L’Agence nationale des titres sécurisés (ANATS), organise avec l’appui du fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) un atelier de formation sur les procédures d’enregistrements des naissances et sur l’interopérabilité entre les services d’État civil et ceux de la santé. 80 sage-femmes vont être formées à la nouvelle méthode d’enregistre des naissances dans les structures sanitaires de N’Djamena. Reportage.
80 sage-femmes des districts sanitaires de la ville de N’Djamena suivent une formation sur les nouvelles procédures d’enregistrements des naissances et sur l’interopérabilité entre les services d’État civil et ceux de la santé. La formation est organisée par l’ANATS en appui de l’UNICEF. Cette vague ne concerne que les sage-femmes de la ville de N’Djamena. L’ANATS va étendre cette formation dans les autres provinces du pays en juin prochain.
Pour le responsable de la cellule coopération et État civil Brahim Ali Seid, cette formation vise les sage-femmes des hôpitaux et surtout les services de la maternité de N’Djamena. Selon lui, c’est un nouveau mécanisme qui sera mis en place pour réussir le taux d’enregistrements des naissances à travers le secteur de la santé et surtout les services de la maternité. Il souligne que la nouvelle procédure intime que les sage-femmes déclarent les naissances au sein même de leurs formations sanitaires à travers les bulletins des naissances. Brahim Ali Seid ajoute que ces bulletins des naissances servent de tremplin pour enregistrer l’acte de naissance. « C’est une nouvelle procédure qu’on voudrait mettre en place pour réussir le taux d’enregistrements des naissances de notre population à l’État civil, gage d’un développement harmonieux de notre pays », explique le responsable de la cellule coopération et État civil.
Cette formation concerne les agents de l’ANATS et 80 sage-femmes choisies dans les structures sanitaires de la ville de N’Djamena. Au cours de cette formation, le nouveau bulletin de naissance et de déclaration sera présenté. Les sage-femmes seront aussi outillées sur le nouveau cadre de procédure qu’il leur exige de déclarer les naissances à travers de bulletin de naissance dans leurs structures sanitaires, que d’aller à la maison, et revenir. « La nouvelle procédure veut que ce soit la maternité qui doit délivrer le bulletin de naissance et remettre aux parents du nouveau-né », dit-il. Le responsable d’État civil de l’ANATS affirme que l’ancien système d’enregistre des naissances n’est pas fiable et a montré ses limites, dont le taux d’enregistrement, depuis l’indépendance n’est que de 26 pour cent. Il déplore ce chiffre bas pour un pays qui ne connaît pas exactement le nombre de sa population et le nombre de ses citoyens qui naissent chaque jour. Il estime que cette formation vient à point nommé pour encourager les sage-femmes à déclarer les naissances qui surviennent dans leurs formations sanitaires respectives. Brahim Ali Sein annonce aussi qu’une autre stratégie qui sera mise sur place pour glaner les naissances lors des vaccinations. Pour ce travail, dit-il, une autre formation aura lieu pour les agents vaccinateurs. L’ANATS compte aussi sur les agents de santé communautaire et les matrones pour glaner les naissances perdues. Des bulletins des naissances sont aussi préparés pour ceux qui vont suivre les nomades. Selon le responsable de l’État civil, c’est une stratégie globale, multiforme, multiple qui permettra de faire l’enregistrement universel de l’État civil du Tchad d’ici 2030.
La deuxième vague de formation commencera le 6 juin prochain dans les 17 provinces du pays et une autre formation pour les agents vaccinateurs est prévue en juillet.
Jules Doukoundjé