Les autorités publiques tchadiennes se sont réunies mercredi 17 août à N'Djamena, capitale tchadienne, pour définir un plan d’urgence pour faire face aux inondations à travers le pays. C'était le ministre tchadien de la Santé publique Abdel-madjid Abderahim qui a dirigé cette rencontre en présence des membres du gouvernement, des responsables à divers niveaux de la ville de N’Djamena et des partenaires. Reportage.
C'est une situation réelle actuellement au Tchad. Ce mois d'août, quasiment toutes les provinces enregistrent de très grosses pluies provoquant des inondations dans certaines zones du pays. Pour le ministre tchadien de la Santé publique, Dr Abdel-madjid Abderahim la situation mérite une action rapide pour soulager la souffrance des sinistrées. Il estime qu'il faut dépêcher des missions dans les autres provinces touchées pour une réponse urgente. Son Secrétaire général Dr Ismael Barh Bachar présente un plan de contingence dénombrant 46.090 ménages touchés. Il affirme qu'à l'instant, leurs besoins s'expriment en termes des vivres, non-vivres et médicaments. Ismael Barh Bachar propose qu'il faille prévoir même si les ressources nécessaires sont dégagées pour répondre à cette situation. Selon lui, cette présentation a pour objectif de clarifier ce que les partenaires comptent sous-tendre ce plan national d’urgence. Après la présentation, le ministre a rappelé l’urgence de la situation et a demandé à chaque département ministériel et entité administrative de dérouler les actions réalisées et celles en cours.
Les acteurs réunis ont planché le lancement du plan de réponse aux inondations en commençant par la ville de N’Djamena. Mme Alixe Naimbaye du département des affaires foncières, du développement de l’habitat et de l’urbanisme dévoile son choix. Elle précise que son ministère mise sur les sites devant accueillir les personnes touchées. Patalet Géo, ministre des infrastructures et du désenclavement évoque la célérité de l’opération et une gestion rationnelle du sinistre. Brahim Seid Mahamat, délégué du gouvernement auprès de la commune de N’Djamena soulève la question de priorité. A son avis, il faut mettre en place une équipe bien constituée qui va conséquemment répondre aux objectifs de cette opération. Ali Haroun, maire de la ville de N’Djamena rappelle les activités réalisées par ses services pour dégager les eaux de pluie afin d’atténuer les conséquences des inondations. Il soutient que les équipes techniques sont déployées pour renforcer les actions de terrain.
Pour les partenaires, Jacques Boyer, représentant de l’UNICEF au Tchad soutient que des kits médicaux et intrants nécessaires sont disponibles dans les sites touchés. Le représentant du Programme Alimentaire Mondial (PAM) dit que la méthodologie concertée de distribution des vivres et non-vivres aux victimes d’inondations est déjà déterminée avec le ministère de la Santé publique. Le Haut-commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés se mobilise aussi ainsi que l'UNFPA pour soutenir les actions gouvernementales. D'après le ministre de la Santé publique, les médicaments sont acheminés depuis mars dans les zones à risque. Seulement, Abdel-madjid Abderahim alerte le personnel médical au travail bien fait. Une synergie d'actions multisectorielles, selon lui, est la seule solution pour répondre promptement aux inondations et leurs conséquences.
Moyalbaye Nadjasna