Par un arrêté conjoint rendu public ce 24 mai 2022 par le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation et son collègue de l’Éducation nationale et de la Promotion Civique, le calendrier du déroulement de la première session écrite du baccalauréat est fixé pour le 20 juin prochain sur l’ensemble du territoire. Dans certains lycées de la capitale l’engouement est de taille, élèves comme enseignants affichent un sentiment positif et se disent pratiquement prêt à affronter les examens le jour « j ». L’équipe d’Ialtchad a fait le tour de quelques lycées de la place. Reportage.
Sur proposition du Directeur Général de l’Office Nationale des Examens et Concours du Supérieur (ONECS), le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation et son collègue de l’Éducation nationale et de la Promotion Civique ont signé un arrêté fixant le calendrier de l’un des examens le plus important de l’enseignement qui donne accès aux études supérieures, le baccalauréat. Si par le passé élèves, enseignants, cadres de l’enseignement, etc. se plaignent, cette année la tendance a changé, ces derniers affichent tous un sentiment plus positif et de confiance à l’égard du calendrier rendu public.
Pour Savanang Tombalbaye, élève en classe terminale « C » au Lycée Félix Eboué, il dit être prêt à affronter les examens conformément à la date fixée. « Nous avons fait le programme à 90%, maintenant la balle est dans notre camp pour finaliser les 10% et décrocher le bac », lance-t-il.
Selon Haoua Ali Abakar, élève en classe terminale « D » au lycée Assemblée Chrétienne de N’Djamena, estime être prête. Et rajoute qu’ils ont finalisé la majeure partie des programmes de toutes les matières.
Quant à Remadji Cynthia Bongo, élève en classe de Terminale A4 au lycée Sacré-Cœur, le baccalauréat se prépare dès le début d’année et la date du 20 juin n’est pas une surprise. Elle est confiante pour affronter l’épreuve.
Si l’état d’esprit affiché par les élèves est positif, celui de leurs enseignants l’est davantage. Selon Ningar Rogoto David, enseignant de philosophie au lycée Félix Éboué, l’absence des grèves et la non-perturbation des cours ont permis d’exécuter le programme en entier. « À l’heure où je vous parle, nous sommes au dernier chapitre du programme. Dès la semaine prochaine, je vais procéder simplement à la révision générale avec les élèves » affirme-t-il. À côté de lui, son collègue de français, Noubangar Toydé dit que le calendrier des examens du baccalauréat est réaliste. Il estime que cette année, il n’y a pas eu de rupture, il y a moins de grèves et le programme est exécuté à presque 100%. Il souligne que l’esprit des enseignants et des élèves est au beau fixe. « Plus la date des examens dure, plus les élèves désapprennent », la date du 20 juin est réaliste, trouve-t-il.
Du côté de l’ONECS, Dr. Abakar Mahamat Hassaballah, Directeur des Examens et Concours affirment que l’enroulement des candidats est effectif sur l’ensemble du territoire national et l’impression des cartes biométriques est à 95%. Pour contrecarrer les faux correcteurs, la désignation des surveillants incompétents ou par affinité, Abakar Mahamat Hassaballah souligne que cette année l’ONECS a procédé aussi à l’enrôlement des enseignants dans les bases de données de leur institution afin de minimiser le faux.
Rappelons que depuis plus de 3 ans, le baccalauréat est composé avec un grand retard à cause des grèves ou de la covid-19. Cette année, la signature du pacte sociale entre les syndicats et le gouvernement a apporté une sorte d’accalmie au niveau de l’enseignement avec l’absence des grèves répétées et le respect du calendrier fixé par autorités en charge de l’éducation qui se traduit par la programmation à temps du baccalauréat.
Abderamane Moussa Amadaye