Chaque année en mois d’avril, les chrétiens commémorent la pâque. Dans le processus de sa célébration, les chrétiens catholiques observent plusieurs étapes dont le « Jeudi saint. » L’Abbé Severin Ndinguatoloum, Vicaire à la paroisse Sacré-Cœur de Chagoua donne la signification du jeudi saint et les activités qui suivent sa célébration.
Pour planter le décor, l’Abbé Severin Ndinguatoloum, Vicaire à la paroisse Sacré-Cœur de Chagoua affirme que, dans le jargon de l’Église catholique, ils entrent dans le triduum pascal. Le triduum selon lui signifie trois jours qui marquent la célébration, la passion et de la résurrection de Jésus Christ. « C’est le premier jour de ce triduum pascal qui est appelé le Jeudi saint. Le jeudi saint marque la commémoration globale du saint dernier repas du Seigneur Jésus avec ses disciples. Il marque également le jour de l’institution de l’eucharistie et du sacerdoce », dit l’Abbé Severin. A son avis, ces deux sacrements sont conjointement inséparables. Il précise que le sacrement de l’ordre et l’eucharistie, font appel l’un fait à l’autre. L’un comme l’ordre institué pour célébrer l’eucharistie pour le peuple de Dieu du coup les deux sont indissociés, dit-il.
Le Vicaire de la paroisse Sacré-Cœur de N’Djamena dit qu’à l’intérieur des sacrements, plusieurs éléments marquent la particularité du jeudi saint. L’Abbé Severin Ndinguatoloum énonce que le don généreux par exemple, est célébré le soir par amour pour les autres. « Jésus l’a manifesté à travers le lavement des pieds de ses disciples. « Il l’a fait comme modèle et il invite les apôtres à en faire autant les uns envers les autres. Cela pour leur prouver qu’ils ont comme mission de réaliser cet amour désintéressé envers autrui », soutient le prélat. L’homme de Dieu illustre son propos avec l’acte d’amour du Pape François qui a lavé les pieds des prisonniers, des personnes marginalisées et rejetées. Il explique que le pape a agi ainsi pour leur dire que les chrétiens rendent un service gratuit et n’attendent rien en retour et sans aucune discrimination.
Le vicaire informe d’une autre activité nommée le reposoir. « Le Christ qui serait arrêté le jeudi serait dépouillé de tout. Alors à la fin du jeudi saint, l’Église entre aussi dans cet esprit de dépouillement pour marquer l’esprit de la prière et d’adoration. Avant l’arrestation de Jésus, il a invité ses disciples à la prière (veillez et priez afin de ne pas tomber dans la tentation) », clarifie l’Abbé Severin. Il insiste sur le fondamental qu’est l’institution de l’eucharistie, l’institution de l’ordre et de la célébration du don généreux par amour pour les autres à travers le lavement des pieds. D’après le prélat, Le Christ qui est Maître et Seigneur n’a pas attendu le service de ses sujets, mais lui-même s’est mis à leur service. Cela veut dire en d’autres termes selon lui, « faire aux autres ce qu’on attend qu’ils fassent pour nous. » Le vicaire indique que le Christ est serviteur de tous. Le prêtre ou tout chrétien qui va à sa suite doit rendre le même service d’une manière désintéressé aux autres.
Moyalbaye Nadjasna