Lors d’un point de presse à la Bourse de travail le 19 février dernier, le collectif des diplômes sans emploi en instance d'intégration à la fonction publique a réclamé l’intégration de ses membres à la Fonction publique.
Le collectif affirme que plus de 80% des diplômés sans emploi vivent dans la précarité et dans la misère. « Il y a ceux qui ont fait plus de 10 ans à 30 ans en quête d'emploi. Le système de recrutement à la fonction publique est déplorable et se fait de manière sélective par appartenance politique, clanique et par copinage », disent les membres.
Le Collectif demande au président de transition d'intervenir. Et au ministère de la Fonction publique de prendre en compte leurs préoccupations rapidement sinon des actions pour se faire attendre seront déclenchées.
Ousmane Bello Daoudou
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, l'Alliance Tchadienne Universelle pour la défense des Droits de l'Homme (ATUDDH) exprime sa colère et son indignation face à l'indifférence des autorités suite aux protestations relatives à la hausse des prix du carburant et des chaos engendrés depuis quelques mois.
Le communiqué indique également que cette augmentation injustifiée du prix du carburant à un impact dévastateur sur les familles vulnérables, les personnes à faible revenus, les personnes âgées , etc. Selon ATUDDH, le ministre des hydrocarbures avait récemment promis que le prix de l'essence n’augmenterait pas. Malheureusement, disent les syndicalistes, la réalité est autre. L’organisation demande aux autorités de prendre des mesures immédiates pour remédier à la crise. « La colère grandit tous les jours et risque de déboucher sur des mouvements de protestations avec des conséquences graves ».
L’ATUDDH invite les autorités à encadrer les Agences de voyages qui augmenteront probablement les tarifs de voyage.
Ousmane Bello Daoudou
L’arrêté conjoint du ministre de l'Industrie et du Commerce et du ministre du financier et du budget annonçant la hausse des prix continue à être dénoncé.
La Coordination des mouvements et organisations de jeunes du Tchad (CAMOJET) affirme qu’au lieu que gouvernement des mesures sociales contribuant à juguler la cherté de vie, il fait le contraire. « Cette hausse va impacter tous les secteurs », disent les membres de la CAMOJET. Ils affirment que c’est seul le citoyen qui va supporter les coûts supplémentaires malgré que le Tchad produit son pétrole pour la consommation locale. Cette production est détournée pour prendra le chemin de l’exportation. « Le gouvernement doit revoir sa décision pour le bien-être de la population »
Le syndicat des taxis a aussi réagi en dénonçant une décision unilatérale, sans concertation qui aura des conséquences graves. Pour le syndicat cette hausse engendrera l’augmentation du prix de transport. Ils ajoutent qu’avec ce nouveau prix, « nous ne bénéficions de rien, sans intérêt. Nous travaillons pour les propriétaires des stations-service », disent les syndicalistes.
Ousmane Bello Daoudou
L'augmentation du prix suscite la colère des usagers. La rédaction a fait un tour dans la capitale tchadienne N’Djamena pour recueillir les avis des « clandomans ».
Le premier mototaxi affirme, « si le gouvernement veut réellement aider sa population il ne devait pas augmenter le prix de carburant. Avec cette hausse, nous travaillons pour le carburant. Les gens sont tous fâchés, c’était le prix, encore, abordable du carburant qui nous permet de travailler, de nourrir nos familles. Il faut que le gouvernement annule sa décision sinon des actions citoyennes suivront ».
Le second dit, « il faut que l'État respecte le citoyen et sa nation. Nous souffrons, cette augmentation est lamentable. C’est une honte pour un pays pétrolier comme le nôtre ».
Le dernier « clandoman » soutient, « ne savent-ils pas que la cherté de vie augmente chaque? La population souffre. Nous refusons cette hausse, nous rejetons cette décision. Il faut que le gouvernement annule sa décision dans le bref délai. Nous sommes débordés de tout côté, la vie est très difficile ».
Propos recueillit par Ousmane Bello Daoudou
La Cour Suprême a jugé recevable une plainte de suspension des effets de la résolution à l'élection à la présidence du parti le Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP) Selon nos sources, l’entourage du président suspendu organiseront une rencontre avec la Presse bientôt.
M. Mahamat Moctar Ali militant du parti conteste l’élection de M. Allahou Taher. Il dit, «depuis deux ans je lutte pour que la vérité prenne le dessus sur le mensonge, la manipulation, le faux et diverses manœuvres lors de convention qui a vidé de toutes substances démocratique légale et consensuelle le parti ». Il affirme que le parti a fait preuve de sagesse, de patience et félicite la courageuse et sage décision de la Cour suprême.
Toujours selon lui, le temps de la refondation du parti est arrivé, non à l'exclusion parce que le RDP n'appartient pas à un individu moins encore à un groupe d'individus, mais à tous les adhérents, à ses idéaux, principes et valeurs.
Ensuite, M. Moctar Ali demande aux militants de rester calmes et sereins le temps qu'une structure en charge de l'organisation d'une convention extraordinaire soit mise en place sous la supervision de l'administration du parti. « Le RDP doit repartir sur de nouvelles bases démocratiques. Et confier son destin durant 4 ans à un militant sérieux pour perpétuer les idéaux du parti ».
Ousmane Bello Daoudou
Le Collectif des avocats de la famille de Marius M’Baïnarem dénonce la sortie médiatique de conseil de son assassin lors d’un point de presse à la maison de Médias du Tchad.
Me Clarisse Nomaye représentante du le collectif des avocats a exprimé la surprise de la famille et des avocats de constater la sortie médiatique du conseil du présumé assassin. Une sortie dit-elle pour créer la confusion, semer le doute et orienter à dessein l'enquête en cours.
Elle affirme, « lorsqu'un dossier est entre les mains d’un juge d'instruction, les règles exigent, des deux parties concernées par l'affaire, de laisser le magistrat instructeur conduire ses investigations loin de la pression médiatique ».
Le Collectif invite l’avocat de l’accusé de respecter la mémoire du défunt, le deuil de la famille et le principe du secret de l'instruction pour que la justice travaille sans pression.
Pour rappel, le 8 février 2024 le jeune Marius a été assassiné devant une boîte de nuit au quartier Kabalaye dans le 3e arrondissement. Le présumé assassin a été arrêté et désigné responsable du tir des balles ayant causé la mort. Il a été déféré devant le procureur de la République près le Tribunal de Grande instance puis confié à un juge d'instruction à la suite de l’ouverture d'une information judiciaire.
Ousmane Bello Daoudou
Ce samedi 10 février 2024, a eu lieu la cérémonie de ralliement du Bureau de soutient au parti MPS boabab, représenté par l'actuel conseiller spécial à la présidence de la République et frère du feu maréchal du Tchad Saleh Deby Itno au Parti Socialiste sans Frontières (PSF). Reportage.
Saleh Deby Itno a fait sa première apparition publique en tant que nouveau membre du Parti Socialiste Sans Frontières (PSF), aux côtés de son président et neveu Yaya Dillo Djerou Betchi. Accueilli par les militants de sa nouvelle formation politique habillés en t-shirts et des écharpes de couleurs rose et blanc. Sur le mur sont accrochés des banderoles où on peut lire, « camarade Saleh Deby Itno, le parti socialiste sans Frontière vous souhaite la bienvenue » ou « ensemble pour une justice au cœur de la refondation ». Le nouveau membre du parti PSF a été présenté à la foule par son président sous un chant arabe.
Dans sa communication, le président du PSF Yaya Dillo Djerou Betchi relève que l'opération de ce choix est la base de la sincérité et de la justice car, « le Tchad que nous cherchons est celui de la démocratie de la justice et d'inclusion. Un Tchad arc-en-ciel celui de l'intégration de ses filles et fils », dit-il. Il poursuit, « l'État est piloté par des hommes immatures. Nous accueillons tout le monde, y compris le président Mahamat Idriss Deby Itno s’il décide de mettre le pays sur de bons rails et de faire table rase du passé ».
Selon lui, le PSF est contre un système qui met en place la prédation des ressources publiques, « nous sommes contre un système qui veut priver les tchadiens de leurs droits fondamentaux notamment la liberté, la justice, l'éducation et le droit à une économie forte ainsi qu'à la vie », a-t-il indiqué. Il ajoute, « nous n’avons pas l’ambition d’aller chercher le pouvoir. Nous avons l’ambition d’aller chercher un Tchad meilleur », dit Dillo.
Pour sa part, Saleh Deby Itno, oncle du président de transition Mahamat Idriss Deby Itno et de Yaya Dillo Djerou Betchi, il a affirmé son engagement envers son nouveau parti PSF. Il appelé les jeunes à s'unir, « tout ce que j'ai laissé là-bas, si les autres partent également, rien ne s'arrangera. Les jeunes doivent s'unir pour une idéologie commune mais pas suivre les autres ».
Noël Adoum
La coordination des actions citoyennes Wakit Tama a animé une conférence de presse ce 8 février 2024 à la bourse du travail, au cours de laquelle, elle dénonce la politique française, la mise en place de la Cour constitutionnelle et de l'Agence Nationale de Gestion des Élections (ANGE). Reportage.
Pour le porte-parole de Wakit Tama Soumaïne Adoum, en adoubant Mahamat Idriss Déby Itno, au lendemain de la mort de son père, sous prétexte de garantir la stabilité du Tchad, la communauté internationale et la France ont pris le parti d'une dévolution dynastique du pouvoir au mépris entier des règles démocratiques dont ils prétendent être les défenseurs. Il poursuit, le rapprochement de la transition de Moscou ne sert pas moins cette même cause dynastique, puisque redoutant une levée de boucliers contre son évident désir de se présenter aux prochaines présidentielles, MIDI fils recherche des soutiens moins regardants pour consolider son régime.
Wakit Tama estime que les relations avec la France est un secret de polichinelle. Car la France, a toujours fait et défait, à sa guise, les différents régimes depuis Ngarta Tombalbaye jusqu'à Deby-Père, qu'elle a sans vergogne remplacé par le fils. La coordination ajoute que la France est totalement impliquée dans la gestion du pouvoir politique et accompagne la junte dans les différentes étapes de la transition, notamment les accords de dupes de Doha à Kinshasa, l'organisation frauduleuse du Dialogue National Inclusif et Souverain (DNIS), le soutien au referendum constitutionnel biaisé du 17 décembre dernier sans oublier le dérèglement des institutions chargées de gérer le processus électoral.
Selon elle, la France s'obstine à prêter main forte tout en fermant les yeux sur les procédures judiciaires enclenchés à la Cours Pénale International (CPI) contre ce régime. Car elle reste hostile à l'idée de tout changement réclamée par le peuple. « La France et son armée ont aidé les prédateurs à désosser le Tchad dont la situation socioéconomique se dégrade continuellement, faisant des milliers des pauvres et des vulnérables », a-t-elle déploré.
Lors de son dialogue avec l'Union Européenne, Wakit Tama souligne qu'une attention particulière a été proposée pour le retrait progressif des troupes françaises de leurs bases au Tchad, y compris celles venant du Niger. « Aucun progrès significatif n'a été obtenu en direction de la paix, et les troupes françaises se renforcent chaque jour au point où leur nombre est estimé aujourd'hui à environ 12.000 soldats dispersés dans le territoire tchadien », dit-elle.
La coordination appelle le président de transition Mahamat Idriss Deby à respecter les résolutions de l'Union Africaine, renoncer à son investiture par le Mouvement Patriotique du Pays (MPS), respecter sa parole d'officier qui a promis de rendre le pouvoir à un civil élu par le peuple et considérer que le départ des troupes françaises du Tchad est une exigence nationale et qu'elle n'est pas négociable, etc.
Noël Adoum