A l'instar des autres pays d'Afrique, le Tchad célèbre chaque mois de juin la journée de l'enfant africain. Depuis les deux dernières décennies, plusieurs associations et ONG qui interviennent dans le domaine des droits et de la protection de l'enfant ont été créés. Ils interviennent au côté de l'État pour promouvoir la culture du droit à l'éducation, à santé ou encore la protection contre le mariage précoce et la lutte contre la délinquance juvénile. Parmi ces ONG et associations figure SOS Villages d'Enfants, une association internationale humanitaire qui a pour but d'offrir aux orphelins un cadre de vie familial et l'assurance d'une relation affective et éducative durable. L'équipe Ialtchad Presse s'est rendu au villages des enfants de N'djari pour le constat. Reportage.
Implantée au Tchad le 18 mars 2005 plus précisément à N'Djamena dans la commune du 8e arrondissement à une centaine de mètres de l'hôpital de la Renaissance de N'Djari, le village d'enfants est quadrillé par mur en béton avec trois entrés principaux, deux au sud et un au nord. En son sein, il comporte douze maisons familiales dont quatre détériorés par les aléas climatiques et l'incendie, une école primaire baptisée au nom du fondateur de l'association Herman Gmeiner, un terrain de foot ball avec une tribune latérale, un terrain de basketball, une cantine scolaire, un centre de santé et un space vert dédié aux orphelins et autres du village.
Pour le Directeur National Ndoutabet Ngardoum Richard la mission de son Centre est d'assurer la prise en charge parentale des enfants qui ont perdu leurs parents et ceux qui sont à risque de les perdre. Il affirme qu'il y a deux programmes au niveau du Tchad, l'un consiste à la prévention de l'abandon des enfants en travaillant avec des familles, des communautés pour s'assurer que les enfants bénéficient d'une prise en charge parentale adéquate au sein de leur famille. « Ce premier programme consiste à réduire le risque d'abandon d’enfants, il sensibilse et met des moyens pour permettre aux familles d'être autonome et capable de prendre en charge les enfants et d'assurer leurs droits », dit-il.
Pour le second programme, le Directeur National souligne qu'il consiste à faire la prise en charge alternative. Cette prise en charge vise les enfants orphelins et ceux qui ont été abandonnés sans référence. Cette catégorie fait partie des groupes cibles affirme Ndoutabet Ngardoum Richard. « La prise en charge alternative consiste à mettre les orphelins et les enfants qui non pas des familles au village des enfants. Ils sont logés dans les maison de famille dirigées par des parents SOS qui s'occupent normalement de ses enfants comme leurs progéniture biologique. Cette prise en charge est assurée « 24/24 », affirme-t-il. Le Directeur National lance un appel à l'endroit du gouvernement à prendre davantage des décisions pour les enfants et à la population tchadienne d'épouser la culture d'aide aux enfants en difficultés.
Abderamane Moussa Amadaye