Le syndicat unifié des chauffeurs et conducteurs du Tchad (SUCC) menace d’aller en grève, pour être menacé et expulsé de leur local par le Syndicat national des Chauffeurs (SNCT) du Tchad. Reportage.
Mahamat Saleh Nassour Secrétaire Général (SG) de syndicat unifié de chauffeurs et conducteur du Tchad explique le contentieux qu’en 2017, ils étaient partis en l’Assemblée générale (AG) élective pour la refondation du syndicat comme prévu par les textes du SNCT qui chaque 3 ans, doit tenir une AG ou un congrès. L’objectif selon le SG est de renouveler le bureau, mais le président a fait 12 ans sans tenir un congrès ou convoquer une AG. Et sur le texte de base des syndicats, il est prévu qu’en cas de refus d’organisation, la base a le pouvoir de décider de convoquer une assemblée. C’est ce qui a été fait. La base a tenu un congrès et dissous les deux syndicats, « et nous sommes passés à une refondation, mais le président Hassan Mahamat Hamid a refusé d’obtempérer à la décision de la base et nous a convoqué à la chambre d’administrative pour demander la suspension des effets de notre autorisation et la chambre a rejeté en lui notifiant que le syndicat émanant d’une dissolution doit exister ». Malgré la décision du tribunal, M. Hassan Mahamat Hamid a encore testé en justice. La cour d’appel a donné raison une deuxième fois au nouveau syndicat.
En 2018 il est allé en Sour suprême (CS). Cela a pris 2 ans, il a perdu. Le président de la CS a instruit le Procureur de la Cour Suprême de dégager M. Hassan Mahamat Hamid du local. Plus tard, cette même Cour Suprême qui a donné la grosse a rédigé une lettre anti datée en date du 23 et remis aux gendarmes pour venir dégager le nouveau syndicat. « Nous avons un avocat qui gérait ce dossier, en principe, ils doivent remettre cette lettre à notre avocat, c’est à lui de venir nous avertir. Lorsque nous avons remis cette lettre à notre avocat, il était sidéré, outré et a jugé injuste cette décision biaisée », disent les syndicalistes. Pour les membres du nouveau syndicat unifié face à la justice à double tranchant, ils ont décidé de convoquer une assemblée générale. Et la base à décider d’aller en grève. Le bureau exécutif n’a pas d’autre choix que d’exécuter la décision de la base.
Selon Me Allah-Ramadji Nabaye Maitre Avocat de Syndicat unifié des chauffeurs et conducteurs du Tchad (SUCCT), au départ, il y a un seul cadre qui regroupait tous les syndicats dans son statut 054 qui l’autorise de fonctionner. Quelques années plupart une partie décide de créer un autre syndicat.
Une autre procédure un référé devant le même tribunal demande la suspension de cette autorisation. Après échange et débat, le tribunal de grande instance de N’Djamena donne ce SUCCT à fonctionner. La loi dit bien que la possibilité de contester cette décision, c’est la cassation. La décision est rendue en faveur de Syndicat unifié des chauffeurs et des conducteurs du Tchad. À cet effet que mon conféré a introduit une requête de révision, en face à cette situation nous attendons les résultats des juridictions compétentes. De l’autre côté c’est à dire le Syndicat national des Chauffeurs du Tchad confirme qu’ils n’ont aucun problème avec autre syndicat.
Toutefois le Syndicat unifié des chauffeurs et conducteurs du Tchad par l’un des membres dénommé Idriss Aguid a confirmé que les autorités compétentes auraient pris la décision de réouverture pour le compte de syndicat unifié des chauffeurs et conducteurs cet après-midi.
Ousmane Bello Doudoua