Créée depuis en 2006 la Case zoologique de Koundoul est un patrimoine faunique et culturel. Il y a quelques années, cette case représentait un mini site touristique. L’affluence des visiteurs est en baisse par rapport aux années passées. Reportage.
Koundoul, Sous-préfecture de la province du Chari-Baguirmi, département de Loug-Chari, est située au sud de N’Djamena, capitale tchadienne à environ 25 km. Dans cette ville vit une population cosmopolite. À sa sortie se trouve une case zoologique dénommée « CAZOC », créée depuis 2006. Elle contenait beaucoup d’animaux sauvages de toute espèce, mais aujourd’hui on y trouve que 2 d’hyènes (espèce du Cameroun et du Tchad), des crocodiles, le serpent boa et les singes. Nodjissem Francklin est le guide à la CAZOC, fils du fondateur M. Djibangar Joseph. Selon lui, dans le passé, il y avait beaucoup d’animaux sauvages de toute espèce : des lions, des hippopotames, des gazelles, des antilopes, des autruches etc. « Tous les bâtiments sont pratiquement délabrés. Nous envisageons un aménagement d’ici la fin de la saison des pluies. Beaucoup de visiteurs nationaux et internationaux venaient comme les élèves, les étudiants », dit-il.
M. Franklin, nous montre quelques vestiges historiques et culturels tels que, l’art Sao, ancêtre mythique des Tchadiens. Ce sont des objets d’art comme, la poterie, la spoliation, l’art rupestre, les sculptures. Il y a également les photos des anciens Présidents du pays Nagra Tombalbaye, Félix Malloum, Gourounsi Weddey, Lol Mahamat Choua, Hissène Habré et Idriss Deby Itno. Il soutient que ces images sont importantes pour les visiteurs étrangers qui veulent connaître l’histoire du Tchad. Les élèves surtout ceux qui sont nés après les évènements de 1979, de s’approprier l’histoire de leur pays, explique le guide. Une case est dédiée à Nelson Mandela, une grande figure africaine. On peut y voir sa photo de mariage, ses luttes, sa mort, ses obsèques et sa tombe. « À cause de covid-19, on ne reçoit pas de visiteurs comme avant. Tout tourne au ralenti, mais on garde espoir que d’ici là, les choses vont repartir lorsqu’on va tout aménager après la pluie », rassure-t-il.
Un voisin de la Cazoc témoigne, « je vis ici depuis 3 ans. C’est tout un patrimoine à sauvegarder. Il faut que le gouvernement attache du prix à de telles initiatives. Ce site peut être bien construit si les bonnes volontés appuient le fondateur. Grâce à la Cazoc, mes enfants ont pu voir les hyènes, les caïmans, les crocodiles et le serpent boa».
Depuis 2006 la Cazoc ne sert pas seulement de case zoologique, mais aussi de cadre de distraction et de récréation pour les enfants et leurs parents.
Moyalbaye Nadjasna