A l’occasion de la célébration de la journée internationale de la femme et la semaine nationale de la femme tchadienne, le Secrétaire général (SG) de l’association pour la défense des droits des consommateurs (ADC), Daouda Elhadj Adam, exprime son inquiétude vis-à-vis des produits éclaircissants et exhorte les associations féminines à inscrire ce phénomène dans leurs programmes de lutte. Reportage.
La célébration du 8 mars est l’occasion qui doit permettre aux femmes de s’asseoir et faire le bilan de la lutte pour leur émancipation, mais aussi leur autonomisation. C’est dans ce sens que le SG de l’ADC, Daouda Elhadj Adam, qui s’est d’abord réjouit des progrès considérables que le Tchad a réalisés ces dernières années dans la promotion et l’émancipation de la femme. Le défenseur du droit des consommateurs a profité de la célébration de cette journée internationale de la femme et de la semaine nationale de la femme tchadienne pour exhorter ses compatriotes, surtout celles qui militent dans les associations féminines à inscrire dans leurs programmes, la lutte contre la dépigmentation.
Selon Daouda Elhadj Adam, le phénomène de la dépigmentation volontaire constitue une menace grave à la santé de la femme tchadienne. « L’utilisation des produits cosmétiques décapants ou produits éclaircissants sont de plus en plus utilisés par les femmes tchadiennes ces dernières années. L’utilisation de façon abusive pourrait avoir des conséquences néfastes pour la santé de la peau ». dit-il. Il souligne que cette pratique dangereuse pour la santé, entraine des complications dermatologiques et d’autres maladies graves tels que l’hypertension artérielle, le diabète, les endocrinopathies. A son avis, en dépit de l’ampleur des dégâts sanitaires causés par l’usage de ces produits, cette pratique est banalisée dans les zones urbaines et rurales. Elle est même considérée comme un acte normal par la société tchadienne. Le défenseur des droits des consommateurs affirme que certaines femmes vont jusqu’à appliquer ces produits à leurs enfants. Il a aussi évoqué son coût économique et son impact sur la santé physique et mentale constituent un véritable enjeu de santé publique.
Face à cette situation grave, l’ADC demande aux tchadiennes de méditer à l’occasion de 8 mars sur ce phénomène dangereux qui gagne toutes les couches sociales. Le SG de l’ADC exhorte les organisations féminines et les femmes leaders d’inscrire la lutte contre la dépigmentation dans leur plan d’action en vue de son éradication. M. Daouda Elhadj Adam appelle les autorités du Ministères de la santé publique et de la Communication d’initier de larges campagnes de sensibilisation sur les dangers et les conséquences de l’usage des produits décapants. Il souhaite aussi que les autorités prennent des mesures appropriées pour éradiquer ce fléau.
Il demande aussi aux partenaires techniques d’accompagner le gouvernement dans l’élaboration et la mise en œuvre des stratégies d’éradication de la dépigmentation, un enjeu pour l’atteinte des objectifs du développement durable.
Jules Doukoundjé