L’Union des Syndicats du Tchad UST revient à la charge à l’approche de la rentrée scolaire et académique 2021-2022. Elle a envoyé une correspondance au président du Conseil Militaire de Transition (CMT) Mahamat Idriss Deby Itno pour rappeler ses points de revendications. L’UST a reçu une réponse favorable de la part des autorités, mais reste sur ses gardes en cas de non-satisfaction.
L’Union des Syndicats du Tchad (UST) revendique à travers une correspondance adressée au gouvernement et au président du CMT la restitution des avantages pécuniaires coupés pendant la période des 16 mesures en 2016. Ces revendications sont entre autres les frais de transport, les avancements et reclassement, la situation des contractuels de l’État et le versement de la pension des retraités. Tous ces avantages et salaires ont été coupés pour cause de crise économique que traversait le pays. À l’annonce des 16 mesures, le gouvernement a promis de rembourser aux travailleurs quand la situation économique sera favorable.
Le gouvernement a donné une suite favorable aux revendications et rassure les syndicalistes en promettant de satisfaire leurs doléances fin septembre 2021. Le président de l’UST Barka Michel a convoqué une rencontre ce samedi 18 septembre afin d’informer la base de la réponse du président du CMT. Selon lui, le gouvernement a des engagements vis-à-vis des travailleurs qu’il doit respecter. Cela n’a rien à voir avec le pacte social dont fait allusion le gouvernement dans la réponse à leur lettre. M. Barka Michel ajoute « les travailleurs ont souffert pendant les 16 mesures, donc le gouvernement doit nous dire combien s’élève le montant de notre salaire coupé et à quoi cela a servi. Parce que ce n’est pas à nous de payer au plus fort le prix de la mauvaise gouvernance de ce pays ».
Le président de l’UST se dit choquer des propos du Premier ministre de transition Pahimi Padacké Albert lors de sa dernière sortie médiatique. « Les travailleurs l’attendent fermement d’ici décembre. Si le gouvernement ne respecte pas la teneur de sa correspondance, l’UST va le rappeler à l’ordre », promet-il.
L’UST déclare Barka Michel, reste toujours ouvert au dialogue, mais reste vigilant. « À la fin du mois de septembre si rien n’est fait, la vraie lutte commencera ».
Kouladoum Mireille Modestine