Les affrontements au sol font rage dans le grand Nord tchadien depuis quelques jours après l’incursion des rebelles tchadiens venus de la Libye le jour d’élection le 11 avril dernier.
Un premier affrontement a eu lieu le 17 avril, il y a plus de 24h, entre les rebelles tchadiens du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact) et l’Armée nationale tchadienne (ANT) à Ziguey au nord de Mao, capitale de la province du Kanem. La guerre des communiqués fait rage, les rebelles et les forces gouvernementales réclament chacun la victoire, mais des sources affirment que les combats ont été durs avec des pertes énormes. Toutefois aucune source indépendante ne peut vérifier ces informations.
Un second affrontement a eu lieu aux alentours Nockou le 18 avril. Cette bataille a été également rude. Selon nos sources, il y a eu plusieurs blessés et des morts de deux côtés. La situation est confuse et tendue. Seule de la nuit tombée a séparé les belligérants.
Cette rébellion du Fact était signalée depuis le 11 avril passé, jour d’élection présidentielle au Tchad où le président Deby Itno rempile pour un 6e mandat. Elle est dirigée par Mahamat Mahdi Ali ancien membre de la rébellion de l’Union des forces pour la démocratie et le développement (UFDD) de Mahamat Nouri.
Selon des sources, les rebelles étaient arrivés en plusieurs colonnes pour lancer des attaques à différents endroits. Cette stratégie fait dire à plusieurs observateurs que d’autres affrontements sont à prévoir dans les heures et les jours prochains.
Selon plusieurs spécialistes ce sont les défaites et de l’affaiblissement du Maréchal Khalifat Haftar qui ont provoqué le reflux des combattants tchadiens engagés à ses côtés. Des sources sécuritaires tchadiennes affirment à la rédaction que d’importantes troupes de l’Armée nationale tchadienne (ANT) ont été envoyées au front.
Rappelons que le président Deby Itno aurait sollicité l’appui aérien de la France dans le cadre des accords de coopération militaire bilatérale entre les deux pays. Selon nos sources, les autorités françaises ont souhaité ne pas s’impliquer directement dans ce conflit, mais ont timidement appuyé le pouvoir tchadien en logistique et en renseignements. L’avion tchadienne aurait mené plusieurs raids aériens. Le président Deby Itno serait depuis hier soir dans la ville de Mao.
Ce 11 avril 2021, les Tchadiens vont aux urnes pour élire leur président de la République. Un vote où l’enjeu reste reste le taux de participation. Cette élection est boycottée par une partie de l’opposition. Le président sortant Idriss Deby Itno au pouvoir depuis plus de 30 ans, rempile pour un 6e mandat.
Qui sera le nouveau président de la République du Tchad ? Le choix sera connu à l’issue de l’élection présidentielle qui a lieu ce dimanche 11 avril 2021. Le président sortant Idriss Deby Itno est allé voter à 8h au quartier Djamball-Ngatto, bureau de vote numéro 4. À N’Djamena, la capitale tchadienne, les bureaux de vote ont ouvert à 7h00 et vont fermer à 17h00. Mais à 12h locale le constat fait sur le terrain montre qu’il n’y a pas affluence. Dans plusieurs bureaux de vote, les électeurs se comptent au bout des doigts bien que les marchés et commerces sont fermés officiellement. Ils arrivent à compte-gouttes, seuls ou en petit groupe de 2 à 3 personnes. Si cette tendance se maintient, le président sortant et ses alliés auront de la difficulté à atteindre un taux de participation satisfaisant, nous confie un observateur sous le sceau de l’anonymat.
Rappelons que cette élection se passe dans un contexte politique tendu. Sur toute l’étendue du territoire national, des Tchadiens sont appelés à choisir entre dix candidats en lice, dont le président sortant Idriss Deby Itno. Cependant, trois figures de l’opposition se sont retirées de la course pour fustiger le climat dans lequel cette élection est organisée.
À la suite de l’incident ayant entraîné la mort de deux enseignants devant les locaux de la SNRJ/PSIG, le procureur de la République Youssouf Tom s’est prononcé ce vendredi.
À l’entame de sa communication, le procureur de la République près du tribunal de grande instance de N’Djamena a tenu à préciser que les tirs n’ont été effectués ni par les éléments du peloton spécial d’intervention de la gendarmerie (PSIG) ni par la section nationale de recherche judiciaire (SNRJ). « C’est un élément de la garde nationale et nomade du Tchad en poste à l’Agence nationale de la sécurité informatique et la cybercriminalité électronique (ANSICE) qui a tiré », a dit le procureur.
Les faits
Le 23 mars autour de 13 heures, deux enseignants sur une moto ont été tués par balles devant les locaux de la Section nationale de recherche judiciaire (SNRJ) et le Peloton spécial d’intervention de la Gendarmerie. Selon le procureur, l’auteur des tirs auditionné sur procès-verbal régulier affirme avoir repéré deux personnes tentant de voler un véhicule dans les locaux de l’ANSICE. En poste pour assurer la sécurité des biens et des personnes, il a réagi en voulant immobiliser le véhicule. « Il dit avoir visé les pneus », rapporte le procureur en citant le procès-verbal d’audition. Malheureusement, poursuit-il, les balles ont raté la cible. Et ont atteint mortellement deux enseignants qui passaient devant les locaux de l’agence. Les victimes sont Wantamo Solbel et Wilva Djilvankissam, tous enseignants à l’école primaire Notre dame de la paix de Beguinage.
La procédure
L’auteur des tirs a été interpellé le même jour. Le parquet a été aussitôt saisi, dit le procureur Youssouf Tom. Une enquête a été ouverte et le mis en cause a été auditionné sur procès-verbal régulier. Les parentes des victimes se sont constitués partie civile. L’auteur est déposé à la maison d’arrêt de Klessoum. Pour le procureur, cet événement est douloureux. « Perdre deux enseignants à la même heure est bien regrettable. Mais ce qui est arrivé est arrivé. La justice est saisie et le droit va être dit, promet le procureur Youssouf Tom.
La Confédération Libre des Travailleurs du Tchad (CLTT), décide de rejoindre la plateforme syndicale revendicative en grève. L’annonce a été faite ce vendredi, 15 janvier par son secrétaire général, Brahim Ben Saïd NOH. Cette décision fait suite au compte rendu de la rencontre des syndicats avec le gouvernement fait par la CLTT à sa base.
Deux décrets signés par le président, Idriss Deby Itno, ce mercredi 13 janvier allègent les mesures contre la propagation du Coronavirus. Ils sont relatifs au couvre-feu et au confinement de la ville de N’Djamena.
Le premier décret porte sur la prorogation du couvre-feu. Celui-ci, instauré dans 10 provinces du pays, est prorogé pour une période de deux semaines. C’est « à compter du 13 janvier de 20h00 à 5h00 du matin ».
Dans le second décret, il s’agit de la prorogation du confinement de la ville de N’Djamena. Il apporte aussi quelques allègements aux mesures restrictives prises par le gouvernement. Toutefois, la ville de N’Djamena restera confinée « pour une période de 2 semaines renouvelable à compter du 14 janvier 2021 à partir de 00h00 », selon le décret.
Parmi les nouveautés dans ce décret, la réouverture des établissements scolaires et universitaires publics et privés. La grande prière de vendredi et le culte de dimanche sont aussi autorisés. Il est à noter également la réouverture des aéroports et des transports en commun urbains. Les étals, les commerces et les grands marchés sont également ouverts. La fréquentation des bars et restaurants est autorisée « avec vente à emporter ».
En ce qui concerne les modalités pratiques, certains endroits seront toujours fermés durant cette période. C’est le cas notamment des frontières terrestres de la ville, les lieux de culte, les boîtes de nuit, les transports en commun interurbains, les services publics et privés non essentiels, les processions funéraires et de réjouissance entre autres.
À savoir, les services autorisés ou ouverts, le sont « sous réserve du respect strict des mesures barrières et de la distanciation sociale ». Chaque semaine, le Comité de gestion de crise sanitaire évaluera la situation en vue de proposer des mesures appropriées.
Le décret portant prorogation du confinement de la ville de N’Djamena vient d’être publié. La ville reste encore isolée pour une semaine avec des mesures un peu allégées.
Les N’Djamenois attendaient avec impatience ce jeudi 7 janvier 2021 pour savoir si le confinement de la capitale allait être levé ou prorogé. Ils sont désormais situés. Le décret portant prorogation du confinement de la ville de N’Djamena a été publié ce soir.
Il proroge le confinement de la ville de N’Djamena pour une semaine de plus. Du 7 au 14 janvier. Le décret a repris en totalité les mesures contenues dans le décret du 31 décembre 2020.
Durant une semaine encore, les frontières terrestres et aériennes de la ville de N’Djamena sont fermées ainsi que les lieux de culte, les bars, les restaurants, les établissements scolaires, les services publics non essentiels et les attroupements lors des funérailles, de baptême et de mariage. Les transports interurbains et urbains sont interdits.
Sur le chapitre des dérogations, le nouveau décret a pris en compte quelques éléments nouveaux. Il s’agit de la presse publique et privée autorisée à fonctionner pendant ce temps ainsi que les centres commerciaux et les services de distribution du gaz et des produits pétroliers. Le précédent décret ne les a pas mentionnés. Le couvre-feu, précédemment à 18heures, est repoussé à 19 heures.
Ce qu’il y a lieu de souligner est que le terme « confinement » qui a semé de confusion et contradiction au sein du gouvernement a été repris encore dans ce décret. S’agit-il cette fois-ci d’un confinement de la population ? Le nouveau décret n’a pas plus de précision que l’ancien.
Le président national de l'UNDR (Union nationale pour le développement et le renouveau), Saleh Kebzabo est testé positif au nouveau Coronavirus. Il l'a annoncé lui-même ce samedi 02 janvier 2021.
« De retour d’un voyage à l’étranger, mon épouse et moi avons subi un test volontaire au Covid-19 qui s’est avéré positif. Confinés à domicile, le protocole médical nous sera appliqué dès demain », a déclaré l'opposant politique tchadien via son compte Twitter. Selon nos informations, c'est depuis Cotonou que l'épouse de Saleh Kebzabo aurait été testée positive. L'opposant tchadien aurait donc fait pression pour embarquer avec sa femme afin de regagner le pays.
Dans une autre publication sur Facebook, il appelle la population à rester vigilante, car la maladie est d'actualité. Entre temps, certains militants de son parti qui avouent l'avoir côtoyé à son retour du voyage affirment ne pas être au courant de son état de santé. M. et Mme Kebzabo ont réussi à se faufiler avant de se déclarer positifs. « Les autorités sanitaires font les dures, mais sont laxistes. Kebzabo commet là presque un crime en se comportant de la sorte. Cela a commencé depuis Cotonou au Bénin. Il a fait pression pour embarquer son épouse et était la cause du retard du vol », affirme un passager du vol sous l’anonymat.
Ce cas intervient alors que le gouvernement durcit le ton quant aux mesures pour limiter la propagation de la pandémie. La capitale N'Djamena est mise sous confinement total.
Le chef de l'État, Idriss Déby Itno, a adressé un message à la nation ce jeudi 31 décembre 2020. Entre bilan et perspectives, les vœux du président de la République pour l'année 2021 sont déclarés. Un accent est mis sur la pandémie du nouveau Coronavirus.
« Je forme le vœu ardent que la nouvelle année consolide davantage la solidarité nationale et la cohésion fraternelle entre les filles et fils du Tchad ». C'est par ces mots que le président Deby Itno a entamé son discours. Pour lui, 2020 a été particulièrement éprouvante pour le pays. « Au choc pétrolier et aux contingences sécuritaires liées à la menace terroriste qui ont mis le pays à rude épreuve, ces dernières années, s’est ajouté un autre défi, tout aussi d’envergure considérable » dit-il. En effet, la pandémie de Covid-19 fait du ravage dans le monde. Elle n’a pas épargné le Tchad.
Le pays continue à enregistrer régulièrement de nouveaux cas de contamination. « La situation s’est même empirée depuis quelques jours notamment à N’Djamena », selon le président. Cette reprise épidémique peut entraîner des conséquences et des dommages incalculables si l’on n’y prend garde, selon lui. Dans ce sens, le Gouvernement est instruit à l’effet de prendre les mesures fortes qui s’imposent en vue de stopper la propagation de la pandémie.
Pour y parvenir, Idriss Deby Itno estime que la cohésion, la solidarité, et le civisme doivent en permanence dicter les attitudes individuelles. C'est pour bâtir une réponse collective efficace et durable dans cette lutte contre le coronavirus. « Je voudrais, à cet égard, insister sur le respect des mesures barrières. Elles sont indubitablement la première arme contre cette terrible maladie », insiste le chef de l'État.
Maurice N’gonn Lokaar
La capitale tchadienne, N’Djamena, est confinée à partir du 1er janvier 2021 pour cause d’explosion des cas de coronavirus.
La nouvelle année commence mal. Les N’Djamenois ne peuvent pas fêter avec comme à l’accoutumée. Le gouvernement, à travers un décret rendu public ce soir du 31 décembre, a décidé du confinement de la ville de N’Djamena à partir de ce 1er janvier 2021, et ce pour une semaine renouvelable.
Selon les termes du décret, la ville de N’Djamena est confinée pour une semaine à partir du 1er janvier 2021. Des mesures prises dans ce sens vont de la fermeture des frontières terrestres de la ville N’Djamena, des établissements scolaires, des lieux de culte, des bars et restaurants, de l’arrêt du transport interurbain et urbain et des attroupements de plus de 10 personnes.
Par dérogation, sont autorisés à fonctionner les centres de santé, les hôpitaux, les boulangeries, les pharmacies, les services des pompiers, les hôtels, les services d’eau et d’électricité, les vols cargo et le transport des produits alimentaires.
Les stations-service, les compagnies de téléphonie mobile, les banques et les services publics et privés essentiels sont autorisés à fonctionner avec un service minimum.
Autre nouveauté, le couvre-feu est instauré à partir de 18 heures à 5 heures du matin au lieu de 20 heures.
Pour rappel, N’Djamena a été placé en quarantaine le 6 mai avant que la mesure ne soit levée par la suite. C’est pour la deuxième fois que la capitale tchadienne se retrouve isolée. Il faut souligner qu’il y a 277 malades sous traitement.
Christian Allahadjim
L’opération « Conscience citoyenne » lancée par la Coalition des associations de la société civile pour l’Action citoyenne (CASAC) se poursuit en provinces.
Lancée le 20 septembre 2020 à Linia dans le Chari Baguirmi par la CASAC, la campagne dénommée « Conscience citoyenne » se poursuit dans les autres provinces. Pour cette semaine, la province de Hadjer Lamis est à l’honneur.
De Massaguet à Mani en passant par Douguia, Djermaya dans le département de Haraz Al Biar, des ambassadeurs de la CASAC ont fait le porte à porte pour recenser les doléances des citoyens. En toile de fond des échanges, la valeur cardinale de la paix, chère à la CASAC. Selon le président de la CASAC, Mahamoud Ali Seid, le renforcement de la cohésion sociale, la tolérance, l’amour de la patrie et surtout la préservation de la paix sont tributaires de l’effort collectif. « Ce qui nous amène à demander à nos compatriotes de donner le meilleur d’eux-mêmes pour que la marche irréversible que connait notre pays ne soit pas annihilée », a-t-il déclaré.
L’opération « conscience citoyenne » consiste à recenser les doléances des citoyen.nes face au contexte de l’heure et vise également à vulgariser les préceptes du vivre-ensemble. Prévue pour une durée d’un mois, l’opération semble être prorogée et se « poursuivra sur toute l’étendue du territoire et touchera toutes les couches sociales », a souligné Mahamoud Ali Seid. La CASAC remettra, à l’issue de cette caravane, un mémorandum dénommé « cahier citoyen ».