samedi 23 novembre 2024

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Les forces vives tchadiennes ont organisé une conférence de presse ce dimanche 31 décembre à la bourse du travail dans la commune du 3e arrondissement de la capitale tchadienne, N’Djamena.  Elles appellent la population à s’ impliquer au projet de « Paix des braves ».

La conférence a commencé par une minute de silence aux victimes de la transition. Le projet « Paix des braves » est une initiative de la Coordination des actions citoyennes Wakit Tama, pour promouvoir et implémenter la paix, porteuse de développement, a déclaré le porte-parole de Wakit Tama Adoum Soumaïne.

Selon lui, depuis 1963, la paix dans ce pays est compromise par deux problèmes majeurs : la dictature permanente et les rébellions armées. Ce contexte a permis l'accès au pouvoir par la force et sa confiscation, aussi, par la force.

 « Aucune solution n'a été trouvée aux rébellions armées permanente. L’actuel pouvoir est dans la restriction des libertés publiques avec les quatre ordonnances scélérates du 1 août 2023 », disent les forces vives.

Toujours selon les forces vives, aucune perspective de paix sincère n'est possible dans un contexte aussi délétère et le blocage politique mis en évidence lors du dernier référendum, « les populations tchadiennes ont déserté les bureaux de vote, la communauté internationale, notamment la France complaisante et complice, n'ont fait qu'accompagner le pouvoir dans ses choix politiques ».

Pour elles, les résultats du référendum constitutionnel et le soutien actif de la communauté internationale décriée par les populations, aggravent les risques de violence politique Conséquence, « le pays a des chances de s’éloigner de la paix, de la démocratie et du développement appropriés »

Ces forces vives ont formulé quelques solutions. Ils demandent de mettre ensemble les acteurs de la crise au Tchad pour faire la Paix des braves, engager tous les acteurs de la crise à orienter la suite de la transition en cours dans les buts d'une paix durable et demander aux citoyens tchadiens de s’impliquer pour réussir ce pari.

Noël Adoum

Suite à la déclaration du dicastère pour la doctrine de la foi fiducia supplicans du 18 décembre 2023 qui a soulevé une vague de protestations des différentes conférences épiscopales des églises d'Afrique, la voix de celle du Tchad rejoint les autres et dit non à la décision du pape de bénir les couples homosexuels.

A l’occasion de la fête de la Sainte Famille, les évêques du Tchad par la voix de l'archevêque métropolitain de N’Djamena Mgr Djitangar Edmond Godbé, ont précisé leur position sur la déclaration « sur la doctrine de la foi fiducia supplicans » qui selon eux, est contraire à leur foi chrétienne. Ces évêques estiment que cette déclaration est une violence faite à notre culture tchadienne et africaine. Car l'exercice de la sexualité hors de l'union maritale normale est considéré comme une abomination et une faute morale grave sévèrement punie, disent-ils. Ils ajoutent, la parole du Christ qui fonde le couple chrétien est claire et les ramène aux origines et à la volonté du créateur du couple humain, face aux déviations et arrangements des hommes.

« C'est Dieu qui a créé le premier couple humain Adam et Ève. À la différence des autres créatures, il les a créés volontairement à son image et à sa ressemblance... homme et femme », a-t-il dit, s’appuyant sur la genèse 1, verset 26-27. C'est à ce double titre qu'ils reçoivent la bénédiction divine, « soyez féconds, multipliez-vous, emplissez la terre et soumettez-là, dominez sur les poissons de la mer, les oiseaux du ciel et tous les animaux qui rampent sur le sol » genèse 1, verset 28.

Aussi, les évêques soulignent que la bénédiction des couples homosexuels n'est pas une priorité pastorale pour leur Église- Famille de Dieu. Selon eux, la vérité est que la bénédiction du couple du même sexe pourrait signifier l'approbation d'une union qui est, qu'on le veuille ou non, contraire à la loi naturelle, à nos traditions culturelles et condamnées par la Bible comme une abomination ont déclaré les évêques avec des versets  lévitiques . 18,22, Romain 1,26-27. « Nous ne voyons donc pas comment autoriser dans notre Église locale une telle bénédiction», ont-ils martelé.

Ils déclarent qu'ils  n'appliqueront pas le document de la doctrine de la foi dans leur Église-famille de Dieu qui est au Tchad. « Nous ne demanderons donc pas aux prêtres exerçant le ministère sacerdotal dans l'Église catholique au Tchad de bénir les couples du même sexe », clament les évêques.

Noël Adoum

Ce samedi 30 décembre a eu lieu la cérémonie de présentation et dédicace du livre « Mobilisation des recettes fiscales non pétrolières : cas de l’impôt sur les sociétés au Tchad et au Cameroun » de M. Korom Acyl Dagache dans la grande salle multimédia de Centre de Formation et de Formation pour le Développement (CEFOD).

Prestation de slam sur le podium dans une ambiance chaleureuse où des responsables administratifs, hommes politiques, connaissances et membres de la famille ont répondu présents à la cérémonie de dédicace du livre de Dr. Korom Acyl Dagache « Mobilisation des recettes fiscales non pétrolières : cas de l’impôt sur les sociétés au Tchad et au Cameroun ». C’est un ouvrage divisé en 4 chapitres et de 202 pages aux éditions Plume d'Afrique.

Selon l'auteur, il y a matière à réfléchir sur la question de mobilisation des recettes fiscales non pétrolières. C’est une question d'actualité et un défi qui dans de nombreux pays subsahariens. C'est la raison pour laquelle, l'impôt sur les sociétés a retenu l’attention de l’auteur comme étant un levier essentiel en matière de collecte des recettes fiscales, a-t-il souligné. Il poursuit que l'ouvrage fait un aperçu général de l'impôt sur les sociétés dans les deux pays. « Le livre met en valeur les aspects contrat cycliques où la baisse de son taux semble favoriser l'implantation des entreprises », a-t-il laissé entendre.

L’auteur parle de la gestion opaque des recettes publiques dans la zone de la Communauté économique et monétaire de l’ Afrique centrale (CEMAC) en général et celui du Tchad en particulier. L'idée principale de son ouvrage, dit-il, est de faire de la fiscalité, un levier du développement du pays. «  La mobilisation des recettes, dont les impôts, est capitale pour juger la capacité d’un État. Même les individus doivent payer leurs impôts pour le développement du pays ».  L’auteur tire la sonnette d’alarme sur les crises juridiques, économiques, sociales et politiques en Afrique et appelle à des réformes profondes dans les deux États pays.

Noël Adoum

2023 s’en va dans quelques jours, quelques heures.  Quel bilan faire? Je retiens pour vous 3 temps forts, à la fin de cette année, qui ont marqué les esprits. Et un quatrième temps à suivre de près...

À surveiller…

Au moment de publier cette chronique, le Premier ministre Saleh Kebzabo a présenté sa démission et celle de son gouvernement. La nouvelle Constitution est promulguée. Dans la capitale tchadienne, N’Djamena, les supputations sur le nom du nouveau Premier ministre, et l’arrivée des nouvelles têtes au gouvernement pour animer la dernière phase de transition secouent les murs de la ville. La forte bourrasque des bureaux de vote déserts a, semble-t-il, fait décider le président de transition de mettre en pratique la théorie de la « Tabula rasa », faire table rase. Peut-il? Il a la volonté et est décidé à le faire, selon des sources proches de la présidence. Des noms circulent : Bédoumra Kordjé, un choix technique. Saleh Kebzabo, un choix du statut quo. Succès Masra, un choix du beau risque. Bref, le nom de Succès Masra revient souvent. Logique suite de l’accord de Kinshasa, dit une source. Ils est nouveau, jeune, populaire, il est utile à aspirer pour faire retomber les tensions et casser les ardeurs de l’opposition. Mais le mystère et les secrets de palais planent toujours sur la ville.

Temps forts 2023

Premier fait marquant. C’est la tournée improvisée du président de transition (PT) Mahamat Idriss Deby, dans de stations-service, pour semble-t-il, prendre la mesure de la pénurie de carburant dans la capitale tchadienne, N’Djamena. Dans une station-service il échangeait avec un concitoyen lorsqu’un autre arracha la parole…

 « M. le président, faites en sorte de nous fournir de l’électricité, de l’essence, à manger (en allusion à la cherté des prix des denrées alimentaires).. votre peuple souffre, nous souffrons »

Le PT est déstabilisé pendant quelques secondes par l’audace de son compatriote avant de répondre… « Inchallah choulou sabourr. S’il plaît à Dieu, prenez votre mal en patience…patientez ».

Une voix parmi l’entourage du président fuse, « khalas khalas…c’est tout c’est tout », interrompant abruptement cet intéressant échange. Si l’échange avait continué, on aurait peut-être appris pourquoi la production pour consommation locale prenait le chemin de l’exportation. Dommage…

Deuxième fait marquant. C’est l’accord de principe de Kinshasa signé entre le chef du parti Les Transformateurs et le gouvernement de transition, son retour au pays et sa campagne référendaire au sud du pays. Une campagne qui a drainé des foules immenses, mais n’a pas attiré les électeurs le jour de vote. Malgré tout la campagne du chef des Transformateurs a laissé des traces positives. Seule fausse note, c’est son altercation avec le Conseiller national Djimet Bagaou le jour de la Noël  chez le tonitruant Curé Abbé Madou à l’occasion de l’évènement « 100 sourires des enfants pour un Tchad réconciliés ». M. Bagaou avait gros sur le cœur contre Masra et ses gardes de sécurité. La rencontre des 100 sourires a failli tourner à 100 coups de poing.

Troisième fait marquant. Ce sont deux évènements en un : la campagne référendaire et la proclamation des résultats. Lors de la campagne, certains partisans du fédéralisme ont fait campagne pour le « Oui » à État unitaire fortement décentralisé, pendant que des farouches militants de l’État unitaire ont opté pour le boycott, etc. Tout a été mélangé dans un désordre bien organisé. Les résultats ont été proclamés au mépris du jour de la Noël au ministère des Affaires étrangères quadrillé au millimètre par les forces de l’ordre. Limane Mahamat, président de la Commission nationale chargée du référendum constitutionnel (Conorec) a perdu un peu de sa faconde. Il égrenait les résultats , « 86% pour le Oui, soit 4.270.891. 14% pour le Non, soit 695.481 pour un total de 5.251.668 électeurs. Taux de participation 63,75% », s’en est suivi quelques salves destinées à ses opposants. 48h plus tard, la Cour Suprême a revu légèrement à la baisse les chiffres : 85,90% pour le Oui, 14,10% pour le Non.

Bonne année

Bello Bakary Mana

Le ministre Secrétaire général à la présidence Mahamat Ahmat Allahbo a procédé au lancement de la 5ème édition du Festival Dary ce vendredi 29 décembre au Palais des Arts et de la culture dans la commune municipale de 8e arrondissement de Ndjamena.

Organisé par l’Office National de Promotion du Tourisme de l’Artisanat et des Arts (ONPTA), sous la tutelle du ministère des Affaires culturelles, du Patrimoine historique, du Tourisme et de l’Artisanat, le festival Dary est une grande messe culturelle qui réunit les habitants de 23 provinces du pays. Ce festival a pour mission principale de favoriser l’unité nationale, le dialogue interculturel et la promotion du vivre ensemble. Plusieurs stands sont prêts à accueillir les communautés, les entrepreneurs et certaines organisations.

Le président du Comité d’Organisation, le Directeur général de l’ONPTA Fadoul Hamid Mouctar affirme, « cette 5e édition confirme la volonté de positionner cet événement comme plateforme par excellence d'expression de la diversité et de la richesse du Tchad. C'est l'occasion de découvrir nos cultures, nos us et coutumes ainsi que nos costumes traditionnels et l'art culinaire».

Le ministre des Affaires culturelles, du Patrimoine historique, du Tourisme et de l’Artisanat Abakar Rozi Teguil, soutient que le festival est un moment unique de brassage et de communion. « C’est un exemple concret du vivre-ensemble. C'est un voyage à travers nos 23 provinces nos costumes vestimentaires traditionnels, nos danses traditionnelles et l'art culinaire. Ce grand rendez-vous culturel est de retour », a-t-il souligné.

Le ministre d'État, Secrétaire général à la Présidence Mahamat Ahmat Allahbo représentant le président de transition estime que la dimension culturelle dans l'équipe l'harmonie et l'épanouissement de l'homme n'est plus à démontrer. Cette dimension n'est pas à ignorer dans le renforcement de l'unité et la consolidation de la cohésion sociale à l'échelle d'un pays, dit-il. « Cette année 230 jeunes venants de 23 provinces seront formés dans la formulation des projets et les 3 meilleurs projets seront financés ». La culture joue un rôle déterminant dans l'éducation, elle leur inculque de nombreuses valeurs humaines notamment le respect, l'acceptation, l'écoute, l'ouverture, le civisme et la solidarité envers d'autres humains, a-t-il dit.

La cérémonie a été clôturée par des danses de 23 provinces composées de plusieurs communautés.

Noël Adoum

72h après la proclamation des résultats provisoires du référendum constitutionnel par la commission nationale chargée de l'organisation du référendum constitutionnel (CONOREC), la Cour suprême (CS) a confirmé la victoire écrasante du Oui ce 28 décembre 2023.

La délibération a eu lieu dans la grande salle rouge de la Cour suprême en présence des membres de la CONOREC et du cabinet civil de la présidence.

M. Samir Adam Annour, président de la CS, a confirmé, lors de sa lecture de délibération, la victoire du bloc du oui contre le non. Contrairement aux résultats de la CONOREC qui consacre la victoire, le Oui avec 86% des voix, la CS a revu ses chiffres légèrement à la baisse, 85,90% des voix avec un taux de participation revu à 62,86%.

La CS a aussi indiqué le rejet des requêtes de certains protestataires qui ont formulé la demande d'annulation de ce scrutin à l'instar du parti socialiste sans frontières ou encore du bloc fédéral. « Les irrégularités constatées par ces partis politiques n’entachent en rien la régularité du scrutin », a affirmé le président de la Cour suprême. Sur les 22 296 procès-verbaux transmis à la CS a annulé 936 pour certaines irrégularités.

Interrogé par Ialtchad Presse, Dr Baba Ahmat Baba membre du Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP), une coalition de 15 partis politiques affirme qu'ils s'attendaient à ce résultat, qu'il estime biaisé d'avance. « Nous ne sommes pas surpris. Nous le savons d'avance que cette forfaiture allait être validée par la Cour suprême qui est à la solde de l'exécutif », dit-il. M. Baba annonce bientôt des actions citoyennes d'une grande envergure pour barrer la route, à ce qu'il qualifie de fraude électorale sans vergogne. Contrairement à Dr Baba, le porte-parole du Mouvement patriotique du salut (MPS), ancien parti au pouvoir se réjouit plutôt de résultats définitifs et invite ceux qui ont boycotté à revenir à la raison pour refonder le Tchad. «Une large majorité des Tchadiens a parlé et a décidé du sort de ce pays. Ceux qui sont à côté qu'ils se ressaisissent et regagnent le bateau, ils  sont le temps de réfléchir. Tout est ouvert », dit-il. Pour ce qui est de la non-reconnaissance de la constitution par certains groupes tels que le GCAP ou encore la fédération de l'opposition crédible (FOC),  Me Padaré affirme qu'ils finiront tôt ou tard par reconnaître la victoire.

Il est important de noter qu'après ces résultats définitifs, le chef de l’État dispose de 15 jours pour promulguer la nouvelle Constitution qui consacre la forme de l’État unitaire « fortement décentralisé ». Cette Constitution mettra en place la Ve République et ouvrira la voie à la présidentielle, aux législatives, sénatoriales et communales pour un retour à l’ordre constitutionnel.

Abderamane Moussa Amadaye

La Fédération des  Étudiants du Privé du Tchad (FEP) a décerné le prix de jeune engagé et patriote de l'année au président de l'Association de l'Action Citoyenne pour le Développement (ATCD) Bakhit Abdoulaye Chaïbo ce mardi 26 décembre 2023 au quartier Bololo.

Le président de la FEP, Ahmat Annour Oumar affirme que la FEP a fait plusieurs activités en moins de 6 mois. Parmi ces activités figure la récompense de 1 million pour un citoyen qui a ramassé 15 millions à terre et l’a restitué à son propriétaire, 20 bourses accordées aux jeunes bacheliers dont 3 pour l'étranger, 70 ordinateurs remis à de jeunes bacheliers, etc.

Selon lui, les activités organisées par l'ATCD sur ses fonds propres sans rien attendre de l'État ont été faites par patriotisme « servir est une chose et faire du volontariat en est une autre », a-t-il dit.

Le président de l'ATCD Bakhit Abdoulaye Chaïbo estime que seuls les actes comptent, « l'assistance sociale envers les personnes est plus importante que tout autre ». Il a exprimé sa reconnaissance envers ces étudiants qui sont venus l'honorer et leur a promis qu'il sera toujours à leur côté.

Après lui avoir décerné l'attestation de reconnaissance, la FEP a expliqué le projet de vouloir former de jeunes étudiants en anglais. Et la première édition sera baptisée  promotion Bakhit Abdoulaye Chaïbo.

Noël Adoum

Lors d’un point  de presse ce 26 décembre 2023, le Groupe de concertation des acteurs politiques (GCAP) appelle à une révolution populaire. Décision prise suite aux résultats provisoires du scrutin référendaire du 17 décembre qu'il estime soutenu par des puissances étrangères est une déclaration de guerre au peuple tchadien, selon le groupe

Pour Max Kemkoye, porte-parole du GCAP, les résultats provisoires du scrutin référendaire est une grave ignominie, la pure fable électorale la plus dangereuse de l'histoire du Tchad soutenu par des puissances étrangères. Il estime que ces puissances et chancelleries ont imposé depuis le 21 avril 2021, Mahamat Idriss Deby malgré les exactions graves, les tueries de masses, les répressions des manifestants ou encore le trucage du référendum. La transition est toujours applaudie des deux mains par ces derniers. « Face à nous autres qui résistons, les propositions alléchantes et menaces de mort sont les lots quotidiens de notre existence », dit-il. M. Kemkoye. Il ajoute, « ces propositions et menaces de mort ne viennent pas seulement de ceux qui gouvernent, mais aussi de ces puissances étrangères qui véritablement dirigent notre pays », a-t-il dit le regard empli de colère. Il affirme que les résultats du vote référendaire sont des pures inventions et ont été proclamés sous haute surveillance militaire. « Si ces résultats reflétaient sincèrement le suffrage exprimé par le peuple tchadien, qu'est-ce qui justifie cette peur bleue au point où ceux qui se trouvaient dans cette salle malgré le cordon immense de sécurité étalent tellement gênés aux entournures ? C'est parce qu'ils ont volé. Et le voleur ne peut jamais être à l'aise malgré qu'il soit à l'affût de tous les pas silencieux du propriétaire ».

M. Kemkoye. Il précise que pendant qu'ils proclamaient les résultats, la vie de la République se jouait ailleurs en ce sens qu'aucun Tchadien en dehors de ces imposteurs ne se sentait concerné par cet événement. « L'imposture et le vol ont encore douché l'espoir des Tchadiens. Ces résultats, c'est une déclaration de guerre au peuple tchadien. C'est le second coup d'État de Mahamat Idriss Deby », dit-il.

Le porte-parole estime que le GCAP a utilisé toutes les avenues diplomatiques possibles de dialogue, mais tout est foulé au pied par ces puissances étrangères et organismes régionaux, internationaux. «Face à ce mépris pour nos vies désormais sacrifiées, une seule option s'impose désormais à nous si nous voulons nous libérer. C'est la révolution populaire. Car, avec l'organisation de ce scrutin puis ces résultats, il n'y a plus de démocratie qui vaut. Il n'y a plus d'élections par lesquelles, il faut espérer un changement », affirme M. Kemkoye, la voix tremblante de colère.

Selon le GCAP, cette constitution va accentuer le sous-développement, elle sera un véritable vecteur de division des Tchadiens. « Vous aviez vécu la dictature du père, vous subirez davantage celle du fils. Un glaive qui pourfendra tout ce qui unit y compris dans vos familles ».

Pour le GCAP, l'ère est à l'engagement patriotique pour barrer la route à la dictature que veulent imposer les impérialistes tapis dans l'ombre. « Les impérialistes n'arrêteront leur manœuvre en nous imposant la dictature Itno que si nous, unis, leur tenons tête. La liberté ne se donne pas, elle s'arrache. Notre destin ne doit plus se décider pas à Paris, Washington ou Doubaï. Hourra la résistance, hourra la liberté », conclut, M. Kemkoye.

Abderamane Moussa Amadaye

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