samedi 23 novembre 2024

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Le Premier ministre de la junte au pouvoir Succès Masra vient d’être investi candidat de son parti Les Transformateurs pour les élections présidentielles du 6 mai prochain. Je regardais les images de la rencontre à la place de l’espoir devant le siège de son parti. C’est une bonne chose, mais cette candidature est une drôle de candidature. Pourquoi dîtes-vous?

Parce que….

D’abord, elle est d’une naïveté désarmante. Depuis son retour de Kinshasa, le leader de Transformateurs et son équipe se sont tellement fondus dans ke système Deby fils, défendus la politique de la junte au pouvoir, par exemple la hausse des prix du carburant, qu’ils ont perdu leur originalité et la raison de leur existence : prendre le pouvoir et transformer le pays. Cette transformation devrait commencer par l’exigence de la révision de la liste électorale, la composition de l’Agence nationale de gestion des élections (ANGE) dominée par les caciques de la junte, de leur parti le Mouvement patriotique du Salut (MPS) et de leurs alliés. Il est drôle d’entendre le chef des transformateurs soutenir que la durée du mandat des membres de l’ANGE et leur « inamovibilité » leur conférait par magie un esprit d’indépendance et de neutralité politique.

Ensuite, elle n’est pas exemplaire. Pour celui qui plaide la nouveauté, le juste et la transparence, il donne l’image de quelqu’un qui s’accroche à son poste de Premier ministre. J’espère que le moment venu il démissionnera. S’il ne le fait pas après la validation du Conseil Constitutionnel, ces élections seraient  malsaines. Pis, cela donnera le sentiment que Masra n’est rien d’autre qu’un nouvel « accompagnateur de luxe » comme tant d’autres avant lui.

Aussi, à la place de l’espoir dimanche passé, il n’y avait pas la foule des grands jours. Il y a comme une déception des Tchadiens et surtout des militants. Le ralliement à la junte semble avoir laissé des traces. Le dur est à venir, mais l’expression favorite des transformateurs « quand le chemin est dur, c’est aux durs de tracer le chemin n’est plus d’actualité ». Les durs Transformateurs semblent avoir pris le raccourci, ils le paieront cash le moment venu. Les électeurs tchadiens sont exigeants dans leur aspiration au changement. Et Masra et ses amis ne sont plus ce véhicule de changement à force de dire une chose et faire son contraire.

Enfin, dans son allocution le candidat s’est enfermé dans son concept creux du pilote et du copilote. Bref, il a promis d’investir des milliards de nos francs dans l’éducation,  la sécurité, la Justice, la diplomatie. Ils se sont, comme disent les Nord-Américains, définitivement « peinturés dans le coin ». Il ne reste au copilote plus que la jouissance du pouvoir à la Primature. Le temps que le commandant de bord, Mahamat, décide de changer de copilote. Masra avait tout pour réussir à peser sur l’avènement d’un Tchad nouveau et juste. Il a choisi d’aider, sciemment ou inconsciemment, à maintenir le vieux Tchad injuste. Masra et Les Transformateurs sont un gâchis de plus. Et de trop.

Bello Bakary Mana

C’était le samedi 2 mars au lendemain de la mort de son cousin et farouche opposant que le président de transition (PT) Mahamat Idriss Deby s’est fendu d’un « Moi, Mahamat Idriss Deby Itno, je suis candidat à l’élection présidentielle de 2024 sous la bannière de la coalition pour un Tchad uni ». Le message est clair. Le moment bien choisi. La date aussi. Le 6 mai prochain se tiendra la première des élections présidentielles. Cette date pue la  stratégie pour couper l’herbe sous les pieds des potentiels adversaires. La voie est désormais libre pour le jeune candidat-président de transition. Il n’y a pas de candidat concurrent de poids en face qui pourra l’accuser d’avoir géré mal et géré seul la transition.    

Selon plusieurs observateurs, le plan « de succession dynastique » avance désormais à visage découvert. Avec la complaisance de plusieurs hommes et femmes politiques qui ont refusé d’insuffler une alternance, un profond changement. Ils ont délibérément balisé la voie pour une « dynastie ». Y a-t-il de démocratie sans alternance? Un confrère a bien fait de rappeler les propos du « grand patron » Emmanuel Macron lorsqu’il disait être opposé à « un plan de succession dynastique ». C’est silence radio du côté de celui qui s’était précipité pour adouber le jeune général contre certainement quelques garanties.

À sa cérémonie d’investiture, le PT s’est assuré d’obtenir la caution de presque tout l’univers politique nationale et ses amis de l’étranger. Le changement s’est définitivement éloigné du pays. Bref, pas d’espoir, pas d’alternance. Une cérémonie « bling bling » qui sonne comme une confirmation d’un héritage familial.

Entre temps, le Premier ministre de transition (PMT) Succès Masra est de retour d’une tournée aux USA et en Europe. Il a d’abord réagi à la mort du principal opposant Yaya Dillo, déplorant ce qui s’est passé tout en affirmant appuyer les forces de l’ordre. Ensuite, il a annoncé qu’une enquête indépendante de « type international ». La nuance est là. Que signifie de « type international »? Il faudra que le PMT clarifie son concept.

De plus, Succès Masra, est attendu par tous sur sa future candidature aux élections présidentielles. Ses lieutenants sont montés aux barricades  pour dire que Les Transformateurs seront présents à toutes les élections. Le concerné lui-même a botté en touche affirmant que rien ne l’empêche de se présenter. Qu’il consultera son parti et au-delà de son parti. Il s’est lancé, au micro de Radio France Internationale (RFI), dans un argumentaire pour éviter de répondre à une question simple : candidat ou pas candidat.

Pour l’instant, le copilote Masra continue à répondre aux ordres du commandant de bord Mahamat. Et comme disent les spécialistes de l’aviation, le commandant de bord a toujours le dernier mot. Pour la présidentielle prochaine, le commandant Mahamat détournera l’avion vers un autre aéroport de son choix, l’aéroport de la démocratie attendra. Tant pis pour le copilote, Masra.

Bello Bakary Mana  

L’Agence Nationale des Titres Sécurisés (ANATS) en collaboration avec l'Union des Journalistes Tchadiens (UJT) organise depuis mardi une formation sur l'état civil aux journalistes des médias publics et privés de la ville de N’Djamena qui durera 2 jours (5 au 7 mars 2024) à Bakara.

Selon Mme Amouna Ali Sougui, directrice générale adjointe, cette formation a une importance capitale au moment où le pays s'engage dans la réforme du système de l'État civil en digitalisant le système. « Cette réforme donne un droit à une existence légale qui est le premier droit de tout être humain ». Elle rajoute, « le processus de la réforme entamé et des actions réalisées ne peuvent pas produire des effets escomptés sans le service des médias, sur l'enjeu d'un acte civil ».

Selon Mme Amouna, c'est dans ce cadre que cette formation est organisée, les résultats attendus sont : la maîtrise du lien entre l’État civil et les hommes de la presse, la prise de conscience de l'importance de l’État civil dans la vie d'une personne en fournissant de la documentation juridique de l'état civil nécessaire pour réclamer une identité.

Mme Amouna Ali Sougui affirme que l'état civil permet à un État d'identifier ses ressortissants et de disposer d'informations à des fins des planifications pour son développement.

Ensuite, il sert à établir la fiche signalétique de la population. Il joue également un rôle primordial au cours des opérations électorales pour la mise à jour les listes électorales.

Ousmane Bello Daoudou

Le Groupe de Concertation des Acteurs politiques (GCAP) a animé un point de presse samedi 2 mars 2024 pour dénoncer l'assassinat du président du Parti Socialiste sans Frontière (PSF) Yaya Dillo dans la salle de 27 novembre 2020 de la Radio Fm Liberté au quartier Chagoua dans le 7e arrondissement de la ville de N’Djamena. « Yaya à cause de ses prises de position a été lâchement assassiné et son corps sans vie a été exposé au palais comme trophée au vu de leurs partisans pour démontrer leur pouvoir de transformer ce pays en un pays de non-loi », dit M. Kemkoye.

Les membres du GCAP disent, « l'assassinat barbare de Yaya Dillo et de ses militants nous interpelle tous, même des innocents en ont fait les frais en payant de leur vie ».

Aussi, les membres du GCAP affirment que le système pense qu'en tuant Yaya, la transmission du pouvoir dynastique est assurée. Et que le peuple tchadien sera soumis, vaille que vaille à la dictature, mais. Nous leur disons qu'il se trompe largement parce que Yaya est vivant dans le rêve de chaque Tchadien qui aspire au changement, Yaya est vivant dans nos désirs ardents de liberté et de dignité, Yaya est vivant dans le cœur de ceux qui aspirent à un Tchad juste et prospère. « Yaya a été tué par les armes achetées par l'argent du pétrole tchadien, mais il est mort avec dignité et honneur », disent-ils.

Ils soutiennent vouloir rassurer à leur camarade feu Yaya qu'au nom de tous les Tchadiens ils achèveront l'œuvre qu'il a entreprise pour restaurer la justice, la sécurité et la prospérité pour tous les Tchadiens.

Ousmane Bello Daoudou

Je reprends avec mes chroniques et éditoriaux, merci pour vos messages et interpellations…

Cette nuit du 26 au 27 février, le temps s’est subitement tendu dans la capitale tchadienne, N’Djamena. Tout semble suspendu, le pays s’est brusquement coupé du monde. Au temps des délestages d’électricité et de la canicule s’est rajouté celui de coupure Internet. Je tente de me connecter, je persiste, j’insiste comme un drogué en manque de sa dose quotidienne. Oui Internet est plus qu’une drogue au moment où le président de transition Mahamat Idriss Deby a décidé d’en découdre,  à coups de Kalachnikov,  avec le président du Parti socialiste sans Frontière (PSF), Yaya Dillo, son cousin.

La Défiance Dillo. Yaya Dillo défie tout. Même l’État. Il s’est investi d’une mission presque messianique. Il y croit quitte à mettre sa vie en danger. Il avait déjà défié le Marchal Deby père. Il s’en est sorti vivant, mais a perdu sa mère, une balle l’emporta. Quelques semaines plus tard, Deby père meurt lui aussi aux confins du désert, lui aussi sous les balles. Dillo après avoir été exfiltré est rentré au pays mais a continué à défié Deby fils, Mahamat. Il n’a jamais reconnu la transition. Il l’a dénoncé, parfois avec raison, souvent avec passion et entêtement.

Je l’ai connu Dillo, il y a longtemps hors du pays. C’était un homme timide, réservé et pugnace. Je l’avais invité à mon émission Le Point, l’homme avait beaucoup changé. Une détermination débordait de sa timide personnalité. Avant cela, je l’avais appelé, il y a plus d’un an, pour lui poser quelques questions sur son parcours pour faire un papier portrait. On avait échangé au téléphone ...

Moi : « Dillo, j’ai un projet d’article, un portrait de toi »

Lui : « Que veux-tu savoir que tu ne sais pas de moi »

Moi : « Il y a beaucoup de choses que je ne sais pas… »

Lui : « Tu sais beaucoup, je ne peux rien ajouter… »

Moi : « Bon, je vais le faire en parlant avec ceux qui te connaissent, en bien ou en mal… »

Lui : « C’est toi le journaliste… »

On a parlé des choses et d’autres du pays.

À la publication de mon article, il m’appelle. Et d’une voix polie, me dit, «  ton papier est rempli d’inexactitudes ». Je lui réponds avoir fait mon travail. Il a fini par l’admettre, mais rejette avoir été un enfant-soldat. Et rajoute, « ce n’est pas vrai que j’aime défié mes oncles. J’ai décidé de faire de la politique de manière pacifique. Mes oncles aussi font de la politique. Je ne partage pas leur façon de faire. On est parents, mais adversaires politiques. C’est la démocratie »…Allusion à sa divergence avec ses oncles les frères Erdimi et le défunt Maréchal..

Ces derniers jours l’affaire de l’agression du président de la Cour Suprême M. Samir Adam, annoncé par le président de transition en personne sur sa page Facebook a déchaîné les passions. Dillo a dénoncé ce qu’il appelle « les manœuvres de la transition ». Il était en colère accusant au passage le président de la Cour Suprême, celui de la Cour Constitutionnel Bernard Padaré et du ministre de l’Administration du Territoire Limane Mahamat d’être les cerveaux d’une mise en scène. Dans sa défiance, il a juré par Allah avoir abandonné la voie des armes pour prendre celle des urnes, mais qu’il ne se laissera pas faire….

Mardi 27. Version officielle. Dans cette nuit, dit le gouvernement, les choses se sont emballées avec la tentative d’arrestation du directeur administratif et financier du PSF M. Abakar Terap. L’interpellation s’est soldée par la blessure et l’hospitalisation de ce dernier. Toujours selon le procureur, des éléments armés à leur tête Yaya Dillo sont allés d’abord au palais de Justice pour récupérer la voiture, un élément de preuve ayant servi à l’agression. Ensuite, ils sont partis à bord de 11 véhicules Toyota à l’hôpital pour extirper leur compagnon. Ils ont échoué. Et ont alors choisi d’attaquer les services de l’Agence nationale de sécurité (ANS) faisant plusieurs morts et blessés.

Version non officielle. M. Terap aurait résisté à son arrestation. Il est blessé. Inacceptable pour Dillo et ses compagnons.

« C’est assez », aurait lâché le président de transition, selon des sources sécuritaires. Il réclame l’arrestation de Dillo.

Mercredi 28, après-midi. Le quartier Klémat est bouclé. La rumeur d’une guerre de clan s’est emparée de la ville. Les N’Djamenois désertent les rues, l’administration publique s’est vidée. À 14h des crépitements d’armes se font entendre dans une zone de Klémat. Un violent affrontement entre la garde présidentielle et des éléments de Dillo se sont déroulés au siège du PSF. Il y a eu des morts et plusieurs blessés. La « rumeur n’djamenoise » parle de la disparition de Dillo et du turbulent oncle du président Saleh Deby, etc.

Jeudi 29, 11h. Le procureur de la République Oumar Mahamat Kedelaye, fébrile, confirme à la presse, la mort de Yaya Dillo Djerou Betchi. La fin d’une vie émaillée de lutte.

A la présidence de la République la tension est retombée, Internet est rétablie. Tout est sous contrôle, disent des sources de la présidence. Le jeune président de transition jure d’écraser toute personne parent ou pas qui se mettra au travers de la transition. Dans les rues de la capitale, les Tchadiens sont pris dans leur quotidien tout en redoutant les conséquences de cette mort violente.

Bello Bakary Mana

Des jeunes se réclamant du parti le Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP) ont animé un point de presse ce  22 février 2024 à la maison de Médias du Tchad. Ils demandent aux militants de s’engager. Dans la foulée, ils proposent la candidature de leur camarade Ahmat Abdelkerim Ahmat au poste du président.

Selon ces jeunes, le parti a au fil des ans a perdu ses lettres des noblesses sur l'échiquier politique faute de leadership et de mauvaise gouvernance du parti. « Cette impasse est créée et entretenue par un groupe de personne prenant ainsi en otages le parti. On ne peut pas rester indifférents », disent-ils. Ils appellent les militants à renouveler leur engagement aux valeurs de paix, de démocratie et l'unité du parti.

Aussi, ils demandent aux jeunes de s’impliquer dans le processus engagé par la Cour Suprême pour prendre activement part à la désignation d'un nouveau président intègre, courageux, visionnaire et proche des militants. Et surtout de la jeunesse. « Le prochain président est un homme capable de défendre les intérêts du parti et du pays face aux multiples défis politiques ».

Enfin, ces jeunes affirment porter leur choix sur leur camarade Ahmat Abdelkerim Ahmat, « il saura faire du RDP un parti moderne, dynamique capable de rassembler toutes les forces vives sans distinction d'origine, de religion autour d'un projet de société inclusive, démocratique et prospère », argument-ils.

Ousmane Bello Daoudou

Suite à l'appel lancé par la plate-forme revendicative « Pacte social » pour une grève d'une semaine du 20 au 26 février, le mouvement n’a pas été suivi par tous. La rédaction a sillonné quelques lycées et hôpitaux de la ville de N’Djamena.

Sur le terrain, les enseignants qui appartiennent au comité de crise ont donné des cours dans certaines classes. Au lycée Félix Éboué, Mlle Madjiyam Parfaite, élève en classe de terminale A4, dit, « nous avons fait cours de français à la première heure, à la deuxième heure l’anglais et à la dernière heure l’histoire ». Selon elle, d'autres élèves ont cru qu'il y avait grève, « ils ne sont pas venus ».

 Au Lycée Technique commercial (LTC), la cour est déserte. Les élèves sont rentrés dit Khadidja Moctar Élève en Terminale G1.  « Nous n'avons pas fait cours pour cause de grève au sujet de l'augmentation du prix de carburant. Certains élèves ont eu peur de venir à cause de la manifestation. Nous demandons au gouvernement de revenir sur sa décision pour que les enseignants et les travailleurs puissent se payer du carburant et se transporter à leur lieu de travail ».

À l’hôpital de la Mère et de l'Enfant, le service minimum est assuré. Les départements de la chirurgie en passant par la Maternité fonctionnent. « Les infirmiers et infirmières accomplissent leurs tâches », dit un médecin rencontré sur place. Il est de même à l'hôpital National de Référence, tous les services sont ouverts, médecins, infirmiers, infirmières et le personnel d'appui sont à leurs postes.

Ousmane Bello Daoudou

Dans une déclaration faite le 18 février passé à la Maison des médias du Tchad, l’ancien chef du parti socialiste sans frontière (PSF) Dinamou Daram dit être l'unique président de l’organisation.

Dans ses propos, M. Dinamou Daram l’ex-président clame les enregistrements avec le numéro de folio d’autorisation de fonctionner. Il soutient que lors du dépôt de candidature en 2021, son âge ne lui permettait pas d’être candidat c'est pourquoi, dit-il, que le parti avait investi Yaya Dillo Djerou comme candidat aux élections présidentielles de 2021. « C’est moi qui ai invité à toutes les rencontres avec les partenaires et les partis politiques pour représenter ma formation politique ».

M. Daram va plus loin en demande aux militants, sympathisants à demeurer vigilants, car un congrès extraordinaire dans les prochains jours déterminera le candidat à l'élection présidentielle.

Dans un point de presse ce mardi 20 février, les avocats du PSF ont expliqué le contentieux en s’appuyant sur une ordonnance en cessation des troubles et une réconciliation entre M. Dillo et M. Daram éteignant toutes les prétentions de ce dernier. Le parti dénonce une cabale politique pour semer la confusion et barrer la route à leur président Dillo lors des prochaines élections présidentielles.  

Ousmane Bello Daoudou

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