Josiane Djikoloum Darwatoye a présenté ce jour 4 juin au Centre d’Études pour le Développement et la Prévention de l’Extrémisme (CEDPE) deux (2) articles de recherche. L’un intitulé « Une analyse conceptuelle du sentiment anti-français au Sahel » composé de cinquante (50) et l’autre « Action des femmes en matière de prévention de l’Extrémisme violent en quoi est-ce pertinent ? » composé de vingt-sept (27) pages. Reportage.
Le premier article intitulé « Une analyse conceptuelle du sentiment anti-français au Sahel » parut au Centre d’Études pour le Développement et la Prévention de l’Extrémisme (CEDPE). Pour la chercheuse, cette étude intervient à un moment où les relations entre la France et les pays du sahel sont remises en cause par les populations locales. Selon l’auteur, la remise en cause de ses relations s’explique par la montée en puissance de sentiment anti-français. Elle ajoute que cette question ne doit être prise au sérieux, sinon les conséquences seront désastreuses dans la lutte contre le terrorisme d’une part et sur le plan politique et diplomatique, d’autre part.
Pour elle, quelques conséquences sont déjà visibles, le départ de l’armée française du Mali et les manifestations anti-françaises un peu partout sont des parfaites illustrations, dit-elle. L’auteur affirme aussi que les populations locales sont frustrées par la présence militaire française et le résultat mitigé dans la lutte contre le terrorisme. Josiane Djikoloum Darwatoye présente trois (3) pistes de solution.
Tout d’abord, mettre la population au cœur de toute action de partenariat et prendre en compte le besoin de la population et respecter son choix. Ensuite, ouvrir un débat franc avec les universitaires, les chercheurs, les acteurs de la société civile afin de réajuster le partenariat Nord-Sud, rétablir le lien de confiance qui s’est brisé entre la France et les pays de l’Afrique dans le respect et la non-ingérence dans les affaires internes des États.
Le second article intitulé « Action des femmes en matière de prévention de l’Extrémisme violent en quoi est-ce pertinent ? ». Selon l’auteur, la croyance populaire veut que les femmes ne soient que victimes de l’extrémisme violent, pourtant les récentes tendances terroristes dans la région du sahel indiquent que les femmes sont à la fois victimes et auteurs des conflits. Pour Josiane Djikoloum Darwatoye, ces femmes peuvent à l’inverse être des auteurs clés dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent à tous les niveaux. Pour l’auteur, l’élaboration des politiques seules ne peuvent pas changer leurs communautés, mais plutôt la sensibilisation globale au Genre pourra être encore plus bénéfique afin de détecter les changements et les influences néfastes dans la société. Elle invite par cet article, l’opinion publique a porté un regard sérieux sur cette thématique. Si les femmes sont instrumentalisées dans l’extrémisme violent, elles peuvent aussi être vitales dans cette lutte et doivent à cet effet être impliquées.
Abderamane Moussa Amadaye
Ousmane Bello Daoudou