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Le président de Rassemblement National Démocratique Tchadien (RNDT)- Le Réveil Pahimi Padacké Albert a animé une conférence de presse ce 18 novembre 2023 dans un grand hôtel de la capitale tchadienne, N’Djamena. Un échange au cours duquel, il a appelé au boycott du référendum, à la ville morte et au Bureau de vote mort le 17 décembre prochain.

Pour le président de RNDT- Le Réveil Pahimi Padacké Albert, les différents régimes qui se sont succédé, ont créé et entretenu le régionalisme, le népotisme, les injustices sociales, les violations des droits de l’Homme et des libertés fondamentales individuelles. Les conséquences ont été la guerre, la violence politique, la haine, l’intolérance et la méfiance entre les Tchadiens.

Il affirme que la mission première de la transition est d’être vertueux afin que le pays ne retombe plus jamais dans ces travers. Au lieu de cela, le gouvernement fonce tête baissée vers un référendum pas crédible en bafouant les principes de transparence et d’équité. Et en violant la loi fondamentale du pays en son article 7 de la charte de transition qui dit  « l’organisation et la gestion de toutes les opérations électorales relèvent de la compétence d’une structure nationale impartiale et indépendante». L’ex-Premier ministre enfonce le clou, «la CONOREC est une structure anticonstitutionnelle, comme tout scrutin organisé par elle ».

Selon RNDT-Le Réveil, le processus référendaire a dérapé depuis la création d’une CONOREC aux ordres, confiée au ministre de l’Administration du territoire et à ses gouverneurs, préfets et sous-préfets, au grand dam du principe de neutralité nécessaire à tout organe chargé des élections. Il estime que la CONOREC, partisane et partiale, est en train de conduire le pays à un scrutin joué d’avance. «Une partie de nos compatriotes sortira avec un sentiment d’avoir été vaincu que d’être convaincu. Encore des frustrations inutiles qui se cristalliseront plus tard en facteur de conflit», a dit M. Pahimi.

RNDT-Le Réveil souligne que le référendum est un passage par lequel, le peuple tchadien doit sceller librement son contrat social sur des bases solides dont la robustesse cimente le vivre-ensemble dans la paix et le respect de toutes les diversités. Ensuite, M. Pahimi a appelé au boycott du référendum, « restez chez vous le jour du référendum ! Ne sortez pas ! Cela ne servira à rien ! Ensemble, disons halte à la mascarade électorale ! Tous pour le bureau de vote mort le 17 décembre ».

Noël Adoum

Association Klatoulotou pour le développement du Kamen géographique a lancé ses activités ce samedi 18 novembre au quartier Blabline dans la capitale tchadienne, N’Djamena.

Warou Mahamat Nour Mallaye le président de l’association dit que l'objectif principal de son organisation est la consolidation des liens d'appartenance à leur grande province. Pour lui, l'association veut bâtir une communauté œuvrant pour le développement dans la diversité. « Klatoulotou est  une association à but non lucratif, apolitique, non professionnel et non clanique. Elle est indépendante de toute obédience philosophique, religieuse ethnique ou politique et ses membres s'interdisent tout prosélytisme », dit-il.

Selon les membres, le rôle majeur que jouent les mouvements associatifs pour le renforcement de processus de réconciliation nationale, le vivre ensemble est majeur. Klatoulotou fera face aux multiples défis en sensibilisant sur les fléaux qui minent le grand Kamen.

Ousmane Bello Daoudou

Dans une lettre ouverte adressée au président de transition (PT) Mahamat Idriss Deby Itno, la Coordination nationale des Jeunes pour la Paix et le Développement (CONAJEPDT) exprime son mécontentement sur les enjeux politiques et sociaux du Tchad.

Son coordinateur Mahamat Oumar Ibrahim, affirme que la signature d’un accord entre le gouvernement avec le Parti les Transformateurs va constituer un appel d’air et ne devrait permettre d’effacer la mort des paisibles innocents tchadiens du 20 octobre 2022. « Il y a eu des tueries délibérées lors des évènements du 20 octobre 2022. Les auteurs de ces actes doivent répondre devant les juridictions nationales et internationales pour que les familles des victimes puissent faire leurs deuils ».

Pour la coordination, depuis le début de la transition, la situation sociale des jeunes et des femmes s’est dégradée avec l'oubli de la promesse d’emploi faite aux jeunes, l'augmentation de nombre des diplômés sans emplois, la cherté de vie, etc. « Nous sommes en train de mourir à petit feu. Absence des soins médicaux, manque d’eau potable, délestage intempestif d’électricité, des promesses non tenues, etc.».  M. Mahamat Oumar soutient que les Tchadiens accumulent des frustrations à cause  des nominations sélectives dans l’administration publique.

La CONAJEPDT estime que la crise sociale enclenchée par la centrale syndicale mérite une attention particulière de la part du président de transition. « Au lieu de multiplier des voyages qui coûtent des milliards au Trésor public, pensez à verser cet argent pour développer le Tchad. Le PT est insensible », dit la coordination.  

La coordination demande au PT de suspendre le processus électoral enclenché par la CONOREC pour corriger les graves lacunes observées. Elle demande également au gouvernement de transition et aux partenaires techniques et financiers de suspendre ce processus référendaire.

Noël Adoum

Dans un communiqué conjoint publié  le 16 novembre, la Plateforme des Syndicats du Secteur de l'Éducation du Tchad (PSSET) et le Collectif des Syndicats du Secteur de l'Éducation du Tchad (COSET) ont décidé de suspendre leur grève.

La décision a été prise lors d'une Assemblée générale Extraordinaire (AGE) tenue à l'école du centre. Les militants de la Plateforme et le collectif syndical disent que la plupart des coupes salariales du mois d'octobre ont été résolues. L'assemblée a donc décidé unanimement de suspendre la grève pour permettre la poursuite du dialogue entre les différentes parties et d'accorder du temps aux commissions de continuer leurs travaux.

La PSSET et le COSET demandent à tous les enseignants à reprendre leurs activités. Ils exhortent le gouvernement à prendre des mesures idoines pour rembourser d'ici le 30 novembre la valeur des 16 mesures et des abattements des salaires, le paiement des arriérés des frais de transport des enseignants omis, le paiement des arriérés des frais de déplacement des membres de la commission administrative paritaire (2016; 2017, 2019), etc.

Noël Adoum

Au cours d'une cérémonie, le Groupe de Concertation des Acteurs politiques (GCAP) et la plateforme républicaine (PR) ont annoncé les moyens et stratégies qu’ils prendront contre le référendum constitutionnel du 17 décembre.

Les organisateurs comptent mettre les moyens et stratégies pour empêcher ce référendum. Ces moyens et ces stratégies sont entre autres : les concerts de casseroles et des sifflets le 18 décembre. Ensuite les caravanes populaires et citoyennes d'information et de sensibilisation seront organisées le 20 novembre et le 10 décembre. Ils annoncent aussi 2 grandes manifestations politiques le 25 novembre et le 09 décembre dans la capitale, N'Djamena. Et aussi le sit-in les 1er et 11 décembre 2023 dans tous les chefs-lieux des 23 provinces.

Les membres du GCAP et de la PR soutiennent que la manifestation du 17 décembre prochain sera pacifique et dans toutes les provinces. Ils vont exiger un processus référendaire légitime, inclusif, égalitaire, transparent et sincère qui répond aux attentes des Tchadiens.

Ousmane Bello Daoudou

Sensibilisation, prévention et lutte contre la Malnutrition.

La naissance d’un enfant est un moment magique pour la femme. Le premier acte effectué par le personnel de santé après la naissance, est celui de remettre le bébé à la maman pour un premier contact.

Le contact peau à peau donne un lien affectif et contribue au développement affectif du nourrisson. Il est propre et naturellement saint, fait à la température de l’enfant, le lait maternel donne à l’enfant des anticorps. Le développement, survie, et croissance de l’enfant sont liés à son allaitement maternel. L’allaitement crée une relation spéciale où la mère donne tout ce qui est de plus précieux et important pour la santé et la croissance de son enfant.

Le lait maternel contient tous les éléments essentiels couvrant les besoins nutritifs de l’enfant, le fait de téter l’aide au développement des dents, de la mâchoire, et du crâne. La mise au sein du bébé immédiatement après la naissance est essentiel, le colostrum sert de premier vaccin, ceci évite à l’enfant des maladie cardiaques, l’hypertension, la diarrhée, le mal de ventre, et de l’obésité.

Les différents âges de l’allaitement maternel exclusif

En pratiquant l’allaitement maternel exclusif, la mère nourrit son enfant uniquement avec le lait de son sein pendant les six premiers mois. Pas d’eau, ni autres liquides rien que du lait maternel. L’allaitement maternel exclusif est très important car il comporte de nombreux avantages pour la mère et pour l’enfant :

De 0 à 6 mois, l’allaitement crée un lien affectif entre la mère et l'enfant, ce qui permet à l'enfant d'être serein. Il immunise le nourrisson contre les infections et lui permet d’avoir des taux normaux de vitamine, de lipide, de glucide et de calcium.

De sa naissance jusqu’à 2 ans (les premiers pas), l’enfant doit toujours être allaité. Les spécialistes en nutrition recommandent aux mères d’allaiter leurs bébés jusqu’à l’âge de deux ans en incluant des aliments complémentaires.

Les avantages de l’allaitement pour la maman

Être maman demande tant d’efforts afin que sa progéniture ait un futur radieux. Se priver des nuits de sommeils pour nourrir son enfant est épuisant et pourtant cela a plus davantage qu’on ne le pense.

De plus, il contribue à la bonne croissance du bébé, l’allaitement crée un lien fusionnel entre la mère et son enfant. Si le lait maternel est très bénéfique pour l’enfant, ses avantages sanitaires pour les femmes ne sont plus à démonter puisqu’il réduit le risque de cancer de sein et du col de l’utérus, réduit le stress et le saignement après l’accouchement.

La Sensibilisation sur les bienfaits de l’allaitement maternel est une initiative de MAGIS en collaboration avec l’Hôpital Notre Dame des Apôtres et le Complexe Hospitalo-Universitaire le Bon Samaritain, projet financé par l’Agence Italienne pour la Coopération au Développement.

Asra Steve

J’écris cette chronique comme journaliste, mais aussi comme Peul. Pourquoi? Pour lever le voile sur les souffrances des miens, les Peuls nomades et éleveurs. Pour sensibiliser le public tchadien, le monde et les autorités. Enfin, je l’écris pour exprimer mon ras-le-bol. Comme l’a si bien dit un ami,  « les éleveurs sont doublement victimes : d’un côté, ils sont victimes des exactions. Et de l’autre, ils sont présentés systématiquement comme des fauteurs de trouble »…

Contexte : j’ai vu une vidéo poignante d’une femme peule qui demande au président de transition (PT) Mahamat Idriss Deby de voler au secours des éleveurs peuls afin d’arrêter les exactions dont ils sont victimes depuis la mort du Maréchal président Idriss Deby Itno. Cette vidéo est révoltante, mais de pareils abus n’émeuvent plus personne au pays. Il me semble qu’une bonne partie de nous, Tchadiens, avons perdus le sens de l’indignation.

La dame précise qu’en cette période de chasse aux votes (allusion au futur référendum), il faudra que le PT dise aux militaires véreux, aux administrateurs indélicats (préfets, sous-préfets, gouverneurs) et à certains citoyens  malhonnêtes d’arrêter de faire des éleveurs peuls une machine à cracher des billets de banque. Subtilement, elle demande donc de troquer le vote des éleveurs peuls nomades contre leur sécurité.

Il faut le dire, le redire que ces exactions sont connues de tous, mais personne ne veut trouver de solution. Parce que plusieurs en tirent profit. Les nomades peuls sont finalement victimes des règles du code de conduite peul, « le Pulaaku » qui est un ensemble de valeurs peules.

Voici en vrac quelques-unes : « le mougnal », (patience, réserve) ou le « sabourr » en arabe tchadien. Le « semteèndé » (honte, pudeur), le « hakkilo » (la réflexion, agir avec intelligence), le « neddhaaku » (dignité, amour propre), etc. Dans cette communauté, quoiqu’il arrive, il faut se comporter en Peul. Il faut avoir ces principes chevillés au corps.

J’ai l’habitude lorsque je discute avec les membres de la communauté de leur dire « ce fameux code nous perdra dans ce pays ».

A ce code, il faut ajouter, par exemple, l’interdiction de mendier. Il m’arrive d’échanger dans les rues de la capitale, N’Djamena, avec de jeunes dames, des adolescents de plus en plus nombreux, en leur demandant pourquoi ils s’adonnent à la mendicité ? Savent-ils que c’est une pratique interdite par la communauté? Ils me répondent invariablement, « nous avons perdu notre bétail. C’est honteux, mais c’est mieux que d’aller voler ». Mon cœur se serre. Je vide mes poches, baisse la tête et je disparais honteux dans la nature.

Un jour dans un camp de nomades peuls lors d’une causerie, un parent me lance, « sais-tu quelle est la seconde ressource du Tchad après le pétrole? »

Moi : « L’or »

Lui : « Non. Le Peul éleveur et nomade »

Moi : « Arrête, tu exagères »

Lui : « Non. Partout dans ce pays, les éleveurs peuls souffrent. On spolie leurs richesses à cause de leur bétail ».

J’étais surpris et bouche bée. Il finit par me lâcher, avec pudeur, « parlons d’autres choses. Comme tu es journaliste, le jour où tu voudras écrire un livre sur ces exactions, j’ai des tonnes d’histoires à te raconter ».

Cette vidéo a réveillé en moi un sentiment de ras-le-bol. Tout pour les autres, rien pour l’éleveur nomade. Cet éleveur sans village fixe. Cet éleveur qui erre dans la brousse est aussi un citoyen à part entière comme cet agriculteur fixé dans son terroir. Et qui se plaint à longueur d’année de l’éleveur. Comme ce militaire qui traque à la grandeur du pays l’éleveur. Comme cet administrateur civil qui ne cesse de faire les poches de l’éleveur. Dans ce vaste pays, l’éleveur est caricaturé, vilipendé, qualifié de trafiquant, de coupeur de route, de brigand. Traîné dans la boue par une certaine presse comme le vilain citoyen. Que cela cesse.

Enfin, dans la vidéo cette dame a pris la parole en mettant de côté le « Pullaaku », signe que c’est trop. Elle est meurtrie dans son être en violant le Pulaaku. Surtout qu’elle est une femme issue d’un milieu conservateur. M. le PT, il est temps de s’occuper aussi des éleveurs peuls avant que cela ne soi « un problème peul ». Écoutez  cet appel. Et prenez des mesures pour stopper ces exactions. C’est notre patrimoine commun qui disparaîtra si rien n’est fait.

Bello Bakary Mana

Le ministre de la Sécurité publique et l'Immigration Mahamat Charfadine Margui interdit la marche des enseignants prévue lundi 13 novembre.

Dans son communiqué, le ministre écrit « la marche pacifique des enseignants communautaires et contractuels du Tchad (SNECT) se disant affilié à l'Union des Syndicats du Tchad (UST) prévue pour le lundi 13 novembre 2023 est strictement interdite sur l'ensemble du territoire national ». Le ministre écrit qu'aucun document d'affiliation à UST n'a été versé à la demande, il affirme que la marche risque de provoquer des troubles à l'ordre public.

Le ministre soutient qu’en cas de non-respect des termes du présent arrêté, les organisateurs seront tenus responsables devant les juridictions de la République. Et d’éventuels cas d’infractions, autre infraction ou débordements.

Ousmane Bello Daoudou

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