Une pluie surprise s’est abattue sur la capitale tchadienne, N’Djamena, dans la nuit du 15 avril 2022. Alors que les habitants de la capitale tchadienne attendaient de voir cette pluie fin mai début juin, elle s’est présentée hier vendredi. Ce samedi, 16 avril l’équipe Ialtchad Presse s’est rendue dans quelques quartiers pour faire le constat. Reportage.
Les habitants de N’Djamena qui n’attendaient pas la pluie en ce mi-avril ont eu une bonne surprise hier soir. Dans les différents quartiers sillonnés, on a l’impression d’être en pleine saison des pluies à N’Djamena. Des flags d’eaux sont observables çà et là.
Au quartier Ridina dans le 5e arrondissement, certaines concessions sont en chantier. Sable, graviers et briquaillons s’entremêlent. Certains voisinages se retrouvent avec de l’eau stagnée à leur devanture. Hier certaines personnes ont renoué avec les anciennes habitudes : curer l’eau de la cour commune pour l’évacuer vers dehors.
M. Abakar Moussa avec ses camarades pelles et pioches en mains, fraient le chemin pour écouler l’eau de leur concession. À son avis, la vie à N’Djamena dégoûte à cause de la saison des pluies. « Franchement notre calvaire commence déjà. Je ne sais pas, mais à quand nous allons vivre mieux à N’Djamena. Je lance un cri à l’endroit du Maire de la ville afin d’effectuer les travaux de curages des caniveaux. Normalement à Ridina, on ne doit pas souffrir en saison de pluies, car la grande marre achemine au fleuve », souligne-t-il. M. Abakar indique que le problème, c’est le manque de canalisations secondaires.
Au quartier Mardjandaffak en plein essor d’urbanisation, le chantier de bitumage et de pavage n’est exécuté qu’à 15% et les habitants craignent cette saison de pluie précoce. Dans le creux de rues à paver, les enfants commencent à barboter dans les eaux stagnantes. S’il ne continue pas de pleuvoir, on espère que l’entreprise en charge de chantier va réfléchir à une solution. Autrement nous sommes finis, lance un habitant. Alechti Moussa, un autre habitant de ce quartier affirme que Mardjandaffak n’a jamais connu d’inondation. Selon lui, le quartier disposait depuis toujours de grands caniveaux qui reliés au canal Saint Martin. « Seulement le souci cette année c’est le chantier qui a commencé. Les digues sont déposées pour bloquer plusieurs rues transversales. Cela fait que c’est difficile d’écouler l’eau en ce moment. Si SATOM poursuit les travaux mêmes en saison des pluies, ce serait mieux, mais s’il arrête on aurait vraiment de souci », affirme-t-il.
Pour la population, cette pluie est une alerte faite aux autorités communales pour penser dès à présent au curage des caniveaux afin de mettre les habitants à l’abri des inondations saisonnières.
Moyalbaye Nadjasna