Les Organisations non gouvernementales (ONG) du Tchad sont les partenaires de l’État dans le domaine de développement local. Pour mieux agir, une plateforme des ONG nationales organise un pré-forum pour se pencher sur les maux qui les minent, mais aussi pour peaufiner leur position afin de peser sur le prochain dialogue national inclusif (DNI). Reportage
Les Organisations non gouvernementales du Tchad veulent peser sur les décisions lors du prochain dialogue national inclusif (DNI). Pour cela, leur plateforme organise un pré-forum de deux jours qui va leur permettre d’échanger d’abord sur les maux qui minent ces organisations, puis peaufiner leur position avant d’aller au DNI. Cette rencontre sera aussi l’occasion à la plateforme se pencher sur les défis, les solutions et les perspectives.
Selon le président de la plateforme des ONG nationales pour le dialogue national inclusif (PONDNI), Mahamat Ahmat Younous, les ONG sont des acteurs humanitaires apolitiques. Il souligne que les ONG nationales sont prêtes pour accompagner les programmes nationaux dans les différents secteurs tels que la santé, l’environnement, la sécurité alimentaire, l’éducation, la protection, la bonne gouvernance et la paix durable. Le président de la plate-forme des ONG nationale note que c’est depuis 60 ans que celles-ci ne sont jamais rencontrées pour discuter ensemble des problèmes qui gangrènent le développement du pays. Il ajoute que ce pré-forum est crucial, étant donné que le pays se prépare à une rencontre qui va réunir toutes les entités du pays et que les ONG nationales aussi auront leur mot à dire. Il affirme que c’est une journée historique pour les ONG tchadiennes. Mahamat Ahmat Younous précise que les défis sont énormes. « Raison pour laquelle nous tenons ce pré-forum plancher sur les difficultés que les ONG nationales font face », explique-t-il. Il note que les ONG tchadiennes sont des acteurs locaux et sont proches de la population. À son avis, sans les ONG, le pays ne pourrait pas réaliser seul tous les projets de développement.
Dans le même registre, Djénonkarlémbaye Milaiti, responsable d’une ONG nationale, un pré-forum permet aux ONG de se préparer parce qu’il y’a un dialogue qui se pointe à l’horizon et il faut que les ONG qui sont également des partenaires de l’Etat qui apporte dans l’équilibre socio-économique doivent avoir leur mot à dire. Selon lui, c’est un moment indiqué pour que celles-ci présentent aux autorités publiques au cours du DNI prochain, les aspirations les plus profondes et légitimes des citoyens, mais pour sortir le pays de cet état de pauvreté.
Pour Mme Danmadji Abigaëlle, présidente de l’association des femmes pour entraide sociale (AFES), les femmes ne sont représentées comme il se doit dans les grandes décisions. Pour elle le pré-forum doit permettre aux femmes des organisations non gouvernementales d’exiger l’équilibre dans les décisions. Pour lui, le manque d’équilibre est la cause du sous-développement de notre pays. Elle appelle les femmes à faire front commun et être debout pour réclamer leur place dans les grandes institutions de l’État. La présidente de l’AFES souhaite aussi que lors du dialogue prochain, les femmes soient représentées en bon nombre pour peser de leur poids dans la prise des décisions.
Jules Doukoundjé