samedi 23 novembre 2024

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Le directeur général adjoint (DGA) de l'Autorité de régulation du secteur pétrolier Aval du Tchad (ARSAT) M. Hassan Adoum Younousmi dit avoir démantelé un réseau de contrebande en carburant cet après-midi dans un quartier de la capitale tchadienne, N’Djamena, « il y a deux semaines, l’ARSAT avait lancé un avertissement à tous les contrebandiers de carburant de se conformer à la loi. Grâce à la collaboration avec le service de renseignement deux grands réseaux ont été démantelés une station et un réseau bien structuré ».

Le DGA explique que le réseau de contrebande est une station-service au quartier Diguel. Elle a mis en place un dispositif qui consiste, après avoir reçu le carburant légalement de la raffinerie de Djarmaya, tout est dépoté grâce à un tuyau souterrain, qui alimente, à l'arrière de la station un réseau de distribution en carburant. « Nous sommes sur le terrain, tout contrevenant pris, répondra de ces actes devant les juridictions compétentes de la République ».

il dit s'engager à faire face à tous ceux qui s’adonnent à  cette pratique jusqu'au démantèlement de tous les réseaux de contrebande.

Ousmane Bello Daoudou

Dans une conférence de presse, le 25 décembre, jour de Noël, la Coalition des actions citoyennes, Wakit Tama a critiqué sévèrement les résultats provisoires publiés par la commission nationale chargée de l'organisation du référendum constitutionnel (CONOREC).

Pour Bédaou Oumar Caman, membre de Wakit Tama, section société civile, le peuple a démontré sa maturité lors du scrutin en créant un désert référendaire. « Le peuple a largement désavoué le processus référendaire. Ne pas le reconnaître est donc un choix explicite du pouvoir pour passer en force ».  M. Caman. estime que les résultats provisoires de la CONOREC est une fraude massive «  bien organisée et adossée à l'excellente machine à frauder du MPS » qui fragilise le tissu social tchadien en ouvrant une porte à une crise politique entre les forces vives et le pouvoir.  Son organisation, dit-il, a décidé de se ranger du côté du peuple et recommande au gouvernement de transition la tenue d'un vrai dialogue entre les différents acteurs de la scène politique, de la société civile et des politico-militaires. Wakit Tama invite les Tchadiens à se mobiliser pour barrer la route à cette mascarade électorale. Et à la communauté internationale de tirer les leçons de ce désastre frauduleux qu'elle a financé.

Pour finir, il invite les Tchadiens à considérer la gravité de la situation. Et à mettre leur énergie dans la recherche de la paix. « Personne ne perdrait, y compris le régime militaire en place qui visiblement travaille à confisquer le pouvoir. La gestion de la Transition en général et le référendum constitutionnel en particulier montrent des signes évidents de cet agenda », argumente-t-il.

Abderamane Moussa Amadaye

Comme à l'accoutumée tous les chrétiens du Tchad célèbrent la fête de la nativité (naissance de Jésus-Christ) ce lundi 25 décembre. Durant ces moments de réjouissances, les adultes offrent des cadeaux aux enfants et partagent de bons moments dans la joie qui est celle d'accueillir le Christ (nouveau-né, le divin enfant). La rédaction d'Ialtchad a interrogé le prêtre de l'archidiocèse de Ndjamena et administrateur de la paroisse Saint-Joseph Nandimangar Réné. Reportage.

Noël vient du mot Natalis, en latin, qui signifie « Naissance ». A l'époque, Il existe déjà une fête appelée « Natalis Dominis » c'est à dire la fête du seigneur. Le prêtre de l'archidiocèse de N’Djamena Nandimangar Réné relève que la fête de Noël est une grande fête qui marque la naissance du sauveur Jésus-Christ et se célèbre chaque 25 décembre de l'année, « Dieu a pris la condition humaine et est venu habité parmi nous et avait parlé par la bouche des prophètes, Saint Jean dit qu'il a prit chair de l’homme », a évoqué le curé.

Prêchant son homélie, il explique, « la fête de Noël est une nouvelle naissance dans notre vie, notre société, la naissance de Jésus-Christ en redonnant la chance à notre vie c'est la raison pour laquelle les chrétiens fêtent Noël ». Il ajoute, elle est la période par excellence pour faire des invitations et échanger des dons avec la famille, les voisins, etc. Et le plus beau cadeau doit être le pardon, une caresse offerte à la famille, un sourire échangé, la simplicité de la vie entre les chrétiens, dit-il. C'est une grâce, « Un enfant nous est né, un fils nous a été donné », a-t-il conclu son homélie. 

Selon lui, contrairement à l'année passée célébrée dans un contexte difficile notamment les inondations et les événements de 20 octobre 2022, la fête de Noël de cette année, les chrétiens ont pensé aux moments sombres de leurs vies, notamment la question de la grève des enseignants dont les élèves sont à la maison et la non satisfaction du résultat de référendum, « on marche dans les ténèbres et la parole de Dieu nous aide toujours à surmonter les difficultés » qui selon lui, « Jésus Christ est la lumière qui éclaire le monde », dit l'administrateur de la paroisse Saint-Joseph. Il explique, Noël est une bonne nouvelle pour les peuples qui marchaient dans les ténèbres de la pauvreté, violence, l'exclusion dans notre époque. Et c'est des hommes et des femmes qui sont allés dénoncés et lutter contre les injustices.

Soulevant la question de Message des évêques du Tchad de Noël 2023, sur le thème, « Marchons ensemble dans la justice », le prêtre déclare que la justice est l'âme de l'évangile pour le fait que tous les prophètes ont parlé de la justice. Il poursuit, les évêques sont partis de la bible pour dire que la situation que les prophètes ont dénoncé dans le passé existe encore dans la société actuelle raison pour laquelle les évêques du Tchad appellent les gouvernants à être juste car, « la justice est une vertu et une force qui peut aider tout le monde ». Le prêtre conclu « qu'il ne suffit pas seulement de parler de la justice mais il faut vivre la justice ».

Noël Adoum

Une semaine après la tenue du scrutin référendaire, la commission nationale chargée de l'organisation du référendum constitutionnel (CONOREC) a proclamé ce soir du 24 décembre 2023 les résultats provisoires. Le bloc unitaire du Oui a écrasé son adversaire du non fédéral avec 86% des voix contre 14%. Un résultat sans surprise selon l'opposition.

Démarrée à 17h, la proclamation des résultats provisoires du scrutin référendaire a été faite aux environs de 19h. Nonobstant le peu d'engouement le jour du vote constaté partout à travers le pays, la CONOREC a plutôt démontré le contraire. Elle a indiqué que sur plus de 8 millions d'électeurs inscrits sur la liste d'électeurs 5.251.668 des tchadiens soit un taux de 63,75% de participation. Selon le résultat, le OUI de l'État unitaire a remporté ce scrutin avec 86% des voix soit 4.270.891 de votants contre 14% pour le non des fédéralistes soit 695.481 électeurs et 285.324 des bulletins nuls.

Ce résultat provisoire a été apprécié, par l'opposition et ceux qui ont pris part à ce référendum.

Pour Yaya Dillo Djerou, président du parti socialiste sans frontières, les résultats sont frauduleusement tronqués contre la volonté de la masse. Il relève que ce vote a été largement boycotté et que les données présentées par la CONOREC ont été fabriquées de toute pièce. Pour Avocksouma Djona, ancien ministre de la santé sous Deby père et actuel président du parti les démocrates, les résultats provisoires de la CONOREC ne sont que « de l'imposture sans honte », dit-il. M. Avocksouma indique c'est un passage en force du fameux ordre constitutionnel afin d'asseoir le président Mahamat Idriss Deby à la tête de l'État tchadien, a-t-il laissé entendre. A ce titre, M. Avocksouma Djona estime que la constitution qui sera proclamée le 28 décembre prochain est celle d'un individu, ses intérêts, d'un système et d'une dynastie, dit-il.

Contrairement à l'opposition, le mouvement patriotique du salut (MPS), ancien parti au pouvoir par la voix de son porte-parole Jean Bernard Padaré a félicité les résultats provisoires présentés par la CONOREC. Il estime que ce la plébiscite du projet de constitution est une victoire du peuple tchadien.

Abderamane Moussa Amadaye

Par un point de presse animé ce 23 décembre, la plateforme Agir pour le Tchad dit satisfaite du bon déroulement du scrutin référendaire du 17 décembre dernier. Elle appelle les tchadiens au respect des résultats des urnes.

Pour Mahamat Souleymane Dagache, coordonnateur de cette plateforme qui compte plus de 300 organisations de la société civile, le scrutin a vu une participation active de la population tchadienne. « Chaque voix compte dans la construction de notre avenir collectif, et votre implication témoigne de votre détermination à contribuer au processus décisionnel qui guidera le destin du Tchad », dit-il. Il indique, la plateforme a constaté dans tous les bureaux de vote sur l'ensemble du territoire national un calme et une sérénité sans précédent. Pour se faire, il invite les tchadiens dans leur ensemble à respecter le choix et les résultats des urnes. « Quelle que soit l'issue de ce référendum, que nous soyons en accord ou en désaccord, il est crucial de respecter le choix exprimé par la majorité. Le respect mutuel et la compréhension sont les piliers sur lesquels repose une société démocratique », affirme M. Dagache. En attendant la proclamation des résultats provisoires, M. Dagache, coordonnateur de la plateforme Agir pour le Tchad invite les tchadiens d'être conscients et d'éviter tout appel à violence post-électorale. « Nous appelons à toute la population, qu'après que le résultat soit en notre faveur, d'être respectueuse, et d'éviter les désordres et les troubles », a-t-il fustigé.

Enfin, M. Dagache a salué la commission nationale chargée d'organisation du référendum constitutionnel pour sa transparence et les tchadiens pour leur exemplarité et maturité politique.

Abderamane Moussa Amadaye

Le Directeur de la compagnie artistique Mandargué Issakha Digadimbaye a animé un point de presse ce samedi, 23 décembre 2023 à la maison de la culture Baba Moustapha. Point de presse au cours duquel, il a annoncé le lancement des préparatifs à 72h des arts et de la culture tchadienne prévue à Paris en 2024. Reportage.

Le point de presse s'est déroulé en présence des plusieurs journalistes de différents médias ainsi que des artistes comédiens. Pour le Directeur de la compagnie artistique Mandargué Issakha Digadimbaye, cette grande messe culturelle a pour objectif de relancer la culture tchadienne au-delà des frontières nationales notamment en Europe et plus précisément en France. La compagnie artistique Mandargué a pris son bâton de pèlerin pour se rendre deux fois de suite en France à la recherche des ouvertures de promotion et de diffusion ; en vue de faire connaitre les artistes tchadiens et leurs permettre de faire un échange culturel pour le bénéfice de la pratique artistique dans notre pays, a souligné M. Issakha Digadimbaye.

La compagnie artistique a affirmé que la tenue de cette semaine culturelle à Paris est le fruit de multiples voyages de la compagnie artistique Mandargué et des rencontres faites avec l'ambassadeur du Tchad à Paris, Ahmat Makaïllah et des promoteurs culturels de cette ville. « Dans cette rencontre est née l'idée d'organiser du 09 au 11 Mai 2024, les 72H des arts et de la culture tchadienne en France avec six disciplines notamment le théâtre, la danse traditionnelle, le cinéma dont la peinture et l'art culinaire, a indiqué M. Digadimbaye.

La compagnie artistique a prévu d'organiser un casting préparatoire sur le roman de Baba Moustapha qui a été édité à titre posthume en France. Il s'agit du « Souffle de l’Harmattan » qui sera joué dans les deux langues officielles (Français et Arabe) », dit-il. M. Digadimbaye alias Mandargué relève que ce roman soulève la question du pardon, qui est la condition première pour une paix durable au Tchad. Et une tournée sera faite dans 15 villes du pays avant sa participation à cet événement à Paris, a-t-il indiqué. Enfin, il invite l'État et les partenaires à se joindre à eux pour donner une couleur positive à la culture tchadienne.

Noël Adoum

A Travers le traditionnel message de Noël comme à l'accoutumée, les évêques, membres de la Conférence Épiscopale du Tchad ont publié le 15 décembre dernier leur message de Noël 2023 sur le thème, « Marchons ensemble dans la justice ». Cette marche exige aussi une culture de l’égalité pour tous et du respect des droits humains. Reportage.

Souhaitant joyeuses fêtes à tous les tchadiens, les évêques du Tchad ont relevé que, la paix véritable ne peut pas se construire sans la justice, la vérité, l’amour et la liberté. « La justice marche avec la paix. Elle est en relation constante et dynamique avec elle ». Dans le cas contraire, les injustices engendreront la violence, le non-respect des droits humains, la haine, le mépris et la révolte, ont-ils précisé.

Selon eux, sur le plan social dans notre pays, une grande majorité de concitoyens vivent dans la pauvreté. « Cette situation est en grande partie causée par des injustices au niveau de l’éducation, de la santé et de la sécurité ». Ils relèvent dans le domaine de l’éducation, plusieurs enfants n’ont pas accès à l’instruction scolaire. Certains enseignants ne regagnent pas leurs postes d’affectation, les grèves paralysent d’année en année notre système éducatif. Comme conséquences, certains enfants sont réduits à être des bouviers ou des domestiques. Des milliers de jeunes sont exposés au marché de la traite humaine ou constituent des proies pour les extrémismes, ont-ils déploré.

Dans le domaine de la santé, les évêques du Tchad ont relevé la création de certains districts sans une structure adéquate et sans personnel qualifié. Touchant la sécurité, les évêques estiment que les paysans de certaines parties du pays continuent à être victimes des enlèvements contre rançon, des vols de bétail, des massacres et des intimidations. « Ces injustices sont parfois commises au vu et au su de ceux qui ont la charge de veiller sur la sécurité des personnes et de leurs biens », disent-ils.

Toujours selon les évêques, le système économique du Tchad crée des richesses pour une minorité et appauvrit davantage la majorité. Ils ont évoqué l'augmentation du prix des denrées de première nécessité dont celui du carburant et le chômage des jeunes.

Les évêques du Tchad estiment que certains leaders politiques qui osent s’organiser et s’exprimer autrement sur la situation politique sont muselés, traités de rebelles, poussés à l’exil et menacés de mort. Et d’autres, par peur de représailles et par manque de moyens de survie, sont obligés de se compromettre. Après avoir dénoncé l'exclusion des compétences sur l’administration, les évêques ont ajouté que la justice devient parfois un cauchemar tant pour les justiciables que pour le corps judiciaire. En plus de ces dysfonctionnements, la grève des magistrats paralyse l’appareil judiciaire et pénalise les personnes dont les dossiers sont en instance d’évacuation.

Enfin, les évêques du Tchad invitent les autorités à respecter l’indépendance des pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire. Surtout, leurs compétences respectives, afin que les institutions de l’État ne soient pas seulement des instruments pour « éviter les mauvaises pratiques, mais pour encourager les bonnes pratiques, pour stimuler la créativité qui cherche de nouvelles voies et pour faciliter des initiatives personnelles et collectives ».

Noël Adoum

Lors d’un point de presse ce 23 décembre, le Bureau exécutif (BE) du Syndicat national des Douanes (SYNAD) a dénoncé la violation du statut particulier du douanier prévu par les articles 4 et 44 de la loi portant Statut Général de la fonction publique. Le Syndad le réclame.

M. Mbaihognon Tanaagueum Jude, président du BE du Synad revendique la préservation de ce statut particulier, « ce statut est un droit irréfragable prévu par la loi. Elle ne révèle pas d'une personne qui interdit ou limite l'exercice aux fonctionnaires des Douanes ».

M. Tanaagueum affirme que ne pas avoir ce statut expose la Douane tchadienne à une gestion informelle et irrationnelle. Selon lui, certaines autorités civiles ou militaires s'ingèrent par le biais des trafics d'influence dans la gestion de la douane en remplaçant les douaniers professionnels par des individus sans aucune formation par simple décision du Directeur général des Douanes.

Le Synad demande l'implication du président de transition pour protéger la douane tchadienne afin de rétablir l'ordre juridique en mettant fin au nomadisme professionnel, « parce qu’aux Douanes doivent exercer des douaniers de métier » dit-il.

Pour rappel, le statut particulier est un ensemble des dispositions juridiques qui régissent les conditions de travail des fonctionnaires, en matière de recrutement, d'avancement, de promotion, de rémunération et éventuellement des sanctions applicables à tous les fonctionnaires.

Ousmane Bello Daoudou

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