Les militantes et militants du Mouvement patriotique du Salut (MPS) viennent d’investir officiellement leur candidat pour les élections présidentielles d’avril 2021. Sans surprise, c’est Idriss Deby Itno, président fondateur du MPS, parti au pouvoir depuis 1990 qui est choisi. C’était au cours du 9e congrès extraordinaire tenu ce matin samedi 06 février, au Palais du 15 janvier de N’Djaména, capitale tchadienne.
Le parvis du Palais du 15 janvier était un champ d’emblème du MPS. A l’entrée du bâtiment, un dispositif sanitaire. Une sorte de cabane où tout invité y passe avant d’atteindre la salle de la cérémonie. Des agents de santé avec des gels hydro alcooliques, cache-nez et thermomètres électroniques en mains. Ils s’assuraient tout le monde se plient à l’exercice. Des ambulances sont bien alignées en attente d’éventuelles urgences sanitaires. Ce 9e congrès extraordinaire n’est pas comme les autres. Il s’est tenu dans le respect strict des mesures de lutte contre la covid-19. Le nombre des participants était limité, en bas de la salle, les gradins sont vides. Dans la salle les groupes de musique Gambadjoya et Soubyana musique animaient. Pas d’effervescence comme par le passé, mais une salle bien décorée aux effigies du parti. Dès l’arrivée du président fondateur du MPS en compagnie de la Première dame, tous les militants debout, l’ovationnent drapelets en main.
La cérémonie est allée vite. Pour Abdoulaye Affadine, président du comité d’organisation, souhaitant ses vœux au président fondateur du parti, se dit toucher par les sacrifices consentis par Idriss Deby pour la paix et l’unité nationale. Pour le secrétaire général Mahamat Zène Bada, le champ des drapeaux du MPS dans la cour du palais du 15-janvier constitue une marque d’honneur accordée aux martyrs qui ont payé de leur vie pour la démocratie. D’après lui, ce qui se fait ce matin n’est qu’une formalité juridique. Car dit-il, leur candidat a été déjà investi pour la course à la magistrature suprême par les précongrès. Selon lui, il n’y aura pas un autre congrès pour réunir les militants. « Je demande aux militantes et militants de rester serein, disciplinés et dans une entière cohésion face à l’adversité afin de remporter cette fois-ci encore dès le premier tour», attire-t-il l’attention de ses camarades.
Accélérer la diversification de l’agropastoral
Après une motion de soutien à Idriss Deby Itno et aux forces de défenses et de la sécurité s’en est suivie l’intervention du candidat investi du MPS. Pour lui, cette conviction de le reconnaître une fois encore comme candidat du MPS pour les échéances à venir est partagée par nombreux compatriotes. « Ce pays est tout pour moi, je continuerai à me sacrifier tant que l’Éternel me donne la force et la santé», a dit Idriss Deby.
Le candidat indique qu’il faut accélérer les manœuvres de la diversification du secteur agropastoral à travers la transformation et la production locales. Il déclare qu’il faut capitaliser les acquis du quinquennat qui s’achève, consolider notre démocratie, renforcer la paix et l’unité nationale. « Chacun doit prendre conscience de sa responsabilité à œuvrer pour le progrès et le développement de notre pays », a noté Idriss Deby Itno.
Moyalbaye Nadjasna
Les militantes et militants en l’occurrence des personnalités ressources réitèrent leur soutien à leur camarade Idriss Deby Itno. Reportage
Selon Dr Beyom Malo Adrien, tout le monde a vu les réalisations du président fondateur du Mouvement Patriotique du Salut (MPS). Pour lui les actions du camarade Idriss Deby Itno dans et son engagement à travers son discours le prouvent. « Il n’y a rien de plus grand que le patriotisme, un patriote qui tient à ses promesses mérite le renouvellement de confiance du peuple », affirme-t-il. Pour le compagnon du président fondateur, M. Beyom, Deby Itno respecte de bout en bout ses promesses. Il est déterminé à relever d’autres défis. « C’est logique que les camarades lui fassent confiance », dit-il.
Pour le GAL Nadjita Beassoumal, un des membres fondateurs du MPS, le président a répondu favorablement à la sollicitation des militants et des Tchadiens de bonnes volontés. D’après lui, les camarades souhaitent qu’il reprenne le bâton du commandement. « Nous sommes contents. Le congrès est une réussite », dit-il. Une autre personnalité ressource, Abakar Souleymane, ancien SG MPS de la Ville de N’Djamena, « nous avons investi notre champion pour les présidentielles d’avril 2021. C’est avec élégance et aisance ». Il affirme, qu’importe le critère, son patriotisme avéré et son engagement sur tout le front pour un Tchad meilleur est suffisant pour lui renouveler la confiance. « Ses réalisations le prouvent et nous nous acheminons vers la victoire ».
Hadjé Halimé, une autre militante, « Le congrès s’est bien déroulé. L’objectif est atteint. Notre candidat est investi. Pour moi, ce congrès sonne le réveillon. Le 6e mandat du Marechal est d’office. Nous sommes tranquilles ». Koumré Evelyne, Membre du Bureau Politique National,(BPN) de Lac Iro se dit toucher par les efforts pour la sécurité de la population, œuvre du Président fondateur Idriss Deby Itno. « C’est un homme de bien. Il faut reconnaître qu’il aime son pays. Nous les femmes, nous le soutenons ».
Moyalbaye Nadjasna
L’accès à la cour du palais du 15-janvier n’est pas permis à tous. La cause : le coronavirus. Et pourtant ça fait la fête dehors à l’entrée du Palais du 15 janvier. Reportage.
C’était du spectacle gratuit devant le Palais du 15 janvier où le parti au pouvoir investit son candidat. C’était comme un rendez-vous des cultures, musiques modernes et traditionnelles rivalisaient de mélodie. Chacun cherche à captiver l’attention des participants. Les passants ne peuvent pas se passer de l’effervescence en dehors du palais. Les différents bureaux de soutien ne pouvant pas avoir accès, ont fini par constituer une haie le sur une distance pour accueillir le président fondateur du MPS, Idriss Deby Itno
A la droite, sur la pelouse, entourée des fleurs, un groupe d’enfants de la rue organisé dans un orchestre dénommé « Tchado Stars », tient les gens en haleine. Ces enfants dansent au rythme une chorégraphie sous les applaudissements d’un public conquis. Juste à côté, un autre groupe des « fananis » avec un rythme ensorcelant. Au loin on voit des bras levés et des têtes qui hochent. Adoum Mahamat est artiste-chanteur du groupe Djambadjoya. « Les artistes qu’ils aient accès ou pas sont derrière notre candidat. Les jeunes, les femmes bref tout le monde. C’est fini, rien n’est à craindre, on va gagner InChallah», dit-il.
Un groupe traditionnel au rythme du gourna Toupouri de Mont Illi remue la place. Torses nues, ils portent des peaux tannées autour de leurs tailles, bâton en main et des flûtes traditionnelles. Rythme, esquisse des pas de danse ne laisse personne indifférent. Le groupe étale toute sa richesse culturelle. Un message fort pour la jeune génération ressortissante du Mont i Ili qui n’a jamais été au village. « Cela fait deux heures que je suis en train de suivre la danse gourna qui m’a vraiment manqué. Je me rappelle de beaucoup de choses et de mon enfance au village », confie, Lorssala Vaïman qui refuse de se faire filmer.
Moyalbaye Nadjasna
Le candidat du Mouvement Patriotique du Salut (MPS) pour la présidentielle qui pointe à l’horizon sera bientôt investi. L’évènement officiel est prévu samedi 06 février. En attendant ce rendez-vous, les militantes et militants s’activent pour que la fête soit belle. Ialtchad Presse est allé prendre le pool des militants et de l’ambiance au quartier général des Jeunes du MPS. Reportage.
Quartier Klémat, 8ème arrondissement de N’Djamena capitale tchadienne. Le bureau du Rassemblement des Jeunes du Mouvement patriotique du salut (RJ/MPS) grouille de monde. Ça sent la fête politique, l’ambiance est à la confiance. Les militants sont en mouvement. S’entremêlent, des musiciens et artistes maintiennent le temps. Dans les bureaux les militants parlent stratégie politique sur les préparatifs du congrès d’investiture du candidat de leur parti.
Abdoulaye Mbodou Adam est représentant du RJ/MPS de Gabon. «Je viens de Libreville pour assister au grand congrès extraordinaire de notre parti rassembleur, le Mouvement patriotique du salut (MPS). Au nom de la diaspora des jeunes du MPS du Gabon dont j’incarne j’en suis très fier. Nous sommes très reconnaissants pour tout ce que le grand camarade, président fondateur du MPS, le maréchal, Idriss Deby Itno fait depuis un moment à la jeunesse. Je suis le porteur du message des jeunes de Libreville qui soutiennent tous le grand camarade », signifie-t-il l’air jovial sûr de lui.
Pour le député Abdoulaye Choua, leur parti se rapproche d’un grand évènement. Un moment important selon lui dans la vie politique du pays. Il affirme que le MPS est le seul parti rassembleur et toujours bien organisé. « Vu le calendrier électoral publié par la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), nous allons tenir notre congrès pour investir notre candidat. Je suis content et satisfait. On a mis les bouchées doubles pour arriver à ce rendez-vous. Tout est en ordre. Tout va bien marcher », dit-il.
Bêtes de scène
Komndé Emmanuel, est artiste-comédien. «Je suis sollicité pour le congrès. Nous les artistes n’avons pas de salaire. Nous vivons de nos prestations. L’évènement s’annonce bien pour moi», a-t-il confié. L’artiste-comédien profite pour exhorter les Tchadiens à porter toujours leurs masques « le covid-19 est réel et circule toujours ». Col Hassane Allamine, de son nom d’Artiste-chanteur d’Hassana Krick est un militant qui ne passe pas inaperçu. « Nous avons fait des précongrès. Les 10 arrondissements de la capitale sont favorables à la candidature du Maréchal du Tchad Idriss Deby Itno. Il a beaucoup fait pour le pays. Que Dieu lui prête longue vie », dit-il. L’ambiance festive a commencé depuis quelques jours et durera jusqu’au samedi, jour d’investiture de notre candidat.
Moyalbaye Nadjasna
Les établissements scolaires privés du Tchad ont décidé d’aller eux aussi en grève de solidarité à leurs collègues du public en grève depuis le 11 janvier dernier. Ialtchad Presse a reçu le président du syndicat des établissements scolaires privés au Tchad M. Wardougou Djimi Chietté pour faire le point. Entrevue.
Pourquoi une grève de solidarité ?
Notre décision d’aller en grève se justifie dans le cadre de notre partenariat conventionnel, avec la plateforme syndicale. On a toujours soutenu leurs revendications. On est solidaire de leur action parce qu’une grande partie de nos enseignants viennent du public. Nous sommes collègues, collaborateurs et partenaires. Donc nous n’avons pas raison de rester indifférents lorsqu’ils revendiquent légitimement leurs droits. C’est un message adressé au gouvernement. C’est une grève de trois jours à compter du jeudi, 28 janvier 2021.
Cela suppose que vous reprenez le lundi 1er février ?
Oui. Nous avons des engagements pratiques avec les parents d’élèves. Mais si l’État ne fait absolument rien, on a l’intention de les soutenir continuellement. Vous savez, techniquement les établissements privés seront paralysés si la grève continue. Un, nous ne pouvons pas exécuter correctement le programme national puis que la plupart de nos enseignants viennent du public et sont des syndiqués. Deux, nous envoyons nos candidats au public pour faire les examens. Les examens sont préparés par le public et non par le privé. Bref sans le public on ne peut pas fonctionner.
Il y a 48h, un groupe d’individus non identifiés a perturbé les cours dans certains établissements privés. Ne pensez-vous pas que vos élèves seront en insécurité ?
Parlant d’insécurité de nos élèves vous avez raison. Quelquefois les élèves du public perturbent ceux du privé. Mais cela se passe généralement au début de la grève. Nous sommes prudents. On verra si cela vaut le coup nous allons arrêter les cours. Et soutenir définitivement la grève. À vrai dire nous dépendons du public et les raisons je les ai déjà évoquées.
Que dites-vous au gouvernement au sujet de cette grève qui perdure ?
Nous demandons aux autorités compétentes de régler le plus tôt possible ce problème qui fait reculer notre système éducatif. Un système qui ne fait que piétiner depuis 2 ans. Nous avons perdu une partie de l’année à cause de la pandémie l’année dernière. Cette fois-ci encore cela semble se faire par la grève. Je demande au gouvernement de trouver une solution. Il faut respecter ses engagements et répondre aux revendications afin que les cours reprennent rapidement.
Le Tchad ne serait-il pas en train de former les enfants au rabais dans un tel contexte ?
C’est évidemment une formation au rabais. C’est une grande perte pour le pays. Lorsqu’une partie du programme scolaire n’est pas réalisé, l’élève est formé à moitié et son niveau baisse. C’est automatique. Si dans les prochains jours, rien ne changement, même les parents d’élèves comprendront notre engagement de soutenir le public.
Propos recueilli par Moyalbaye Nadjasna
La tomate est à la fois un légume et un fruit. Elle est consommée par les Tchadiens et particulièrement les N’Djamenois. Quelles sont ses vertus pour la santé ? Ndokain Jonathan Guirangar est Nutritionniste à la Direction de la Nutrition et de la Technologie Alimentaire (DNTA). Entrevue.
La tomate fraîche est l’un des aliments prisés par les N’Djamenois. Quels sont les nutriments qui s’y trouvent ?
Du point de vue botanique, la tomate est un fruit et un légume. Du point de vue nutritionnel, il est conseillé de consommer des fruits et des légumes. Cela tombe bien, la tomate est les deux à la fois. C’est une bonne chose d’en consommer. Le principal atout nutritionnel de la tomate c’est sa richesse en « vitamine C, E, B3, B5 et B9 appelées autrement acide folique important pour la santé. » Du point de vue hydrique, la tomate est très riche en eau. Elle est composée à 95% d’eau. Du point de vue énergétique, en mangeant 100 grammes, elle vous apporte 20 calories. L’essentiel de cet apport énergétique est assuré par ses glucides. Elle a aussi de protéine et de lipide, mais en petite quantité.
La tomate est un légume qui renferme des nombreux minéraux tels que le potassium, le phosphore, le magnésium ainsi que les oligoéléments comme le fer, etc. En tant que nutritionniste je vous dis que c’est un aliment qui peut nous procurer vraiment la santé.
Existe-t-il plusieurs espèces de tomates ou certaines ne sont pas consommables ?
Excellente question, mais je ne peux vous répondre avec exactitude. Cela relève du domaine des botanistes. Mais à mon sens, la tomate qu’elle soit de n’importe quelle variété, les mêmes éléments nutritifs s’y trouvent. A ma connaissance, il y a plusieurs formes. Au total, il y a 8 principales formes : la forme aplatie, l’arrondie, la haute, la ronde, le cœur de bœuf, la cylindrique, de poil et de preuve.
Les Tchadiens consomment la tomate dans la salade, dans la sauce ou la mange toute crue. Quelle est selon vous la meilleure manière de la consommer ?
La bonne manière de consommer un aliment c’est de voir qu’est-ce que je cherche dans cet aliment. Voilà ce qui va conditionner la préparation. La tomate peut être mangée crue comme cuite. Généralement, certains aliments surtout les légumes lorsqu’ils passent au feu, perdent leurs substances nutritives. C’est pourquoi on conseille toujours de les manger crus. Cela permet de conserver les éléments nutritifs. Pour la tomate, sa consommation crue procure beaucoup de vitamine. La leucopénie permet de détruire nos cellules vieillissantes et les réparer.
Quels sont les avantages pour l’organisme ?
Il y a beaucoup des avantages. Elle est riche en vitamine A qui permet de lutter contre la cécité, la cataracte. C’est un parfait fruit pour lutter contre les radicaux libres qui sont des composés responsables de vieillissement prématuré de nos cellules. Alors si on en consomme autant, cela peut nous procurer une bonne santé. La consommation régulière de la tomate selon une étude récente permet de réduire de 20% le risque du cancer de la prostate et diminue le risque de cancer.
Que conseillerez-vous aux Tchadiens ?
La tomate est un bon fruit à consommer. Mon principal conseil: il faut bien les nettoyer avant de les consommer parce que les producteurs utilisent des pesticides pour protéger les tomates contre les insectes. Si la tomate n’est pas bien nettoyée, elle peut être à long terme un produit cancérogène. Donc nuisible à notre santé.
Propos recueilli par Moyalbaye Nadjasna
Chaque année, en janvier, les tomates fraîches pullulent les marchés de N’Djamena, capitale tchadienne. Moins cher, ce fruit est prisé par la population. Reportage.
Le marché « Dombolo » est l’un des petits marchés de la capitale sis au quartier Ardep-djoumal sur l’avenue Malloum. À 7h du matin, les N’Djamenois affluent vers ce marché pour s’approvisionner en tomates fraîches. Des grossistes, des semi-grossistes, des détaillants et des consommateurs se disputent le prix des tomates, mais aussi la qualité, la quantité et la provenance. Les allées sont serrées, les véhicules, les tricycles et les clandomen se mêlent aux piétons. Certains cherchent à se frayer du chemin. D’autres à mettre la main sur le bon produit à bon prix.
Ali Abdoulaye est délégué des commerçants du marché Dombolo. Selon lui, les tomates viennent de plusieurs localités : Dourbali, Loumia, Karal, Abba Limane, Couk, Hadidé, Sangaria, etc. La tomate est en vedette. C’est sa pleine période entre les mois de janvier, février et mars. En avril dit-il, la quantité va baisser. Et la tomate du lac prendra le relais pour alimenter N’Djamena. « Les tomates se vendent par caisse. Avant quand il n’y avait pas assez de tomates, la caisse se vendait 10 000FCFA. Mais maintenant, les prix sont en baisse. Ils varient entre 7500F à 5000FCFA. Avec le couvre-feu fixé à 18h, les clients avaient déserté. Cela a été un peu difficile, mais tout est rentré dans l’ordre », a confié le délégué.
Kodjoudéné Martine, la cinquantaine révolue est détaillante. « Je n’achète que les tomates de Farcha. Elles sont grosses et de bonne qualité. J’ai habitué mes clients à cette qualité, mais c’est cher aujourd’hui. La caisse est à 7500FCFA », signifie-t-elle.
« Je suis venue de Gassi acheter les tomates pour 1000FCFA. J’ai une bonne quantité. J’achète tous les deux jours. Madame les prépare accompagnées de la salade, un peu de pâte d’arachide et du pain. C’est notre déjeuner de la journée. Écouter j’ai une petite famille donc je n’ai pas besoin de manger chaque jour la boule ou du riz », dit M. Masdongar Crépin tout souriant.
Issaka Brahim, est mécanicien. Il refuse d’être photographié et relève qu’il adore les tomates. Selon lui, parfois, il en mange sans condiment. « Sinon mon vendeur à la sauvette passe tous les jours, il me prépare un plat de 200FCFA. C’est vraiment succulent, je mange pour prendre de la force. Et faire mon travail », conclut-il.
Moyalbaye Nadjasna
Un groupe des individus a perturbé ce mercredi matin, 27 janvier les cours dans certaines écoles privées de N’Djamena, capitale tchadienne. Cette perturbation est la conséquence de la grève de la plateforme syndicale revendicative lancée il y a quelques jours. Ialtchad Presse est allé constater. Reportage.
Certaines écoles privées de la capitale tchadienne ont reçu des mauvaises surprises ce mercredi 27 janvier. À peine les élèves installés dans les salles de classe, une pluie de cailloux s’est abattue sur les toits. C’est l’œuvre d’un groupe d’individus non identifié. Ils ont réussi à perturber les cours. Par mesure de sécurité, les responsables des établissements ont libéré leurs élèves. « Une pluie des cailloux s’est abattue sur les toits de nos salles de classe faisant un bruit énorme. Nous ne savons pas exactement comment cela s’est passé. C’était au moment où nous faisions normalement cours », ont rapporté certains élèves de l’école des Assemblées chrétiennes.
Dans d’autres écoles, les cours se déroulent normalement, mais les directions sont prudentes. Selon un responsable d’établissement, « nous sommes au courant de ce qui s’est passé. Nous n’avons pas encore été touchés. Donc nous travaillons tout en restant vigilants. Nous verrons comment soutenir nos amis du public en signe de solidarité pour 1 ou 2 jours », dit-il.
Le complexe scolaire junior la pyramide au quartier Ridina a été victime des perturbations de ces individus. M. Oumar Sanda, l’intendant de cette école affirme avoir mis tous les enfants étaient en salle. « Notre sentinelle est venue rapidement nous alerter qu’il y a des individus qui jettent des cailloux sur les toits. Aussitôt, nous avons alerté les forces de l’ordre, lorsqu’ils sont arrivés, les perturbateurs ont pris fuite. Les forces de l’ordre ont tenté de les retrouver, mais ils ont réussi à s’échapper. Il n’y a pas des dégâts ». Selon lui, alertés les parents se sont précipiter pour retirer leurs enfants. « Rien de grave n’est à signaler ».
Rappelons que le jeudi 14 janvier dernier, l’allègement des mesures de confinement de la ville de N’Djamena par les autorités a autorisé la réouverture des établissements publics et privés. Suite à cela, toutes les écoles privées ont ouvert le lundi, 18 janvier. Par contre, les établissements publics sont restés fermés pour cause de grève. La plateforme syndicale revendique le paiement des effets des actes de carrière, bloqués depuis 2016, et les transports des agents de l’État.
Moyalbaye Nadjasna