Mbaillassem Emanuel et Morem Stelle deux journalistes de l’hebdomadaire salam Info ont été arrêtés et brutalisés par les agents de sécurité. C’était à l’occasion de la fête de l’indépendance lors de la cérémonie de prise d’armes à la Place de la Nation. Cette attitude a poussé le Patronat de la Presse privée au Tchad à sortir de ces gongs. La rédaction d’IalTchad s’est entretenue avec les deux journalistes. Reportage.
D’après les explications de Mbaillassem Emanuel journaliste reporter a l’hebdomadaire Salam Info. Le secrétaire de rédaction les aurait affectées à couvrir la cérémonie de prise d’armes à la place de la nation. Selon lui, arriver à la place de la nation, les journalistes étaient fouillés avant de rentrer. Ils se sont soumis à la fouille comme les autres expliquent-ils. Mais parmi les militaires un aurait pris leur appareil photo et a allumée puis il s’est mise à vérifier les photos un par un. C’est ainsi qu’il aurait vu les images des manifestations, des évènements de Sandana aussi, explique-t-il. « Il nous a demandé pourquoi gardons-nous de tels genre d’image sur l’appareil. Automatiquement il a gardé notre appareil photo, mais malgré que nous lui avons présenté nos badges il n’a rien voulu comprendre. Il nous a interdit de bouger et nous a aussi retiré nos matériels de travail. Ensuite il nous a demandé d’informer notre directeur de publication afin qu’ils viennent nous libérer. C’est ainsi que j’ai écrit à notre la rédaction qui a relayé sur les réseaux sociaux l’information. Le ministre de la Communication aurait vu et aurait donné des instructions qu’on soit libérés. Entre temps nous étions maintenus sur place plus de 2h de temps avant d’être relâchés, ils nous ont remis nos matérielles et nos badges. Après, le militaire nous a dit qu’il va nous amener pour couvrir la cérémonie alors que tout est presque fini. Nous avons refusé et avons rejoint le journal».
Nos deux confrères déplorent le comportement de force de l’ordre qui n’est pas conscient du sens de la démocratie. Il poursuit que c’est lors des 62 années de fête de l’indépendance que des tels comportements se produisent, se lamente-t-il. Il conseille aux responsables de sécurité d’enseigner à leurs subalternes le rôle du journaliste dans un pays démocratique et souverain.
Répondant sous anonymat, le Directeur de Publication par intérim reconnaît qu’effectivement il a affecté ses deux collaborateurs pour couvrir l’évènement à la place de la nation. Mais grande est sa surprise souligne-t-il de recevoir des appels et des messages d’autres confrère qui l’aurait informé que la sécurité a arrêté ses collaborateurs explique-t-il. « J’étais tellement choqué. Comment se fait-il que la fête de l’indépendance qui est une fête nationale qui soit interdit aux journalistes ».
Joins au téléphone Allafi Amadou Nganansou le Po, Secrétaire General du Patronat de la presse privée au Tchad qui soutient que la liberté de presse au Tchad est une liberté à double Façade. Pour lui les journalistes sont à tout moment victimes d’agression, d’arrestation, d’humiliation donc il ne peut pas parler de la liberté de presse au Tchad, dit-il. Le patronat de la presse interpelle le président de la transition et son service de presse a donné de la considération à la presse privée. Accordé une protection des journalistes lors des activités officielles. Il tire la sonnette que le patronat de la presse se réserve le droit de retirer tous ces organes membres de toutes les activités présidentielles dans les jours à venir.
Djénom Josiane