Ville de N’Djamena : contrôle de taxes sur les transports urbains

Juil 02, 2022

Après deux trimestres passés, la mairie de la ville de N’Djamena, capitale tchadienne, a décidé de vérifier si les propriétaires de mini bus ont payé leurs taxes. La police municipale procède depuis quelques jours dans les rues et sur les marchés de N’Djamena au contrôle des paiements. Ce contrôle est parfois source de conflit entre les conducteurs et les policiers municipaux. Reportage.

Sous le soleil de la saison pluvieuse, la tension monte entre un chauffeur de mini bus et les agents de la police municipale. Le contrôle de mini bus, de porte-tout, communément appelé « pousse-pousse » et taxi par les autorités municipales perturbe certains usagers des transports en commun. Ces usagers  expriment souvent leurs mécontentements. Ils sont souvent frustrés par les contrôles inopinés des policiers. « J’habite très loin au quartier Ambatah dans le 7e arrondissement de la ville de N’Djamena. Je ne possède pas un engin pour venir au travail, pourtant mon lieu du travail est à Farcha, le mini bus est mon seul moyen de transport », explique un habitué des mini bus. Selon cet usager, si la police municipale veut bien faire, elle doit contrôler ces minibus avant qu’ils ne se mettent en route.

« Je ne sais pas ce qu’ils font avec l’argent de taxe. Les routes sont mal bitumées, et celles qui le sont en mauvais états », dit un chauffeur de taxi en colère. La taxe annuelle du minibus est de 35 000 FCFA, les « poussepousses » paient 11 000 FCFA.

Selon une source proche de la mairie, ils ne pourront pas aller au bureau de Syndicat de chauffeurs de mini bus et taxis puisqu’ils ne sont pas tous inscrits sur le registre du bureau. « Une fois collecté, l’argent va à la caisse de l’État. C’est ce qui permet de payer les agents de la municipalité, de faire le curage de canalisation, d’entretenir les véhicules de la commune », affirme-t-il

Un conducteur de porte-tout soutient, « Dieu merci je n’ai pas subi le contrôle pour la taxe, mais des amis étaient verbalisés. Ils sont, ensuite, partis récupérer leurs engins, ils ont payé 11 000 FCFA pour la taxe et 2000 FCFA pour la garde. Chaque année nous payons 10.000fcf pour la taxe et 1000 F CFA pour la plaque ».

Le contrôle des engins roulants est devenu un vrai casse-tête tant pour les conducteurs de porte-tout (pousse-pousse), de minibus, de taxis que pour les usagers.

Mariam Mahamat Abakar

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