Lors d’un point de presse tenu ce 07 février 2024 à son siège national au quartier klemat, dans le 2ème arrondissement municipal, le parti Union pour la Refondation du Tchad (URT) dénonce la gestion de la Transition.
Selon le président du parti Monsieur Siddikh Abdelkerim Haggar, la cinquième république née d'une nouvelle Constitution s'installe avec une célérité inouïe dans les mêmes méthodes pour légitimer l’inadmissible. Il ajoute, des combines anti-démocratiques se font en complicité avec des cadres véreux placés dans les positions stratégiques de l'administration et l’opposition politique n’est pas consultée lors de l'élaboration de ces lois.
Pour Monsieur Siddikh Abdelkerim Haggar, face à ses inquiétudes et aux défis politiques, électoraux, socio-économique et sécuritaire, le moment d'engagement de la lutte politique est arrivé. Il affirme que son parti utilisera les moyens démocratiques pour instaurer une véritable démocratie, pour un pouvoir légitime élu à travers des élections libres, crédibles et transparentes. Ensuite, il appelle les partis politiques d'opposition à une synergie d'action pour faire barrage aux magouilles électorales en cours.
Le parti URT interpelle également le premier ministre qui, depuis sa prise de fonction ne semble plus se préoccuper des questions de liberté, de démocratie, de justice et d'égalité qu'il a tant défendu des années durant au prix de sacrifice inestimable.
Ousmane Bello Daoudou
Les Centrales syndicales et les syndicats professionnels signataires du pacte social triennal du 04 Octobre 2021, ont organisé une conférence de presse ce 6 février 2024 à la Bourse du Travail. Leur échange est axé sur la non-application des clauses du pacte. Reportage.
La plateforme Syndicale Revendicative composée de plusieurs organisations syndicales du Tchad (UST, CIST, SYNECS, SYMET, CLTT, CST) a signé le 04 octobre 2021 le pacte social triennal. L’évaluation qui a duré 2 mois a été faite en présence du gouvernement représenté par plusieurs ministres. Le président de l'Union des Syndicats du Tchad relève à travers un tableau synthétique que deux ans après, le résultat de cette évaluation est très décevant au niveau d'exécution du pacte.
Selon les plateformes syndicales, au terme de l'évaluation de l'exécution du pacte social triennal en date du 15 Octobre 2023, deux réunions se sont tenues à la demande des Syndicats avec le premier ministre de transition pour élaborer un chronogramme d'exécution des clauses du pacte. Elles estiment qu'il n'y a pas de volonté politique jusqu'au départ du précédant premier ministre de transition car aucune suite n'a été donné aux attentes des partenaires sociaux alors que le pacte social triennal expire le 04 octobre 2024.
Suite au faible résultat, les partenaires sociaux signataires du pacte social ont décidé de demander une audience auprès du président de transition, par ailleurs garant du pacte social triennal depuis le 16 janvier 2024.
Les plateformes estiment que les militants de base commencent à réagir et le risque des troubles sociaux est de plus en plus élevé. Elles demandent au gouvernement de réagir dans un délai d'une semaine pour passer à l'application immédiate du pacte. En même temps, elles demandent à leurs militants de rester mobilisés, vigilants et attendre les mots d'ordre des plates formes syndicales.
Noël Adoum
Le président du parti Union des Démocrates pour le Développement ( UDD) Dikbo Hubert a animé une conférence de presse ce samedi hier février 2024 dans la ville de Pala, capitale du Mayo-Kebbi Ouest. Un échange au cours duquel, il dénonce l’adoption et la promulgation de la loi sur l'Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE).
Le président du parti l'UDD affirme qu’à peine une nouvelle constitution validée une mise en scène, un complot ourdi pour enterrer la démocratie et museler les voies de libertés et d’expression. « L’adoption et la promulgation de la loi sur l'Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE) qui remplace l’ancienne Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), sont un coup de poignard dans le dos du peuple tchadien. Cette loi brise définitivement le rêve des Tchadiens d’espérer aux futures élections libres et transparentes», a-t-il indiqué.
Il souligne que les membres de l'ANGE sont tous nommés par le pouvoir en place. Ils ne sont pas désignés de manière consensuelle et représentative dans le rang des partis politiques et de la société civile. «Nous savons que l’actuelle Assemblée nationale qui a voté cette loi ne représente pas le peuple tchadien, mais elle est au service du pouvoir», dit-il. Cette refondation du Tchad dont on chante à longueur de journée n’est qu’un écran de fumée pour maintenir les Tchadiens dans la misère.
Le parti interpelle le président de la transition sur les promesses tenues lors de sa tournée dans le Tchad profond y compris le Mayo-Kebbi Ouest où il a promis de régler plusieurs projets classés sans suite. Il estime que le Mayo-Kebbi Ouest a toujours été remercié en monnaie de singe depuis l’indépendance. La province est restée égale à elle-même, « meurtrie et dans le gouffre. Pas de route, ni eau ni infrastructures scolaires et sanitaires ».
Noël Adoum
Au cours d'un point de presse animé ce vendredi 2 février 2024 à son siège, le président du Parti Socialiste sans Frontière (PSF) Yaya Dillo Djerou Betchi dénonce la composition des membres de l'Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE) et le voyage du président de transition en Russie. Reportage.
Le président du PSF Yaya Dillo Djerou Betchi relève que parmi les personnalités qui viennent d’être désignées pour faire partie du Conseil Constitutionnel, il y figure de personnages de moralité douteuse, des repris de justice, etc. Il a pris l’exemple de M. Jean Bernard Padaré qui selon lui est un repris de justice condamné en 2014 pour des faits d’escroquerie et de détournements des fonds. « Un tel personnage n’a pas qualité de faire partie de cette institution garante du droit constitutionnel républicain », dit Yaya Dilo.
Concernant l’Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE) instituée à l’article 237 de la Constitution, la nomination de M. Ahmat Batchiret pose deux problèmes parmi lesquels il est un proche du Directeur de cabinet civil du président de transition et le principal concepteur de la présente Constitution taillée sur la mesure de Mahamat Idriss. Il ajoute, par son statut de magistrat à la Cour de Justice Communautaire de la CEMAC, sa nomination viole le droit communautaire et ne doit pas assumer cette charge. M. Batchiret a parjuré en acceptant les nouvelles charges proposées par la transition en place. « Par conséquent, nous réclamons sa révocation pure et simple », indiqué Dillo.
Le Parti Socialiste sans Frontière souligne, qu'après la visite du président de transition en Russie, les cellules de propagande du régime s’activent ces derniers temps dans la perspective d’organiser des actions de duperie ayant pour objet d’amener le peuple tchadien à croire que la junte mène une lutte anti-impérialiste à l’instar de certains pays du continent. Il poursuit, « une réunion chez le Dircab du président de transition et une autre chez M. Ahmat Batchiret impliquant le Conseil National de la Jeunesse du Tchad (CNJT) et de CASAC ont permis de dégager un agenda clair et précis des actions de mobilisation des tchadiens contre la France ».
Le PSF estime que la junte, profitant du vent révolutionnaire panafricaniste en cours en Afrique de l’Ouest, se jette dans les bras des Russes afin de pouvoir se soustraire de ces mesures continentales et d’échapper ainsi à toute forme de sanction de la Communauté Internationale.
Le Parti Socialiste sans Frontières invite le peuple tchadien à une prise de conscience collective afin de faire la part des choses entre le remplacement numérique des parrains de la transition et la salvatrice lutte panafricaine pour la conquête de la démocratie. Ce rapprochement entre la Russie et la transition tchadienne est fait suite au passage de quatre (4) experts russes dans la zone aurifère de Tibesti où déjà la junte exploite l’or via une dizaine d’entreprises-écrans dans des conditions obscures et illégales, a indiqué le PSF.
Par ailleurs, le PSF informe ses militants et sympathisants que la session ordinaire du Conseil National Socialiste (CNS) couplée d’un congrès extraordinaire se tiendra du 20 au 21 février 2024.
Noël Adoum
Par une conférence de presse animée ce matin 2 février au centre Al Mouna, plusieurs lauréats de la 24ème promotion des médecins formés au Tchad regroupés au sein d'un Comité représentatif réclament leur intégration à la fonction publique de manière exponentielle et sans délai.
Au chômage depuis la fin de leur formation, plus d'une année, la 24ème promotion de la médecine chôme. Elle conteste cette condition qui lui est infligée par le slogan " Stop chômage des médecins, trop c'est trop ". Pour ces médecins au chômage, le besoin est criard sur l'ensemble du territoire national surtout avec l'afflux des réfugiés soudanais à l'Est du pays. Pour Dr Mahamat Brahim Dahab, président de ce Comité, l'État a investi dans leur formation c'est pour répondre à un besoin, celui de la couverture sanitaire qui reste un véritable défi, dit-il.
Les médecins en instance d'intégration à la fonction publique exhortent les plus hautes autorités à prendre conscience de ce problème. Le Comité indique constater avec amertume que cette volonté politique à traduire dans le fait l'assurance de couverture sanitaire est loin d'être une réalité. Il indique qu'au Tchad le ratio recommandé par l'organisation mondiale de la santé d'au moins 2,3 médecins pour 1000 habitants reste une utopie au Tchad. « Ici, nous sommes à un médecin pour 28.466 habitants », a-t-il relevé. Malgré ce déficit, les lauréats de la 24ème promotion disent qu'il compte au total plus de 200 médecins en attente d'intégration mais l'État fait la sourde oreille. « Chaque jour les tchadiens meurent parce qu'il n'y a pas de médecins dans les hôpitaux. Pourtant, ceux qui sont formés sont poussés au chômage », indique le président du Comité.
Par se faire, le comité réclame l'intégration de manière exponentielle et sans délai des médecins et lance un appel au Président de Transition afin d'entendre leur cri. « Donnez-nous l'opportunité de servir, la nation, de contribuer à réduire la mortalité maternelle et infantile. Nous sommes prêts à contribuer à construire une nation en meilleure santé. Ceux qui ont été formés au Cuba ou ailleurs ne sont pas meilleurs que nous. La formation sanitaire est universelle. Nous pouvons relever le défi », a-t-il conclu.
Abderamane Moussa Amadaye
L’Agence Nationale de Volontariat au Tchad (ANVOL-T) a organisé un atelier d’échanges avec les structures d’accueil des volontaires nationaux ce mercredi 24 janvier 2024 à l’hôtel Radisson Blu dans la commune municipale de 3ème arrondissement de N’Djamena. Reportage.
Pour le Directeur Général de l'ANVOL-T Ismaïl, la mission assignée à l’ANVOL-T est d’améliorer durablement les conditions de vie des communautés du Tchad, à travers une participation citoyenne active des jeunes et des femmes. Il relève que l’engagement volontaire des jeunes à travers les initiatives civiques et d’intérêt général dans tous les secteurs de développement laisse percevoir une volonté accrue dans la recherche de solutions aux difficultés de leur quotidien et de la nation. Les jeunes ont ainsi eu le sentiment que « leur temps et leur énergie ont profité à leurs communautés respectives » a-t-il déclaré. Il affirme que la seconde cohorte qui vient d'être lancée est d'atteindre le seuil de 1000 volontaires sur le terrain.
Le Secrétaire Générale du ministère de la jeunesse et des sports, loisirs et leadership entrepreneurial Passalet Lazaki souligne que les structures d'accueil constituent des cadres notamment des services publics et privés, ONG, afin que les prochains volontaires remplissent plus convenablement, leurs missions de volontariat et ce, de manière concrète. À travers ces structures d'accueils, les jeunes auront la possibilité de mettre en pratique, leurs connaissances et compétences acquises durant leurs cursus scolaire et académique, au service et profit de ces structures et partant, de toutes les communautés bénéficiaires, a-t-il indiqué.
Selon lui, cet atelier d'imprégnation, de sensibilisation et d'appropriation par les structures d'accueil des modules porte entre autres sur ce que c'est le volontariat, les missions des volontaires et les relations conventionnelles qui doivent exister entre le commanditaire l'ANVOL-T, ses partenaires et opérateurs de mise en œuvre. Car, « le volontariat est un outil précieux pour favoriser d'une part, une citoyenneté active et accomplie chez les jeunes et d'autre part, renforcer leur employabilité », a-t-il conclu.
Noël Adoum
Par une conférence de presse animée ce dimanche 21 janvier 2024 à Ouagadougou, le centre Thomas Sankara pour la libération et l'unité africaine apporte son soutien indéfectible et sans faille à l'alliance panafricaine UMOJA-Toumaï pour sa lutte contre l'ingérence de la France au Tchad.
Fatou Balora, responsable du centre Thomas Sankara pour la libération et l'unité africaine justifie cette décision par le fait que le Tchad et le Burkina Faso vivent depuis l'accession à leur indépendance une domination outrancière de l'impérialisme tout genre accentué par le néocolonialisme français, dit-elle. « Nos deux peuples vivent le même problème, ils sont tout d'abord des pays super exploités dans le cadre du système capitaliste mondial soumis à un régime néocolonial pendant des années malgré nos efforts et nous partageons les mêmes destins en tant qu'Africains qui se battent pour l'unité de notre grand continent après notre division par des colons regroupés à Berlin en 1884. Mais surtout, nous vivons la terrible réalité de cette colonisation française qui, depuis plusieurs centenaires, cherche par tous les moyens à se perpétuer sur nos territoires, avec ses lots de souffrance et de déshumanisation », a affirmé Mme Fatou. Elle ajoute aussi que ce soutien se justifie par le fait que les Tchadiens ont exprimé leur désir de vouloir rejoindre l'Alliance des États du Sahel (AES) et demander le départ de l'armée française du pays de Toumai. « Les frères africains du Tchad ont décidé de prendre leur destin en main. Ils sont en train d'affronter les mêmes forces qui nous ont été imposées par un terrorisme créé et soutenu par ces forces du mal, ces loups qui se présentent sous la peau d'agneau. Le destin de ce peuple se joue et nous frères africains du (Niger, Mali, Burkina) ne pouvons rester indifférent à cette lutte engagée par nos frères du Tchad », a indiqué Mme Fatou. Elle poursuit que c'est à ce titre que le centre Thomas Sankara pour la libération et l'unité africaine a décidé de soutenir cette noble lutte pour l'indépendance effective et la dignité des Tchadiens et au-delà africaine. « Notre objectif final est la libération totale et l'unification complète de l'Afrique. Tant que l'Afrique ne sera pas libérée du néocolonialisme et unifiée, aucun d'entre nous ne sera libre. Nous appelons tous les Africains du monde entier à nous tenir fermement aux côtés du Tchad », conclut Mme Fatou Balora, responsable du centre Thomas Sankara pour la libération et l'unité africaine.
Abderamane Moussa Amadaye
Au cours d'un point de presse mardi 23 janvier 2024 le vice-président du Mouvement National pour le Changement au Tchad (MNCT) Marc Gougouma Maïna plaide le retour de leur président du parti Mahamat Ahmat Lazina parti en exil il y a une année.
Le MNCT demande au président de transition Mahamat Idriss Deby Itno de joindre l'acte à la parole pour faciliter le retour de leur président Mahamat Ahmat Lazina au pays rapidement afin qu'il puisse jouir de ses droits civiques et politiques.
M. Marc Gougouma Maïna, affirme que la jeunesse tchadienne est égoïste quand il s'agit de la paix, la stabilité, la cohabitation pacifique et de l'unité nationale, « l'absence de notre leader est difficile, mais il faut de la volonté, du courage et de la détermination, pour qu'ils posent les fondations, poursuivre leurs efforts pour bâtir un MNCT fort sous la clairvoyance de notre président afin de bâtir l’avenir dans un Tchad réconcilier », a-t-il dit.
Le MNCT souligne que la main tendue du président de transition devrait être sincère suivie d'une réconciliation non sélective. Une réconciliation qui doit faire renter tous les acteurs de la vie politique en mettant l'intérêt général avant toute considération politique, dit-il.
Le parti rappelle que Mahamat Ahmat Lazina était le seul leader à avoir mobilisé sa formation politique et a lancé un appel à tous les Tchadiens à participer au Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS) devant 55 000 personnes au Stade Idriss Mahamat Ouya le 22 Janvier 2022. « M. Lazina a servi son pays avec dévouement et loyauté en tant que ministre pendant 20 mois. Il ne mérite pas cet exil politique forcé », disent les membres du MNCT.
Le parti appelle le président de transition à s'impliquer personnellement pour faciliter le retour de leur leader.
Noël Adoum