Le ministère de l’Éducation nationale et de la promotion Civique organise, ce jeudi 7 avril, un atelier de restitution du rapport national d’évaluation du programme d’analyse du système éducatif (PASEC) de la conférence des ministres de l’Éducation nationale des États et des gouvernements (CONFEMEN). C’était le ministre de tutelle, Mogna Djimota qui a ouvert ce matin les travaux au Centre d’Étude et de Formation pour le Développement (CEFOD). Reportage.
Les ministres de l’Éducation nationale de l’espace francophone ont créé un cadre dénommé Programme d’analyse du système éducatif (PASEC) pour évaluer les enseignants et les élèves. Le Secrétaire General de la conférence des ministres de l’Éducation nationale des États et des gouvernements (CONFEMEN), Abdel Rahamane Baba-Moussa a souligné que c’est sur une démarche scientifique que les résultats des rapports des États qui ont été soumis à l’appréciation de la CONFEMEN ont été évalués.
Le ministre de l’Éducation nationale Mogna Djimota demande aux participants de formuler les recommandations réalistes. Selon lui, les résultats d’évaluation de 2019 ne sont pas reluisants pour le Tchad, un défi à relever. « Je vous invite à bien scruter la situation pour permettre au gouvernement d’inverser rapidement la tendance actuelle », a recommandé le ministre aux participants. Cette évaluation selon lui, fournis aux pays membres des éléments devant les aider à mieux piloter leurs systèmes éducatifs. Il ajoute que l’évaluation est un outil d’information sur l’évolution du système éducatif. « Le PASEC est aussi un véritable outil d’aide au diagnostic de qualité pour guider l’élaboration et le suivi des politiques éducatives des pays membres », a signifié M. Mogna Djimota.
Le ministre affirme que le Tchad a participé aux deux évaluations internationales groupées. Il nomme le PASEC 2014 et le PASEC 2019. D’après lui, par rapport à l’évaluation du PASEC 2014, celui de 2019 a connu une innovation avec les textes qui ont permis de mesurer les compétences des enseignants tchadiens. Après ces participations, dit-il, il y a lieu de s’interroger si les performances de nos élèves sont en évolution dans le temps. Aussi, le ministre déclare qu’il faut voir si les recommandations issues des évaluations sont mises en œuvre en vue d’améliorer la qualité d’enseignement et des apprentissages. Autre innovation dit le ministre, les élèves des écoles arabophones de classe de CM2 ont été testés. « Dans l’ensemble, par rapport aux innovations, l’évaluation PASEC 2019 permet au Tchad de reconnaître sa position exacte à travers la compétence des élèves et enseignants », a poursuivi le ministre.
Le ministre soutient que si les moyens sont disponibles, l’équipe nationale envisage organiser la restitution du rapport national de l’évaluation PASEC 2019 à l’intention de ses services déconcentrés. Il plaide ainsi auprès des partenaires techniques et financiers notamment, l’Agence française pour le développement (AFD), la CONFEMEN, l’UNESCO et le partenariat mondial pour l’Éducation pour les accompagner dans leurs ambitions.
Moyalbaye Nadjasna