Agence de voyages : Abou Hamama continue ses affaires malgré le retrait provisoire de son agrément

Mar 05, 2022

La ministre de transport et de la sécurité routière a annoncé des séries de sanctions à l’agence de voyages Abou Hamama dont le retrait provisoire de son agrément. C’était suite à l’accident des deux bus de la compagnie survenu le dimanche 27 février 2022 sur l’axe Oum-Hadjer Mangalmé. Cet accident a fait 39 morts et 47 blessés. Nous avons fait un tour à l’agence Abou Hamama de Dembé pour constater le respect de cette mesure. Reportage

Tout se passe normalement ce 04 mars à l’agence Abou Hamama au lendemain de la décision de la ministre de transport et de la sécurité routière Fatimé Goukouni Weddeye. Tous les services notamment ceux de transactions, de colis et de voyage fonctionnent. Les passagers payent les tickets de voyage et attendent dans l’enceinte de l’agence pour quitter N’Djamena vers le sud du Tchad. Quelques passagers interrogés dénoncent la politique de deux poids, deux mesures.

Pour cette dame Nodjidéné Hermine qui vient de faire des transactions, les autorités ne pèsent plus 1kg. « Les autorités ont retiré l’agrément de voyage, mais c’est le contraire que vous voyez. Ces mêmes autorités qui retirent l’agrément sont les détentrices des agences de voyages. Comment voulez-vous qu’on respecte une décision dans ce cas de figure», s’interroge-t-elle. Selon elle, il existe des Tchadiens qui sont hors la loi et ceux sur qui la loi sévit. Au nom de toutes ces personnes décédées pour rien, l’agence doit au moins respecter ces mesures pour soulager la douleur des parents des victimes, a-t-elle ajouté.

Un autre passager Djimasra Théodore rencontré, cites-en pêle-mêle, les causes des accidents de circulation. À son avis, la dégradation des routes bitumées et le non-respect du Code de la route sont à l’origine de ces accidents. Pour lui, beaucoup des voies bitumées sont dégradées et les chauffeurs filent à toute allure. « Les chauffeurs conduisent de manière exagérer comme si c’était une compétition et oublient qu’ils transportent des vies humaines. Au moindre danger, le chauffeur ne sera pas à mesure de l’éviter », a-t-il, affirmé. M. Théodore déplore le fait que les forces de sécurité routière sont impuissantes face à la vitesse avec laquelle les chauffeurs roulent sur les routes. À cela s’ajoute l’usage du téléphone au volant, la consommation des stupéfiants par les chauffeurs et le tout couronné par la fatigue des longues distances sans repos. M. Djimasra Théodore propose des pistes de solutions. Pour lui, il faut deux chauffeurs pour de longs voyages. Ils vont se permuter de temps à autre. Il faudra aussi interpeller sur les routes les conducteurs qui roulent à grande vitesse. Et ceux qui ne respectent pas les panneaux de signalisation.

Ousmane Bello Daoudou

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