Le Centre de santé de Koundoul ALEFA créé fait de la question de la santé de la mère et de l’enfant sa priorité. Le Centre multiplie des activités de sensibilisation surtout des femmes enceintes afin de respecter normalement leurs visites prénatales dès les premières semaines de grosse jusqu’à la dernière semaine. Reportage.
Notre objectif principal c’est de sauver des vies, dit Abakar Souleymane Responsable du centre de santé (RCS) de Koundoul. Selon lui, s’il disposait d’un pouvoir d’empêcher les femmes de mourir en donnant la vie, aucune d’elles ne mourra en couche. La mortalité maternelle d’après le RCS, est le décès d’une femme pendant la grossesse, l’accouchement ou dans les 42 jours suivants l’interruption de la grossesse. M. Abakar Souleymane note que les causes sont dues aux hémorragies, aux convulsions ou éclampsies, à la dystocie ou accouchement difficile, aux complications d’avortements. Le décès peut être également causé par l’anémie, le paludisme, le VIH-Sida et d’autres infections.
Pour le RCS, la faible moyenne de fréquentation des centres de santé est une situation préoccupante. Ici à Koundoul, notre centre adhère à toutes les activités de sensibilisation. « Nous avons une cible globale estimée à 8182 personnes, mais notre cœur de cible ce sont les femmes enceintes et les enfants », rappelle-t-il. M. Abakar Souleymane déclare qu’il faut vraiment une éducation sexuelle à la jeunesse surtout aux jeunes filles. Il faut initier des causeries débats avec les filles et les garçons pour éviter les grossesses à risques. Il ajoute que beaucoup de raisons expliquent la mortalité maternelle au Tchad. La population est confrontée à la pauvreté, à la faible disponibilité des services sociaux de base. il souligne aussi, l’analphabétisme, l’ignorance des signes de danger de la grossesse par les femmes, les familles, les accoucheuses traditionnelles et les communautés.
Selon les experts en matière de la santé maternelle et infantile, la situation reste préoccupante malgré les efforts fournis par le Tchad. « À la fin de l’année 2020, le ministère de la Santé publique et de la Solidarité nationale a notifié 334 décès maternels contre 355 en 2019 sur environ 5 000 décès maternels attendus par an si on s’en tient au taux de mortalité actuel. Seulement 27% des femmes en 2019 enceintes accouchent dans une structure sanitaire. Actuellement, 36 % des filles âgées entre 15 et 19 ans sont déjà mères ou enceintes, d’après l’annuaire des statistiques sanitaires de 2020 », rapporte le rapport de la coordination du système des Nations Unies de février 2021.
Moyalbaye Nadjasna