Reportage

Reportage (1382)

Dans la commune du 7ème arrondissement de N'Djamena et plus précisément au quartier Abena à quelques mètres Est du rond-point Gazelle, l'inondation fait d'énormes dégâts infrastructurels, matériels et économiques. Les rues sont pratiquement inaccessibles. Les pirogues sont devenues l'unique moyen de déplacement pour la population. L'équipe d'Ialtchad Presse s'est rendue ce 16 août pour le constat. Reportage.

A une cinquantaine de mètres Est du rond-point Gazelle, juste après le marché sur la grande route de 60m en allant vers Atrone, les eaux de pluie sont à perte de vue. Elles ont englouti presque tout cette partie du quartier Abena. Le désespoir et la désolation se lit sur les yeux et visage de la population rencontrée. Des maisons écroulées, des familles sinistrées se sont déménagées à l'église catholique qui se trouve hors du danger, chez leurs familles ou louer des maisons en périphérie du quartier. Pour Mbaïnassem Osias, enseignant à la retraite souligne que cette inondation a eu raison sur eux. « Trois chambres que j'ai construites lors que je travaillais pour l'État sont écroulées après les lourdes pluies du 31 juillet au 1 août. Je n'ai plus là où dormir » a-t-il fustigé. Il poursuit, « comme si toutes ses années passées à la fonction publique n'ont servi à rien ». A la question de responsabilité de la mairie sur les inondations, M. Osias relève qu'elle est incompétente, « la mairie a fait un travail incomplet avant la saison pluvieuse. Elle a mis du sable sans canalisation et voici aujourd'hui les conséquences », a-t-il confié.

Dans ce décor désormais apocalyptique causé par les eaux de pluie stagnantes qui dépasse généralement le 2 à 4 mètres de profondeur, des jeunes ont mis sur place des pirogues pour faciliter le déplacement. M. Roland, piroguier confie que sa pirogue a été mis sur ses eaux depuis l'enregistrement de la deuxième grosse pluie du 1 août. Il relève, « aujourd'hui grâce à ma pirogue, plusieurs personnes peuvent facilement se déplacer ou déménager d'un point à un autre au prix de 50 ou 100F ». Au sujet de rentabilité, M. Roland affirme que ça leur permet de joindre un peu les deux bouts et aussi préparé la prochaine rentrée scolaire de ses petits frères. De l'autre côté se trouve un autre piroguier, Anangou Renaud. Il est un nouveau bachelier. Il explique qu'il est propriétaire de quelques pirogues sur le lieu. « Mes pirogues sont devenues facilitateurs de tâches pour le ménages » a-t-il dit. Toutefois, il relève de tracasseries. « On se débrouille pour aider les gens à se déplacer à 100f, 50f ou même souvent gratuit mais le chef de carré vient se pointer chaque vendredi pour réclamer avec nous injustement 500f de chaque piroguier ». Il poursuit, « personne ne sait si c'est 500f c'est pour sauver les maisons inondées ou pour qu'il redresse sa maison qui est aussi engloutie par les eaux » s'étonne Anangou.

Signalons que la saison pluvieuse de cette année est lourde et a eu des conséquences fâcheuses sur la population dans une totale indifférence des autorités.

Abderamane Moussa Amadaye

La famille de feu Mahamat Hissène, ministre tchadien de la Communication et fondateur du journal Le Progrès présente mardi, 16 aout à l'ONAMA, un livre intitulé :  "Les Chroniques de Mahamat Hissène : 7ans d'analyse de l'actualité tchadienne et internationale". Une cérémonie couplé en prélude au 29 ans d'existence du journal Le Progrès dont il fut le fondateur. Reportage.

Le facilitateur Mahamat Brahim, neveux de feu Mahamat Hissène signifie que les Chroniques de Mahamat Hissène : 7ans d'analyse de l'actualité tchadienne et internationale est un recueil des éditoriaux de 1995 à 2001. Selon lui, l'ouvrage compte 660 pages et ressemble à une prophétie car dit-il, tout ce qui y est relaté traduit exactement ce que traverse actuellement le Tchad en cette phase de la transition.

Dr Halimé Mahamat Hissène, fille de feu Mahamat Hissène commence son intervention par une esquisse biographique de son père. Elle affirme que son défunt père est né en 1954 à Djeda dans le Batha. Il arrive à N'Djamena en 1964. Raisons, poursuivre ses études secondaires au lycée Félix Éboué et au lycée Technique Commerciale. Il obtint son Bac série D et s'envole pour l'école internationale du journalisme à Yaoundé au Cameroun. Il regagne le pays en 1975 et occupe plusieurs postes de responsabilité.

D'abord directeur de l'Agence tchadienne de presse ATP, ensuite toujours directeur de la radio nationale mais aussi de la télévision tchadienne. Il fut aussi directeur général de la presse présidentielle. C'est un journaliste talentueux et obstiné dans la lutte pour la liberté de la presse. Il fonde un premier hebdomadaire dénommé "Saba Yom" en 1980. Le 31 août 1993, il crée le journal Le Progrès, hebdomadaire puis devient quotidien en 1996. Il tient la rêne du journal pendant huit (08) ans avec beaucoup de sacrifices. informer ses lecteurs fut son leitmotiv mais également l'éducation du citoyen et accompagnement de l'administration pour la bonne gouvernance fut son objectif.

Mahamat Hissène devient député en 2002 sous la bannière du Mouvement patriotique du salut (MPS).  Plongé ainsi dans la vie politique, il brigue le poste de premier vice-président de l'Assemblée Nationale. Il fut ensuite SG du MPS pendant deux mandats. Feu Mahamat Hissène était l'un des plus proches de feu maréchal Idriss Deby Itno parmi les civiles.  en 2007, il occupe le poste de ministre de la Communication, trois fois il dirige le poste de Cabinet civile de la présidence voire plusieurs fois conseiller auprès du Président Deby.

Dr Halimé précise que ce n'est pas une cérémonie de dédicace du livre mais de présentation car selon elle, l'auteur n'est plus. L'essentiel d'après Mme Halimé Mahamat, c'est de célébrer ensemble la vie de cet homme exceptionnel. Un acteur majeur de la vie sociopolitique du Tchad en l'occurrence la presse, assure-t-elle. Une référence pour sa famille, dit-elle. A son avis, elle a fouillé les archives du journal, toiletter avant de les mettre en forme. « Feu Mht H a toujours accordé un temps à la qualité de son journal. Il instruisait à ses collaborateurs de ne jamais écrire au Progrès une chose qu'ils ne pourraient pas dire en face d'une personne citée. C'est une rigueur qu'il réessorait toujours dans ses propres analyses et sa rubrique qu'il dénommait la chronique de Mahamat Hissène », explique Halimé. La prouesse du journal c'est aussi de donner ses opinions sans se verser dans l'invective et autres postures connues des journaux d'opinions, soutient-elle. « Un éditorial est un écrit qui exprime une opinion ou une position du journal souvent sous la plume de son premier responsable » , dit la fille du défunt. Elle explique qu'en parcourant les 660 pages de cette collection éditoriale, MHT Hissène  donne ses opinions respectueuses de ses pairs journalistes et de ses adversaires politiques. Ses sujets traités il y a plus de 20 ans sont restés toujours d'actualités, assure Mme Halimé. Pour elle, son feu père évoque dans ce recueil éditorial, les thèmes sur la guerre au Tibesti, la rébellion au sud du pays, la géopolitique, les conflits agriculteurs-éleveurs, le rôle des chefferies traditionnelles, la justice, la prestations des autorités territoriales, du bilinguisme ou de la place de la langue arabe. Tels sont les problèmes qui constituent des enjeux majeurs à la veille du dialogue national inclusif étaient présagés dans ce recueil, souligne-t-elle. "Une véritable matière à réflexion et pour le dialogue à venir et pour les futures institutions.  je suis surprise par l'objectivité, le courage et le sérieux avec lesquels les sujets avaient été traités qui donnent satisfaction et fierté à tous. Feu Mht H je vous souhaite une bonne lecture", conclut Mme Halimé.

Le Progrès, près pour une mutation digitale

Selon Abdramane Abakar, directeur du développement du journal Le Progrès, bientôt leur quotidien va célébrer ses 29 ans d'existence.  Il informe que le numéro, 00 du journal Le Progrès a paru en son temps, un  mardi 31 août 1993. C'était d'abord un hebdomadaire en phase expérimentale pendant les élections présidentielles d'avril 1996. La partition en quotidien date de février 1998, rappelle Abdramane Abakar. D'après le directeur, de cette datte jusqu'à nos jours, 5841 éditions ont été publiées du lundi à vendredi. Une cinquantaine de numéros spéciaux sur de thèmes variés sont réalisés. Près de 1500 exemplaires vendus chaque jour par abonnement plus de 300 autres sont aussi vendus dans les dépôt de ventes et à la criée. « Le progrès est aujourd'hui, le leader de la presse écrite tchadienne avec ses 2000 exemplaires tirés par jour. Il est en phase d'une mutation digitale avec ses différentes éditions numériques disponibles juste après la sortie du journal papier. son nouveau site Internet lancé il y a quelques semaines, enregistre déjà plus de 5000 abonnements. Un record en audience numérique », dévoile Abdramane Abakar. Pour le directeur, C'est le résultat de l'esprit de travail inculqué par le fondateur feu Mahamat Hissène. Un homme affable consciencieux, humain, enseignant et plein d'humour, déclare le directeur.

Moyalbaye Nadjasna

Les activités marquant la 1re édition du salon de l’excellence et de l’orientation des jeunes bacheliers du Tchad, organisé  par l’association pour la sensibilisation et la scolarisation des  jeunes  tchadiens  ce  15 août 2022 à l’hôtel  Radisson Blu de N’Djamena se poursuit. Le thème abordé ce mardi 16 de ce mois est : « choisir un métier et une université ». Reportage.

 Hadjé Bolom Djalabiya responsable de Solu-études lors de sa présentation  a mis l’accent sur le mauvais choix des filières que les bacheliers font et précise que solu-études aide les bacheliers sur le choix des filières et les orientes dans les  universités qui les conviennent. «  Quand un bachelier dépose ses dossiers chez nous, on fait une étude des dossiers avant de déposer dans les universités  puisqu’il y a les étudiants qui ne respectent pas les critères de sélection »,  souligne- t-elle.    

Pour les représentants de l’Office National pour la Promotion de l’Emploi (ONAPE)  beaucoup des bacheliers suivent le choix des  leurs parents, d’autres suivent leurs amis et ils font des études qui ne correspond pas à leurs aspirations et habiletés intellectuelles, cela les conduit à une reconversion professionnelle et fait que les étudiants chôment après l’obtention de la licence. « Si un jeune entre dans un institut de formation ou à l’université et opte  pour un domaine, il doit s’assurer que ce choix peut être rentable et s’assurer qu’il peut développer d’autres stratégies autour de ce métier pour pouvoir se former et capitaliser cette formation  au cas où il n’est pas embauché  dans une entreprise, qu’ils puissent  mettre cette stratégie en valeur pour être son propre employeur.  C’est-à-dire développer des idées et des initiatives d’entrepreneuriat au tour de ce métier pour pouvoir s’insérer dans la vie active », disent-ils. Ils ajoutent que quand l’on opère un choix il n’est pas mauvais de faire les métiers  connexes, par exemple : un comptable peut apprendre l’électricité. « Une fois sur le marché de l’emploi, si je n’arrive pas à trouver un travail en comptabilité et que le métier électricité est rentable alors je dois me tourner là où ça donne puisqu’étant sur le marché y a beaucoup des offres et des débauchés donc polyvalence permet de travailler à l’intérieur tout comme à l’extérieur », expliquent-ils.

Ce salon de l’excellence a regroupé plusieurs bacheliers de toutes séries confondues venant de différents lycées de la ville de N’Djamena.

Haoua Adoum Ibeth

Le parti Union des Démocrates pour le Développement et le Progrès (UDP)  dévoile sa position pour le dialogue national inclusif (DNI) prévu pour le 20 août 2022. Son président Max Kemkoye au cours d'une conférence de  presse qu'il appelle de crise ce lundi 15 août, déclare ne pas participer au DNI. Reportage.

Devant la presse ce lundi 15 août, Max Kemkoye informe que son parti Union des Démocrates pour le Développement et le Progrès (UDP) ne va pas participer au Dialogue national inclusif (DNI) qui va se tenir le 20 août prochain ici à N'Djamena. Il renseigne qu'il se prépare pour mettre en place un gouvernement national du salut public. Lequel gouvernement, dit-il, va être dirigé par un Tchadien désigné de communs accords. Selon lui, ils verront lequel des deux gouvernements les Tchadiens répondront et les vraies forces des armées lui prêteront allégeance.  À son avis, seul le peuple tchadien donne la légitimité.  Le président de l'UDP demande au Président du Conseil militaire de transition et ses complices ainsi que la France d'arrêter le processus exclusif en cours. Il suggère qu'ils transforment ces assises du 20 août en une simple consultation nationale le 20 septembre en y impliquant ceux qui refusent de cautionner cette mascarade. « Laquelle consultation devra décider d'un moratoire politique devant conduire à la mise en place d'un comité d'organisation d'un dialogue national réellement inclusif, souverain et équitable », affirme-t-il.

Au sujet de l'accord signé avec les politico-militaires, le président l'UDP affirme que ce n'est qu'un accord de cessez-le-feu et non un accord global de paix. « Ce n’est qu’un accord partiel en ce sens que les belligérants gardent leurs états-majors et leurs troupes intacts et en alerte tout en s’engageant  à ne pas s’affronter. Et les différends de fond à l’origine du conflit armé demeurent sans solution », explique le leader politique. Il souligne que depuis quelques jours, le CMT et ses laudateurs tentent de mettre sous le feu de la rampe un simulacre d’accord qui n’est qu’un accord de la honte.

 À la question du conflit agriculteur et éleveur, Max Kemkoye relève que c'est un jeu politique avec un enjeu politique.

Pour le président de l'UDP, l’horloge tourne et c'est l’heure pour le peuple de ne plus baisser les bras. Il précise que ce n’est pas une menace, mais une  déclaration de révolution. À son avis, la politique est le contraire de la violence et  la guerre civile. Ils vont plutôt faire l’usage des moyens légaux de contestation politique pour une solution globale acceptée de tous. Les acteurs politiques intérieurs, la société civile souverainiste et mouvement armés. Max Kemkoye plaide pour la neutralité de la communauté internationale avant de demander à la France si elle veut rester au Tchad, qu'elle soit aux côtés du peuple tchadien.

Moyalbaye Nadjasna
Anass Abdoulaye

N'Djamena ne cesse d'enregistrer ces derniers jours des grosses pluies. Ce lundi 15 aout encore une pluie diluvienne s'est abattue sur la capitale tchadienne. Un véritable cauchemar sur les principales voies bitumées sont submergées par les eaux. Reportage.

C'est une pluie abondante de plus de 3heures d'horloge qui s'est abattue sur N'Djamena, la capitale tchadienne. Sur l'axe avenue Kondol à Moursal, le bitume est complètement englouti d'eau ruisselante. La circulation n'a jamais cessé, mais avec beaucoup de peine. Vendeurs ambulants, automobilistes, conducteurs de porte-tout et motocyclistes se battent farouchement contre les courants d'eau. La devanture et le profil du mur de la maison du président du Conseil national de transition située sur cet axe ne sont pas épargnés. Même chose sur l'avenue Mbaïlem Dana vers le rond-point aigle et une partie du boulevard Sao et Goukouni Weddey en allant vers Ardep-djoumal.

Dabia Nanga, habite vers axe Hydrocarbure. Il trouve catastrophique ce qui se passe ces derniers jours dans la capitale tchadienne. « Toutes les rues sont envahies par les eaux de pluie. Ce n'est que 2 semaines de pluies. Regardez cette scène horrible. Or sous d'autres cieux, les gens passent parfois toute une année de pluie. Cela montre qu'il y a un problème de gouvernance à tous les niveaux », dit-il. Dabia assure que ça ne demande même pas de gros moyens pour évacuer ces eaux-là. Il suffit, selon lui, de canaliser ces eaux vers le fleuve. Pour lui, aucun quartier n'est épargné, mais les zones périphériques en souffrent plus. À son avis,  les canaux enfouis aux abords de l'avenue du 10 octobre vers le rond-point Hamama n'ont servi à rien. « La seule solution, il faut que les maires des communes s'assoient avec le maire principal ainsi que tous les ingénieurs. C'est ainsi qu'ils vont mieux mûrir leur réflexion pour sortir la population de ce problème qui ne fait que perdurer », propose-t-il.

Un autre habitant de Gassi déclare sous anonymat.  « Je crois que pour les quartiers comme Boutalbagara, Ndjari, Kamnda par exemple, il suffit de faire une grande canalisation avec une tuyauterie qui va drainer les eaux vers la tranchée. Ce canal peut être viabilisé pour une fin de salut pour ces quartiers. À mon avis cela ne demande pas un ingénieur sorti d'une grande école », dit-il. D'après lui, c'est une question de volonté.

Aujourd'hui dit-il, l'axe de Santana n'est plus praticable et tout le monde se rabat sur l'avenue Jacques Nadingar et Maréchal Idriss Deby Itno. Cela cause des embouteillages affirme-t-il.

M. Dabia Nanga revient pour dire que c'est un problème de l'État. « Il semble qu'un milliard a été donné à la mairie pour l'aménagement des rues de la capitale. Mais rien n'est fait si ce n'est que certaines rues secondaires dans quelques quartiers qui ont été remblayées. On n'aime pas vraiment ce pays ». C'est dommage que la capitale soit chaque année dans cette situation pendant les saisons des pluies, estime Dabia.

Moyalbaye Nadjasna

La Fédération Nationale Syndicale des Agents, du pétrole, des Mines et de l’Énergie du Tchad FENAPMET organise  un atelier de renforcement de capacités sur le thème « le pacte social triennal : les moyens d’actions syndicales durant la période de signature et d’exécution ». Cette formation consiste à mettre les agents au même niveau d’information sur les clauses du pacte social triennal pour mieux défendre leurs intérêts se déroule à la bourse du travail. Reportage. 

Préparer la jeune fédération FENAPMET à connaître les obligations des parties prenantes, la gestion des conflits, la négociation collective, ainsi que les normes internationales du travail sont les motivations qui ont animé la Fédération nationale syndicale des agents, du pétrole, des mines et de l’énergie du Tchad à organiser cet atelier. Aussi, cette formation consiste à outiller les travailleurs pour affronter la grève prochaine qui sera déclenchée par la centrale syndicale Union des Syndicats du Tchad dont le FENAPMET est affilié. Le président du comité d’organisation de cet atelier de formation Man-Nangou Jérémie indique que le secteur pétrolier, minier et énergétique du Tchad est trop complexe, mais leur fédération a su maintenir la cohésion sociale dans ces secteurs dits de ressources naturelles. « Le FENAPMET à travers son département de l’organisation et de formation syndicale, a contribué et continue de contribuer à la formation des travailleurs pour leur permettre de réclamer leurs droits et remplir leurs obligations dans le respect de la législation syndicale en prenant des dispositions nécessaires pour conduire les actions de protestation et de revendications », a-t-il souligné.

Le secrétaire général de la Fédération nationale syndicale des agents, du pétrole, des mines et de l’énergie du Tchad Abdou Hawatt lui, parle de la grève que leur centrale syndicale UST compte lancer dans les jours à venir. Pour lui, il faut mettre les agents au même niveau d’information sur le pacte social avant que la grève ne soit lancée. « Dans le plan d’action du FENAPMET, il est prévu la formation des agents. Alors nous avons choisi de former les travailleurs du secteur pétrolier sur la mise en œuvre du pacte social triennal. Il y a  beaucoup de points qui sont dans le pacte qu’il fallait mettre à la connaissance des travailleurs pour leur permettre de prendre des initiatives syndicales allant dans le sens de revendications de leurs intérêts en tant que travailleurs », a-t-il affirmé. Plusieurs thématiques seront développées pendant cette formation qui durera trois jours.

Kouladoum Mireille Modestine

Le parti pour le Rassemblement et l'Équité au Tchad (PRET) a organisé la cérémonie de remise des attestations de formation en secrétariat bureautique à plusieurs jeunes, ce jour 13 août 2022 au sein de son QG dans le 7e arrondissement de N'Djamena. Reportage.

C’est dans une ambiance électrique que la cérémonie de remise des attestations de formation en secrétariat bureautique, couplée d'accueil des nouveaux adhérents a été lancée en présence du président Théophile Bongoro. 39 jeunes, 18 filles et 21 hommes issus de toutes les couches sociales avec ou sans coloration politique ont pris part à cette formation lancée le 26 juillet dernier au sein du QG du parti PRET. Cette formation gratuite a duré 14 jours.

« Durant deux semaines, la formation est axée sur ces modules retenus : la rédaction des actes administratifs, la saisie, le bureautique...elle est apolitique et sans propagande », a confié le formateur principal, Armand Dobsoumouna. Pour Kagdo Eugènie, participante à cette formation estime que cela a été capitale pour elle. « Après les études, il faut d'autres techniques professionnelles supplémentaires pour augmenter sa chance sur le marché de l'emploi et cette formation m'a permis d'accroître mes chances ». Toutefois, elle affirme que la durée a été courte et formule quelques recommandations au parti, « il faut qu'une pareille formation soit faite en 2 à 3 mois, organiser de débats ouverts, des formations en droit de l'homme », dit-elle.

Théophile Bongoro, président du parti affirme que cette formation a été faite par son parti pour soutenir les jeunes diplômés sans emploi. Il estime que l'accès à l'emploi est devenu difficile, voire même impossible. La fonction publique censée être pour tous a été transformée par certains comme un bien réservé exclusivement à quelques têtes, a-t-il déclaré. Face à cette crise, il pense qu'il est important de former des jeunes afin de leur donner une certaine indépendance, un moyen d'insertion dans la vie professionnelle d'une autre manière. Après les interventions des uns et des autres s'en est suivie la cérémonie d'accueil des nouveaux membres. Plus de 200 membres ont signé leur entrée au PRET. Djérassem Bertrand, nouveau adhérant et représentant du 7e arrondissement affirme, « j'étais ancien militant du Parti socialiste sans frontière (PSF). J'ai fait ce choix par respect à mes convictions, les idéaux du PRET correspondent parfaitement aux miennes. J'ai quitté le PSF, parce qu'il manquait du sérieux », a-t-il déclaré.

Pour conclure, le président Théophile Bongoro a laissé entendre que son parti a choisi le camp de la paix et du dialogue. Il relève que le dialogue sera le lieu idéal pour mettre le point sur les « i ».

Rappelons que le PRET est un parti existant depuis 3 ans. Son Président Théophile Bongoro a été candidat à la présidentielle de 2021 sous l'Alliance Victoire.

Abderamane Moussa Amadaye

Le syndicat des magistrats du Tchad a organisé son 6e congrès ordinaire sous thème « Le rôle du juge dans le règlement des conflits et la consolidation de la paix » ce samedi 13 août 2022 à l’École Nationale d’Administration (ENA) de N’Djamena. Reportage.

Moussa Wade Djibrine président du syndicat des magistrats du Tchad  lors de son discours souligne que le corps judiciaire en général et les magistrats en particulier font l’objet de menace de tout ordre tant sur le plan économique, physique, psychologique, social et économique. « Il ne se passe pas un temps sans qu’il ne soit porté à notre attention des menaces ou des violences parfois des agressions sur des magistrats, et ce, dans l’exercice de leur fonction. Certains collègues ont même perdu la vie en exerçant ce noble métier, celui de rendre la justice, d’autres qui ont survécu à des agressions parfois lâches et barbares ont subi des humiliations et de discrédits  ». Il a ajouté qu’au cours de cette transition, des efforts louables et salutaires ont été consentis par le gouvernement pour assurer la sécurité et la protection des magistrats, c’est le pourquoi il est important d’interpeller davantage le gouvernement à ne pas baisser la garde afin que d’autres mesures soient prises pour que l’institution judiciaire soit à l’abri et épargné définitivement les magistrats des menaces et agressions.

Le ministre de la Justice Mahamat Ahmat Alhabbo dit dans ses propos qu’un congrès est une fête « un congrès est une fête parce qu’on se réuni pour poser les vrais  problèmes  et pour trouver des bonnes solutions, si jamais les problèmes ne sont pas posés d’une manière correcte les solutions qui en découlent seront des mauvaises solutions». Comme dans tous les congrès il appartient à ses organisateurs de faire un bilan rétrospectif, un bilan pour se projeter dans l’avenir, un bilan pour tracer des canevas à suivre pour relever des défis observés et les insuffisances,  ajoute-t-il. « Je suis venu pour donner l’espoir et construire  un pont pour l’avenir. Les problèmes vous les connaissez mieux que moi, le peuple tchadien le connaît et vous-même vous en êtes les acteurs. Vous avez la possibilité de les poser, de les résoudre et vous avez également la possibilité de les éviter et de choisir la politique de l’Autriche », ajoute-t-il

Ce 6e congrès se tient à environ 20 ans après la tenue des états généraux de la justice et 5 ans après l’adoption par le gouvernement de la République du Tchad de la politique sectorielle justice 2018-2027  retient l’attention des magistrats.

Haoua Adoum Ibeth

Le ministre de la Santé publique et de la solidarité nationale Dr Abdel-madjid Abderahim a dirigé une séance de travail sur la carte sanitaire du Tchad sur la période 2019-2025. Plusieurs techniciens et chefs de service ont pris part à cette séance de travail. Reportage

Avoir la carte sanitaire est d’une importance capitale pour le système de santé d’un pays. C’est ce sens que le ministre de la Santé publique et de la Solidarité nationale, Dr Abdel-madjid Abderahim a procédé à une séance de travail sur la carte sanitaire de notre pays, et cela, allant de la période de 2019 à 2025 prochain. Ce travail a été réalisé grâce à la contribution de toutes les directions du ministère de la santé et d’autres acteurs intervenants dans le domaine de la santé.

 Le ministre de la Santé, Dr Abdel-madjid, se réjouit du travail réalisé par les services concernés et les partenaires. Selon lui, la carte sanitaire est un instrument qui tient lieu de principe de justice, d’équité, d’évaluation et renforce les documents de premier plan pour une bonne gestion de santé. « Cet outil permet de réglementer et de recadrer les actions et les interventions des acteurs », ajoute Dr Abdel-madjid.

Il soutient aussi l’importance de la vulgarisation du document pour une appréhension générale par les techniciens et les responsables à tous les niveaux afin de mieux cerner la réalisation et œuvrer pour plus de progrès dans le système de santé au Tchad.

Les ressources humaines et la couverture vaccinale, qui sont des thématiques phares de la carte sanitaire ont permis de faire des propositions pour couvrir les besoins constatés afin d’assurer une meilleure prise en charge des patients.

Dans un exposé, le directeur de la statistique et du système d’information sanitaire, Bassounda Poidingem a expliqué les étapes de l’élaboration, la recherche documentaire, la poursuite de la planification et la validation des outils de collectes. Le technicien a également rappelé que l’un des buts recherchés est l’amélioration de l’offre de soins. A son avis, la carte sanitaire donne toutes les informations nécessaires sur le système de santé, en particulier la fonctionnalité de services de santé dans tout le pays et ce qui permet d’observer le principe d’équité, de coordination et de suivi régulier des formations sanitaires.

Le Tchad est l’est l’un des pays de la sous-région de l’OMS où le système sanitaire et le plateau technique restent en bas de l’échelle. L’élaboration d’une bonne carte sanitaire devrait permettre aux autorités de mieux prendre les besoins de la population en matière de la prise en charge sanitaire.

Jules Doukoundjé

Le Président de la transition, Mahamat Idriss Deby dans sa page Facebook sur les réseaux, instruit le gouvernement que justice soit rendue suite aux événements survenus le 6 août au Mayo-Kebi Est. Un conflit a éclaté dans le canton Léo, département de la Kabia et s'est déplacé dans plusieurs autres localités de la province du Mayo-Kebi Est. Pr Avocksouma Djona, leader du parti Les Démocrates affirme que « dans le monde il n'y a pas quelqu'un qui a eu le dessus sur le peuple ». Reportage.

Suite au conflit qualifié d'agriculteurs-éleveurs le 6 août, le Pr Avocksouma Djona, leader du parti Les Démocrates rejette ce qualificatif. D'abord, dit-il,  c'est incompréhensible que des individus en coalition  sortent de nulle part, armée et viennent tirer sur des paisibles citoyens et les tuer. D'après lui, août est un mois d'intenses activités agricoles, les champs des paysans. Il est inconcevable qu'on perturbe ainsi les agriculteurs. « Je suis en colère d'autant plus que ceux qui se sont mis à massacrer les villageois il y a deux semaines ne sont pas des éleveurs. C'est un faux qualificatif lorsqu'on parle d'un conflit agriculteur-éleveur. C'est depuis des décennies qu'on vivait avec des Peuls et des Arabes, mais je n'ai jamais vu cette forme de violence orchestrée de façon gratuite sur la population du sud' », déclare Pr Avocksouma. Pour lui, c'est un génocide organisé. Il rappelle que le défunt maréchal révélé la vérité le 18 novembre 2020.  Il précise qu'il a fait venir tous les gouverneurs 80% militaires et les généraux. Il leur a dit « vous laissez tomber l'activité d'élevage ou vous quitter l'armée ». Cela suppose que le maréchal avait déjà identifié ces éleveurs modernes. Le natif du Mayo-Kebi souligne que ce sont des éleveurs déguisés qui arment leurs bouviers qui tuent la population. C'est toujours eux qui les protègent, insiste-t-il.

Avocksouma balaie d'un revers de main l'argumentation du gouverneur de la région affirmant que des poursuites sont enclenchées contre les voleurs de bétail. C'est un manque de respect envers les administrés à son avis. Le politique souligne que dans un pays ou les mamelles de l'économie sont l'élevage et l'agriculture, il faut plutôt œuvrer pour la conciliation de ces activités. « On tend la main à l'extérieur pour question de famine et on met encore les bétails dans les champs pour les détruire. Ce gouverneur sait qu'il est au-dessus de la loi, il est protégé », affirme-t-il.

Rendre justice

J'interpelle le PCMT parce que depuis qu'il est arrivé au pouvoir il y a 15 mois, il y a eu autant de morts, assure Avocksouma. Pour lui, il faut y veiller, car ce qui se passe ouvre une porte aux gens pour s'entretuer au Tchad. Il n'y a rien à attendre de ce dialogue national inclusif. Il déplore qu'à l'approche d'un événement pareil on massacre la population. « Le militaire le plus puissant c'est le peuple et le peuple va arracher son indépendance. Dans le monde il n'y a pas quelqu'un qui a eu le dessus sur le peuple. Nous sommes le peuple et le peuple doit résister, rien d'autre », signifie-t-il.

Dans un communiqué de presse, le cercle des jeunes unis pour la cohabitation pacifique fustige la gestion partisane du conflit par les forces de sécurité, qui n'ont fait que l'envenimer. Ils exigent la libération des innocents en cette période d'intenses activités agricoles arrêtées, la poursuite judiciaire des auteurs, commanditaires et complices impliqués dans ces actes barbares. Il appelle le PCMT à s'investir personnellement pour mettre fin à ces dérives graves répétitives qui perdurent.

Le PCMT après avoir présenté ses condoléances aux familles endeuillées, dit « une fois de plus, une fois de trop le sang de nos compatriotes a coulé ». Il affirme avoir suivi personnellement les réponses apportées par les autorités administratives sur le terrain et qu'il est conscient de l'insuffisance constatée dans la riposte à ces déchaînements de violences. « J'ai instruit le Premier ministre à prendre toutes les mesures nécessaires au retour au calme, à rendre justice avec toute la rigueur de la loi. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités afin d'assurer la cohabitation pacifique entre tous les Tchadiens ».

Moyalbaye Nadjasna

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