces vives de la nation ont signé une déclaration et appellent à la mise en place d’un comité paritaire devant toiletter le travail fait par le CODNI pour retenir ce qui est essentiel pour un dialogue sincère et inclusif.

Il précise les forces vives sont prêtes à participer au dialogue, mais, il faudrait que les autorités de la transition prennent en compte leurs exigences.

Jules Doukoundjé

Les feuilles de moringa appelées communément, en Arabe locale, « Haloum » font partie des plantes les plus consommées au Tchad. Utilisées souvent comme aliment et aussi pour ses propriétés médicinales, les feuilles  fraîches ou séchées de la moringa sont étalées partout dans les marchés de N’Djamena, capitale tchadienne. La plupart des consommateurs et les guérisseurs traditionnels rencontrés ce jeudi 28 juillet 2022 apprécient  les bienfaits de cette plante. Reportage.

La consommation des feuilles de Moringa entre dans l’habitude alimentaire de certains ménages tchadiens. Elles sont utilisées dans la préparation de la sauce. Les connaisseurs en raffolent à l’exemple de Korobeyal Rachelle qui prépare deux fois la sauce à base des feuilles de moringa. La ménagère qui habite non loin du grand marché explique les différentes recettes des feuilles de moringa. «  J'utilise les feuilles de moringa pour la sauce et je fais bouillir les feuilles en tisane pour soigner le paludisme. Je prends aussi les racines de cette plante pour les caries dentaires. Mes enfants et moi mangeons les graines pour les problèmes de ventre comme la typhoïde. J’utilise aussi les savons faits à base de moringa pour rendre ma peau lisse. Alors vous voyez que je suis une grande consommatrice de moringa », dit Rachelle.

Roger Nadoumgué, un père de famille affirme aimer la sauce à base des feuilles de moringa. «  Je me sens à l’aise après avoir savouré ce plat délicieux. Écoutez, je prends aussi ces graines pour soigner les hémorroïdes », dit-il.

Bien que la consommation des feuilles de moringa soit bénéfique pour la santé, Réné Chef d’une station de pompage ne s'y connaît pas. « J’ai entendu parler de moringa, mais je n’ai jamais consommé ses feuilles ni utilisé ses grains encore moins ses racines. Mais les gens au tour de moi apprécient cette plante », confie-t-il.

Selon les guérisseurs traditionnels, les feuilles de moringa existent depuis des siècles. Des populations du monde entier ont utilisé les feuilles de moringa comme aliment, mais aussi pour ses propriétés médicinales. «  Les feuilles de moringa sont utilisées pour traiter l’anémie, l’anxiété, l’asthme, l’hypertension, le psoriasis, les douleurs articulaires, les troubles thyroïdiens, les maux de tête, de gorge, les calculs rénaux et servent même d’aphrodisiaque », assurent-ils. À leurs avis, de nombreuses études ce dernier temps ont révélé que les feuilles de moringa soignent aussi certaines maladies chroniques. C’est le cas de diabète et du cholestérol, notamment grâce à sa richesse en antioxydants, disent-ils.

Haoua Adoum Ibeth

Le collectif des ligues d'athlétisme au Tchad échange avec les médias, mercredi 27 juillet au CEFOD de N'Djamena. L'année 2022 relève le collectif, a été déclarée une année des sports au Tchad par les plus hautes autorités du pays. Malheureusement rien ne marche au sein de la fédération d'athlétisme, dévoilent les athlètes. Ils réclament une assemblée générale élective aboutissant à une nouvelle équipe capable d'insuffler une dynamique et booster cette discipline sportive au Tchad. Reportage.

Mogossé Djibrine, ancien athlète et personne-ressource Ahamat Guiémé, président de la ligue d'athlétisme de N'Djamena, Dr Gédéon Walbang président de Bongor face à la presse ce matin, interpellent leur ministère de tutelle. Selon Mogossé Djibrine, ils sont déjà organisés afin que dans un proche avenir une nouvelle équipe de la Fédération tchadienne d'athlétisme voit le jour. « Nous avons sollicité une assemblée générale pour mettre à la tête de cette fédération des hommes qu'il faut, qui vont réellement se mettre au service de l'athlétisme au Tchad et non ceux qui se servent », confie-t-il. À son avis, pour insuffler une nouvelle dynamique à l'athlétisme, il faut d'abord une équipe digne qui va travailler de manière concertée avec les ligues. Les ligues constituent la force d'une fédération, dit-il. Mogossé estime que pour résoudre le problème d'athlétisme, l'État doit mettre aussi de moyens matériels, financiers et structurels. « Nous ne détestons pas l'équipe actuelle, seulement elle ne satisfait pas les attentes des athlètes. La fédération actuelle est laxiste, comme elle ne travaille pas avec les ligues, elle n'est pas efficace. Nous sommes à bout de souffle et ça doit changer », signifie-t-il. Pour Mbairakoula Innocent, athlète spécialisé en 100 et 200 mètres, il y a trop de clientélisme dans le monde des athlètes pour aller dans les compétitions, régionales, continentales ou internationales. Cette pratique indigne décourage quasiment tous les athlètes. Nous souhaitons un changement au sein de la fédération.

Miangué Roi, athlète spécialisé en 100 et 200 mètres. J'ai 12 ans dans la pratique de sport, principalement en athlétisme. En effet, au niveau des athlètes nous fournissons des efforts chaque jour. Nous avons participé à plusieurs compétitions nationales et internationales. Mais il manque du sérieux surtout dans la sélection des athlètes. Ceux qui ne travaillent pas sont toujours priorisés au détriment des athlètes sérieux qui peuvent valablement représenter le pays dans les grandes compétitions. C'est bien dommage, et il est grand jour pour que les choses changent. Car nous sommes tous des intellectuels et non des abrutis. Il y a trop de malice à la fédération tchadienne d'athlétisme. Il faut que nos textes sur les sports au Tchad soient respectés.

Sylviane Reyabé, athlète spécialisée en 100 et 400 mètres dames, « sans vous mentir, c'est le chaos dans notre fédération. Il me semble que la fédération a disposé en cachette un certain nombre d'athlètes choyés pour participer à toutes les compétitions d'envergure. Ce sont des athlètes qui n'ont jamais fleuré les pistes en interne comme en externe. Nous trouvons cela anormal ». Depuis mars, tous les athlètes travaillaient à Toukra pour sélectionner les meilleurs afin de les envoyer en Turquie. Nous nous sommes investis pour rien. Il y a trop de copinage à la fédération. Nous qui aimons ce pays et luttons chaque jour pour hisser nos tricolores sommes abandonnés simplement et purement. Nous voulons l'objectivité dans la sélection. En athlétisme il n'y a pas de corruption, c'est la performance et la jambe qui courent plus vite que l'autre. Ce n'est pas une discipline collective, mais c'est l'arrivée qui compte. Tout le monde a vu qui est qui. Le public est le meilleur juge.

Golom Yaounasis, sprinter de 100 et 200 mètres soutient qu’il est bien dommage de le dire ainsi, mais la fédération et les ligues ne parlent pas le même langage. « Nous les athlètes nous appartenons à notre pays le Tchad et les luttes entre ces entités les engagent. Notre objectif c'est de hisser le Tchad à chaque importante occasion sur les scènes internationales ». Faute d'infrastructure, on compétitionne depuis mars à Toukra. On avait compétitionné aux jeux U18 et U20 à Garoua au Cameroun d'où nous sommes rentrés avec de trophées pour le Tchad. Il nous ont rassuré qu'ils vont organiser une compétition en interne pour sélectionner les athlètes pour le jeu islamique en Turquie. Chose faite, j'ai battu deux fois un athlète qui vient d'être sélectionné et moi le vainqueur je suis abandonné. C'est juste ça ? Mêmes les autres camarades athlètes ont trouvé cela injuste. Nous avons manifesté jusqu'au ministère de tutelle, dit-il sur un ton amer.

Moyalbaye Nadjasna

Plusieurs jeunes filles et femmes pratiquent l’ IVG pour éviter la honte sociale. La Rédaction d’Ialtchad s’est entretenue avec une sage-femme et un juriste sur le sujet. Reportage.

Nouveau-née abandonné dans des bacs à ordures, devant les concessions des particuliers, des fœtus avortés en voie de décomposition retrouvée dans des caniveaux, fausses communes, les puits d’eau abandonnés prennent une allure inquiétante.

Haoua Zakaria est Sage-Femme diplômée d’État (SFDE) à l’hôpital Sultan Cherif Khasser explique que les causes de ces comportements inhumains sont les rapports sexuels non protégés qui entraînent des grossesses non désirées. Pour elle une fois contractée la grossesse non désirée, les concernés choisissent le court chemin, l’avortement. Les problèmes sociaux ne sont pas aussi à écarter, dit-elle. D’après Haoua Zakaria les jeunes filles, femmes qui pratiquent l’IVG ne connaissent pas vraiment les conséquences. Elle poursuit plus loin en affirmant que ses conséquences sont diverses. Il y a celles qui sont immédiates, à moyen terme ou à long terme. Selon elle, aussitôt la femme présente une hémorragie importante qui peut entraîner la mort, où soit l’avorteur utilise la pince qui provoque, le choc Vagale (ce choc est la conséquence directe d’un arrêt cardiaque) qui entraîne la mort, une anémie sévère qui emmène aussi à la mort. Pour Haoua Zakaria il y a des concernés qui développent de Tétanos parce que les matérielles utilisés n’est pas aseptisés.  D’après ces explications les moyens à court terme (ce sont les infections pélite péritonite, Inflammation du péritoine de l’abdomen qui entraîne aussi à la mort). Et les conséquences à long terme, pour Haoua Zakaria, la femme risque une stérilité à cause des infections qu’elle avait eue par le passé pendant la pratique de ces IVG  qui entraîne une obtusion des tuber (destructions des trompes).

Haoua Zakaria souligne encore que «  les avortements ne concernent pas seulement les IVG. Mais en cas de nécessité des Gynécologues font aussi des avortements volontaires thérapeutiques. Qui vise à préserver la santé de la femme au cas où elle présente des risques. Si le fœtus présente une malformation, il est autorisé que des Médecins fassent automatiquement l’avortement thérapeutique. Ces Médecins n’ont pas besoin de l’avis du mari, pour épargner la vie de la femme. Pour les avortements thérapeutiques, les médecins prennent toutes leurs dispositions pour éviter des complications que ça soit immédiatement, à moyen terme ou à long terme » précise-t-elle. Haoua Zakaria conseille aux jeunes filles que si elle n’arrive pas a pratiqué l’abstinence, elles se rendent dans un centre de santé, hôpital et pratiqué les plannings familiaux. D’après elle, il y a plusieurs méthodes comme les pilules de lendemains où elle explique qu’une fois après un rapport non protégé la jeune fille peut se rendre à ces services et prendre le comprimé. C’est un seul comprimé, précise-t-elle. Il y a aussi les méthodes de 3 mois qui sont les Depos (c’est les injections qui se font tous les 3 mois), explique-t-elle. Les Nouristeral qui se font par un rendez-vous de chaque 2 mois et le Jadel qui se prend et valide pour 5 ans. L’implant  qui est pour 2 ans et les préservatifs féminins qui sont là et sont donnés gratuitement pour amener ces jeunes filles ont évité cette pratique qui n’est sans conséquence. D’après Haoua Zakaria que ça soit dans les provinces ou en ville ces services existent souligne-t-elle.

D’après Maître Athanase Mbaigangnon, la loi tchadienne n’autorise pas les IVG. « Mais, elle réprimande et condamne ceux qui les pratiquent. Elle est une infraction réprimée par la loi, il y a des dispositions indiquées pour cette répression, il faut aussi déterminer les éléments consécutifs de l’IVG et viser aussi la disposition pénale qui réprime. Mais au Tchad nous parlons beaucoup plus des avortements, l’IVG c’est un néologisme européen »

Djénom Josiane

Après une semaine de la vente des céréales subventionnées par les autorités pour soulager aux populations les plus démunies. Mais cette organisation semble rencontrer de difficultés dans certains arrondissements. Les habitants de la commune du 3e arrondissement dénoncent l’organisation des autorités communales. Ils accusent celles-ci de vendre les denrées destinées aux démunis. Reportage.

Pour permettre aux populations moins nanties d’avoir accès aux denrées alimentaires de premières nécessités et de lutter contre la flambée des prix sur les marchés. Les autorités publiques ont instruit l’office national de la sécurité alimentaire (ONASA) à procéder à une vente subventionnée des céréales. Pour que ces denrées subventionnées arrivent aux personnes démunies, les autorités publiques ont instruit les autorités communales avec l’appui des délégués des quartiers et les chefs de carrés à identifier les vrais bénéficiaires pour éviter que ces céréales ne se retrouvent sur les marchés.

Mais plus d’une semaine après le lancement de la vente subventionnée, certains habitants de certaines communes dénoncent le laxisme de leurs autorités communales.

Dans la commune du 3e arrondissement, au lieu d’organiser la vente dans les établissements scolaires comme le font d’autres communes, les responsables ont préféré organiser la vente dans l’enceinte même de la commune sans impliquer les délégués des quartiers et les chefs de carrés. Certaines personnes âgées rencontrées devant la commune accusent le maire et ses éléments d’écarter les personnes qui sont censées mieux organiser la vente subventionnée.

Elizabeth Labeu, une retraitée affirme qu’elle connaît des gens nantis qui viennent en voitures pour ramasser ce qui est destiné aux pauvres. La retraitée qui habite au quartier Sabangali, non loin de la commune ajoute que certaines personnes remettent de l’argent au personnel de la commune avec un taux d’intérêt pour leur apporter du riz et du maïs qui sont chers dans nos marchés. Un autre retraité du ministère l’administration qui s’exprime sous anonymat ajoute que certaines personnes qui viennent acheter le céréale ne sont pas de la commune du 3e. Selon lui, au lieu que les autorités de la commune font comme les autres, ils ont préféré se servir et servir leur base politique et c’est ce qui a amené ce désordre.

Débordé par une meute de personnes démunies qui ont pris d’assaut la commune. Les autorités de la commune sont contraintes de faire appel aux délégués et aux chefs de carrés pour identifier les ayants droit.

Pour le délégué du quartier Kabalaye, dans le 3e, les délégués ne sont pas impliqués, c’est aujourd’hui qu’on a fait appel aux délégués et aux chefs de carrés pour intervenir en identifiant les populations en situation de précarité de leurs quartiers. « Nous organisons les femmes âgées en tas de dix pour mieux faciliter la venter et d’éviter les personnes qui ne sont pas de la commune », dit-il. Selon lui, si l’on impliquait les délégués et les chefs de carrés dès le début, l’on ne serait arrivé à cette situation. Il ajoute qu’avant, les autorités de la commune ont ouvert une liste d’inscription et cela a permis au gens qui ne sont pas démunis et surtout certaines personnes qui sont inscrites, ne sont pas de la commune. Le délégué reconnaît la difficulté et affirme qu’ils feront de leur mieux pour organiser la vente et pour que les vraies personnes vulnérables arrivent à acheter quelques sacs de leur choix. Pour permettre aux populations démunies de la commune du 3e arrondissement, les délégués et les chefs de carrés s’organisent pour identifier si ces personnes démunies vivent réellement dans leurs quartiers.

Pour avoir la version du maire de la commune du 3e arrondissement, mais une meute d’agents de la sécurité composés de la police et de la gendarmerie nous a opposés un refus catégorique.

Jules Doukoundjé

Par un communiqué rendu public le 20 juillet dernier, l’Autorité de Régulation de Communication Électronique et des Postes (ARCEP) avait informé les abonnés des téléphonies, Tchadiens ainsi que les étrangers résidant au Tchad de se faire identifier avec leur carte nationale, passeport ou encore une carte de séjour valable comportant un numéro d’identification national (NNI) auprès des téléphonies faute de quoi ils seront suspendus des réseaux jusqu’à leur régulation. Ce matin 27 juillet 2022, devant le siège commercial d’Airtel, l’ambiance est électrique. Reportage.

Un peu partout dans la capitale tchadienne, des banderoles, des affichent inondent les grands axes et des caravanes se multiplient dans les quartiers et les lieux sensibles appelant les abonnés à compléter leur identification avec le numéro d’identification national (NNI). Des messages sont envoyés quotidiennement par les téléphonies invitant les abonnés à se présenter munies d’une pièce d’identité NNI pour l’opération d’identification. Ce jeudi matin, à la direction commerciale d’Airtel, l’ambiance était électrique. Plus d’une centaine de personnes alignées en file indienne veulent se faire identifier. Bousculade et échanges verbaux tendus avec la sécurité à l’entrée des lieux.

Kouri Batin, abonné d’Airtel est dans le rang, il est venu de Massakory pour se faire identifier. « Je suis là depuis plus de 4 heures de temps ici. Ma ligne a été coupée. Je suis ici pour me faire identifier malheureusement, ils viennent de nous faire savoir que les machines sont en panne » dit-il. Batin ajoute qu’en province, les personnels d’Airtel sont incompétents,  « l’identification ne se fait pas  comme il se doit, voilà pourquoi nous sommes venus ici à N’Djamena pour compléter notre identification ». Un peu au fond se trouve Tchilouet. Il confie, « hier, j’ai voulu faire un retrait airtel money et subitement mon compte a été bloqué » a-t-il déclaré. Il affirme que la téléphonie airtel lui a laissé un message pour venir compléter son identification sans pour autant préciser les pièces exigées. Pour lui c’est une surprise, «j’ai été surpris par le blocus, en principe airtel doit nous avertir avant de de suspendre la ligne » a-t-il confié.  Une autre femme s’est livrée sous anonymat. Elle estime que la décision de l’ARCEP est à saluer, mais la durée accordée à la population est irréfléchie. « Il faut au moins 2 mois pour l’identification générale de la population, sinon cette opération sera quasiment impossible pour les personnes qui sont dans les coins reculés du pays  et qui ne disposent pas de NNI », a-t-elle fait savoir.

Abderamane Moussa Amadaye

La farine de maïs appelé « YES » fabriqué au Tchad par une entreprise locale est contestée ce dernier temps dans les réseaux sociaux par les consommateurs. Cette farine semble contenir des toxines cancérigènes et sa consommation va provoquer un problème de santé aux consommateurs. Le CECOQDA a fait des analyses qui révèlent cette la farine est dangereuse pour la santé humaine. Les consommateurs, les vendeurs et l’ADC se prononcent sur la question. Reportage

YES est une farine de maïs contenu dans un sac de 22 kg qui se vend sur le marché au prix de 11.000 FCFA. Cette farine est consommée par les Tchadiens depuis plus de 3 ans déjà. Elle est contestée ces derniers temps sur les réseaux sociaux par les consommateurs et certains journalistes. Un résultat d’analyse fait par le CECOQDA circule sur les réseaux sociaux. Ces analyses microbiologiques révèlent que la consommation de cette farine de maïs est dangereuse pour la santé. Quelques consommateurs à l’exemple de Dénémadji Adèle, affirment qu’elle a consommé par le passé par ignorance. « C’est ma sœur qui m’a donné un sac et j’en ai consommé. Mais personnellement je n’ai jamais payé un jour. S’il s’avère que la farine comporte des cellules cancérigènes, vaut mieux la retirer du marché. J’interpelle les autorités à prendre leurs responsabilités parce que c’est une question de santé publique », a-t-elle souligné. Un autre citoyen Brahim Mahamat soutient ne jamais consommer la farine YES un jour. Tout de même, il demande aux autorités de jouer pleinement leur rôle en interdisant la vente de cette farine. « J’aimerais que l’État fasse réellement son boulot parce qu’au Tchad, on nous fabrique des produits nuisibles à la santé et on en consomme. En plus de la YES, qu’il interdit aussi la vente du jus KK et du whisky frelaté qui se vend à 50 FCFA là », dit-il

Au grand marché, cette farine remplit les boutiques et les alimentations. Il se vend et se consomme tranquillement en attendant la décision des autorités de la retirer ou pas du marché. Les vendeurs eux, affirment qu’il n’est pas question qu’on retire cette farine du marché sans leur donner les prix d’achat. « Nous sommes prêts à évacuer cette farine de nos boutiques si l’État rembourse notre argent. Si la farine n’est pas bonne à consommer, que les autorités ferment l’usine et le magasin de la farine YES », a-t-il avoué.

L’Association pour la Défense des Droits des Consommateurs ADC par la voix de son coordonnateur Abdallah Saleh Aboubakar, a dans un communiqué de presse signé ce 27 juillet, a qualifié le gouvernement de transition d’insensible aux besoins de santé de ses populations même quand elles sont exposées. L’ADC demande tout simplement aux consommateurs de cesser de consommer cette farine jusqu’à ce que la lumière soit faite. « En tant qu’organisation des droits des consommateurs, nous ne pouvons pas rester en marge de cette affaire qui mérite une attention consciencieuse. Nous rappelons enfin au gouvernement, au CECOQDA et les ministères concernés de prendre position par un communiqué officiel sur la question », écrit-il.

Kouladoum Mireille Modestine
Haoua Adoum Ibeth  

Après quelques mois de vacances, les lycées et les collèges organisent les cours de vacances pour améliorer les niveaux de leurs élèves. Ialtchad Presse est allé ce 27 juillet constater les faits. Reportage

Il est 11h au lycée Forlamy. Tout est calme, les administrateurs sont dans leur bureau et certains élèves sont rentrés, d’autres révisent leurs exercices. Pour joindre l’utile à l’agréable, quelques élèves se sont confiés à notre microphone de Ialtchad Presse.  

Pour Daralssalam Hisseine passante en 1re S, le fait de faire des cours d’Été est tellement important pour savoir qu’est-ce qui se passe en classe de 1re   S et quelles sont les difficultés? Selon elle, les aînés nous disaient la classe de 1re S est difficile et aussi pour apprendre les matchs et autre, en plus être capable d’affronter l’année scolaire.

C’est la première fois pour Achta Aguid Mahamat de prendre des cours d’Été. Elle affirme que c’est pour apprendre uniquement les matières scientifiques et rehausser mon niveau pour l’année prochaine, « pour le moment je comprends bien, j’aimerai que toutes les écoles organisent des cours d’été pour permettre aux élèves de faire mieux ».

Ali Adam Ali élève en classe de 3e dit être inscrit au cours de vacances pour améliorer son niveau. « Auparavant j’ai des difficultés dans certaines matières, mais depuis que j’ai commencé avec les cours je sens que mon niveau a substantiellement augmenté. De plus, je traite des exercices, je demande à mes amies de venir se joindre à nous c’est génial ».

 Le surveillant de lycée Adam Hamid Adam confirme, « ces cours que nous organisons à une importance primordiale, cela permet aux élèves d’assimiler les cours. Nous avons uniquement les matières de bases par séries par exemple en Terminale A nous avons la philosophie et le Français. La série scientifique ce sont les mathématiques, la physique chimie et science de la vie et de la terre. Nous sommes dans la 3e  semaine des cours. Tout se déroule dans des bonnes conditions et les prix sont abordables. Nous avons fixé à 5000f par contre dans d’autres établissements le prix est plus élevé ». Il ajoute « nous prenons quelques minutes pour leur parler de vivre ensemble et l’amour de prochain ».

Ousmane Bello Daoudou      

Oseilles, épinards, choux, feuilles de maniocs, feuilles de haricots sont des légumes les plus consommés par les N’Djamenois. Étalés partout aux marchés de la capitale tchadienne. Seulement, la plupart de ces légumes sont périodiques et viennent de Koussérie, ville camerounaise frontalière du Tchad. Les nutritionnistes conseillent de consommer régulièrement du légume pour bien maintenir sa santé. Reportage.

Les légumes sont vendus dans les différents marchés de la capitale tchadienne, N’Djamena. Plusieurs variétés sont proposées par les vendeuses aux clientes. Citons, épinards, boudou, ngago, oseilles, feuilles de maniocs, feuilles de haricots, choux moringa, etc. Selon certaines vendeuses que nous avons interrogées, la plupart des légumes étalés aux marchés proviennent du Cameroun voisin, de Moundou ville économique du pays et du lac-Tchad. Elles les acheminent avec beaucoup de peines et tracasseries. Ladjoga Martine est aussi vendeuse des légumes depuis 30 ans. Elle souligne qu'elle achète ses légumes comme les choux, et ngago à Koussérie, Moundou et au Lac pour les revendre ici. « Les choux sont vendus cher parce qu’on les exporte avec beaucoup de difficultés, on nous arnaque assez dans nos mouvements. Si les clientes trouvent que  les prix sont exorbitants, elles ont raison il faut qu’on gagne quelques choses en retour. Nous avons assez des clientes, mais quelques fois le problème de conservation nous fait perdre nos légumes comme les épinards, oseilles, feuilles de maniocs et feuilles d'haricots », confie-t-elle.

Maxim Madjou consommateur rencontré devant l’étal de Ladjoga Martine. Il achète les choux, et affirme que sa famille et lui aiment savourer la sauce des choux accompagnés d’oseille. « Malgré les incapacités, on se défend quelques fois au quotidien pour manger la sauce des choux. Si madame nous présente ce plat au menu du jour, mes enfants et moi sommes à l'aise. Puisque c’est notre goût préféré », dit Maxim.

Toussainte Magoume consommatrice rencontrée au grand marché de la ville de Ndjamena préfère manger le boudou avec l’oseille « quand je prépare la sauce de boudou je savoure bien et l’appétit même vient seule. Après avoir mangé ce plat, je prends beaucoup de l'eau et je me sens bien ». Contrairement à Maxim, Toussainte n'aime pas les choux, « le jour où je ne trouve pas mon boudou je prends le moringa, mais ma sauce préférée c'est le boudou », souligne-t-elle.

Pour les nutritionnistes, les légumes donnent de l’énergie, éveillent les vigilances, l'efficacité au travail. Elles apportent à l'organisme des éléments indispensables pour son bon fonctionnement, expliquent-ils. Les nutritionnistes soutiennent que les légumes sont riches en vitamines et en minéraux. Les légumes jouent un rôle protecteur dans la prévention des maladies, disent-ils.

Oblom Jean, doctorant en nutrition et alimentation et sciences des aliments à l'université Abdou Moumouni, conseille la consommation des légumes. D'après lui, il faut s'assurer que les conditions d'hygiène sont respectées. Le contraire, dit-il, c’est le risque de contamination par microbes. « Les légumes font partie des 7 groupes des aliments. Elles sont considérées comme une alimentation santé, à cause de leur forte teneur en eau et faible densité chlorique. Leurs richesses en fibres en font des alliées du quotidien », dit-il. Les fibres sont indispensables pour à notre alimentation et notre bien être en général, ajoute-t-il

Haoua Adoum Ibeth

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